Chapitre 19 :

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Penda et Bintou : - "Quoi ?

Diodio : - "Mansour n'est pas le père de mon enfant. Ce n'est ni lui, ni Moussa.

Penda : - "JE LE SAVAIIIIIS !!! Haha, qu'est-ce que je t'avais dis !

Bintou : - "Ce n'est pas possible...

Diodio : - "Je suis désolée de vous avoir laissé croire le contraire. Il m'a demandé de jouer le jeu, et je ne pouvais le lui refuser, après tout ce que son frère et lui ont fait pour moi.

Penda : - "Mais vous êtes bien une pute ?

Bintou : - "Tu ne sais vraiment pas t'adresser aux gens...

Diodio : - "Je suis, enfin, j'étais, une Escort-girl et je fréquentais les hommes politiques et certains patrons d'entreprises sénégalaise. Je vivais heureusement et aisément jusqu'au jour où j'ai rencontré un homme, que je pensais être l'homme de ma vie, il y a deux ans et demi. Au début, tout se passait extrêmement bien. Il m'acceptait telle que j'étais et se montrait le plus doux possible avec moi. Et après, du jour au lendemain, il a changé. Il est devenu plus violent et moins compatissant. Lorsque je rentrais tard du travail, il me frappait, parfois avec ses poings, d'autre fois avec sa ceinture, de la vaisselle...et même des chaises. J'ai essayé de le quitter et de fuir de son emprise, mais rien n'y faisait. Il me torturait toujours autant et me forçait tous les jours à avoir des rapports non protégés avec lui. Après avoir appris que j'étais enceinte, et ne voulant pas perdre mon tout premier enfant, ni avoir un gosse qui risquait à son tour de se faire battre, j'ai décidé de m'enfuir pour de bon, loin, très loin de chez moi. Je viens de kolda, et ma destination finale était Saint-Louis, mais je n'y suis pas parvenue. J'étais trop fatiguée et mes blessures m'empêchaient de faire un pas de plus, en sachant que j'ai voyagé sans argent, puisqu'il m'a tout volé. C'est ainsi que je me suis retrouvée à Dakar, devant la maison de Moussa. Pour un coup de chance, c'en ai un ! Je n'aurais pas rêvé mieux. Il m'a chaleureusement recueilli et a pris soin de moi pendant plusieurs semaines, jusqu'à ce que certaines de mes blessures cicatrisent et que je reprenne un peu de poids. Lorsque je suis arrivée ici, je pesais à peine 30 kilos. Désormais, j'en suis à 58. A 28 ans, c'est déjà bien...Et puis, si Mansour n'avait pas été là, lui aussi, je ne me serais jamais mise à manger. Il m'a toujours forcé à avaler ce que Moussa me préparait, même s'il m'arrivait parfois de vomir une grosse partie. Et quand je lui demandais pourquoi son frère et lui faisaient autant d'efforts pour moi, il me répondait : « Parce que je n'aimerais pas que la femme de vie finisse dans un tel état et qu'un autre enfant se trouve sans parents. » C'est après que j'ai su que Moussa et lui étaient sans parents, ou du moins, que leurs mères sont mortes et que leur père les a abandonné. Je ne voulais pas qu'il en soit de même pour mon fils, alors je les ai écouté et je leur ai obéis à la lettre. En échange de leur hébergement, je m'occupais de la maison et donnais des cours particuliers à Mansour. Mais j'ai arrêté il y a deux semaines, après avoir appris que Moussa allait être muté, et que Mansour devait changer d'université.

Bintou : - "Ils s'en vont donc vraiment ?!

Diodio : - "Oui. Mansour a été accepté à (UTG) l'université de Gambie et Moussa a été muté dans le lycée sénégalais de Banjul à Serrekunda. Il commence dès le début du mois prochain, et Mansour doit normalement y être pour le lundi 30 septembre.

Bintou : - "Mais alors...pourquoi est-ce qu'il m'a quitté, s'il n'a aucune autre femme dans son coeur ? Il m'a dit avoir trouvé quelqu'un d'autre !

Diodio : - "Oh, ça, c'était seulement pour que tu le détestes. Il préférerait que tu saches qu'il t'a trompé, pour que tu le haïsses, plutôt que de savoir qu'il s'en va loin de toi et te voir pleurer tous les soirs.

ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆Where stories live. Discover now