Chapitre 1

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Chapitre 1 

Matthew emmena Katheryn en promenade sur le bord de l’océan. Il savait qu’elle adorait y ramasser des coquillages tandis que les vagues déferlaient sur leurs orteils. Après une heure passée dans une atmosphère heureuse et calme, Matthew dut lui annoncer la terrible nouvelle : «Je suis désolé de devoir t’annoncer cette mauvaise nouvelle, mais j’aime mieux que tu sois au courant.» Il prit une grande respiration, puis : « Je dois aller à Londres pour régler les derniers détails de la sortie de mon nouveau roman. Ne t’en fait pas, je ça ne prendra qu’une semaine et tu seras avec James de toute façon. Il prendra soin de toi à ma place.» Il attendit une réaction de sa part puis, avec un soulagement évident, Matthew lut dans son visage la déception mais surtout de la compréhension. Il prit son visage dans ses mains et l’embrassa tendrement. Ses épaules se relâchèrent et finalement, se détacha de sa douce et ferme étreinte. Katheryn lui demanda : «Et quand est-ce que tu parts?».  Avec une pointe de désespoir dans la voix, il déclara avec regret : «Demain.» Elle soupira doucement et répondit simplement : «Je suppose que je ne peux pas t’empêcher de partir.» Il sourit l’embrassa sur son front puis : «J’étais sûr que tu comprendrais.» Pour terminer la soirée, Matthew la prit par la main et ils continuèrent de marcher sous un chaud coucher de soleil pour se rendre par la suite au restaurant préféré de Katheryn, à dix minutes de marche de leur maison.

[…]

Le lendemain matin, Matthew ramassa des vêtements qu’il entassa dans une valise et pris au passage une montagne de feuilles de papier, ses dessins et ses textes dans un immense tas, son ordinateur portable, son cellulaire et ses livres qu’il mit dans son vieux sac en cuir qui le suivait partout depuis qu’il avait treize ans. Il boucla ses bagages et les déposa dans le coffre  de sa petite voiture bleue nuit et s’en alla chercher Katheryn pour se rendre à la gare. Un message que James lui avait envoyé avait informé Matthew que son meilleur ami l’attendrait à la gare pour qu’il puisse, par la suite, reconduire Katheryn chez elle dans sa voiture pour qu’elle ne doive pas marcher presque une heure pour rentrer chez elle. Arrivé à la gare, il traîna sa valise avec déception derrière lui et rencontra James près du quai d’embarquement. Le trio passa les dernières minutes à discuter jusqu’à l’arrivée de la locomotive suivit des wagons dans la gare.  Il entra dans le train et salua de la main son meilleur ami et la personne qu’il considérait comme parfaite tandis que le train s’éloignait lentement de la jusqu’à ce que le train soit devenu un minuscule point à l’horizon. Matthew fit ses adieux à James et embrassa Katheryn qui lui remit par la suite la veste qu’il adorait et qui était de sa couleur préférée : le violet. C’était le dernier appel avant le départ du train lorsque Matthew embarqua avec hâte en faisant des signes de la main aux deux personnes à qui il tenait le plus. Le train siffla pour annoncer son départ puis quitta la gare quelques minutes plus tard. James reconduit Katheryn à sa voiture, une décapotable argentée. Intrigué par la luxueuse voiture, Katheryn lui demanda après avoir fermé la portière : «Mais comment as-tu pu obtenir une voiture pareille?» Il lui répondit en riant : «C’est mes parents qui me l’ont offert pour mes dix-huit ans. Bien sûr, j’avais payé la moitié de la décapotable, s’empressa-t-il de répondre en voyant le regard effaré de son amie. Allez, on y va». James démarra sa voiture et emprunta diverse routes jusqu’à ce qu’il atteigne la plage où se trouvait leurs maisons. Il se gara dans l’allée de sa maison et  emmena Katheryn à la plage pour y passer le reste de la journée ensoleillée, mais un peu assombrit par le départ de leur ami.

