Toujours plus bas: un bref répis

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Le 26 novembre, j'envoyai une lettre à Daphnée lui disant que notre histoire était finie. Je racontais je ne sais plus quel baratin. Plus tard, je lui ai expliqué que c'était dû à la drogue, et que je l'avais quittée pour cela. C'était en partie vrai, car malgré que je sorte avec Isabelle, j'étais encore sous effet, et je disjonctais encore. A ce moment-là, je croyais que mon histoire était finie. En fait, ce n'était qu'un point de départ vers l'escalade complète pour le tunnel de l'enfer et les institutions hospitalières. Je terminais donc la deuxième partie de mon histoire, qui fut retravaillée, en même temps que la première, fin mai 1998. Ayant imprimé tout cela, je fis lire le tout à Isabelle. Le lendemain, elle m'écrivit une lettre, parce qu'elle se posait beaucoup de questions. Moi, croyant que j'avais réussi ma quête vers le bonheur, lui répondis une longue lettre pour la rassurer et lui répondre à toutes ses questions. J'ai encore une copie de cette lettre. J'ai hésité à la mettre ici, mais je pense que ça n'en vaut pas la peine. Je lui disais qu'elle m'avait sorti de mon enfer, et que plus jamais je ne pourrais plonger. Qu'elle était ma bouée de sauvetage. Comment retomber dans ce que j'ai appelé un trou noir alors que j'étais toujours dedans ? Mais, quand je repense à ce que j'ai écrit maintenant, quelques mois plus tard, je trouve que cette lettre reste d'application. En fait, fin novembre, j'ai réussi à grimper de quelques mètres pour sortir, mais que plus tard, avec la fatigue, je suis retombé au point de départ, et je dirais même que je suis tombé encore un peu plus bas.


Ma relation avec Isabelle se passait fort bien. Il faut dire que je l'aimais beaucoup. Je vivais sur un petit nuage, j'étais heureux. Je ne l'ai pas été fort longtemps, car notre relation tourna vite au vinaigre. Si un jour elle lit cette histoire, elle découvrira des choses que j'ai faites durant notre relation et qu'elle ne soupçonnait même pas. Comme vous l'avez remarqué dans la lettre écrite précédemment, on arriva très vite aux examens de Noël. Peu avant ceux- ci, j'ai attrapé une tendinite à la jambe, et cela m'empêcha de travailler au magasin. Le directeur n'était pas très heureux vu que j'avais déjà eu un congé de maladie de deux semaines à cause de ma tentative d'octobre.


Enfin, les examens arrivèrent. Le seul problème, c'est que j'avais de gros problèmes de concentrations depuis ma T.S., je n'arrivais pas à me motiver. J'avais beau étudier, rien ne rentrait. Pendant ces examens, ma soeur tomba malade. Elle avait la varicelle. Comme je ne l'avais pas encore eue, je me la suis tapée. J'ai raté mon dernier examen à cause de cela, ne pouvant sortir de la maison. La maladie, les problèmes pour se concentrer n'aidèrent vraiment pas, et je me suis retrouvé avec pas mal d'échecs au bulletin.


A cause de la varicelle, je ne pus pas aller à nouveau travailler au magasin pendant deux semaines. Le problème, c'est que mon contrat arrivait à terme et j'étais absent. Le directeur et son adjoint n'étaient pas très contents. Je pensais que mon contrat suivant allait me passer sous le nez. Pour finir, le district manager décida de me donner un sursis de trois mois. J'eus donc un deuxième contrat qui se terminait fin mars. J'étais soulagé, car j'avais besoin de cet argent pour pouvoir vivre, c'est-à-dire pour mon confort, et surtout pour la musique. En effet, la plupart de mon argent partait en CDS, partitions, photocopies...


Après ma varicelle, on entrait dans les vacances de Noël. Elles furent très agréables. Je voyais souvent Isabelle, elle venait chez moi et j'allais chez elle. Mon père décida de quitter sa compagne et en attendant de trouver un endroit où vivre, il était revenu habiter à la maison. Pour la Noël, je reçus un meuble pour pouvoir ranger tous mes CDS. J'étais content, car je n'avais plus de place pour ranger les miens, j'en avais tellement acheté ces derniers mois ! Ces vacances étaient un break. Un break avant la poursuite de ma quête, avant l'ultime combat contre le désespoir.


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Désolé pour le retard. Je reprends les publications, au rythme de 3 par semaine: mardi, jeudi et samedi. (Le mercredi étant réservé à Thomas J).

Salut, moi c'est Greg [édité chez Atramenta]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant