Meredith Clairensac 2

By Basilie

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Les aventures de Meredith Clairensac sont loin d'être finies! Entre la prophétie, un voyage scolaire et le Br... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11

Chapitre 6

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By Basilie

Les derniers jours de vacances s'épuisent trop vite entre les ballades sur la plage, une lettre de Fulgence distribuée par Monsieur Gargon, les jeux de sociétés dans le hall, les courses en balai de Faustinien et de Minervin, les ronchonnements de Naïsse et les ''bonnes blagues'' de Phodore et ses amis.

Le deux septembre, jour de la rentrée, Madame Florville fait distribuer les emplois du temps. Meredith est dépitée en voyant le sien, elle ne termine jamais plus tôt que dix-sept heure et vendredi à dix-huit heures. Monsieur Turimbert est toujours leur professeur principal. Le premier cours de ce lundi est Botanique et le dernier est Français.

Ce jour-là, pendant la pause de midi, Meredith et Hector voient Filéas entrer dans le hall avec Monsieur Raisène. Tous les deux portent d'énormes caisses en bois tamponnées du logo de la boutique Occulus dans leur bras et sont suivis par un escabeau qui sautille comme un cabri.

Sous le regard curieux des apprentis sorciers présents dans le hall, les deux hommes montent ouvrent une boîte de quelques coups de baguette magique en sortent des espèces de bouts de bois tarabiscotés. En s'approchant un peu, Meredith voit qu'il s'agit de rhizocculaires, ces racines cyclopes qu'elle a vu à Solanum. Filéas fait venir l'escabeau dans un coin du hall et commence à l'escalader une fois qu'il est sur a dernière marche, c'est à dire, à deux mètres du sol, il donne un coup de talon sur l'échelle qui déplie une dizaine de marches venues de nul part.

Ces marches suffisent au jeune adulte pour atteindre le plafond et pour accrocher le rhizocculaire dans le coin.

En bas, M. Raisène empoigne l'escabeau et le tire un peu. L'objet commence alors de lents mouvements pour se déplacer vers le prochain coin en évitant de faire tomber Filéas qui s'est assis pour être plus stable.

Il s'arrête dans le prochain coin et accroche la racine. Ensuite, il redescend et prend une poignée complète de racines.

Les deux hommes font plusieurs fois le tour de la pièce pour accrocher les créatures à différents endroits sur le mur du hall.

Suite à cela, Filéas descend de l'échelle et celle-ci les suit, lui et le concierge vers le premier étage. Là-bas encore, même manège, et dans les prochains étages aussi. Certains élèves, curieux et à la langue bien pendue, vont leur demander ce qu'ils font mais aucun des deux n'accepte de répondre sous prétexte qu'ils ont trop de travail et que Madame La Directrice leur expliquera.

Alors, bien entendu, durant les heures qui séparent la pause de midi et le repas du soir, on se fait passer des on dit que et des potins. Certains disent que c'est la nouvelle déco, d'autre que Florville veut éviter une nouvelle disparition, ce qui semble rassurer Philizas, dont la plus grande phobie est de disparaitre à cause de cette « Académie de Sorcellerie de malheur », d'autres racontent que la directrice veut interdire aux élèves de s'embrasser dans les couloirs, d'autre encore qu'elle a vu un intru dans l'établissement dont le but est de tuer les élèves ou de les kidnapper, ce qui fait bien sûr paniquer Philizas qui demande alors à Meredith de l'accompagner à sa salle de classe.

Là où l'ignorance règne, l'imagination est reine.

Heureusement, les cours finissent par prendre fin et Meredith, Hector et Athénaïsse peuvent enfin prendre place dans le réfectoire, accompagné de Philizas, évidement, qui ne semble pas comprendre que sa cousine voudrait passer du temps avec ses amis et que manger avec des gens de son âge est un des moyens de se faire des amis. Le trio de troisième est bien entendu tout aussi fébrile que le reste des élèves quand Hadeltrude Florville se racle la gorge pour commencer son discours.

« Mes chers élèves. J'espère que vous avez passé une bonne rentrée. Si vous avez le moindre problème, Madame Feuilleblatte, notre infirmière, est là pour vous aider. Bien. Aujourd'hui, nous pouvons remercier Monsieur Raisène, notre concierge, et Filéas Murk, un ancien élève qui travaille actuellement dans la boutique Occulus à Solanum. Grâce à eux, nous sommes tous en sécurité. En effet, ils ont tout les deux installés plus d'une centaine de rhizocculaires, des racines qui servent plus ou moins de camera de surveillance chez nous les sorciers, dans le bâtiment. Vous êtes tous au courant, bien entendu, qu'un élève a disparu l'année dernière entre ces murs. Ces rhizocculaires serviront donc d'alarme qui nous préviendront grâce à un cri strident du moindre problème. Pas besoin de me remercier, votre sécurité et votre éducation sont mes priorités. Des questions ? » Madame Hadeltrude scrute les visages dans la salle avec cet air intimidant dont elle a le secret. Cet air qui donne l'impression qu'elle lit en vous comme dans un livre ouvert. Elle s'apprête à reprendre la parole, espérant sans doute que sont regard a découragé les plus curieux mais contre toute attente, Naïsse se lève.

