XXVI

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Après la petite escapade et beaucoup de réflexion concernant l'usage de la petite photo, j'ai décidé de la garder pour une meilleure occasion. La prochaine fois qu'il voudra jouer avec moi, je lui mettrais sous le nez. J'imagine tellement sa tête à cet obsédé.

"Baby ? Qu'est-ce que tu fou là et pourquoi tu souris comme un mignon petit démon ?" Me demande Sophie en me regardant de haut en bas.

Aujourd'hui lundi et je n'étais pas sensé travailler mais je n'ai pas bossé du week-end et je déteste perdre de l'argent. Donc je me suis imposé et je compte bien le faire comprendre à Gentle Jo. De toute façon il manque toujours du monde donc il ne risque pas de me renvoyer chez moi... enfin j'espère.

Je me tourne vers Sophie, le sourire toujours aux lèvres.

"Salut So. J'étais en train de penser à un truc amusant. Et je viens m'imposer aujourd'hui. Je n'ai pas travaillé du week-end et je sens déjà le manque d'argent sur mon organisme." Je lui réponds en reprenant mon maquillage.

Elle rigole et passe son bras autour de mes épaules et me regarde dans le reflet du miroir.

"L'argent c'est vraiment ta came. T'es vraiment pas comme les autres B. Et tu penses que Gentle Jo va te laisser travailler aujourd'hui ?"

"Il manque toujours une fille. Donc oui." Dis-je en me concentrant sur mon eye-liner.

"T'es vraiment une droguée du boulot. Mais je suis contente que tu aille bien. Tu nous as inquiété." Dit-elle en embrassant ma joue. "Fais gaffe à toi." Elle se redresse et va se préparer à son tour.

Je me regarde dans le miroir avec plus d'attention. Me focalisant sur ma joue gauche essayant de discerner le moindre petit indice de ce qui s'y cache sous les couches de maquillage. Je serre les poings, ma mâchoire se crispe et ma gorge brûle de rage en repensant à ce qui s'est passé hier soir. Ce fils de chien m'a frappé !

Ça faisait belle lurette qu'il n'avait pas levé la main sur moi. Tout ça parce que je n'ai pas été travailler et que je n'avais pas à découcher tout un week-end sans le prévenir. C'est maintenant qu'il veut jouer au pseudo père ? Il arrive 10 ans trop tard ! Cet enfoiré, rien que d'y penser j'ai la rage, j'ai envie de le buté ! La douleur de mes ongles planté dans la paume de mes mains me ramène à moi. Je prends de longue inspiration et tente d'éradiquer toute penser mauvaise de mon esprit. Un jour j'aurais ma revanche sur lui et tout ceux qui m'ont fait du mal, ma revanche sur le monde. Et je suis en bonne voie pour.

Je fini de me préparer et prépare mon discours à Gentle Jo pendant le cours trajet qui me sépare de son bureau. Arrivé devant je frappe à sa porte et n'attend pas qu'il réponde pour débouler à l'intérieur. Il déteste que je fasse ça mais il le tolère parce qu'il m'adore.

"Bonsoir Jo, ça va ?"

Il fronce les sourcils en me voyant, mi- énervé, mi surpris.

"Maya, bonsoir. Qu'est-ce que tu fais là ?" Demande-t-il de son lourd accent Belge. Il baisse le regard sur ma tenue, puis lève les yeux au ciel ayant rapidement compris la raison de ma présence.

"Non." Dit-il sans attendre que je lui présente mon discours.

Je me rapproche de son bureau en l'implorant et lui faisant les yeux de chien battu.

"Pitié Jo. Tu sais que j'ai besoin d'argent. J'ai raté 3 jours de boulot. Laisse-moi travailler aujourd'hui... et demain." Je me mets à genoux devant son bureau les doigts entrelacés.

Il croise mon regard puis le baisse sur les papiers devant lui. Il sait qu'il ne peut pas résister à mon regard, il fait tout pour ne pas me regarder. Mince il est vraiment déterminer à me dire non.

Baby GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant