<< tu veux bien alors ? >>
Tu acquiesces timidement, pas trop sûr de toi, et je te resserre contre moi. J'embrasse ta tempe en passant mes doigts dans tes mèches. Cette journée s'est passée comme celle d'hier, à part que ce matin je n'ai fait que somnoler.
<< je suis content que tu veuilles bien le voir, c'est mon meilleur ami. On a traversé pas mal de galère ensemble. >>
<< je suis pas à l'aise avec les gens que je ne connais pas... Mais si tu es là alors ça va aller. >>
Tu souris, je te rends ton sourire, puis j'admire en silence ton visage tourné vers moi. Nous sommes enlacés sur le canapé, tranquillement. Hier soir nous avons fini les films, il faudra que l'on en empreinte d'autres.
Pour l'instant, j'ai réussi à te faire accepter de voir Jimin samedi prochain. Il viendra ici prendre un café. Je me perds dans les ombres de ton visage, dans l'éclat de tes yeux, et c'est toi qui vient embrasser timidement et furtivement le bout de mon nez en relevant le menton.
Je souris à peine, attendri, et tu rougis alors que je continue à te regarder. Je caresse le lobe de ton oreille et ton visage se détend encore plus, ton souffle s'échouant sur mes lèvres.
<< Taehyung, c'est quoi exactement ton métier ? >>
<< Hm... Je suis set designer. >>
<< oh... Ça consiste en quoi ? >>
Tu te relèves un peu, posant ta main sur mon épaule que tu caresses doucement. Tu sembles réfléchir en regardant ton propre geste.
<< je dois... En partie choisir les aspects matériaux et couleurs des installations, et Jin est photographe, il fait aussi la lumière, on engage des mannequins et un styliste parfois, puis on fait des pochettes de disque, des affiches de pub, des trucs comme ça. >>
<< c'est créatif. >>
<< j'aime beaucoup. >>
Je souris, tu souris, puis tu te rapproches de nouveau de moi. Je viens caresser ta nuque et tes cheveux, puis je te regarde de nouveau.
<< comment tu as trouvé cet emploi ? >>
<< j'ai eu mon DN MAD, et j'ai créé un book que j'ai montré à Jin, lorsque l'on était encore à travailler dans un food truck, et on a décidé de nous lancer tous les deux. Il avait déjà des économies et il avait déjà fait quelques expositions de photos artistiques, alors la boîte a marché plutôt bien rapidement. >>
<< vous gagnez combien par mois là ? >>
<< Hm... Niveau bénéfice, c'est encore un peu difficile parfois, alors nos salaires ne sont pas stables, ça va de 800 000 à 2 millions de wons par mois environ. Il faut juste économiser un peu pour aplanir les revenus puis c'est bon. >>
<< félicitations mon cœur, tu vas devenir un grand designer.
Tu souris, gêné. Tu rougies rapidement sous mes yeux amusés. Un million de wons (mille euros) en moyenne, c'est bien pour une personne. Et puis d'après ce que tu me dis, ça va augmenter alors je suis très content pour toi.
Tu laisses ta tête se reposer sur mon épaule et je ne peux alors plus te voir. Je pose ma tête sur la tienne et t'enlace de mes deux bras. C'est le silence, c'est agréable. Je sens ta respiration, et je respire ton odeur si envoûtante.
Et encore une fois, au milieu de cette tendresse, de ce bonheur, le passé revient dans mon esprit et je serre les dents. J'ai honte. Je m'en voudrai à vie. À chaque fois que j'y pense, un flux horrible parcours mon corps, manquant de peu de me faire frissonner.
<< Taehyung. Je jure que jamais je n'ai pensé une seule des choses horribles que je t'ai dites. >>
Tu restes immobile, je me demande si tu as entendu. Puis tu caresses doucement mon dos de tes mains, rapprochant ton nez de ma peau. Je sens ton souffle paisible sur mes clavicules.