[…]

Cela faisait maintenant une heure que Matthew était partit. James et Katheryn se promenaient ensemble sur le bord de la mer. Elle regrettait le départ de son amour mais se réconfortait avec la présence de son meilleur ami. James avait le don de la faire sourire surtout dans les moments difficiles comme celui-là. Ils ramassèrent des coquillages, s’éclaboussèrent d’eau, puis rentrèrent trempés tout en riant sur le trajet du retour. James et Katheryn se rendirent là où ils avaient installé leurs affaires. Elle décida de se laisser bronzer sous le chaud soleil d’été tandis que James, épuisé, s’endormit sur sa chaise longue, à l’ombre d’un parasol. Il se réveilla en sursaut par un sceau d’eau jeté sur lui. James découvrit que c’était Katheryn, Selena, Zoé, Lucas et Edward qui avait fait le coup. Il eut tout de suite une idée pour se venger : il fit un petit signe de tête aux garçons qui réagirent aussitôt en saisissant les filles dans leurs bras. James prit Katheryn, Edward prit Selena et Lucas, Zoé. Ils les emmenèrent, en courant, et les jetèrent à la mer. Trempées, les filles firent tomber les garçons en tirant sur leurs jambes. Finalement, tout le monde était dans la mer en train de s’éclabousser. À la fin de cet après-midi, le groupe d’amis mangèrent au bord de la plage en compagnie d’Holly, qui n’avait pas pu venir puisqu’elle devait faire un dessin à l’encre de chine, une de ses nombreuses passions. Lorsque le soleil se coucha, James jouait de la guitare acoustique près du feu de camp accompagné de la voix de Holly, Zoé, Selena et, après que James puis tous les autres aient insisté pendant plusieurs minutes, Katheryn. Ce qui l’avait convaincue était une promesse de la part de James : il lui avait jurée de lui dévoiler un de ses secrets. Elle croyait dur comme fer qu’elle chantait horriblement mal, mais aux oreilles de tous, elle avait une belle voix. Le feu était mourant et la lune haute dans le ciel lorsqu’ils quittèrent la plage pour rentrer chez eux et que James lui révéla alors son secret : «Je me pratiquais à embrasser sur le dos de ma main, dit-il, le visage rougit par la gêne qu’il éprouvait. Katheryn arrivait à peine à retenir son fou rire qui s’évanoui dans le ciel pendant qu’elle s’en allait vers sa maison.  Lorsqu’elle fut arrivée chez elle, Katheryn se prépara un café à la vanille française, enfila un pyjama léger puis se plongea dans un dessin qu’elle avait commencé hier, aux petites heures du matin. Ne parvenant pas à se concentrer sur son travail, elle repensa à sa journée épuisante mais passée dans un esprit de bonne humeur. James avait su la faire rire comme personne, il avait su qu’elle chantait, il l’avait prise dans ses bras… Katheryn éprouvait un sentiment plus fort qu’avant, mais qu’elle ne voulait réserver qu’à Matthew. Elle soupira et renforça son idée que James n’était qu’un ami avant d’abandonner son travail et d’aller dans son lit qui lui parut étrangement froid ce soir-là.  

[…]

James s’installa dans le hamac qu’il avait attaché sur le mur extérieur de son balcon. Un sourire en coin lui monta aux lèvres lorsqu’il repensa à sa journée. Bizarrement, il ne revoyait que les moments qu’il avait passés avec Katheryn : quand il l’avait prise dans ses bras, quand elle avait chanté à ses côtés, quand elle était montée dans sa voiture, quand elle avait ri d’une de ses blagues, quand elle l’avait aspergé d’eau… Non. Elle sortait avec Matthew, son meilleur ami. Il réprima le sentiment qui prenait de l’ampleur dans son cœur et ferma les yeux pour sombrer dans les brumes du sommeil où il revit toutes les qualités de Katheryn, son visage délicat, ses yeux éclatants, ses cheveux châtains qui tombaient en cascade sur ses épaules qui  étaient si gracieuses et son sourire qui s’adressait à lui….  

[…]

Matthew était dans le train depuis environ un quart d’heure. Il avait les yeux rivés sur le paysage qui défilait par sa fenêtre et les pensées qui vagabondaient dans les confins de son esprit. Ses pires peurs ressurgissaient soudainement : si Katheryn ou James se blessait gravement durant son absence, si son livre n’était aimé, s’il n’était pas publié… bref, toutes des  craintes les plus infondés et les plus obscures l’envahissaient sans répit. Il essaya de penser à Katheryn mais, il revoyait les pires scénarios qu’il s’était imaginé  durant le trajet et la veille de son départ. Lorsqu’il chassa ses pensées négatives, le train s’était arrêté et les débarcadères commençaient à s’engouffrer dans la gare Victoria. Il saisit son sac et sauta sur le quai d’embarquement pour se rendre dans le centre-ville de la capitale d’Angleterre.

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Bonjour à tous! Voici le premier chapitre de mon livre ''Le dix-septième été''! Je vous averti qu'il y a un ''copyright'': en gros, vous ne pouvez pas copier mon histoire. Je publierai un chapitre par semaine, le vendredi. J'espère que vous aller aimer!

MarieJ xxx

Le dix-septième étéWhere stories live. Discover now