Prologue - Royaume de Sahalanyi 1987....

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Tout le palais est en ébullition, car demain le Prince Wajdi Sahalanyi al Faych doit quitter le Royaume. Il doit s'envoler pour Los Angeles en Californie pour y effectuer un stage de perfectionnement afin d'apprendre à gérer le futur aéroport de son royaume. Lui et son frère de lait Anouar prennent la direction de l'emplacement ou son père le Roi Abdellah veut le faire bâtir afin de permettre le développement des affaires de son pays.

Tandis que le personnel du palais s'affaire à préparer les bagages du Prince, prenant bien soin de ne rien oublier, lui et son ami Anouar s'occupent de préparer l'hélicoptère, un Boeing Vertol CH 47 D Chinook qu'Abdellah avait racheté à la Royale Australia Air Force et qu'il a fait réaménager de façon très confortable pour que leurs déplacements professionnels ou leurs voyages en famille soient des plus agréables. C'est donc en tant que pilote qu'Anouar à été chargé de transporter le Prince jusqu'à Tunis où ce dernier s'envolera vers les États-unis.

Comme convenu les deux amis prirent l'hélicoptère, en toute fin de matinée, afin d'être à l'aéroport de Tunis suffisamment à l'avance pour l'enregistrement de ses bagages et pour récupérer le billet réservé à son nom. Séparés d'environ 745 km, ayant une vitesse de croisière de 298 km/h, la durée du vol fut estimée à 3 h 00.

- Dis-moi, Wajdi, ton père aurait pu choisir un aéroport privé en France, cela aurait été plus facile pour te rendre visite.

- Je sais, mais tu le connais il veut toujours ce qui se fait de mieux pour son héritier.

- Je vois, tu n'as pas une vie des plus faciles. Soleil et jolies filles, tu ne vas pas avoir un séjour de tranquillité.

- Moques toi, je ne serai pas de retour avant huit mois. Je suis content de partir mais j'aime ce pays, ce Royaume où je suis né.

- Ceci dit je suis un peu envieux que ce soit toi qui parte, mais je comprends que ton père ait choisi l'aéroport de Los Angeles, celui que tous les américains appellent LAX. C'est avec ceux de New York l'un des plus difficiles à gérer.

- J'aurais vraiment aimé t'emmener avec moi mon ami, mais ainsi va la vie. Bien, tout est prêt et vérifié, il me faut prendre la direction des USA.

- OK votre Altesse. Je vous conduis illico presto à Tunis noble Seigneur. Si sa Majesté veut se donner la peine de prendre place. (tous deux éclatèrent de rires).

L'engin décolla et le vol se passa le plus tranquillement du monde. Arrivé à Tunis, il se posa sur le tarmac dans la zone réservée aux hélicoptères. Ils se rendirent au comptoir d'embarquement de la Douglas Aircraft Company. Un billet d'avion y attendait Wajdi et ses bagages furent rapidement enregistrés. Les deux jeunes hommes disposaient de deux bonnes heures devant eux avant qu'il n'embarque pour Lisbonne. Annouar décida de fêter sans trop d'excès le départ de son ami.

C'est sur l'avenue de France et plus précisément au bar de l'hôtel Bellevue, qu'ils discutèrent pendant environ quarante cinq minutes tout en sirotant un excellent thé à la menthe, pas d'alcool pour le pilote et pas d'alcool pour le voyageur. Puis vint le temps des aux revoirs. Se connaissant depuis leur plus tendre enfance, l'étreinte fut fraternelle plus qu'amicale. Ils avaient les larmes aux yeux, ils ne s'étaient jusqu'à ce jour jamais quitté.

- Bien soin de toi Wajdi.

- Toi aussi mon ami, veille bien sur nos deux familles le temps de mon absence.

- Tu nous reviens quand ?

- Le stage de formation est de 12 mois, mais je tâcherai de revenir au moins une fois avant.

Quand le désert lève le voile par Andrea Rose ScottWhere stories live. Discover now