Chapitre 1.

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Elle était pommée, déambulant au hasard dans la ville son Walkman branché sur ses oreilles écoutant la même chanson en boucle. Elle aime beaucoup son Walkman même si c'est plus que démodé et qu'aujourd'hui la totalité des gens de son âge possède un téléphone portable pouvant diffuser toute la musique du monde en moins d'un clic. Elle s'en fichait des autres. De toute façon, l'enfer c'est les autres. Elle aime particulièrement cette phrase à cause de sa signification particulière qu'elle avait pour elle. Sartre en avait dit des choses, mais rien n'avait résonné en elle de cette manière. Elle ne pourrait expliquer à quel point elle aimait cette phrase. Enfant battue et harcelé, elle l'avait toujours dit en pensant que cela lui ferait oublier sa condition d'une certaine manière. Elle avait déménagé tellement loin de sa région natale pour oublier sa vie qu'elle c'était sentie libérée d'un gros poids. Mais, la vie l'a rattrapé, encore une fois.
Aujourd'hui, elle ne savait pas si elle devait être triste ou bien joyeuse. Ses parents adoptifs étaient morts. C'était ce qu'une lettre lui avait annoncé. Ceux qui l'avait fait tant souffrir s'en sont allés a cause d'une overdose commune. Un mauvais mélange avait dit la médecin légiste. Elle n'avait plus a porter ce poids qu'il lui avait fait porter durant autant de temps. Mais de l'autre côté, elle n'avait officiellement plus de famille. Plus personne. Elle c'était toujours sentie seule. Mais là c'est encore plus particulier.
La jeune parisienne était descendu à Marseille pour faire ses études depuis maintenant 3 ans et aller valider son L3 en fin d'année. Elle n'aurait plus que quelques mois pour se décider sur sa future formation. Elle n'arrivait pas choisir entre aller à Science Po pour passer un master puis avisé ensuite ou bien continuer dans la voie juridique. Elle n'arrivait pas à se décider. Elle se dit que, de toute façon, c'était dans encore pas mal de temps. Elle travaillait dure afin de réussir son objectif. Elle était chaque année première de sa promo et avait les félicitions de ses professeurs. En bon rat de bibliothèque qu'elle est, certains professeurs l'avaient repérés dont un en particulier, son prof de droit des affaires, ils avaient liés une amitié particulièrement importante pour la jeune fille. C'était son seul ami ici. Ses deux meilleurs amis étaient restés à Paris et la plus part des gens de sa fac l'a déteste a cause de sa réussite et les quelques personnes qui venait la voir c'était par pur opportunisme pensant qu'ils auraient de meilleurs notes.
La brunette habitée seule dans un petit appartement qu'elle avait surnommée « son placard à balai » à cause de sa superficie réduite. Même si Marseille n'est pas aussi chère que Paris, ce n'est pas donné non plus et elle ne pouvait pas se permettre plus pour le loyer. Arrivant à peine à survivre avec sa bourse et son maigre salaire qu'elle touche pour son mi-temps dans un supermarché.
La vie ne lui avait jamais réellement fait de cadeau, elle avait arrêté de croire en Dieu et pensait souvent à mettre fin à ses jours, ne sachant pas à quoi servait réellement son existence. Elle ne comptait pour personne et personne ne comptait pour elle.
Elle continue de marcher au hasard dans les rues de sa ville d'adoption. Montant à fond le son de son Walkman, le son « Hey You » de Pink Floyd se jouant. Elle arriva au vieux port sans même s'en rendre compte. Elle observa quelque peu les gens qui s'y trouvaient. Elle aimait contemplait et rester pantoise devant la beauté du monde. Des frissons la parcouraient au moment du solo de guitare de son groupe favori. Elle continua à marcher quelque peu sur les bords du port avant qu'un groupe de 3 jeunes hommes d'une vingtaine d'années vienne l'accoster. N'écoutant pas ce qu'ils lui disent, elle pensa, dans un premier temps, que continuer de marcher les dissuaderait et qu'ils l'a laisseraient tranquille mais elle eut faux. Un des garçons, visiblement énervé par son manque de réponse, la fit tomber au sol avec un croche pied. Ses écouteurs tomba et elle entendit pour la première fois en 2 heures le bruit de la ville. Des cris résonnent. Un autre groupe de mec qui avait visiblement vu la scène se précipita vers le type pour lui régler son compte. Maya ne comprenait pas tout de qui se passait, légèrement sonné par sa chute. Un homme faisant partie du deuxième groupe s'agenouillât à côté de la brune et l'inspectant légèrement.

