Loco d'elle(s)✅

By All-Ways_

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Il a toujours détesté le mensonge. Elle n'est que mensonge. Pourtant, il en est tombé dingue. Je ne dirai pa... More

Le plus important
Décision
Dédain
Foutu brésilien arrogant
Garce
Manigance
Martyre
Incompréhension
comédie
Repoussante
Effet miroir
Qui es-tu vraiment ?
Attachement
Sauvage
Rassure-moi
Motive-le
Cohabitation
Un meilleur homme
Confrontation
Piège
Profiteur
Changements
Nouveauté
Toi et moi
Promis juré
Frérot
Tu es nul
Guerre
Bonheur
Ma merveille
Interdit
Une chance
Vivant
Fratrie
Et si ?
Merde
Ta vraie valeur
Tel que mon coeur le veut
Douce vengeance
Surprise
Fou de vous

Un seul

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By All-Ways_

Dans la peau de Mila

Je jetai un regard à Adam du coin de l'œil, voulant voir ce qu'il faisait, mais il n'avait toujours pas bougé.

– Pourquoi depuis tout ce temps, ce n'est que maintenant que je vois mes arrière-petits-fils ? disait sa grand-mère.

– Et bien... J'ai appris pour ma paternité que depuis quelque temps et...

Sa grand-mère, en entendant cela, leva dramatiquement sa main, montrant son bracelet coûtant des milliers de dollars avant de me regarder, la mine sévère.

– Mila, je suis déçue. Comment as-tu osé ? Il me disait des choses extraordinaires sur toi et toi, tu nous caches notre sang ?

Je regardai Adam, il parlait de moi à sa grand-mère.

– Grand-ma, il ne faut pas lui...

– Ne m'appelle pas comme ça si tu ne peux pas agir comme tel.

Adam s'enfonça dans le canapé et baissa la tête.

S'il y avait une personne pouvant diriger Adam, c'était cette femme.

– Nathan, Naélie, voilà que je les rencontre et tout ce qu'ils font c'est de dormir, soupira-t-elle en s'asseyant.

Ses yeux verts me fixèrent un moment avant qu'ils ne se posèrent sur mes bébés.

– Ils sont magnifiques. Je pensais mourir et manquer la chance de voir.,., elle prit une pause, renifla soudainement, merci Jésus.

– Grand-ma, voudriez-vous que je vous les laisse une journée durant cette semaine ? dis-je en la voyant pleurer de bonheur.

– Vraiment ? Ça ne te dérangerait pas ? demanda Adam, comme si je venais de lui offrir le meilleur cadeau au monde.

– Voyons voir s'ils s'habituent bien à vous, une fois cela fait, pourquoi ? dis-je après avoir hoché la tête à Adam.

Puisqu'il était souvent chez moi, il voyait les enfants très souvent, alors il ne savait pas si le fait de laisser les enfants sous sa garde ou à sa famille me dérangeait.

– Super et ne me vouvoie pas, tu viens de m'offrir le plus beau cadeau, Mila.

D'accord, mais...

J'avais entendu son nom qu'une seule fois...

– D'accord.

La grand-mère d'Adam commença à nous questionner sur les gouts des jumeaux, leurs intérêts et ce fut ainsi qu'une discussion tournant autour de bébés eut lieu. Ce fut d'ailleurs durant cette même discussion que Naélie ouvrit ses yeux.

– Oh, elle a tes yeux ! Vient là mon bébé, s'exclama mamie Judith dès que Naélie fit signe de vouloir rejoindre son père.

Surprise par cette voix inconnue, ma fille tourna la tête vers la direction de Judith avant de fixer son père.

Adam, voulant faire les présentations, prit sa fille dans ses bras pour aller l'amener à sa grand-mère.

Un excellent après-midi se passa, par la suite.

Une fois dans la voiture avec les enfants en train de faire un débat entre eux, je me sentais épuisée.

Depuis plusieurs semaines déjà, je veillais sur Jaaziel, avais constamment de la visite à la maison en raison de la présence de Jaaziel. Quand ce n'était pas de la visite, je devais sortir ou je pensais à ma mère durant la nuit. Je manquais terriblement de sommeil et mes maux de tête me le prouvaient.

