Chapitre 12 :

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(RETOUR SUR LA SOIRÉE PYJAMA CHEZ BINTOU)

Mansour : - "Bintou...

Bintou : - "Je suis désolée...je suis désolée d'avoir douté de toi et d'avoir cru en...

Mansour : - "Je sais ce que sais, j'aurais réagi de la même façon si j'avais lu ce genre de messages.

Bintou : - "Je te demande pardon.

Mansour : - "Je ne te pardonnerais pas.

Bintou : - "Quoi ?

Mansour : - "Je ne te pardonnerais pas tant que tu ne t'es pas prosterné devant moi.

Bintou : - "Sérieusement ?!?

Mansour : - "Oui !
 
Il se moque de moi ! Je ne me prosternerais jamais devant lui, même si je suis en faute.
 
Bintou : - "Je ne le ferais pas !

Mansour : - "Alors c'est fini entre nous.
 
Quoi ?! Qu'est-ce qu'il raconte ?!
 
Bintou : - "C-comment ça ?

Mansour : - "En fait, je n'ai dis ça que pour voir ta réaction, mais...je ne te supporte plus.

Bintou : - "Attend, je ne vois pas où tu veux en venir..

Mansour : - "T'es énervante. Depuis quelques temps, tu te mets à pleurnicher pour rien et tu n'arrêtes pas de me faire tes sales crises de jalousies ! Sans oublier que tu ne portes plus la même attention...

Bintou : - "Mais qu'est-ce que tu racontes ?!

Mansour : - "Tu me saoules.

Bintou : - "Attend, tu veux dire qu-

Mansour : - "C'EST FINI ENTRE NOUS ! Merde, tu comprends pas le français ou quoi ?! 
 
Il veut vraiment ... Non, non, non ! Je refuse. Je ne casserais pas avec lui. Quoiqu'il dise, je ne le quitterais pas...il ne me quittera pas !
 
El Hadj : - "Mansour, ça va pas ? 
 
J'en ai complètement oublié la présente de El Hadj, Penda et Ndiémè.
 
Ndiémè : - "Um, je pense que je vais partir...

Penda : - "Je pense aussi. Qu'en est-il des chats ?

Ndiémè : - "Il sont à vous. Mansour et moi nous nous sommes déjà arrangés et il a déjà tout payé. Bye. 
 
Mansour et elle...est-ce qu'ils entretiendraient tout de même une relation amoureuse ou...sexuelle ? Est-ce qu'il me quitte par...par sa faute ?! Non, pourquoi je pense à ça, c'est impossible, elle a l'air d'avoir quinze ans de plus que lui ! Peut-être moins, mais je ne crois pas que Mansour soit intéressé par elle...et pourquoi pas ? Justement, il s'est peut-être mis à aimer les femmes plus vieilles, celles qui ont plus d'expérience et plus de formes...
 
Bintou : - "C'est pour elle que tu me quittes ?

Mansour : - "Quoi ?

Bintou : - "C'est pour Ndiémè que tu me quittes, hein ?

Mansour : - "Non.

Bintou : - "Alors pourquoi ?! Si tu me trouve soulante, pourquoi tu ne me l'as pas dis plus tôt ?! J'aurais fais quelque chose pour changer, je me serais moins énervée, je me serais contrôlée en terme de jalousie, et je t'aurais de même porté plus d'attention !

Mansour : - "C'est trop tard.

Bintou : - "Rien n'est jamais trop tard.

Mansour : - "C'est fini, merde !

Bintou : - "Je ne te crois pas. Je ta rappelle que c'est toi qui est venu me sucer en premier !

Mansour : - "Et alors ? Qu'est-ce que ça fait ? Qu'est-ce que ça change ? Tu veux peut-être que je te suce encore ?!

Bintou : - "Non, je...je... 
 
Je me mets encore une fois à pleurer. Il a raison, je ne suis qu'une pleurnicheuse exaspérante trempée par la rage et la jalousie, qui ne sais pas rendre la pareille à autrui. Il a toujours été là pour moi et a toujours fait de son mieux pour me montrer à quel point ses sentiments amoureux pour moi sont forts, et en échange, tout ce que j'ai su faire, c'est l'insulter de pervers, d'obsédé, de cochon, d'imbécile, d'idiot...
 
Penda : - "Mansour, écoute, je pense que je suis encore une fois la fautive dans tout ça. C'est moi qui influence Bintou.

Mansour : - "Reste en dehors de tout ça, Penda, s'il te plaît.

