Chapitre 5 : Les Pensées Confuses du Squale

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Le médecin m'a annoncé que ma brûlure n'était pas grave car nous avions agi suffisamment rapidement pour préserver les tissus. Comme me l'avait indiqué l'infirmière, j'ai reçu une prescription pour une pommade visant à apaiser la douleur mais pas d'autres soins particuliers si ce n'est que de protéger la plaie à l'aide de pansements les premiers jours et éviter de passer mon bras sous l'eau.

J'ai pu récupérer le produit miracle en sortant du cabinet car une pharmacie se trouvait non loin de là. Après coup, j'ai dû courir pour ne pas arriver en retard pour prendre mon service. Cependant, le labeur ne m'a pas aidé à me vider l'esprit, bien au contraire. Allait-elle venir réviser ici ce soir ? Non, elle avait dit qu'elle resterait dans la salle commune de notre immeuble alors pourquoi est-ce que je conserve ce mince espoir ? Non, je dois absolument la sortir de ma tête car ma vie ne me laisse pas le temps de fréquenter qui que ce soit. Qu'ai-je donc à apporter à une fille ? Rien. Mais je vais travailler dur pour ne plus avoir à galérer plus tard et qui sait, je trouverai peut-être le bonheur dans la foulée. Aujourd'hui, ce n'est pas ma priorité.

« Kisame... KISAME ! S'exclame une voix face à moi.

— Ah ! Euh vous désirez ? Réponds-je.

— Abruti, tu ne me reconnais même pas ? Sérieusement ?

— Oh Deidara... Désolé, j'étais ailleurs...

— Je vois ça, ça fait un moment que j'essaye de te ramener parmi nous mais tu semblais parti bien loin. Qu'est-ce qui peut bien te tracasser à ce point ? Ou plutôt... Qui ?

— Ferme-la Deidei, marmonne Sasori dans son dos en le bousculant pour se frayer le passage. Mets-moi un milkshake à la fraise et une gaufre, j'ai faim. L'autre idiot, il prendra un soda et une part de cheesecake et les deux abrutis qui nous accompagnent, ils se débrouillent avec leur commande. Va donc t'asseoir et arrête de le déranger dans son travail !

— Hehe ! Rit Deidara en empoignant et massant brièvement l'épaule de son camarade. Le Maître a parlé, je ne peux qu'obéir ! Viens nous rejoindre quand tu prends ta pause, OK ?

— Hé mais attendez-nous ! S'exclame Tobi en agitant les bras dans tous les sens. Bien, tant pis, on va commander. Alors Zetsu, il aime brouter de l'herbe, t'as quelque chose dans ce style ?

— De l'herbe ?

— Un truc à base de plantes. Ou de fruits. De légumes. Un truc végan.

— Oui, on a justement un nouveau milkshake à base de lait végétal avec des fruits et même de l'aloe vera, si mes souvenirs sont bons.

— OK ! Ce sera deux alors ! Moi aussi je veux contribuer à exterminer le peuple de Zetsu !

— Euh... OK... »

Toujours aussi incompréhensible ce Tobi. Mais maintenant, je sais qu'il fait ça pour charrier son meilleur ami. A bien y regarder, il est vrai qu'ils semblent très proches et paraissent inséparables. Pour ma part, je n'en ai jamais croisé l'un sans que l'autre ne suive. J'aimerais bien avoir un tel ami sur qui compter. Tant qu'il ne m'ennuie pas en permanence à cause de mon apparence comme le fait Tobi avec Zetsu...

« A tout à l'heure, Nemo ! Viens prendre ta pause avec nous, hein ! »

OK, ce mec est vraiment lourd. Je retire ce que j'ai dit : je ne voudrais pour rien au monde un ami comme lui...

Plus tard, je vais m'installer vers eux le temps de ma pause. Comme je n'ai pas eu le temps de préparer un sandwich, j'ai décidé de prendre mon repas sur place. Sasori donne toujours l'impression d'être aussi ronchon et absent à pianoter sur son smartphone en sirotant sa boisson tandis que Tobi et Deidara paraissent débattre avec animation. Zetsu les contemple silencieusement mais ne semble pas désireux de participer à leur discussion, se contentant d'écouter calmement leurs propos. Ce type est apaisant car il est généralement calme (sauf lorsque Tobi va trop loin), je décide donc de m'installer face à lui.

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