Chapitre 1

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Il est dix-neuf heure cinquante. La tête appuyée contre la fenêtre, Meredith fixe depuis son départ le compteur de vitesse de l'écran du train. Elle a passé un super après-midi avec Lucie et la voilà de nouveau propulsée dans le monde étrange de la magie. Quand elle est rentrée chez elle à dix-huit heures, elle a fait son sac à la vitesse de l'éclair. Des t-shirts, un pyjama, une trousse de toilette, des pulls, des pantalons, des chaussettes, Uralie, un roman, la peluche dont elle ne se sépare pas et une gourde, juste ce qu'il faut pour quelques jours chez sa grand-mère.

Il lui faut une heure et demie pour entrer en gare dans la ville normande où vit cette dernière.

Meredith descend du train et se poste près d'un poteau avec son sac à dos à ses pieds. ''Elle n'aura cas me trouver'' rage elle. Aussitôt dit aussi tôt fait, Ernestine arrive et fait la bise à sa petite fille. Elle la mène jusqu'à la voiture, s'installe et démarre pour la bourgade dans laquelle elle habite. Bien entendu, c'est Ernestine qui démarre la discussion. '' Alors, ces vacances ?

-Géniales ! Jusqu'à ce que tu m'appelles.

-Je te prierais de te calmer ! Ce que j'ai découvert ne peux pas attendre. À mon âge on ne peut plus attendre que les choses viennent d'elles même !'' Martèle Ernestine '' Il faut les faire venir à sois.'' Elle ne laisse pas sa petite fille répondre, redoutant une remarque acerbe, et allume la radio sur les informations. Celles-ci ne sont interrompues que de temps en temps par de la musique actuelle que Meredith connait. Elle en tape doucement le rythme du bout de son orteil sur sa sandale. Elle sait que si elle chantonne avec, elle brisera la glace, ce dont elle n'a pas envie pour l'instant.

Aux alentours de vingt et une heure, elles arrivent au manoir familial. En entrant dans le salon, Meredith trouve un bazar innommable, inhabituel.

Des tasses de café ont laissée des traces circulaires sur la table basse, laquelle est couverte de feuilles gribouillées de chiffres, de lettres, de traits, sur la bibliothèque, une assiette avec un sandwich moitié entamé attend qu'on se rappelle de son existence, des livres en tout genre sont grands ouverts par terre, un grimoire au moins vieux comme le monde, à l'échelle de Meredith, est ouvert au centre de la table, à sa droite, le grimoire d'Ambroise Leverdier et à sa gauche un grimoire qui semble appartenir à Ernestine, pas loin, une boule de cristal et son socle menacent de tomber du tabouret, une potion fume sur son trépied enflammé dans un coin de la pièce et dégage une odeur âcre de souffre, d'étranges ustensiles magiques que Meredith ne connait n'y d'Eve ni d'Adam sont dispersés autour d'une boite en bois à l'intérieur matelassé.

''Assieds-toi ici. Je reviens tout de suite.'' Ordonne Ernestine à sa petite fille en désignant un fauteuil en face de la table basse. Pendant que Meredith s'installe en contournant le dépotoir, la grand-mère va éteindre d'un coup de baguette magique le trépied et verse la potion dans une flasque. Suite à cela, elle la range sous clef dans une vitrine et va s'asseoir sur le fauteuil à côté de celui de Meredith. '' Ça serait long de t'expliquer le code secret utilisé pour coder cette partie de la prophétie, donc je passer directement dans le vif du sujet. La suite de la prophétie est En effet la Dame Blanche elle libèrera, Une mèche d'émeraude dans ses cheveux luira. Donc la prophétie complète est La sorcière à l'aube du 21 -ème siècle naîtra, Avec Uralie moult pouvoirs elle aura. En effet la Dame Blanche elle libèrera, une mèche d'émeraude dans ses cheveux luira.

-Donc je dois libérer la Dame Blanche parce que j'ai des cheveux verts ? Tu sais que Timoléon et Naïsse de Barthénoïde aussi en ont ? Et puis d'ailleurs, comment je peux la libérer ?'' Dépassée par les évènements, elle se laisse tomber contre le dossier du fauteuil.

''Pour tout dire, je ne suis pas au courant. Ma mère a seulement partagé la prophétie à Ambroise pour la mettre en sécurité d'une certaine Laureline... Bref !

Meredith Clairensac 2Where stories live. Discover now