La proie du diable

Chapitre 19

Pour toi

Ces derniers temps les rêves avaient pris Dave en chasse mais le tour de Oumou Kalsoum était peut-être venu. Elle cru rêver tant si c'était une plaisanterie elle était de mauvais goût. Ses yeux s'ouvraient lentement et elle sentait que l'endroit était différente de l'antre du diable. Elle toucha son front croyant être victime d'hallucinations. La pièce ressemblait sa chambre tellement qu'elle se leva précipitamment de son lit. Elle se donna deux violentes gifles, se pinça le bras mais était toujours là, dans sa chambre.

Bien qu'elle ne voulait y croire Oumou Kalsoum se disait qu'il en était bien capable. Elle voulait crier pour manifester sa présence mais aucun son ne voulait sortir de sa bouche. L'envie de se précipiter vers la porte lui vint mais elle ne sentait plus ses jambes tellement qu'elle s'écroula sur le sol.

Le diable ! Il lui vint à l'esprit et de suite leur conversation lui revint. Il ne blaguait donc pas. La peur prit alors possession de son être. Il va parvenir à lui faire croire en sa liberté retrouvée. Elle craignait maintenant plus qu'autre chose qu'il revienne tout en sachant qu'il le fera. Avait-il pensé à tous les problèmes que sa liberté allait lui causer ? Pour un instant Oumou cru croire qu'elle préférait être sa proie que d'être à la merci de la police et sous ses menaces. Elle savait pertinemment que même si il la laisse retrouver sa famille il n'allait jamais l'épargner si jamais elle parle de lui aux flics. Pourquoi prendre un tel risque ? Savait il qu'elle allait faire tout son possible pour ne jamais parler de lui?

Oumou Kalsoum se sentait perdu, mille pensées traversaient son esprit sans qu'elle puisse vraiment trouver de solution. Au lieu d'être contente de son retour, de profiter de sa famille elle était inquiète.

« Je vais combattre la mort ». Son cœur allait lâcher d'un moment à un autre tant la situation était ambiguë. Elle n'y croyait tellement pas qu'elle se coucha de tout son corps sur le sol en espérant se réveiller ailleurs bizarrement.

..... Comme chaque jour qui se lève depuis cette fameuse après midi, Zahrat ouvrit la porte de la chambre de sa fille chérie le cœur lourd. Telle fut sa surprise de la retrouver sur le sol, endormie. Très vite elle perdit la notion du temps et resta debout si longtemps que ses jambes la lâchèrent. Malgré cette chute brutale, elle rampa jusqu'à sa fille avec l'irrésistible envie de la serrer fort dans ses bras. Son visage inondait de larmes elle plairait silencieusement. Zahrat caressait le visage de sa fille qui revenait peu à peu à elle. Sa première réaction fut de prendre sa mère dans ses bras, elle cru l'étouffer.

_ Néné ! Parvient elle à murmurer.

_ Mère... ?

Sadibou qui était venu s'enquérir de son état, s'était inquiété de son absence durable. Il ne s'attendait pas non plus à voir sa bien aimée et c'était peu de le dire. Ils ne disaient rien se contentant seulement de la regarder, de la scruter plutôt de la tête aux pieds.
Le bonheur, la peur du rêve mais surtout l'affreuse impatience d'en savoir plus on fait que Sadibou c'était approché d'elle.

Il la souleva ancra ses yeux dans ceux de sa promise qui semblait perdu tant elle venait de loin. Si il ne craignait pas son seigneur alors il l'aurait pris dans ses bras, il l'aurait fait tournoyer sur elle même et lui aurait embrassé le front. Mais pour l'instant elle était de retour, il pouvait la voir alors se retenu.
Le père de famille s'est aussi invité dans la pièce.

_ Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah.

Son cœur, son cœur battait une vitesse folle. L'âge était un facteur mais la retour de sa fille avait créé une tachycardie que juste là il n'avait connu. Il aurait tout donné pour se lever de se fauteuil roulant et la serrer dans ses bras.
Durant toutes ces semaines, il ne faisait qu'un seul vœu. Celui de retrouver son cadeau d'Allah.
C'était le moment des retrouvailles après des mois de séparation et la retenue avait laissé place à de l'euphorie. La peur était certe là, celle de ne pas savoir ce qui est arrivé à leur fille. Tous ces semaines d'absences, qu'avait elle subit ? Il priait intérieurement le tout miséricordieux, qu'elle n'ait subit aucune violence physique ni psychologue.