Âmes tordues

[QUATORZE]

𝚈 𝙾 𝚅 𝙰

☽ 𝐘𝐎𝐕𝐀 𝐒𝐎𝐁𝐑𝐈𝐍𝐇𝐎
𝐀𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖 - 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞

Nabil - Bébé ? Je fronce les sourcils dans mon sommeil et je grogne. Yova. Je sens sa main chaude se poser sur mon front, je tourne la tête et j'ouvre difficilement les yeux.

Yova - Qu'est-ce qu'il y a Nabil ? Tu vas pas bien ? Je ferme à nouveau les yeux avant de tenter de nouveau pour les ouvrir.

Nabil - Je vais bien, t'inquiète pas. Tu te lèves ?

Yova - Il est tard ? Je me tourne sur le dos et je frotte mes yeux, je suis complètement morte de fatigue moi.

Nabil - Nan, il est tôt. Je fronce les sourcils et je le regarde. Allez suis-moi s'il te plaît.

Yova - Mais je veux faire dodo moi, tu peux attendre plus tard ? Il secoue la tête de gauche à droite et je grogne. T'es chiant sérieux.

Nabil - Tu vas m'remercier, je te promet. Je me redresse dans mon lit et je m'assois à côté de Nabil qui est juste le bord.

Yova - Tu as intérêt. Il embrasse ma tempe et je me lève, je marche jusqu'à mon dressing, mes pas ne sont très droit, j'ai la tête dans la fesse.

J'enfile juste un short en jeans par dessus mon bas de sous-vêtements, je garde mon haut que j'ai enfilé juste après ma douche, c'est un maillot de Nabil que je lui ai volé bien avant que l'on soit ensemble au passage. Je marche jusqu'à la salle de bain, je me brosse les dents et je mets du déodorant avant de lever les yeux vers mon miroir, je souffle en voyant que j'ai eu la mauvaise idée de m'endormir les cheveux mouillés, ils ont un peu gonflés, bouclés et ils sont dans le désordre.

Nabil - T'es bien comme ça bébé, allez vient. Il me tend sa main.

Yova - Je dois mettre mes chaussures. Je m'avance vers lui pour sortir de la salle de bain.

Nabil - Nan, pas besoin. Il attrape ma main et je fronce les sourcils. Pas d'téléphone non plus, on en a pas besoin.

Yova - Mais on va où, là ? Il me tire en dehors de ma chambre et on marche sur le palier sans essayer de faire rien de bruit, on prend ensuite les escaliers.

Nabil - Tu verras. Il parle un peu moins fort et je continue de suivre mon copain.

On traverse le salon et il attrape un plaide au passage, la tête encore dans les fesses, je me prend prendre le côté de la porte de la baie vitrée, je souffle. Je sais pas trop il est quelle heure, sûrement bientôt le début de la journée puisque le ciel commence à s'éclaircir. On descend les escaliers au fond du jardin de la maison que nous avons loués, ces escaliers mène directement à la plage un peu plus bas, une plage apparemment assez privé et réservé seulement aux personnes qui habitent aux alentours puisqu'elles est presque accessible qu'en passant par les maisons. On marche sur le sable encore froid et Nabil lâche ma main, il installe le plaide sur le sable, il s'installe en premier et m'ouvre ses bras, je le rejoins pour me mettre à l'intérieur.

Finalement, son idée de me réveiller aussitôt pour être seulement tous les deux devant le lever de soleil rattrape le fait que j'ai eu envie de l'assommer il y a encore dix minutes. Nabil sait combien j'adore tout ce qui touche au ciel, les levés comme les couchés de soleil, la lune, les planètes, les étoiles, l'astronomie en elle même. Je suis le genre de personne qui a sa pellicule rempli de photos de coucher de soleil en été, parce que j'adore ça. C'est peut-être bizarre dans le fond, non ?

Yova - Tu as mis un réveil, je suppose ?

Nabil - Vrai homme se réveille sans. Je rigole et je secoue la tête, il embrasse ma joue.

Yova - Tu es difficile à réveiller, je te crois pas. Tu as fais une nuit blanche ? Je lève les yeux vers lui.

Nabil - Je t'ai dit que j'me suis réveillé sans foutre de réveil Yova. Je lève les yeux au ciel et je ricane.

Yova - Si tu le dit, je vais te croire alors. Je hausse les épaules, il grogne et ses lèvres se perdent sur la peau de mon cou.

Je caresse doucement ses bras fermement refermés autour de mon ventre, ses baisers sont tendre mais parfois il laisse ses dents attraper la peau de mon cou, je resserre mes mains à chaque fois autour de ses bras en lâchant un rire. Il sait combien je suis sensible au niveau de la peau de mon cou et il le fait exprès, il remonte jusqu'à l'arrière de mon oreille et je souris.

Yova - On peut aller se baigner ? Je relève les yeux vers lui et il fronce légèrement les sourcils, je me tourne vers lui. S'il te plaît. Je fais une petite moue.

Nabil - Mais l'eau est sûrement froide Yova, j'veux aps être mal- Il s'arrête quand j'enlève mon haut et que je me retrouve seins nues face à lui. Yova putain joue pas à ça, remets ton haut sur la vie d'ma mère. Il prend mon haut et le mets contre ma poitrine.

Yova - Alors tu viens avec moi dans l'eau. Je le regarde en me relevant, je retire mon short en jeans et je me retrouve maintenant, seulement en tanga devant mon copain. Moi j'y vais.

Je lui fais dos et je trottine doucement jusqu'à l'eau, j'entre d'un seul coup sans réfléchir pour mieux affronter l'eau qui est un peu froide mais ça va encore, je souris en regardant vers Nabil. Il doit vraiment me prendre pour une folle actuellement et directement penser au fait que je vais sûrement tomber malade pour le reste des vacances mais nous avons qu'une vie, alors pour ne pas en profiter ?

Nabil me rejoins quand même en exagérant les choses, je rigole face à sa comédie, l'eau est loin d'être froide. Il devrait peut-être se lancer dans une carrière de comédien une fois à la retraite dans le rap, je vous le dit. Je pense qu'il pourrait faire carrière, une belle et longue carrière. Il m'attrape par les hanches et m'apprécie de lui.

Nabil - C'est gelé putain.

Yova - N'importe quoi, arrête un peu. Je mets mes bras autour de sa nuque. Approche un peu.

C'est ce qu'il fait et je pose mes lèvres sur les siennes la seconde suivante, il resserre ses mains sur mes hanches et je souris contre ses lèvres, on s'embrasse en étant un peu plus explicite mais sans arrière pensée pour autant. Je me mets dans ses bras pour profiter pleinement de ce moment tranquille et loin de tout avec le garçon que j'aime.

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