Devoirs et Manipulation ~ Ke...

Від DaleSeinby

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Florian Salvi travaille depuis une dizaine d'années sous l'autorité du ministre Johann Goldberg. Au fil des... Більше

Chapitre 1: Le nouveau régent
Chapitre 2 : Marchandage au détour d'un couloir
Chapitre 3 : Alcool et ressentiment
Chapitre 4 : Affection mutuelle
Chapitre 6 : Mémoire trouble
Chapitre 7 : Semi Confessions
Chapitre 8 : Eclats de colère
Chapitre 9 : Dîner chez les Goldberg
Chapitre 10 : Querelle et Chaton abandonné
Chapitre 11 : Cigarette au coin du feu
Chapitre 12 : Lendemain de soirée
Chapitre 13: Emprise
Chapitre 14 : Promesse
Chapitre 15: Excuses et décisions
Chapitre 16: Ouragan
Chapitre 17 : Plonger dans le passé
Chapitre 18: L'heure des décisions
Chapitre 19 : Dev et Tristan
Chapitre 20 : S'échapper
Chapitre 21 : Mise au point
Chapitre 22: Récit
Chapitre 23: Prendre la fuite
Chapitre 24: Démasqués
Chapitre 25: Issue fatale
Chapitre 26 : L'après

Chapitre 5 : L'entêtement d'un Goldberg

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Від DaleSeinby


Thomas Goldberg s'était réveillé avec une gueule de bois de l'enfer et une érection bien trop prononcé pour se montrer dans cet état au déjeuner. 

Il était donc resté au lit, oscillant entre les différentes sphères de la conscience et du sommeil, essayant de se rappeler de sa nuit. Il avait revu Tristan et Dev au bar de Victor. Ils avaient bu plus que de raison, et en plus il n'avait même pas réussi à se sortir Florian de la tête.
Le jeune Goldberg grogna en se redressant et jeta un œil au petit réveil mécanique sur sa table de chevet. 14 heures. Même si on était samedi et qu'il ne travaillait pas, son père ne manquerait pas une occasion pour critiquer la vie dissolue et irresponsable de son fils aîné. 

Thomas soupira et se traîna dans son bain avant d'actionner une sonnette près de la baignoire. Aussitôt Maurice, son valet désigné, se précipita dans la chambre. Thomas appréciait son efficacité et surtout sa discrétion. L'autre homme ne lui avait jamais fait de remarque ni répété quoi que ce soit à Johann sur ses sorties plus ou moins officielles et il lui en était extrêmement reconnaissant. Une fois sa toilette expédiée, il rejoint le valet qui avait préparé sa tenue. 

Thomas se laissa faire comme une poupée. Il aurait préféré s'habiller tout seul mais sa mère l'aurait sûrement épinglé pendant une heure pour lui faire un sermon sur l'aristocratie, les devoirs d'un homme de sa stature et le respect de l'étiquette. Il soupira. Au moins on le laissait tranquille quand à la question du mariage contrairement à la pauvre Solange dont les stratégies d'éviter toute discussion sur le sujet commençait à s'émousser.

-Dîtes moi Maurice... Mon père est t-il à la maison aujourd'hui ?

-Oui Monsieur... Répondit le jeune homme en lui ajustant son col. Il travaille de son bureau aujourd'hui et Monsieur Salvi doit le rejoindre dans l'après-midi. Souhaitez-vous que je le prévienne de votre réveil ?

-Mon père ? Seigneur non, faîtes plutôt en sorte de ne pas croiser son chemin et nous en ressortirons tous gagnants.

Maurice retint un petit rire et finit de préparer Thomas. Il essaya de dompter ses cheveux indociles mais les deux hommes savaient bien que c'était une cause perdu et il se contenta de laisser Thomas les rabattre vaguement en arrière. Quand Thomas quitta sa chambre, il avait à peu près la même coiffure que lorsqu'il s'était éveillé.
Mais au moins il sentait bon et il ne bandait plus. Il salua les domestiques qu'il croisa et rejoint discrètement la cuisine où Berta, la cuisinière en chef, le gratifia d'un regard réprobateur avant de lui servir une épaisse tranche de pain, du jambon et du fromage. Thomas aimait passer du temps dans la cuisine. Il connaissait les petites histoires et le noms de chacun des membres de la maisonnée contrairement à ses parents qui ne savaient sûrement même pas combien de personnes ils avaient à leur service.

Les domestiques lui rendaient son affection sans détour et il s'était sorti de bien des soucis avec ses parents grâce à eux, et ce depuis l'enfance. Il remercia silencieusement son joli minois et son bagou naturel pour cette prouesse et entama son repas. Il se bâfrait littéralement. Quitte à ne pas manger avec sa famille, autant en profiter pour enfin manger normalement et pas en picorant de façon ridicule. Il entendit deux femmes de ménages rigoler en le voyant faire. Il leur adressa son sourire le plus charmeur et se félicita en les voyant partir en rougissant. Il se serait bien attardé pour quelques bavardages mais après tout, il n'avait pas le temps. 

