Chapitre I

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NB: je vous mettrais à chaque fois, des musiques à vous faire découvrir dans chaque chapitre ! :)
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Cela fait un an. Un an que je suis sous l'emprise de cette homme. Lui, en qui je n'avais que mépris et dégoût au début. Comment ai-je fait pour avoir de l'affection pour lui ?

Comment est-ce possible d'être attirée par un psychopathe ? Je deviens peut-être folle. Il me rend complètement dingue... Je n'aurai jamais du lui venir en aide et le laisser mourir sous mes yeux. Mais je n'ai pas réussi, c'était plus fort que moi. Ses yeux remplis de larmes étaient si sincères. Comment je pouvais savoir que sous ses airs de chiens battus, se cachait un réel tueur ? Déception.

Ses mains robustes viennent se poser sur mon épaule, tendrement mais avec une certaine pression. Il a fini son affaire. Je sens légèrement son souffle chaud sur ma nuque à peine dévoilée.

- On s'en va.

Je hoche la tête à mon habitude en ne disant rien. Je vais quitter cet entrepôt. Enfin. Ça fait déjà bien deux heures que j'attendais. Après tout, je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même. Cet homme ne serait pas mort si je n'avais pas quitté la maison. Je le déteste au plus profond de moi.

Nous nous hâtons jusqu'à la voiture. Il referme la portière derrière moi, s'installe et démarre la voiture. C'est devenu un quotidien, une routine que je n'aurai jamais imaginé un jour. Ce ne sont que dans les fictions qu'on voit ça. Malheureusement, ce n'est plus le cas pour moi.

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- Oui, Maman j'ai bien pris mes clés de l'appartement, ne t'en fais pas.

Quelle calamité. Toujours à s'inquiéter pour rien. Je dépose les sacs qui m'encombrent et repositionne correctement mon téléphone sur mon oreille.

- Je voulais juste m'en assurer. Tu rentres ce week-end ? Rétorque-Elle avec une petite voix joviale.

- Je ne sais pas encore, Maman. Faut que je regarde si j'ai beaucoup de boulot. Il faut que je valide ma deuxième année.

Un soupir. Je fronce les sourcils. Je déteste quand elle fait ça.

- Tu n'as que ce mot à la bouche. Le travail. Le travail. Déconnecte toi de tout ça Rachel, tu ne peux pas être buter que sur les cours. Il faut que tu te fasses des amis, que tu ailles en soirées, avoir un petit copain...

- Je n'ai pas besoin d'amis, ni de petit copain pour être bien dans ma vie. Juste ma réussite me suffit. Si c'est pour me faire la morale, je raccroche.

Elle ne répondit pas. Je considère ça comme un oui. Je lui fait mes « au revoir » et je raccroche. Je contemple longuement mes sacs de courses. Pourquoi est-elle obligée de me faire la même remarque ? Je suis très bien toute seule, j'ai pas besoin de tout ça pour m'amuser. Après un long moment de réflexions, je me décide d'ouvrir la grande porte de la résidence et de monter à l'étage, sac à la main.

J'insère les clés et rentre dans l'appartement. Ça sent la même odeur à chaque fois. La violette. Un de mes parfums préférés. C'est une douce odeur que j'idolâtre depuis mon enfance.  J'abandonne mes chaussures à l'entrée, et me jette sur mon pouf. Chaque dimanche soir est compliqué. Deux heures de train, en rajoutant à ça les embouteillages dans le métro de la ville et les leçons de morales de ma mère. Je ne sais pas lesquels sont les pires, si je devais en faire un classement. Si seulement ma vie pouvait être un peu plus joyeuse et moins classique. Quel ennui.

Him Where stories live. Discover now