– Mila ?

– Hum ?

Je le regardai, attendant qu'il me fasse part de sa pensée.

– Les rénovations à ma résidence sont terminées. Je me demandais si nous pouvions parler de la garde des enfants. Je sais que tu es débordée ces derniers temps et que...

– combien de fois par semaine ?

– Trois ? Je te demande simplement ça. Les jours peuvent varier, c'est toi qui vois.

Il négociait bien.

Mais il me connaissait aussi très bien. Il savait que je risquais de refuser s'il m'imposait ses disponibilités ou ses règles d'autant plus que l'idée de me séparer de mes enfants ne me plaisait aucunement. Pour éviter cela et accélérer le processus, il avait décidé de me donner le choix.

– Je voudrais d'abord voir la maison, vérifier si tout est sécuritaire.

Depuis son divorce accéléré, il avait mis en vente toutes les maisons où il avait vécu, ne serait-ce qu'un mois avec sa femme et en avait acheté une nouvelle. Il fallait dire qu'un mois dans une maison était suffisant à son ex-femme pour l'y tromper.

Et je n'exagérais pas.

Loin de là.

– Maintenant ?

Je me retins de soupirer. J'étais épuisée. Je ne voulais que rentrer, me doucher et me coucher. J'avais même prévu de le laisser s'occuper des jumeaux ce soir, tellement que j'étais fatiguée.

– Pourquoi pas, pas de problème, acceptai-je en fermant les yeux.

– Tout va bien ?

– Oui, ne t'en fais pas.

– D'accord.

– Je veux la clé de cette maison. Je veux pouvoir les voir dès que je le veux.

– Comme tu le veux.

– Si tu rencontres une femme, je veux d'abord la rencontrer pour savoir si je lui fais confiance avec mes enfants.

– C'est compréhensible.

- Pourquoi dis-tu oui à tout ? demandai-je.

– Parce que tu es leur mère, je sais que cela ne t'enchante pas d'être loin d'eux.

Effectivement.

– Que dirais-tu de les avoir pour commencer les fins de semaine ? Commençons par un ou deux jours et graduellement, arrivons aux trois jours.

– Les fins de semaine me vont.

Et comment cela ne pourrait pas t'aller ? Tu n'étais disponible que durant ces jours.

– Pour la troisième journée, nous en reparlerons, dis-je.

– Tu as sommeil, n'est-ce pas ?

– Comment le sais-tu ?

– Tu as cette manie de tout caresser avec ton pouce quand tu commences à t'endormir.

Ah ? Je ne l'avais pas remarqué...

– Rentrons, demain ou une autre journée nous irons visiter la maison.

– Non, allons-y ce soir. On ne sait jamais quand...

– D'accord, dans ce cas, dors un peu, je te réveillerai à notre arrivée.

– D'accord.

Je fis incliner mon siège, vérifiai que mes enfants allaient bien avant de m'installer confortablement.

En écoutant les babillages des jumeaux, je sentis le sommeil me gagner de plus en plus et sans tarder, je tombai dans les bras de Morphée.

La visite de la maison se déroula parfaitement bien par la suite, tout était en ordre pour accueillir les enfants, les deux chambres attribuées à eux étaient magnifiques. Seulement, il y a eu un détail qui me subjugua, le choix de cette maison.

C'était le type de maison à me plaire, pas son type.

Avait-il choisi cette demeure avec la seule idée que de temps à autre, je m'y retrouverais ?

Ne voulant pas le mettre dans l'embarras ou partager une idée probablement absurde, je me tus et ensemble nous retournâmes chez moi. Pour le reste vous connaissez la chanson, je mis rapidement mes bébés au lit avant de moi-même me doucher et d'aller me coucher dans la chambre de Yazz.

– Tu dors ici, d'accord, dit-il en mettant son film sur pause, quand il me vit entrer dans sa chambre.

Je marchai jusqu'au lit et m'y laissai tomber avec un grand soupir.

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il en passant sa main dans mes cheveux.

Sa main froide me fut un bien fou.

Minute...

- Pourquoi ta main est aussi froide ? demandai-je en ouvrant les yeux.

