Chapitre quarante-trois : la danse endiablée

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PRUDENCE

Cette après-midi là à l'académie, au sein même de son bureau obscur soigneusement rangée, Prudence assise face à sa table où brulait des chandelles noires, ayant pour propriétés de bannir le désespoir ainsi qu'amoindrir le découragement, celle-ci qui avait un moment de répit saisit l'occasion pour limer méticuleusement ses ongles, leur donnant une forme légèrement pointue comme elle les adoraient, regardant ensuite l'horloge aux chiffres romains fixée au-dessus de sa porte, elle continua dans sa lancée en les vernissant de couleur noire. Levant les yeux à nouveau vers les aiguilles de son horloge, celle-ci trouva que les minutes étaient vraiment longues à s'écouler surtout lorsqu'il n'y avait rien à faire. En effet, partageant son planning avec sa sœur Agatha, le plus souvent, un jour sur deux Prudence se retrouva prisonnière d'une lutte sans merci contre son ennemi dévastateur, le temps. Lorsque Prudence était enfermée dans son bureau, le plus souvent ses tâches consistaient à consulter quelques dossiers sur les antécédents des élèves, rédiger des lettres en lançant un sort d'écriture automatique sur ses feuilles vierges ou bien sur sa machine à écrire pendant qu'elle peaufinait ses huiles de beauté ou bien en étudiant le livre des morts de Khonsoumes. Elle s'était beaucoup renseigner sur cet ouvrage ces derniers temps, selon elle le retour de Thaïna était prémédité. 

Toutefois, la monotonie de son après-midi allait bientôt prendre fin... Puisque qu'Ambrose venait d'arriver à l'académie. Remontant l'allée, celui-ci réajusta plusieurs fois sa veste de blazer, aspirant et expirant afin d'évacuer le stress qui le submergeait au fur et à mesure qu'il approchait. En effet, sa dernière entrevue passée en compagnie de Prudence ne s'était pas idéalement bien terminée. Néanmoins Ambrose avait vraisemblablement besoin de son amie pour mener au mieux son expédition en Egypte, c'est d'ailleurs pour cela qu'il venait lui rendre visite...

- Toc, toc, toc ! S'écria-t-il avant de faire irruption dans le bureau dont la porte était ouverte.

Prudence qui soufflait sur le vernis de ses ongles pour le sécher, arrêta soudainement ce qu'elle avait entrepris pour fixer l'intrus qui venait de s'exprimer. Soupirant en découvrant Ambrose devant elle, elle tournoya sur son fauteuil à roulettes, désignant le dossier comme un refus de communication.

- Bonjour Prudence, désolé de te déranger... je passais par hasard pour prendre de tes nouvelles ?!

Prudence continua d'éviter Ambrose, faisant comme s'il n'existait pas.

- Je me disais qu'on aurait pu sortir prendre un smoothie à la bibliothèque du Dr.Cerberus ?

Prudence soupira.

- Tu vois bien que je suis en plein travail ?! Idiot !

Ambrose serra les dents, essayer de convaincre Prudence n'était pas chose facile, se grattant la nuque, il continua ses efforts :

- Désolé... - Je ne savais pas que le travail d'assistante de la Grande Prêtresse constituait à se faire les ongles... souriant à cette provocation

Vexée, celle-ci se leva de sa chaise, se retournant face à Ambrose :

- C'est quoi ton problème SPELLMAN ! Haussant le ton

Ambrose se contenta de sourire, laissant Prudence entrer dans une rage folle, elle détestait qu'on lui tienne tête mais manque de chance, Ambrose adorait la titiller. D'ailleurs il la trouver tellement sexy lorsqu'elle s'énervait, une vraie lionne.

Les nouvelles aventures de Sabrina (partie 5)Where stories live. Discover now