Homme: ça va toi?

Maya: euh oui merci...

Il lui sourit un peu, se releva puis lui tendit la main pour qu'elle l'a saisisse, ce qu'elle fit. Elle ramassa son Walkman et son jeune sauveur lui tourna les épaules pour ne pas qu'elle voit la bagarre. Il avait jugé qu'elle en avait déjà assez vu aujourd'hui. Maya le détailla légèrement. Il avait les cheveux plus longs qu'elle, ses yeux cachés par une épaisse paire de lunettes de soleil teintée, des chicots pas très droites et des boucles d'oreilles. Il fit de même avec elle. Maya est une jolie fille, bien foutue, un regard innocent portant des petites billes vertes intenses. Des cheveux coupés au carré brun qui tournait vers le châtain et une peau claire. Elle avait l'air à la fois adorable et perdue. En même temps, il y avait de quoi.

Homme: tu t'appelles comment?

Maya: Maya et toi?

Homme: tu ne m'as pas reconnu?

La brunette fronça les sourcils. Il était à la fac avec elle? Elle n'en avait pas de souvenir, pourtant elle avait une bonne mémoire visuelle normalement. Voyant son regard perdu, Le Brun la devança dans sa réponse.

Homme: je m'appelle Julien.

Maya: oh euh enchantée...

Julien: de même.

Julien semblait amusé de la situation, enfin surtout du fait qu'il ne soit pas reconnu par une jeunette. Il se dit qu'elle ne devait pas avoir plus de 25 ans et avait tout à fait raison. C'était encore une petite jeune de seulement 20 ans qui allait fêter ses 21 ans fin octobre.
La bagarre s'arrêta quand le groupe d'agresseurs s'en alla en courant dans une direction aléatoire. Maya se tourna vers ceux qui avait réglé leur compte aux autres pour la première fois.

Maya: merci beaucoup... je sais réellement comment vous remercier de m'avoir sortie de cette affaire...

Tout le petit monde lui dit que c'était évidemment normal et qu'il n'y avait pas de quoi. Mais elle se sentait extrêmement redevable. Elle ne savait pas ce qui aurait pu lui arriver si ils n'avaient pas été la.

Maya: je... je dois rentrer chez moi mais merci encore pour tout.

Julien: t'habites loin?

Maya: non pas vraiment. Je suis à 20-25 minutes pas plus.

Julien: vas y je vais te raccompagner quand même, c'est plus sur.

Maya: non franchement ne t'en fais pas, vous avez déjà fait suffisamment pour moi aujourd'hui.

Julien: vas y m'fais pas de manière, je te raccompagne, i'va bientôt faire nuit et j'aurais pas la conscience tranquille si j'te laisse partir seule après ça.

Maya: mais... tes potes?

Julien: je les rejoindrai après, t'inquiète pour ça.

Elle fini par accepter, sentant bien qu'il n'allait pas lâcher l'affaire. Julien expliqua la situation à ses amis et quand ils commencèrent à partir, l'un d'eux appela Julien pour qu'il se retourne et mima des gestes obscènes auxquels le brun répondit par un simple doigt d'honneur.
Pendant qu'ils marchaient, le rappeur ne ou s'empêcher de mater la brune. Elle avait des traits qu'il pensait connaître. Enfin, elle lui rappelait quelqu'un.




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Voilà, premier chapitre publié! J'espère que vous l'avez apprécié! A très vite!

𝒫𝑒𝓉𝒾𝓉 𝒸𝑜𝑒𝓊𝓇Where stories live. Discover now