PSY, SNAKE AND DOLL [VMINKOOK...

By Piploon

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Jeon Jungkook, tout juste diplômé en psychiatrie, se lance dans sa première mission au sein du prestigieux Gr... More

Réécriture
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15

Chapitre 2

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By Piploon

- Nous avons deux patients assez... spéciaux.

●●●

Le regard du directeur se fit fuyant, et il ne m'en fallut pas plus pour comprendre qu'il me cachait une information capitale. Il semblait être rattrapé par sa conscience, et après tout il n'y avait que les coupables pour se sentir coupables.

- Spéciaux ? répétais-je, l'engageant à approfondir ses dires.

Il ne souleva pas ma question, ne fit pas même mine d'essayer d'éclaircir mes incompréhensions. A la place, il se mit à éteindre son ordinateur d'un geste rapide, plongeant la pièce dans obscurité nouvelle. Il ouvrit un tiroir et en sortit un vieux carnet noir et un stylo.

- L'hôpital psychiatrique regorge de cas imprévisibles, comme vous n'en avez jamais vu pendant vos cours théoriques, et le secret médical prime toujours, peu importe le degré de mal-être du cas, finit-il par me lâcher à contrecœur tandis qu'il se dirigeait vers la porte, comme si cela était la réponse la plus appropriée pour étouffer toute nouvelle interrogation de ma part.

J'eus envie de lui répliquer que je savais que l'exercice du métier était totalement différent de ce qui avait été appris, que j'avais fait de nombreux stages pour le découvrir, et que jamais, au grand jamais je n'avais vu de dossiers de renseignements aussi incomplets. Que j'étais même quasiment sûr que ce n'était pas légal, et que cela n'avait rien à voir avec le secret médical. Parce que, en prenant ce poste, je devenais le médecin agréé de mes patients, et que justement cette position me permettait normalement d'accéder au moindre renseignement sur mes patients, aussi confidentiel soit-il.

Mais j'avais la fâcheuse manie de faire passer mes valeurs en second plan face à l'autorité. Je ne connaissais le directeur Kim Seokjin que depuis quelques poignées de minutes seulement, et je ne savais pas comment il pouvait réagir face à mes propos. Peut-être comme mon dernier maître de stage avant mon diplôme, qui m'avait fait exclure trois jours quand je l'avais accusé de détériorer la santé de ses patients en les laissant allongé toute la journée. En essayant de lui expliquer que peut-être que ce n'était pas pas de la faute des infirmiers si le nombre d'apparition d'escarres avait augmenté sur les dernières semaines, mais plutôt à cause de ses ordres de limiter les interactions et déplacements au maximum pour optimiser les quotas.
Il l'avait mal pris, qu'un petit interne de médecine remette en doute ses méthodes. Les siennes, qu'il appliquait depuis 20 ans, alors que moi je n'étais pas encore dans l'exercice du métier.
Qui savait le mieux entre moi, qui n'avait pas encore validé mon cursus, ou lui, qui gagnait un million de wons chaque mois grâce à ses performances ?

Le monde médical était un monde vicieux, gouverné par le désir d'argent et de reconnaissance plutôt que par la volonté d'aider.
Je le savais.
Tout le monde le savait.
Et je savais surtout que si j'offensais le directeur sur un sujet aussi futile en voulant me montrer intelligent, je pourrais en payer le prix. Et la pire chose qui pouvait m'arriver, c'était que je perde mon métier avant même d'avoir fini la première journée.

Ainsi, lorsque SeokJin m'ouvrit la porte en me sondant du regard, je me contentai de lui sourire d'un air professionnel, ravalant mes pensées au plus profond de mon être.







- Laissez votre valise ici, je dirais à Tzuyu d'envoyer quelqu'un pour la monter dans votre chambre.

Je hochai la tête, le laissant continuer de parler.

- Cela va vous paraître assez soudain, mais j'aimerai que vous fassiez dès aujourd'hui vos premiers rendez-vous. Nos patients ont déjà plus que repoussé leurs entrevues quotidiennes parce qu'ils n'avaient pas de psychiatres attribués, alors maintenant qu'ils en ont un, il me paraît important d'en profiter le plus tôt possible.