Si il avait une chance de chopper Florian avant qu'il n'arrive au bureau de son paternel c'était le moment. Il remercia Berta d'une bise retentissante sur la joue et monta les marches des deux étages quatre à quatre. S'il avait appris quelque chose de la relation de son ami Tristan avec le jeune Moore, c'était bien de ne pas abandonner l'objet de ses désirs. Et il ne comptait pas laisser faire sans explications. Il aurait bien retenu Florian au ministère mais ce dernier s'était rapidement braqué.

Bon, d'accord, lui-même n'avait pas été très délicat mais les hommes amoureux ne peuvent il pas se permettre un peu de maladresse ?
Il se rendit rapidement dans le petit salon où il savait que Salvi attendrait le ministre. Il y patientait toujours au moins une dizaine de minutes chaque fois qu'il venait. En maudissant les pièces et les couloirs trop grands pour ses petites jambes, Thomas pénétra dans la pièce visée sans s'annoncer, ce qui fit sursauter Florian qui contemplait le jardin par la fenêtre. Le jeune aristocrate sentit aussitôt le regard scrutateur et énervé de l'assistant et referma rapidement la porte.

-Florian...

-Monsieur Goldberg... J'attendais votre père, a t-il un empêchement ?

Thomas soupira en se rapprochant de l'homme pour donner l'illusion, si on les surprenait, qu'ils regardaient le jardin ensemble. Pur style Opalien, une merveille que sa mère appréciait presque autant que ses bijoux.

-Je pensais pouvoir profiter du fait que mon père ne soit pas encore là pour finir notre conversation d'hier...

-Elle était fini, l'interrompit Florian en le regardant en coin, visiblement agacé. Je ne suis pas surpris que vous ne sachiez pas vous contenter d'un « non » mais...

Thomas secoua la tête et croisa les bras en se tournant vers lui.

-Arrête Florian... Je ne suis pas stupide. Je sais très bien comment tu me regardes et on sait tous les deux que la nuit que nous avons passé ensemble était fantastique !

Il s'était efforcé de ne pas parler trop haut mais Florian regardait quand même autour d'eux comme s'il craignait qu'un espion Forzerandais se cache dans la cheminée.

-Thomas... Vous souhaitez vraiment que j'avertisse votre père de...

-Vous ne le ferez pas.

Florian sembla se dégonfler et Thomas soupira de soulagement. Non pas qu'il n'ait pas confiance en Florian mais la menace avait quand même fait son petit effet et ça lui avait demandé un certain effort pour la contrer.

-Non... Bien sûr que non je ne ferais pas ça...Marmonna Florian avec un petit sourire fatigué.

Thomas remarqua les cernes prononcés qu'il avait sous les yeux et fronça les sourcils. L'assistant avait t-il travaillé toute la nuit où bien... Il préféra ne pas lui poser la question et lui sourit chaleureusement.

-Nos conversations me manquent Florian... J'ai l'impression d'avoir tout gâché cette nuit là... Je suis désolé...

-Non vous n'avez rien gâché... Vous n'êtes en aucun cas responsable de tout ça. Le rassura Florian, visiblement surpris.

Thomas s'excusait très rarement et cela surprenait toujours ses interlocuteurs quand c'était le cas. Il profita de l'étonnement de Florian pour oser un pas dans sa direction. L'homme ne recula pas, se contentant de froncer les sourcils comme s'il ne comprenait pas. Thomas songea un instant à l'embrasser. 

Ils étaient si proches et il en mourrait d'envie mais il se contint et se contenta de le regarder avec tout le désir qu'il était capable d'exprimer. Florian rougit brusquement et détourna le regard.

-Florian ? Je t'attendais plus tôt.

Le ton glacial qui provenait de l'entrée de la pièce fit l'effet d'un seau d'eau sur Thomas qui s'écarta rapidement. Florian quand à lui avait rapidement fait un pas en arrière.

-Monsieur Goldberg...

-Dans mon bureau. Tout de suite.

Il sortit de la pièce sans jeter un regard à Thomas qui serra les poings.

-Ne le laisse pas te parler comme ça...

Florian secoua la tête.

-Ne dîtes pas de bêtises Thomas. Votre père a le droit de s'adresser à moi comme il le souhaite, surtout si je ne réponds pas à ses besoins assez rapidement...


Il s'éloigna rapidement et Thomas soupira en laissant son dos s'appuyer contre les larges fenêtres. Il détestait rarement autant son père que dans ces moments là. Parce qu'en dépit de ce qu'il affirmait, Florian avait l'air terrorisé à chaque fois qu'il lui adressait un ordre.

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