[SIX]

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𝚈 𝙾 𝚅 𝙰

☽ 𝐘𝐎𝐕𝐀 𝐒𝐎𝐁𝐑𝐈𝐍𝐇𝐎𝐀𝐯𝐫𝐢𝐥 𝟐𝟎𝟏𝟏 - 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬

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☽ 𝐘𝐎𝐕𝐀 𝐒𝐎𝐁𝐑𝐈𝐍𝐇𝐎
𝐀𝐯𝐫𝐢𝐥 𝟐𝟎𝟏𝟏 - 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬


Je baisse les yeux vers mes mains pour regarder ma chaîne de naissance qui est déposée au creux de l'une d'elles, c'est un bijoux précieux pour moi, c'est le seul en ma possession à vrai dire. Je regarde la petite plaque, là où il y a mon prénom d'inscrit avec ma date de naissance, cinq avril quatre vingt quatorze, c'est mon anniversaire aujourd'hui, j'ai dix sept ans. Mon grand frère n'est pas là mais mes parents oui, ils sont d'ailleurs encore en train de se disputer, comme tous les jours.

Nous sommes arrivés il y a cinq ans aux Tarterêts et je crois que c'est depuis ce moment-là qu'entre mes parents, la situation a commencé à se dégrader. Nos parents n'ont jamais été ce genre de parents affectueux, proche de nous, le genre de personnes à nous dire qu'ils nous aiment, ils sont extrêmement pudiques et je souffre de ça, quelques part. Je ne connais pas ce que ça fait de connaître l'amour d'un parent à son enfant, je connais juste l'amour d'un frère à sa petite sœur et je suis heureuse d'avoir Nayel dans ma vie, de ne pas être complètement seule. Je ne dirais pas que je suis traumatisée car c'est quand même assez fort mais, je ne sais pas ce que c'est l'amour, ce que ça fait d'aimer et ça me fait peur. J'ai peur de l'amour, c'est quelque chose qui me fait peur comme toute chose inconnue que je rencontre depuis le début de ma vie. J'arrive seulement à accepter l'amour de mon frère parce que Nayel, je l'ai toujours connu, il a toujours été là dans ma vie, il n'est jamais parti.

Je sais que je suis extrêmement attaché à mes proches, mes proches qui sont mes amis et qui habitent dans la même cité que moi, pour moi, c'est eux ma famille mais, je crois que mes parents m'ont refilé leur façon d'aimer, d'être pudique, sans amour et j'ai peur d'être une personne horrible avec les gens qui m'entourent alors j'essaie de rester loin d'eux pour ne pas les faire souffrir, être maladroite parce que je ne sais pas aimer, je suis juste la fille de ces deux individus qui m'ont peut-être désirée, je ne sais pas.

Je ferme les yeux en entendant une porte claquer après un énièmes haussement de ton de la part de ma mère. Elle marmonne un tas d'insultes que je ne comprend pas pour tous mais qui me semble être de l'arabe, ma mère est d'origine algérienne alors que mon père a des origines brésiliennes.

Mon téléphone émets un petit son, je pose ma chaîne sur ma table de chevet et je le prend entre mes doigts fraîchement manucurés par mes propres soins. L'odeur du vernis est encore présente dans ma chambre mais heureusement pour moi, j'ai ouvert la fenêtre pour que l'odeur ne soit pas trop présente.


Messages :

de Nayou :
Rejoins nous, on est tous en bas, il manque que oit

Âmes tordues Où les histoires vivent. Découvrez maintenant