Chapitre 17

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Chapitre 17

Katheryn ferma la porte derrière James. Elle prit une grande inspiration, mais fut coupé par son amour préoccupée par son soudain sérieux :

«Kathy, qu’est-ce qu’il y a? Tu as l’air tellement angoissée…

-C’est juste que… je ne t’ai pas dit quelque chose à propos de mon père… il est très protecteur et… il ne sait pas que je ne suis plus avec Matthew et j’ai peur qu’il ne t’accepte pas…

-Est-ce que je dois changer quelque chose dans mon attitude?

-Non! Surtout pas; mon père déteste les gens qui ne sont pas eux-mêmes.

-Alors, je crois que tu t’en fais pour rien. En attendant si on allait dans ta chambre…»

James embrassa Katheryn passionnément. Un baiser à la menthe et aux agrumes. Sa bouche descendit dans le cou de sa bien-aimée et James lui murmura : «J’ai besoin de toi. Maintenant.» Les baisers devinrent nombreux, rapides. Elle  enlevait le chandail de James; lui, déboutonnait le pantalon de Katheryn. Peu de temps après, elle ne portait plus de haut; lui ne croyait pas garder ses jeans encore longtemps quand trois coups furent cognés à la porte : c’était Lily. «Kathy!  Ouvre-moi s’il te plaît! Mais qu’est-ce que tu fabrique?» L’interpelée jeta James dans son garde-robe, enfila rapidement sa paire de pantalon  et se couvrit d’une simple veste qui traînait par terre. Katheryn débarra la porte à sa sœur qui lui demanda :

«Enfin! Est-ce que tu me prêterais ta paire de talons hauts noirs? J’ai un rendez-vous ce soir.   

-Oui, j’ai remarqué! Je crois que mes souliers sont… au fond de mon garde-robe.»

L’arrête marqué de Katheryn était en fait un message pour James; il fallait absolument qu’il se tasse vers le fond! Ceci étant fait, elle ouvrit la porte de la cachette et après avoir pris les talons aiguilles, elle posa un doigt sur ses lèvres en direction de James. Katheryn referma la garde-robe et lança à sa sœur : «Les voilà. Tu me diras comment a été ton rendez-vous après.» Lily acquiesça et quitta la chambre. Katheryn se précipita à la fenêtre et lorsqu’elle se fut assuré que sa sœur fut partie de la propriété, elle retourna et tomba nez à nez avec James, sortie du placard. «James, commença-t-elle, on ne devrait pas refaire ça tant que ma sœur reste ici…» Il s’approcha d’elle, lui tint délicatement la taille pour  être encore plus près d’elle et enfin, leva son menton et lui dit : «Au contraire, je trouve cela plus excitant…» James l’embrassa et ils reprirent là où ils s’étaient arrêtés…

[…]

Lily arriva rapidement à son rendez-vous, mais l’être merveilleux qu’était Matthew l’avait devancée. Elle était un peu nerveuse; rien n’était officiel avec lui. Mais lorsqu’il la vit pénétrer le restaurant, le visage de Matthew s’illumina et son sourire détendit complètement Lily. La soirée se déroula à merveille; le dîner fut excellent et pour conclure en beauté ce rendez-vous inoubliable, Matthew offrit à Lily un poème, une marguerite, car le dérivé de Lily était le nom de cette fleur, un fabuleux baiser et, le important, son cœur. Lily rentra chez sa sœur, le cœur léger, en criant : «Kathy! Tu ne devineras jamais ce qui s’est passé! Matthew m’a donné une fleur, un poème et il m’a embrassé et…» Katheryn l’interrompit, blanche comme un drap. «Tu… tu as dit Matthew?…» Sa sœur lui répondit, intriguée : «Oui, pourquoi?» Katheryn ne prit pas la peine de s’expliquer et alla se réfugier dans sa cour, sous l’ombre d’un chêne. James cria à Lily : «Non, mais ça va pas?» et courut prendre dans ses bras l’amour de sa vie. Elle ne pleurait pas, mais elle était complètement désemparée. «Kathy est-ce que ça va?» Elle respira lentement et lui dit : «Oui… oui…» James  écarta une mèche du visage de Katheryn, mais ce qu’il vit le laissa bouche bée; une entaille d’environ dix centimètres barrait une partie de son front, habituellement cachée sous ses boucles brunes. Elle saisit son bras et, par accident, dévoila les marques sur son poignet.

Le dix-septième étéWhere stories live. Discover now