The Best... Or the Worst. [A.I]

17 - Le jeu

Je réduit lentement le peu d'espace qu'il reste entre nous et agrippe doucement son t-shirt. Sa main se resserre encore autour de ma taille, et je suis calée contre lui. Je ne suis plus qu'à quelques millimètres de ses lèvres, quand je repense au jeu.

Mauvaise idée. Très mauvaise idée, on avait dit bonnes résolutions il y a vingt minutes.

Mais il faut que je l'avoue, j'en ai envie. Vraiment. Jamais de ma vie jusqu'à aujourd'hui je n'ai eu autant envie d'embrasser quelqu'un. Ça devrait être limite interdit. Je ne connais pas cette chaleur que je ressens dans mon ventre quand je sens son souffle chaud contre moi.

Je sens sa main se crisper et sa respiration accélérer. Il attend, alors que je mène un combat mental digne d'une Guerre Mondiale pour savoir quoi faire.

Et finalement, à force de trop réfléchir, il fini par me devancer.

Je sens son souffle s'écraser contre mes lèvres, puis sa bouche rencontrer la mienne. Et là, tout mes beaux discours internes se taisent et je me dis que je fais une connerie. Mais une connerie qui en vaut la peine. Une belle connerie.

Je l'attire à moi et glisse ma main dans ses cheveux alors que sa langue demande un accès à la mienne. C'est cette fois sans hésitation que je lui laisse.

Au moment où j'accepte, je sens sa deuxième main remonter lentement dans mon dos, me plaquant toujours plus contre son corps. C'est comme si un feu d'artifice explosait dans mon ventre, je ne comprend plus rien. Vous voyez les clichés des films? Je crois que c'est exactement ça.

Je lui rends son baiser alors qu'il s'intensifie. Il me pousse doucement en arrière et je me retrouve plaquée contre le tronc d'un arbre, sans décoller mes lèvres des siennes.

Alors nous voilà, au beau milieu de la nuit, perdus dans les bois, s'embrassant sauvagement sous les étoiles.

Mon cœur bat à cent mille à l'heure, mon souffle est totalement coupé. Ses mains se posent sur mes hanches et il se détache lentement de moi, à mon grand regret, mordillant ma lèvre inférieure en s'écartant.

Les yeux toujours fermés, il pose son front contre le mien et respire rapidement. Je ne sais pas s'il va dire quelque chose, mais je l'en empêche car après seulement quelque secondes, je n'y tiens pas et l'embrasse à nouveau malgré ma respiration saccadée.

Cette fois, c'est plus rapide, plus intense. C'est presque violent. Comme si une envie trop longuement refoulée ressortait d'un coup. Ouais, bon, c'est exactement ça.

Les mains du brun se glissent sous mes cuisses et mes soulèvent rapidement. J'enroule mes jambes autour de sa taille et noue mes bras autour de son cou, toujours plaquée contre l'arbre.

Tout s'enchaîne à une allure folle, et je me surprends à vouloir ressentir ce feu brûler en moi à tout jamais.

Ma respiration est toujours aussi irrégulière et mon pouls beaucoup trop rapide. Je sens sa poigne se resserrer sur mes fesses alors que les miennes se cramponnent toujours à son haut.

À nouveau, il se recule, reprenant sa respiration et, l'imitant, j'attrape sa lèvre, que je mordille délicatement, lui échappant un gémissement presque inaudible.

Mes yeux restent clos et je sens sa respiration descendre dans mon cou.

Il doit faire trois degrés dehors. Pourtant, oh divinités, comme j'ai chaud et je ne saurais dire si c'est la proximité du corps d'Ashton, collé contre le mien, ou la situation. C'est peut-être bien les deux cela dit.

Son souffle glisse sur ma peau et je détache mes mains de son t-shirt, remontant mes doigts sur sa nuque. Ses lèvres se posent sur mon cou et mes ongles l'effleurent. Je soupire, surprise, mais le laisse faire.