« Une question, Mademoiselle de Barthénoïde ?

- Oui. L'année passée, mon frère, Timoléon, a hurlé avant de disparaitre. Je me souviens parfaitement l'avoir entendu depuis la salle d'SVT. Dans ce cas, qu'est ce qui me dit, qu'est ce qui nous dit, que quelqu'un réagira à un autre hurlement dans le cas d'une nouvelle disparition, si cette personne pense qu'il ne s'agit que d'une blague de lycéens ?''

- Naïsse défie la directrice comme si elle avait trouvé la faille de son plan. C'est mal connaître la directrice qui semble avoir tout prévu.

- ''En effet, votre frère aurait crié avant de disparaitre, mais les rhizocculaires font un bruit d'alarme particulier qui ne ressemble pas à celui d'un humain. N'aillez craintes, vous êtes maintenant en sécurité.

- Pour finir, comme je vois que vous avez tous faim après cette première journée, j'annonce à tous les élèves de la troisième à la terminale, que les inscriptions pour l'octoballe ont lieu samedi de la semaine prochaine. Toute personne souhaitant s'inscrire doit se présenter ce jour-là dans le parc avec son balai et sa tenue.

- Merci de votre attention et bon appétit !''

- Dès que la directrice clos son discours, les discussions reprennent leur cours et Philizas décide de prendre son plateau pour s'asseoir avec ses colocataires au bout de la table.

- Le reste de la semaine, le trio envoie une lettre à Fulgence pour lui raconter les rhizocculaires, leur nouvel emploi du temps et le reste des nouvelles infos de la rentrée.

- Le mécanisme routinier de l'école leur revient bientôt et le lundi de la deuxième semaine, Timoléon de Barthénoïde recommence l'école.

- Après dix mois d'hôpital, de repos et de traitements, Meredith s'attend à le voir avec la même tête que lors de sa rentrée.

- Loin de là.

- Maigre, blafard et les yeux cernés, l'adolescent marche courbé, il parle seul. Son regard est fuyant et hagard. Ses cheveux noirs ont perdu tout leur éclat et sa peau diaphane fait ressortir ses tâches de rousseurs.

- Des cicatrices boursouflées sont enroulées autour de ses bras, las où les ronces l'ont attrapées.

- Son comportement est proche de celui d'Ernestine, réalise finalement Meredith, bien qu'elle ait honte de les comparer. Pourtant Timoléon affiche le même regard perdu et a les mêmes tics fébriles.

- Meredith hésite à en parler à ses parents et finalement décide de ne pas le faire. Elle s'imagine sûrement ces ressemblances, du moins elle l'espère.

- Les journées s'écoulent tranquillement, sans que quoi que ce soit de notable n'arrive.

- Ydorée leur annonce durant la dernière semaine septembre que Fulgence commence à s'en sortir doucement et que les risques qu'elle meurt de sa Convolvulence s'amenuisent de jour en jour.

- Le mois de septembre se termine et le mois d'octobre le suit. Tout semble se dérouler au mieux, si on excepte le fait que Fulgence est absente et que la lycanthropie partielle de Hector se manifeste de plus en plus régulièrement. Ce dernier fait inquiète au plus haut point ses deux amies qui craignent qu'il ne lui arrive quelque chose.

- Meredith ne peut s'empêcher de l'imaginer chuter de son balai, dans les escaliers, dans la cour, n'importe où.

- Pour les rassurer, Hector leur explique qu'il est juste un peu inquiet pour Fulgence et à cause du Brevet qui s'annonce à la fin de l'année.

-

- Les professeurs ne jurent que par cet examen et ne cessent de leur expliquer que si ils travaillent bien maintenant, il leur sera plus facile de le passer en fin d'année.

- Pour couronner le tout, le dimanche précédant la semaine de l'anniversaire d'Hector, madame Nurnberger la demande pour un appel venant de ses parents. Accompagnée d'Athénaïsse, Meredith colle le combiné démodé à son oreille. C'est son père qui répond.

- Sa voix paraît troublée quand il explique les raisons de son appel à sa fille.

- ''Meredith, je suis désolé de te l'apprendre comme ça, mais Ernestine a été hospitalisé en urgence hier. Elle va bien physiquement mais on a peur que ce soit psychologiquement qu'elle déraille. Sylbert été resté après les vacances pour la garder un peu à l'œil et il a finalement dû l'emmener à l'hôpital le plus proche quand elle a commencé à délirer à propos d'une Laureline qui essayait de l'attaquer et d'autres histoires dans le même genre...

- -Elle a quoi ?

- -On ne sait pas, ça peut être passager, ou peut-être, seulement peut être et ce n'est pas très probable, ça peut être l'Alzheimer.''

- Ce dernier mot arrache des larmes à la jeune fille qui n'as plus la force de continuer d'écouter son père parler. Tremblante, elle raccroche sans un mot et quitte le bureau en pleurs, saluant à peine la sous directrice en sortant.

- Athénaïsse la rattrape dans les escaliers et la prend dans ses bras pour la réconforter.

Elles discutent toute la soirée et quand vient l'heurede dormir, Meredith est apaisée et un peu moins triste pour sa grand-mère.

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