El Hadj : - "Mais t'es quand même pas sérieux ?!

Mansour : - "Je ne lui porte plus de sentiments, point.

Penda : - "Mais pourquoi ?! Vous alliez si bien ensemble !

Mansour : - "C'est la vie, c'est ainsi. Les sentiments changent autant que les gens. Sur ce, je dois aller préparer des papiers pour terminer mon inscription universitaire. 
 
Mansour monte alors dans sa chambre, nous laissant, tous les trois, plantés dans le salon. Penda s'approche de moi, légèrement en larmes, et m'étreins dans ses bras, tremblante. Je le suis aussi, mon corps entier frissonne et les rapides palpitations de mon cœur ne font qu'accentuer la douleur. Je n'y crois pas, mais les lourdes larmes qui ruissellement du bord de mes yeux au reste de mon corps et au sol aussi froid que le Mansour que je viens de confronter, prouvent à quel point c'est réel...
 
Bintou : - "Ce n'est pas possible...

Penda : - "Je suis désolée, ma chérie..

Bintou : - "Non...non...nngh...il... 
 
Je ne trouve plus les mots tellement je suis saccadée. Il doit y avoir erreur...c'est obligé ! Le Mansour auquel je me suis adressée aujourd'hui n'est pas le même Mansour auquel j'avais affaire auparavant. Il a l'air complètement différent, froid et sans-cœur. Je ne l'ai pas reconnu, je n'ai pas reconnu l'homme que j'ai appris à aimer et pour lequel je suis follement tombée amoureuse. Et Mansour ne m'aurait jamais blessé de la sorte...il aurait été plus doux et ne m'aurait pas rejeté de la façon, devant nos meilleurs amis et une étrangère. D'ailleurs, pourquoi il a choisi de la faire, aujourd'hui spécialement, et en sa présence ? Est-ce qu'il voulait lui confirmer qu'il est bel et bien célibataire, pour qu'ils puisse officiellement sortir ensemble, ou est-ce qu'il essayait de lui prouver qu'il lâcherait tout pour elle...?
Raaah, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas ! Je ne peux plus réfléchir correctement dans l'état où je suis, je ne suis plus qu'une gourde quasiment vide, en manque d'eau...
Une gourde qui a soif d'amour.
 
~QUELQUES JOURS APRÈS LA FAMEUSE RÉVÉLATION DE MANSOUR~
 
Je n'ai pas adressé la parole à Mansour depuis ce jour, c'est-à-dire depuis 4 jours, désormais. En fait, ce n'est pas moi, mais plus lui qui joue à ce jeu de Je-t'ignore-et-je-ne-veux-plus-te-parler-parce-que-c'est-fini-entre-nous. J'ai essayé de m'expliquer avec lui mercredi et jeudi, mais voyant qu'il nage plus dans l'ignorance et l'oubli, j'ai préféré laisser une petite marge, et même une grande marge, entre nous.
Il est foncièrement devenu méconnaissable, même El Hadj n'arrive plus à l'aborder sans que son « meilleur-ami » ne le méprise d'un coup de vent violent, ordonné d'un furieux regard noir. Quand à Penda, c'est encore pire entre eux. Hier, alors qu'elle essayait de comprendre ce qui lui arrivait et ce qu'on devait faire (parce que vivre en colocation ainsi, jusqu'à la fin de l'année, autant dire que c'est impossible !), il lui a jeté un verre de Coca au visage !! Une chance pour lui que Penda a gardé tout son calme et s'est juste précipité dans la salle-de-bain pour se nettoyer. Elle aurait facilement pu lui mettre une gifle et même le ruer de coup, vu la force qu'elle abrite en elle, mais, POUR CETTE FOIS, elle a jugé bon de ne pas rentrer dans son jeu de confrontation, et l'a laissé passer. Et puis, depuis qu'il lui a « offert » un chat, elle ne le cherche plus comme avant.
D'ailleurs, en parlant des chats, ils vont très bien. Celui de Penda s'appelle Doudou, et le mien...
 
Penda : - "Putain, Bintou, Malaw a encore chié dans ma chambre !

Bintou : - "Désolée, je vais aller nettoyer ça.

Penda : - "Je l'ai fais, c'est bon.

Bintou : - "Ok. Sinon, dis-moi, Penda, t'as compris cette partie-là, toi ?

Penda : - "Les dérivés ?

Bintou : - "Ouais...

Penda : - "Oui, c'est assez simple, regarde. 
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ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆Where stories live. Discover now