Des Petites Gouttes

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Les gouttes d'eau salé dévalaient leurs joues déjà mouillées de larmes. Sous l'impuissance de leurs camarades de classe elles dévalaient toujours, encore et encore, un océan de larmes.

Des larmes de tristesse, des larmes de malheur, des larmes encore et toujours, des larmes de douleur.

Sous les yeux de leurs camarades ils déversaient, exprimaient une douleur qu'eux ne pouvaient pas comprendre, qu'ils ne pouvaient pas imaginer.

Mais de toute façon qui voudrait, de son plein gré, imaginer vivre ce que eux avaient vécu et vivent encore.

Et les gouttes, si insignifiantes au premier regard, exprimaient plus que ce qu'elles représentaient.

Dans leurs yeux, la source de cet océan de douleurs et de malheurs on pouvait y voir briller, s'exprimer, ce qui est invisible d'habitude

Ce que leurs camarades pouvaient voir à ce moment c'était les vraies personnes qu'ils étaient. Des adolescents qui n'ont jamais été des enfants, qui n'ont jamais été des adolescents et qui ne seront jamais des adultes.

Ils étaient et seraient à jamais des soldats, pas des soldats ordinaires mais des soldats quand même, dévoués à une cause inconnue mais obligés de se battre, ils étaient des héros après tout.

Pourquoi donc leur professeur leur avait-elle fait cette remarque sur les mythes, pourquoi donc faisait-elle partie du programme scolaire et pourquoi, pourquoi, les élèves avaient tous l'obligation d'exprimer leur avis et leurs ressentis dessus ?

Et maintenant les gouttes, plus grosses, plus chargées de douleur inondaient leurs visages. Plus aucune trace de leur bonne humeur habituelle et de leurs sourires contagieux.

Au final peut-être que ce n'était qu'un masque et les larmes révélaient qui ils étaient vraiment.

Percy avait pris la parole le premier et alors que ces camarades ne connaissaient pas vraiment le sujet Percy, lui, l'avait traité comme si ill avait vécu dans les mythes, comme si ces histoires de dieux, de monstres et de héros morts au combat étaient son quotidien.

Rapidement les larmes, silencieuses, étaient apparues et c'était devenu un ruisseau, une rivière, la source d'un océan, qu'Annabeth par son intervention, avait remplie, ravivée.

Désormais chacun était impuissant, ne sachant pas comment réconforter des larmes qu'on ne réconforte pas, des larmes qu'on laisse couler et sur lesquelles on n'a aucune emprise. Des larmes intarissables, inépuisables mais surtout inguérissables.

16/02/2021
374 mots.

Recueil d'os Percy Jackson et Harry PotterWhere stories live. Discover now