Chapitre 9

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Chapitre 9

James pleurait. Il avait pleuré toute la nuit. Il avait tout perdu : son meilleur ami, Kathy… Il sécha ses larmes du revers de sa main et alla ouvrir la porte à la personne qui frappait continuellement depuis bientôt cinq minutes. Il sursauta à la vue de Katheryn, dont les larmes traçaient des sillions sur son beau visage. James la saisit comme s’il pouvait empêcher son amour de le quitter. Mais comme le sable qui s’écoule entre nos doigts lorsqu’on en saisit une poignée, elle s’éloigna de son étreinte douce et chaleureuse et lui dit : «Inutile de te dire que je ne peux pas être fâchée contre toi. Mais je ne veux plus que ça ne se reproduise. Compris?» Trop heureux pour pouvoir s’exprimer, James hocha la tête pour lui faire comprendre qu’il ne referait plus jamais la même erreur, mais avant qu’il puisse ajouter quoi que ce soit, Katheryn  l’interrompit : «Mais il faudra faire attention et que tu t’expliques avec Matt parce qu’il veut toujours te tuer. S’il savait que j’étais avec toi, je crois qu’il nous assassinerait tous les deux.» James lui sourit il lui avoua : «Je sais que tu ne veux pas que je te le dise, mais je t’aime. Et s’il faut qu’on soit seulement ami, je respecterai cette décision mais j’attendrai toujours pour un changement d’idée de ta part.» Un bruit alarma les deux jeunes gens : quelqu’un frappait à la porte. «Vite! Cache-toi derrière la porte du sous-sol, lui ordonna James, affolé. Il courut ouvrir la porte et eut un mouvement de recul : c’était Matthew! Le regard sombre, il lui déclara : «Je sais pourquoi tu fais ça avec Kathy. Tu as fait ça il y a quatre ans, James, je m’en souviens maintenant parce que j’ai retrouvé cette photo. De l’endroit où elle était, Katheryn ne pouvait distinguer la photo en question mais, elle pouvait  entendre la conversation des deux jeunes hommes et son cœur qui battait anormalement rapidement dans sa poitrine.

«Ça n’a aucun rapport, s’écria James au bord des larmes.

-Si ça n’a aucun rapport, explique-moi parce que je ne vois aucune autre raison, répliqua Matthew

-La dernière fois, je ne la connaissais pas, c’est tout. De tout façon, c’est fini cette histoire depuis trois ans.

-Eh bien, tu as recommencé il y a une semaine. Oh et, en passant, Kathy est allée te voir hein? Parce que je suis passé chez elle et je ne l’ai pas vue.»

Le cœur de James et de Katheryn se figèrent à ses mots, mais la suite attira leur attention : «Enfin, je vais te laisser, mais ne t’avise pas de rendre visite à Kathy, sinon, je te jure que tu vas passer un sale quart d’heure.» Comme il l’avait annoncé, Matthew s’en alla en même temps que Kathryn qui, quant à elle, sortit de sa cachette. «De quoi Matthew parlait tout à l’heure, demanda-t-elle à James, qui se tenait la tête entre les mains. James leva la tête vers elle et lui répondit : «C’est compliqué. Assit-toi, ça peut être long. Bon, ça a commencé il y a quatre ans. J’étais le capitaine de mon équipe de football de mon école. Il y avait une fille, Queen, qui était la plus populaire de l’école. Elle avait les cheveux blonds, les yeux verts, un grain de beauté au coin de la bouche et elle était mince et petite. On a décidé de sortir ensemble. C’était bien durant un an mais, je l’ai abandonné parce qu’elle était hypocrite et manipulatrice et aussi parce que mon père allait déménager en Angleterre et que ma mère et moi on devait le suivre.» Intriguée, Katheryn s’approcha de James : «Où est-ce que tu habitais avant d’arriver ici?, demanda-t-elle. Elle se souvenait comme si s’était hier de l’arrivée de James. Il était arrivé dans la classe à l’instant même où la cloche avait sonnée. Puis, il s’était assis à la même table que Matthew où ils devenus inséparable. Après le cours de français, James fit des prodiges en cours d’éducation physique. Il confia à Katheryn qu’il jouait dans une équipe de soccer et de football. James lui avait promis de l’aider après l’école et, comme promis, il organisa un match de soccer dans la rue. L’appel de James la ramena à la réalité : «Hein? Désolé, j’étais…» «Perdu dans l’épais brouillard de tes pensée?» Il lui sourit puis : «Malibu, en Californie. Mais, avant que Matthew n’arrive et ne nous étrangle tous les deux, il vaut mieux que tu t’en aille… même si j’aurais mieux aimé que tu restes avec moi, s’empressa-t-il d’ajouter devant le visage un peu triste de son amie. «Mais avant que je m’en aille, dis-moi pourquoi cette histoire avec Queen a un rapport avec la nôtre.» James se mordit la langue, puis : «Quand j’étais petit, mon père me battait et ma mère avait trop peur de mon père pour me défendre. Il… il me battait seulement le soir quand il était soûl… Il me lançait pour ce qui lui tombait sous la main : des bouteilles, des verres, des boîtes, des souliers et parfois des vases ou des lampes… Et Matthew croit que c’est pour ça que je suis comme ça avec les filles.» «Je… je n’en avais aucune idée… Et ce comportement que tu adoptes avec les filles, ça s’appelle être romantique, dit-elle en s’efforçant de sourire pour effacer l’expression de désarroi qui l’avait précédé sur son visage. James embrassa Katheryn sur le front et la fit passer par la fenêtre, comme ils l’avaient déjà fait. James soupira et s’effondra sur son lit, trop épuisé pour pouvoir mettre de la lumière sur les récents événements.

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Je viens de me rendre compte que j'ai sauté un update... DÉSOLÉE!!!!! Et hier je n'étais pas là, eh oui, j'avais un party!!! (HEYYYYY!!!!) C'étais cool :) et je vous donne un autre chapitre :)

MarieJ xxx

Le dix-septième étéWhere stories live. Discover now