Âmes tordues

[ONZE]

𝚈 𝙾 𝚅 𝙰

☽ 𝐍𝐀𝐁𝐈𝐋 𝐀𝐍𝐃𝐑𝐈𝐄𝐔
𝐀𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖 - 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬

Depuis notre dernier festival, je suis constamment au zoo dans l'appartement de Yova, les gars me prennent pour un fou, ça y est. Mais moi j'en ai rien à carré et je suis sûre de ce que j'ai vu de mes propres yeux, elle était là, devant moi, j'en suis certain. Peut-être que je deviens fou.

Ouais je deviens clairement fou je crois, depuis qu'elle m'a lâché devant l'immeuble des garçons. Qu'est-ce que j'ai fais de mal ? Je l'ai forcé à rien putain. Je comprend pas. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'elle parte comme ça sans donner de nouvelle ? C'est pas son genre, c'est pas elle, elle est pas comme ça.

Yova est la première à prévenir tout le monde de l'endroit où elle est, elle est tellement « parano » que quelque chose lui arrive, un enlèvement ou une agression. Ouais Yova est comme ça et je me suis habitué à ce qu'elle soit comme ça, toujours à recevoir un message de sa part quand elle bouge de chez elle, même si on se voit pas forcément. Là, rien, silence radio.

Silence qui m'a permis de confirmé tout ce que je pensais à son intention. C'est même pas de l'amour que je ressens pour cette fille, c'est plus que ça, c'est plus que de l'amour, c'est plus fort. Et ça me bouffe à petit feu de savoir qu'elle est partie, qu'elle est quelque part, peut-être loin ou proche de nous. Je sais pas ce qu'elle fait, comment elle se sent. Vous croyez que depuis, elle a refait sa vie ? Genre sans nous ?

Je passe mes mains sur mon visage et je sors de ma voiture pour rejoindre mon appart', ça sert à rien de rester chez elle parce que encore une fois, je vais attendre dans le vide. Je déverrouille la porte de mon appartement et je laisse mes portes dans l'entrée, je laisse mes lunettes de soleil sur le meuble et je marche jusqu'à mon séjour.

Mais je me stoppe presque directement, je fronce les sourcils et je crois presque avoir une hallucination cette fois-ci quand je la vois là, maintenant debout devant moi dans mon salon. Elle porte un de mes sweat à capuche et un jeans alors que l'on est en pleine canicule, elle est en train de chialer en jouant avec ses mains.

Yova - Je suis désolée. Elle chuchote et je m'approche d'elle rapidement.

Nabil - Tu étais où ? Putain Yova ! Elle passe ses manches sur ses yeux.

Yova - J'en avais besoin. Je la regarde et la haine commence à monter en moi.

Nabil - Besoin de quoi putain ?! Tu te fous de moi ?