La proie du diable

Chapitre 7

Malgré tout...

S'il avait la possibilité de changer les choses alors Daouda aurait fait de cette situation une illusion. Il marchait avec assurance vers la fille qui toujours couchée sur la moquette. Il ne savait pas pourquoi le destin avait décidé de mettre ce fardeau sur sa route. Elle ne lui apportait rien d'autre que des soucis. Elle lui donnait des raisons de s'inquiéter. Après ce que le docteur a dit il ne voulait pas la toucher. Il ressentait une sorte de peine pour elle qu'il ne s'expliquait pas. Il fallait qu'il la soulève pour au moins la déposer sur le canapé.

En achetant cet appartement il n'avait pensé qu'à lui. Il n'y avait qu'une chambre, un lit qu'il ne partageait pas. Il y avait aussi une cave expressément construite à sa demande toutefois il se doutait qu'elle ne tiendrait pas longtemps là dessous. Elle risquait d'en mourir. Il savait qu'il n'en ressentirait pas de la peine mais pour une raison qu'il ignore voulait la garder en vie et avec lui pour une durée indéterminée. Qu'avez t'elle fait pour avoir une telle chance ? Celle qui était destinée à la morte avait a présent une inexplicable occasion de rester en vie.

Daouda arrêta de réfléchir, il la souleva dans ses bras pour la déposer doucement sur le canapé.

Elle grimaça de douleur pourtant il s'était donné la peine de la poser délicatement. Il faut croire que même en essayant il n'y arrivait pas. Une larme figée resta visible sur son œil, qui était fermé. Il l'avait remarqué car l'observant avec minutie. Cette fille l'intrigue plus qu'il ne voulait laisser croire. Pour la première fois depuis qu'il l'avait arraché à sa vie il voulait savoir ce qu'elle cachait sous ce niqab. En même temps il savait qu'elle ne l'ôtera jamais devant ses yeux.

Il secoua de la tête, ferma les yeux un instant avant de les rouvrir faisant ainsi face à ceux de cette fille ouverte. Elle les baissa la seconde suivante. En aucun cas elle ne voulait encore rencontrer le regard du diable.

Les pupilles de cette fille rivalisaient avec les siennes en terme de couleur. Elles étaient d'un nuit prononcé comme la nuit dernière. Toutefois elle avait une lueur de bienveillance dans les yeux qu'il n'avait malgré la haine qu'elle portait. Daouda tenta de retrousser la manche de sa robe mais elle l'en empêcha en empoigna son bras. Il ne l'écouta pourtant pas et essaya d'appliquer la pommade que son binôme avait pris la peine d'acheter sur son bras.

_ Ne me touchez pas.

Sa voix avait perdu de la douceur tant elle était tremblante. Elle savait qu'elle n'était pas en mesure de donner des ordres à cet homme. Oumou voulait quand elle qu'il sache qu'elle ne voulait pas qu'il la touche peu importe la raison.

_ J'en ai pas envie rassure toi !

_ Alors ne le faites pas ! Ne me touchez pas.

Daouda se demandait qu'elle genre de film elle se faisait dans sa tête.

_ Je te fais une faveur alors reste tranquille.

Elle avait surtout envie de lui dire qu'elle n'en voulait pas mais peine perdu. Il essayait, sans le savoir, de corriger son erreur. En aucun cas il n'avait pensé qu'elle était aussi mal en point. Il est vrai qu'il lui a attrapé les bras dans certains moments mais n'avait jamais pensé y avoir exercé une telle force. Quant-à son genoux et sa cheville c'était pas de chance pour elle car là non plus ne se doutait de rien. Après il n'en était pas affligé de remord jusque que là c'était la première que sa force montrait ses effets sur une femme.

Oumou Kalsoum ferma les yeux quand les mains de cet homme ce sont posées sur son bras. Au lieu de recevoir un caresse dans le but d'apaiser ses bleus elle grimaça de douleur. La force de cet homme était telle qu'elle n'arrivait à ressentir du bien à son toucher. Il n'avait pas appris la douceur encore moins à contrôler sa puissance. Il n'essayait pas d'être doux et elle ne s'attendait pas à ce qu'il le soit. Daouda ne faisait qu'appliquer une pommade. En effet c'était ça le principe mais y ajouter de la douceur faisait du bien. Mais Daouda n'y arrivait pas.