Yazz haussa les épaules, le visage recouvert d'une grimace.

– Je ne sais pas, je devais être trop longtemps dans une position empêchant la circulation sanguine.

Éveillée, je me mis à observer son visage à la recherche de signes.

– Pourquoi es-tu dans la chambre au lieu d'être avec les autres ?

– Ma tante a téléphoné.

– Ensuite ?

Il fronça les sourcils, mais répondit quand même.

– Ensuite, je me suis dit que je pourrais continuer ma série... Quoi, je suis soupçonné de quelque chose ?

Je me mis sur mes genoux et me rapprochai de lui, guettant un signe. La dernière fois que ses mains étaient aussi glacées, c'était... non, je ne voulais plus y penser.

- Que fais-tu ? demanda-t-il quand je passai ma jambe sur lui pour m'installer à genoux sur lui.

– Chut, dis-je en appuyant mon front contre le sien.

Température normale.

Ma main alla se poser sur son poignet.

– Mila.

– Tais-toi.

Je pris son pouls.

Tout allait parfaitement bien.

Sans attendre, je levai les yeux vers son magnifique visage.

– Laisse-moi faire, dis-je, très sérieuse.

Il soupira et hocha la tête.

Sans tarder, je vérifiai ses pupilles pour voir que tout allait bien.

Soulagée, je me laissai tomber sur lui.

- Satisfaite ? demanda-t-il en soulevant doucement mon menton.

J'acquiesçai.

– Je te le dirai quand je me sentirai mal.

– Bien, dis-je.

– Je t'ai dit que j'aimais te voir jouer à l'infirmière ? Il me rapprocha de lui et passa ses bras derrière mon dos.

– Non, mais moi je n'aime pas, dis-je en appuyant mon front contre le sien.

Il embrassa mes lèvres.

– Pourquoi ?

– Parce que tu es malade.

– Ça arrive à tous de tomber malades un jour ou l'autre.

Je ne dis rien, le regardai. Loin de moi était l'idée d'aborder ce sujet en ce moment.

– Comment a été la rencontre ?

– Bien, dis-je en embrassant sa joue.

– C'est tout ?

– Je m'attendais à ce qu'elle soit plus terrifiante.

– Tu as deux enfants qu'elle désire connaître, elle ne peut pas se permettre de l'être, ce serait stupide de sa part.

Effectivement, cela se tenait.

Mais je ne voulais pas discuter.

Je ne savais pas pourquoi, mais ce soir, tout ce que je voulais était de lui faire l'amour. Ce n'était pas le sexe qui m'intéressait, mais je le caresser, de l'embrasser, de le réchauffer, de sentir nos corps l'un contre l'autre.

Ce sera notre première fois, je ne savais même pas si son corps pouvait le lui permettre, mais je voulais le sentir contre moi d'une autre manière que de simples câlins.

En avait-il envie ?

Je n'en savais rien.

Mais...

J'avais l'impression que c'était notre seule occasion.

– Jaaziel ?

– Oui ?

– J'ai envie que tu me fasses l'amour, dis-je si bas que je crus qu'il ne m'avait pas entendu.

– Maintenant ?

– Oui.

– Mila, je ne veux pas profiter de...

– Tu ne profiteras pas de mes sentiments, j'ai moi aussi à y gagner, dis-je.

Il se redressa, me fixa en silence.

– Tu ne voudrais pas que ce soit pour une occasion plus spéciale ?

– Non.

Je fis signe de vouloir me débarrasser de mon t-shirt, mais il m'arrêta.

- Ça ne sert à rien de nous précipiter, non ? dit-il doucement en me prenant la main.

J'approuvai de la tête et doucement, il caressa la main qu'il venait de saisir dans la sienne alors qu'il approchait son visage du mien.

Hésitant, il s'arrêta juste devant mes lèvres et me regarda, voulant vérifier si j'avais changé d'idée. Puisque je ne l'avais pas fait, je m'approchai de lui et embrassai tendrement ses douces lèvres. Lui avais-je dit à quel point j'aimais ce touché ?

Il faudrait que je le lui dise prochainement.

