Chapitre 1: L'ombre de lui même

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-La Baguette de Sureau ne peut m'obéir pleinement, Severus, parce que je ne suis pas son vrai maître. Elle appartient au sorcier qui a tué son ancien propriétaire. C'est toi qui as tué Albus Dumbledore et tant que tu vivras, la Baguette de Sureau ne pourra m'appartenir véritablement.

-Maître ! protesta Snape.

- Il ne peut en être autrement, répliqua Voldemort. Je dois maîtriser cette baguette, Severus. Maîtriser la baguette pour maîtriser enfin Potter.

Dans un sifflement donner par Voldemort, Nagini avance vers Snape et avant qu'il n'ait pu faire quelque chose, Voldemort s'exprime alors en Fourchelang :

-Tue.

Snape blêmit, ses yeux obsidiennes s'écarquillèrent et les crochets du serpent s'enfoncèrent dans son cou, tandis qu'il essayait vainement de se dégager. Bientôt, ses genoux se dérobèrent et il s'effondra sur le sol.

Le corps de Snape s'affaissa sur le côté, un flot de sang se déversant des blessures de son cou. Voldemort sortit de la pièce dans un grand mouvement de cape, sans un regard en arrière, et le grand serpent le suivit derrière lui dans une immense sphère protectrice. Harry ouvrit ses yeux. Dans son effort pour ne pas crier, il avait mordu jusqu'au sang les jointures de son poing. Il se dirige vers le corps de son professeur qui tremblait par terre.

Il ne savait même pas quoi faire en voyant le visage livide de Snape et ses doigts qui essayaient d'étancher la plaie sanglante de son cou. Il enleva la cape d'invisibilité et baissa le regard vers l'homme qu'il aimait. Les yeux de Snape se posèrent sur Harry. Il essaya de parler. L'emprise de Snape sur la robe de Harry se resserra alors que l'homme luttait entre la vie et la mort. Le professeur frissonna et convulsa alors qu'il rassemblait assez de force pour exprimer sûrement ses dernières paroles.

« - Regardez... moi...» murmure-t-il

Les yeux verts de Harry croisèrent les yeux obsidiennes de Snape ne détournant jamais leur attention de lui. Après seulement un moment, la prise de Snape s'est relâchée, provoquant l'ouverture de la chemise de Harry à l'avant, exposant une petite partie de sa poitrine nue. Le regard de son professeur parcourut la distance jusqu'à la chair nouvellement révélée. Ses yeux s'écarquillèrent prodigieusement et il fixa, transpercé, les fines lignes blanches de la cicatrice sur la poitrine de Harry, un rappel malvenu de l'horcruxe qui avait fusionné à sa peau lors de l'attaque de Nagini la veille de Noël.

Les longs et fins doigts de Rogue libérèrent le tissu de la chemise de Harry et effleurèrent la chair maltraitée, le bout des doigts caressant doucement, presque avec adoration. Ses yeux sombres se levèrent pour se verrouiller une fois de plus avec ceux de Harry, mais cette fois, Snape le regarda avec une émotion si intense que le souffle de Harry se coupa et que des larmes inexplicables commencèrent à couler sur son visage.

Des doigts tremblants abandonnèrent leur exploration de la cicatrice de Harry et à la place trouvèrent plutôt leur chemin vers sa main gauche, qui était toujours pressée contre le cou de Snape pour étouffer l'assaut du sang. D'une main tremblante, Snape saisit la main de Harry et l'éloigna de l'entaille, la retournant pour étudier la peau du dos. Un gémissement angoissé et étouffant s'échappa des lèvres pâles de Snape lorsque ses yeux tombèrent sur la petite brûlure.

De nouveau, les yeux noirs obsidiennes cherchèrent refuge dans les profondeurs émeraude de Harry. Et c'est en ce moment que la mémoire de Snape se débloque, enlevant des chaînes dans son esprit. La respiration de Snape était maintenant si laborieuse qu'il était presque impossible d'entendre son murmure urgent. Harry se pencha plus près de l'homme afin qu'il puisse discerner les derniers mots désespérés de son professeur.

Tout recommencer ?Where stories live. Discover now