Il jeta un coup d'œil rapide à son poignet en s'engageant dans le couloir. Ses yeux se perdirent dans la Rolex qui y était, et il resta muet quelques secondes.

- En fait, quand je dis "aujourd'hui", je veux dire "maintenant". Mémorisez les dossiers de vos patients pendant que nous nous dirigeons vers la salle d'examen, parce que votre première entrevue est imminente.

Nous avions mis dix bonnes minutes de marche avant d'arriver au pied de la salle mentionnée. Pendant ces précieuses minutes, je m'étais empressé de relire toutes les fiches de renseignement, et j'avais essayé de commencer à mémoriser les différents traitements et informations qui figuraient sur les pages supplémentaires. Pour les patients Park Jimin et Kim Taehyung, j'eus rapidement fait le tour de leur dossier, qui était quasiment vierge, à ma plus grande frustration. Le dossier de Jung Hoseok était, en revanche, relativement complet. Tous les traitements antécédents et actuels étaient parfaitement détaillés, de même que les informations récoltées par mes prédécesseurs lors de ses rendez-vous. Honnêtement, son dossier était exactement comme celui que j'avais pu étudier en cours, c'était parfait.
Le dossier de Min Yoongi lui était équivalent, avec cependant beaucoup plus de pages sur les antécédents médicaux.
Il semblerait que ce dernier testait tous les médicaments contre son trouble bipolaire dès leur mise sur le marché, sans prendre le temps d'attendre les recommandations de l'agence de sécurité mondiale.

Devant la fameuse salle étaient regroupés une dizaine de professionnels de santé en blouse blancher. À mon arrivée, ils me dévisagèrent sans gêne, curieux face à ce nouveau visage.
Le directeur prit quelques minutes pour me présenter au groupe, en leur demandant de manière presque ridicule de bien m'accueillir.
Mes futurs collègues m'avaient adressé quelques sourires, mais rien de vraiment amical.

Pressés par le temps, cette présentation a rapidement pris fin, pour que tout le monde se reconcentre sur l'objectif principal : ma première entrevue. Kim Seokjin était parti me chercher un équipement, me laissant aux mains d' jeune infirmière, qui m'avait été présentée comme la cadre du service. Elle m'expliqua que mon premier soigné était déjà installé dans la salle, et qu'il n'attendait plus que moi.

- Tu as de la chance, Jin a tenu à ce que tu commences avec Hoseok. C'est un patient très attachant tu verras, et surtout très coopératif ! Ça fait du bien d'avoir des soignés comme lui !

Elle semblait réellement penser ses mots, et je poussai un léger soupir de stress. Toute la journée, inconsciemment, la pression et l'appréhension étaient montés en moi, et maintenant qu'on était à la porte de mes débuts, ils semblaient me frapper en plein fouets.
Mes mains étaient presque moites tandis que j'enfilais la blouse blanche que le directeur était allé me chercher. Ce dernier me tendit également une oreillette discrète, en me rappelant les consignes de sécurité.

- N'oubliez pas que vous n'êtes jamais seul. Nous sommes prêts à intervenir si quelque chose arrive, et nous vous guiderons dans l'organisation de l'entrevue. Il n'y a aucune raison que ça se passe mal.

Lorsque je fus fin prêt, on me laissa enfin rentrer dans la salle d'examen.

La porte était à peine refermée suite à mon passage que la blancheur de la pièce me frappa. Tout était entièrement peint d'un blanc éclatant, du sol au plafond, en passant par les murs. Même les meubles abordaient la même nuance, bien qu'ils soient peu nombreux. En effet, il ne gisait dans cette pièce qu'un bureau et deux sièges.

L'un d'eux était d'ailleurs occupé par un homme, qui s'était retourné vers moi dès mon arrivée.
Il avait le visage creusé en longueur, délimité par des touffes de cheveux brunes. Ses yeux abordaient la même couleur, et étaient pétillants.
Avec son sourire éclatant au visage dévoilant une dentition aussi blanche que la pièce, il semblait m'attendre.

De sa main droite, il me fit un petit coucou timide, avant d'exécuter le même geste vers le coin opposé de la pièce. C'est là que j'aperçus la présence d'une caméra de surveillance, juste derrière ce qui devait être mon siège.

