forty four

739 27 11
                                    

J'essaie de garder mon calme étant donné qu'elle ne m'apprécie pas et qu'elle me le fera jamais.

— Bonsoir. Je suis venue-

— Toi, me coupe t'elle. Tu viens.

Son ton paraît désespéré et énervé. Non, elle est complètement enragée. Elle me déteste.

Mais pas son fils.

« Ma mère n'a pas à choisir à ma place ce que je veux... tu m'entends ? Je veux rester avec toi Joy. »

Je t'aime Louis. Je ne cesserais jamais.

Je ne perds pas une seconde et rentre dans la salle. Elle me montre une chaise de la table à manger. Je m'assoie et on se regarde dans les blancs des yeux pendant quelques seconde.

La dernière fois que je suis venue ce n'était pas comme ça. Là c'est froid. Il y a quelque chose qui ne va pas dans cette famille. Sa mère se bouge sur sa chaise et je croise le regard d'Issie qui ne m'aime absolument pas. Puis elle monte les marches comme si je n'existais pas. Ce regard noir me fait toujours aussi froid dans le dos. Issie est très froide, pourtant je n'ai rien fait. Je ne souviens pas lui avoir déjà mal parlé. En fait, on n'a jamais vraiment eut de discussion elle et moi.

— Bon, commence t'elle.

Effrayée, je fixe la table. En fait, Issie et elle me font peur, toutes les deux. Comme on dit; les chiens ne font pas des chats. Ou encore telle mère telle fille.

Je ne veux qu'elle me dise de partir parce que je n'en ai pas l'envie.

Louis est certainement en haut. Tout près. Je veux seulement le voir, le toucher, l'embrasser. Je ne veux plus le lâcher.

— Il faut que l'on parle de mon fils, soupire t'elle.

Je note le fait qu'elle précise qu'il lui appartient sans rien protester. Puisque c'est le cas. Louis appartiendra toujours à ses proches. Mais il m'appartient aussi. Depuis le jour où je suis tombée amoureuse, en réalité.

— Louis a extrêmement changé dernièrement... Et je dois avouer que quand tu étais avec lui, tu le rendais heureux, dit-elle amèrement.

Je souris discrètement. Je suis ravie de constater que ça lui déplaise. Je ne sais pas pourquoi mais sa mère a l'air de ne penser qu'à sa propre réputation. Pas celle de son fils. La sienne.

Jade m'avait expliqué, en faisant des recherches, que sa mère était dans plusieurs bonnes associations. Qu'elle en était la présentatrice. Elle a donc peur que son fils la ridiculise.

— Ah bon, je répond innocemment.

— Je t'ai jugé trop rapidement. Louis... a une mauvaise réputation en ce moment et tu es la seule qui peut être là pour le sortir de ce merdier.

Une once d'espoir prend place dans mon âme.

— Je suis justement venue le retrouver madame-

— Mais après, me coupe t'elle.

Il y a toujours un « mais ». Ne souhaitant pas entendre la suite, je ferme les yeux.

— Je veux que tu repartes, sans lui faire de mal.

— Non, je murmure. Je suis désolée mais-

Bon sang, quand vas-tu comprendre que tu n'es rien de plus qu'une fille de plus sur son palmarès ? Tu ne vas pas me dire qu'il ne t'a pas dépucelé ma pauvre fille, crache sa mère.

my holidays Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz