Chapitre 39 :

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En ce moment, il a surtout envie de faire comme Mansour, installé aisément sur le divan, le téléphone en main et l'air préoccupé. Il ne semble pas leur porter d'attention, que ce soit à eux, à ses amis, ou même à sa petite-amie, qui elle feint les sourires depuis leur réveil. S'il a bien une chose qu'elle ne peut cacher, c'est bien son moral. Et puis, lorsqu'on vit avec quelqu'un depuis plus de 14 ans, on ne peut que deviner son humeur, ses sentiments et ses pensées. Et évidemment, en ce moment même, Moustapha conçois parfaitement le cas de sa belle-fille. Plus triste qu'elle dans cette pièce, on n'en trouve pas.

Moustapha : - "Bintou, tu n'essaies pas tes boucles d'oreilles ?

Bintou : - "Ah, oui. Mais je vais d'abord aller prendre une douche et me changer.

Penda : - "Tu ne t'es pas déjà lavée ce matin, vers 6h ?

Bintou : - "Ah, non, tu as dû te tromper. 

Awa : - "Reste au moins avec nous jusqu'à la fin, mon bébé. Tout le monde n'a pas encore ouvert son cadeau.

Bintou : - "Je serais rapide. 

Bintou se lève de sa chaise et quitte la foule, pour aller s'isoler dans la salle-de-bain, où elle a bel et bien passé un quart d'heure, plus tôt dans la matinée, et même la nuit entière. Elle s'y réfugie pour réfléchir calmement et tranquillement, sans personne pour la déranger, et apparemment, elle a encore besoin de s'y enfermer un petit moment, puisqu'elle n'arrive toujours pas à avaler la nouvelle d'hier.
Comment ignorer les propos de Penda, et ceux de El Hadj, qui les confirment tragiquement... Que Mansour reçoive des appels de filles, encore, ça passe. Mais qu'il lorgne le corps et les seins d'une autre femme, ça, c'est inacceptable ! Sans oublier que Penda n'a vu que ça, et qu'il soit possible que Mansour en reçoive d'autres, et des biens plus érotiques.
Elle aimerait tellement en savoir plus, sur ce sujet, mais ça sera à ses risques et périls, car c'est en tentant l'impossible que plus rien entre eux ne devient possible. Si elle lui demande son téléphone, il risque de douter, et si elle fouille dedans pendant son absence, elle risque de se faire prendre et créer une querelle.

« Bintou, t'es morte ? »

En parlant du loup...

Bintou : - "Non, j'ai presque terminé. J'ai...je me suis trempée les cheveux !

Mansour : - "Tu t'es quoi ?!

Bintou : - "Mes cheveux ! Je les ai accidentellement trempé dans la confiture, ce matin, et je les trouve encore un peu collants.

Mansour : - "Ah, bah, dépêche-toi alors, on attend tous notre tour, et tes parents et Moussa ont prévu de tous nous emmener au marché de Noël au Sea Plaza.

Bintou : - "D'accord, je me hâte ! 

Elle ne s'est ni lavée, ni changée. Elle est venue ici pour songer à un autre accident de la vie, et non pas pour se pomponner.

Et si Penda a tord, et qu'il s'agissait d'une photo drôle, ou d'une chaîne YouTube, le genre d'absurdité qui dit «Hé, regardez cette Kim Kardashian qui montre encore ses seins en public, sur Intagram, Snap et Twitter» ? C'est possible, hein ! Et ça se trouve, c'est ça...Bah, oui, obligé ! Mansour n'est vraiment pas le genre de gars à me tromper. Déjà que j'ai douté de lui lorsqu'il s'agissait de Ndiémè, je ne vais pas en faire de même avec cette...comment c'est, déjà ?! Maty ? Oui, ça doit être ça. Maty...encore le nom d'une p***. Il a le don pour trouver des filles vraiment bizarres, à croire qu'il les trouve sur des sites por...

Awa : - "Bintou, ouvre-moi, j'ai besoin de me relooker avant de partir ! 

Et voilà, c'est au tour de ma mère de me barber. Oh, et puis, je m'en fichtre, je suis habillée et prête à sortir de cette grotte.

ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆Where stories live. Discover now