- A vous de jouer, Jeon Jungkook, entendis-je dans mon oreille droite.
La voix qui me parlait ne fut pas identifié par mon cerveau comme celle appartenant au directeur : elle m'était inconnue, ce qui me fit sursauter légèrement. Cela me poussa également à arrêter ma contemplation de la pièce.

J'avançai enfin pour m'asseoir.

- Bonjour, me lança Hoseok d'une petite voix.

Je lui répondis par un petit sourire chaleureux pour tenter de le mettre à l'aise.

- Hoseok vient de finir sa séance d'hypnose. Il est en pleine régression. Si tu as lu son dossier, tu as dû voir que généralement il régresse vers l'âge de ses 6 ans. Il ne faut pas le brusquer, agis comme tu agirais avec un enfant. Pour votre première rencontre, essaie simplement de le rendre confortable vis-à-vis de toi, cela suffira. La session d'aujourd'hui ne durera que 30 minutes, c'est vraiment pour poser les bases d'une relation, m'indiqua la voix dans mon oreille.

J'acquiescai silencieusement en regardant la caméra de sécurité, pour montrer à mes collègues que j'avais bien reçu le message.

- Je m'appelle Jeon Jungkook. Je suis ton nouveau psychiatre. Je suis vraiment très heureux de te rencontrer, Hoseok.

Le dénommé Hoseok laissa planer un silence, en fonçant les sourcils sans trop oser me regarder.

- Hoseok ? Je répétais, avant tout pour l'inviter à revenir plonger son regard dans le mien

- Je veux pas m'appeler Hoseok, c'est trop nul comme prénom, murmura-t-il simplement.

Je clignai des yeux, surpris, mais me repris rapidement.

- Oh, pourtant je le trouve vraiment chouette ton prénom ! C'est très joli !
- Non, j'aime pas, c'est trop nul.

Il prit un air contris, et je décidai d'abandonner l'idée de lui faire aimer son prénom, du moins pour aujourd'hui. Je ne voulais pas le frustrer pour notre premier jour.

- Comment tu voudrais t'appeler alors ? Si tu veux on peut trouver un surnom ensemble et t'appeler comme ça quand on est que tous les deux ?

Il redressa la tête et son regard s'illumina.

- J-Hope ! Je veux m'appeler J-Hope ! Parce que j'ai vu dans mon imagier que Hope ça veut dire espoir en anglais et c'est vraiment trop trop beau !

Je secouai positivement la tête, comme pour approuver son surnom, ce qui alluma davantage son visage.

- C'est vrai, tu vas m'appeler J-Hope maintenant ?

- Bien sûr, mais n'oublie pas que ça ne restera qu'un surnom entre nous deux, lui expliquai-je. Ton vrai prénom, c'est Hoseok, d'accord ?


















- La rencontre est terminée, bon travail. Une infirmière attend Hoseok pour le ramener dans sa chambre, toi tu dois rester ici car tu enchaînes avec ton deuxième patient.

Je me redressai d'un coup, toujours pas habitué à ce qu'une tonalité inconnue pénètre au plus profond de mon audition.

- C'est fini, J-Hope. On se revoit prochainement. Une infirmière est de l'autre côté de la porte, tu vas la suivre gentiment jusqu'à ta chambre. Ça marche ?

Hoseok se leva et acquiesça. Avant de passer le pas de la sortie, il se retourna vers moi.

- On se revoit bientôt ? demanda-t-il d'un air incertain.
- Oui, bientôt.
- Bientôt ça fait combien de dodos ?
-Très peu, lui assurai-je d'un air bienveillant.
Il sortit enfin, une expression satisfaite collée au visage.

- Votre prochain rendez-vous commence dans 10 minutes avec le patient Min Yoongi.

Je m'étirai.

- J'ai combien de rendez-vous aujourd'hui ? je demandai.

- Deux. Normalement le mardi et le jeudi, vous en avez quatre, mais étant donné que c'est votre premier jour ici, on vous laisse profiter avant de vous faire rencontrer les deux monstres.

Avant que je ne puisse formuler la moindre question sur ces deux "monstres", la voix dans mon oreille prit un ton plus grave.

- Faites entrer le patient Min Yoongi dans la salle.

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