Il n'eut pas de bataille pour savoir qui dirigeait ce baiser, nos mouvements se suivaient, s'épousaient tout simplement parfaitement. Tandis que nous nous embrassions encore et encore, il nous fit changer de position de sorte que je me retrouvai allongée sur le dos sous lui sur le lit.

– Je me suis toujours demandé quel serait l'endroit le plus sensible chez toi, dit-il en détachant nos lèvres.

Sa main alla écarter mes cheveux qui cachaient mon cou et il ne prit qu'une seconde pour que je ne sentisse le bout de ses ongles parcourir ma peau, me donnant de délicieux frissons.

– Ici, ses caresses continuèrent ou...

– Ou... ? demandai-je en souriant, faisant force sur moi pour ne pas frissonner.

Il sourit et embrassa mon menton.

– Patience, dit-il avant d'aller remplacer ses doigts par ses lèvres.

Franchement, je m'attendais à ce qu'il mordille ma peau, qu'il la suçote ou quelque chose du genre, mais à ma grande surprise, il ne fit que parsemer ma peau de baisers doucement, il remonta jusqu'à mon oreille et là, je compris quelle était sa cible.

– Ou ici, murmura-t-il sa voix et ses belles me faisant pousser un petit gémissement.

– Tu triches, murmurai-je.

– Comment ça ?

Merde que sa voix me faisait de l'effet.

Il mordilla ma lobe et je me retins pour ne pas me tortiller. Le remarquant, son doux rire se fit entendre tandis qu'il recommençait sa douce torture.

– Yazz...

– Oui ?

Sa main se glissa sous mon haut de pyjama.

Là, ses mains étaient loin d'être glacées. Elles étaient brulantes.

– Dis-moi, murmura-t-il à mon oreille.

Je secouai la tête, il n'était pas le moment ni le lieu d'aborder ce sujet.

– Plus tard, ce n'est pas le moment.

– Dis-moi.

– Non, j'insiste.

Il soupira, mais accepta ma demande.

Doucement, sa main alla caresser mon ventre tandis qu'il dirigeait ses lèvres vers les miennes.

Voulant l'embrasser, je tournai la tête vers lui et l'embrassai.

Il devait certainement vouloir me défier, car sans tarder, il intensifia le baiser en glissant sa langue dans ma bouche. D'un coup, un simple baiser ce transforma en brasier. Voulant plus, j'avais passé mes bras derrière sa nuque et l'emprisonnais contre moi tandis qu'il m'embrassait jusqu'à me faire perdre le souffle.

Les gestes qu'il posa par la suite me donnèrent envie de pleurer. Après notre long baiser, il s'était arrêté, le visage au-dessus du mien, et c'était mis à caresser mon visage. J'avais déjà été caressée au visage par un homme, j'avais déjà été embrassé, plusieurs fois, pourtant, cette caresse, c'était une première fois pour moi. Avez-vous déjà eu l'impression qu'un regard de la personne que vous aimez pouvait vous combler ? Qu'un regard pouvait vous donner l'impression de compter plus que quiconque au monde ? Avoir ses yeux sombres me fixant dans les yeux alors que ses doigts caressaient mon visage, m'avait coupé le souffle.

- Tu es sublime, me dit-il alors qu'il se penchait pour honorer ma joue d'un doux baiser.

Ses doigts allèrent caresser mes lèvres que j'entrouvris par réflexe alors que ses lèvres allaient se poser sur mes yeux.

- Je ne sais pas comment m'y prendre avec toi, l'entendis-je murmurer alors qu'il embrassait maintenant mon front.

Sa main alla se glisser dans mes cheveux tandis qu'il déposait son front brûlant contre le mien.

Encore une fois, le regarder dans les yeux, me chamboula toutes mes pensées et je me retrouvai à l'observer, pantelante.

- Depuis cette fois dans l'ascenseur jusqu'à maintenant, je ne sais pas comment m'y prendre avec toi, dit-il avant d'embrasser mon nez.

- Fait comme d'habitude, je suis certaine que tu sauras très bien me satisfaire, murmurai-je.

Jaaziel secoua la tête, faisant ainsi donc frotter nos nez.

