P R O L O G U E

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- Madame Wiles, venez avec moi.

Je me lève de ce banc en metal aussi froid que le sol et marche derrière cette femme, que je supporte depuis déjà deux bonnes heures. Évidemment, je suis tenu par deux policiers pour éviter que je fasse une bêtise.

Comme si je n'en avais pas déjà assez faites.

Je me retrouve dans une salle sombre qui n'est rien d'autre qu'une salle d'interrogatoire que l'on voit dans les films. Elle est éclairée par une simple vieille lampe suspendu au dessus d'une table, où deux chaises sont placées.

On me fait assoir et on m'attache les mains menottés sur la table tandis que la femme s'installe tout en me fixant. Les deux hommes quittent la salle et on se retrouve seules.

Elle ouvre lentement son porte document et en sort des feuilles ainsi que des photos qu'elle place sur la table. Tout ça dans un silence de mort.

- Comment vous sentez-vous ? Demande t-elle.

Comment se sentent les gens qui se retrouvent ici ? Sérieusement..

- Vous n'êtes pas très bavarde apparemment.

Sans blague.

- Mais si vous voulez éviter d'avoir des ennuis, vous allez devoir nous expliquer ce qu'il s'est passé.
- Qui vous a dis que je voulais éviter les ennuis ? Demandais-je froidement.
- Ma conscience ? En toute logique, vous ne voudriez pas vous retrouver enfermé entre quatre murs.
- Votre conscience, reste la votre. Tout comme votre logique.
- Elle est surtout réel et la meilleure voie à prendre pour votre bien et votre bonheur.
- Dans ce cas je préfère chercher mon bonheur dans mon inconscience.

Elle me regarde un sourcil levé pendant que je la fixe simplement, avec surement une tête blasée.

- Que s'est-il passé dans cette rue Madame Wiles ?

Mes yeux se ferment instantanément et des flashback de ce moment me reviennent à l'esprit.

- Madame Wiles, répondez.

Chaque instant, chaque détails, chaque erreurs..

- Qui a tué votre père ?

J'ouvre les yeux, et la regarde dans le blanc des yeux. Toujours aussi indifférent. Toujours aussi mal,..

- Je répète, qui a tué votre père Madame Wiles ?
- Moi.

..Toujours aussi coupable.

À quel moment j'ai pu merder autant..

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L'INCONSCIENTWhere stories live. Discover now