- Je ne veux pas faire comme d'habitude avec toi, dit-il ses yeux dans les miens, alors qu'il caressait mes cheveux.

Merde, voulait-il me rendre plus amoureuse de lui ? Pourquoi me parlait-il avec une telle douceur ?

- Embrasse-moi, dis-je en glissant ma main dans ses cheveux.

Il ne se fit pas prier, ses lèvres si belles se posèrent sur les miennes et encore une fois, nous fûmes emportés par le tourbillon sans fin.

Alors que nos lèvres scellées dansaient, ses mains partirent se poser sur mon corps, me caressant, aiguisant mes sens. À chaque mouvement de ses doigts sur ma peau, j'avais l'impression de vivre un délicieux supplice.

Au bout d'un moment, nos lèvres se séparèrent, doucement, il baissa la tête vers mon cou qu'il embrassa encore et encore, me faisant soupirer alors que ses mains continuaient de parcourir chaque centimètre de mon corps.

- Comment fais-tu ? laissai-je échapper quand tout mon corps frissonna après qu'il ait simplement mordillé ma peau.

Je l'entendis rire alors que son souffle caressait ma peau.

- Tu n'as encore rien vu, murmura-t-il en suçotant ma peau.

Oh, ça, je pouvais bien le croire.

Il me fit voir de toutes les couleurs par la suite.

Après m'avoir lentement enlevé mon haut, il s'était mis à lécher, sucer et mordre mes seins au point de m'exciter à un niveau qui m'était inconnu. Quand il glissa sa main entre mes jambes, je me sentis violemment rougir, gênée de mon état.

Pensant qu'il allait faire une remarque à ce sujet, je me mordis la lèvre, attendant ses mots, mais il ne dit rien, glissa ses doigts sous le mince bout de tissu qui me servait de sous-vêtements et là, je quittai Terre. Ses longs doigts en moi me procurant un plaisir incroyable, j'avais l'impression de vivre une expérience nouvelle. Peut-être était-ce l'idée de faire l'amour avec l'homme de mon cœur qui biaisait toutes mes sensations ou encore le simple fait qu'il s'y prenait différemment des autres hommes que j'ai connus, mais j'avais l'impression de découvrir le sexe pour la première fois. Le ciel seul savait à quel point c'était loin d'être réellement le cas. Pourtant...

Je me comportais comme une vierge. Chaque mouvement me faisait gémir, ses lèvres sur mes seins s'additionnant à tout cela me donnaient l'impression qu'à tout moment, j'allais atteindre l'extase.

Mes hanches, mes pensées, ma voix, j'avais perdu le contrôle de tout cela. Tout ce que je savais était à quel point je ne voulais pas qu'il s'arrête. Et je le lui disais. Trop même.

Me rendant compte de cela, je sentis la peur me gagner, et s'il pensait que je jouais la comédie ? Après tout, j'étais une ancienne prostituée. Habituellement, je faisais toujours de mon possible pour ne pas laisser paraître aucune émotion. Je ne devais jamais montrer mon dégout ou si j'éprouvais du plaisir. Je l'avais rapidement appris, car des paroles blessantes s'en suivaient toujours. Cette fois, je ne parvenais pas à garder ma bouche fermée alors j'avais peur qu'il pense à mon passé.

Rapidement, je me pris un oreiller allai le déposer sur mon visage pour, de la sorte, étouffer mes mots ou mes gémissements.

Rapidement, il s'en rendit compte et s'arrêta.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il en déplaçant tout doucement l'oreiller.

- Rien, dis-je en replaçant l'objet.

- Si, il y a quelque chose. Pourquoi te caches-tu ?

- Je ne me cache pas.

- Alors, pourquoi tiens-tu à étouffer tes gémissements ou tes mots ?

Il n'était pas stupide. Je le savais, mais j'espérais qu'il soit moins observant au lit.

- Pour rien, je me disais que je ne devais pas te déranger.

- T'ai-je dit que tu le faisais ?

Je secouai la tête et il me prit l'oreiller des mains.

D'un coup, il l'envoya par-dessus son épaule.

- Je veux te voir et t'entendre, dit-il alors qu'il recommençait à me doigter.

Je me mordis la lèvre et fermai les yeux.

- Habituellement, quand je gémis ou parle, ils prenaient parfois trop de plaisir, me donnaient des surnoms désobligeants ou ils m'accusaient de mentir sur mes sensations alors... j'avais peur de...

- Je ne suis pas eux. Tu peux donc rester toi-même, me dit-il.

Je devenais trop émotive, ces derniers jours, pourquoi avais-je les larmes aux yeux ?

Je mis mon bras sur mon visage pour cacher mes yeux et cette fois, au lieu de me demander de ne pas le faire, il me laissa tranquille, ce qui, encore une fois, me toucha.

Par la suite, il me dénuda complètement avant de se concentrer à embrasser chaque partie de mon corps, même les parties les plus intimes. De sa bouche, il me fit atterrir sur la lune. Par la suite, ce fut à mon tour de découvrir son corps, de le taquiner, quand vint le moment pour nous passer aux choses sérieuses, il s'arrêta.

- Tout va bien ? demandai-je en me rendant compte qu'au lieu de le sentir en moi, je le sentais contre moi.

- J'ai peur, me dit-il, me surprenant comme jamais auparavant.

- De quoi ? Tu ne me feras pas mal.

J'allais certainement avoir un peu de difficulté à le recevoir en moi, mais j'étais prête à cela.

- Mila, tu es la femme la plus pure que j'ai rencontrée que ma vie. Et moi, je suis... Je suis si sale. J'ai peur de te salir, dit-il, avec une sincérité qui me laissa sans voix.

Venait-il de réellement dire une telle chose à moi ?

- Pure ? Moi ? demandai-je en sentant encore les larmes me monter aux yeux.

- Peu m'importe le nombre d'hommes, avec qui tu as couché. Avant je t'aurais dit le contraire, mais j'ai appris à te connaître. Si l'un de nous est sale, c'est moi, non toi.

Des larmes me coulèrent sur les joues.

- Ne pleure pas.

- Tu n'as pas le droit de me dire ça, je suis...

- Tu es belle, intérieurement, je sais ce que je dis et moi...

- Si tu es sale, alors salie-moi, je m'en fiche. C'est toi que je veux, dis-je avec conviction.

Il secoua la tête et moi, je hochai la mienne.

- Je n'aime que toi. Je ne veux que toi alors si pour être avec toi, je dois être sale, que je sois sale de la tête aux pieds. D'ailleurs, tu es loin de l'être.

- Tu peux encore changer d'idée.

- Non, je te veux, dis-je en me redressant pour aller déposer mes lèvres sur les siennes. Maintenant, tais-toi et fais-moi l'amour.

- Tu auras mal.

- Je suis prête.

- Tu ne le regretteras pas ?

- Jamais, n'aie pas peur.

Doucement, il m'embrassa avant de doucement commencer à me pénétrer. Au début, comme je le craignais, j'eus mal, mais par la suite, il fut si doux que rapidement ce mal se transforma en plaisir. J'avais toujours eu une idée de ce que cela voulait dire de faire l'amour. Selon, moi, c'était d'y aller en douceur, de prendre le temps de caresser son partenaire, mais ce soir, j'avais appris une nouvelle définition. Faire l'amour n'était pas simplement physique. C'était aussi cette sensation de faire qu'un avec son partenaire, de sentir ses yeux te caresser, de se parler sans avoir à ouvrir la bouche.

Et cette nouvelle réalisation me fit pleurer.

- Tout va bien ? me demanda-t-il en caressant ma joue pour essuyer les larmes qui se sont mises à couler.

- Oui, tout va parfaitement bien. Je suis juste très sensible, dis-je en hochant la tête.

Très sensible et comblée. Voilà comment j'étais en ce moment et pour rien au monde, je ne voudrais que ce moment s'arrête.

Peut-être que le ciel avait entendu mes paroles, car il nous prit plusieurs heures avant de nous rassasier l'un de l'autre. Ce fut épuisé, souriant et l'un dans les bras de l'autre que nous nous endormîmes cette nuit-là.

- - - - - - - - -

Voilà! J'ai réellement souffert pour terminer ce chapitre, j'espère que ça vous a plut. Bonne  semaine! Bisous!

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