<< je sais Jungkook... Je veux que l'on avance maintenant. N'oublie j- jamais q- que je t'aime... >>
À tes mots je souris, les larmes aux yeux. Je suis ému, alors je ferme les paupières. J'inspire puis souffle profondément, puis j'ouvre les yeux brusquement lorsque tu déposes un baiser bruyant sur ma jugulaire.
J'écarquille les yeux et tire légèrement tes mèches lorsque tu épouses ma peau de l'intérieure de tes lèvres et aspire légèrement ma peau, la léchant. Tu... Soudainement, comme ça ? Toi ? Qui me fais un suçon ? Je garde les yeux ouverts, surpris, alors que tu goûtes ma peau, me faisant un bien fou.
<< Taehyung... ? >>
Tu retires tes lippes et soupire sur ma peau maintenant irriguée, m'arrachant un frisson. Je baisse mon visage vers le tien. Tu as les yeux clos, tu sembles endormi sur mon épaule, puis ta voix s'élève dans un murmure.
<< je sais pas pourquoi j'ai fait ça... J'avais j- juste envi en fait... >>
Je ne bouge pas, sentant mon désir pour toi monter d'un coup dans mon organisme après tes gestes et tes paroles. Je respire plus rapidement, baladant mes doigts sur ta joue. Eh puis merde... J'ai des envies charnelles, soudainement.
Je me rends compte tout à coup qu'à part s'embrasser, nous n'avons rien fait ensemble. Je t'ai détendu, mais je ne t'ai jamais vraiment donné du plaisir. J'ai envi de m'occuper de toi, mais est-ce que tu es prêt ?
Je cherche quoi dire, comment te le demander, mais plusieurs minutes passent et c'est de plus en plus le bazard dans ma tête. Décidément, je préfère les gestes. Je t'installe alors contre moi de façon à te soulever dans la position de la mariée en me levant.
Tu t'accroches alors à moi, et je m'engouffre dans la chambre. Je te dépose doucement sur le lit et tu te recules le dos dans les oreillers, me regardant me poser contre toi. Je viens te surplomber et alors que nos corps s'épousent, tu caresses mes pommettes.
C'est la première fois que je me retrouve dans cette situation avec toi. Je te souris furtivement avant de t'embrasser doucement. C'est d'abord tout doux, presque timide, amoureux, et tendre.
Puis nos langues se cajolent, se charment, s'enroulent lentement. J'adore ça, c'est d'une force indescriptible lorsque ton muscle rosé vient se marier au mien.
Nos baisers s'enchaînent, je les rends un peu plus brûlants, je passe mes mains sur tes flancs, cherchant du contact. Puis je franchis enfin une première barrière. Mes doigts se faufilent contre ton ventre, parcourant tes côtes et ce simple effleurement te fait frissonner et te cambrer.
Tu gigotes alors que je découvre les formes de ton torse et tu t'agrippes à mon col et à mes cheveux. Sentir ton corps contre le mien est l'une des plus belles sensations que j'ai déjà ressenties.
J'embrasse ta peau, doucement. Je prends le temps de goûter ta jugulaire, laissant des traces humides et des soupirs. J'aime entendre ton souffle se dérégler, sentir tes doigts devenir nerveux entre mes mèches.
Je passe encore ma main sur ton flanc et tu m'embrasses avec une passion lente et profonde. Je tire sur ton t-shirt, puis je brise l'échange pour te le retirer. Tes cheveux s'ébouriffent puis mon regard se fige.
Je ne fais plus aucun mouvement pendant quelques instants, paralysé devant ton ventre qui se soulève sous ta respiration accélérée. Tu es juste adorable, comme toujours, mais pour la première fois depuis mon retour, je vois les marques que le passé a laissé.
Des cicatrices qui viennent abîmer ta peau douce et basanée. Je passe mes doigts dessus, les retraçant. Tu passes tes doigts dans mes cheveux, caressant mon cuir chevelu doucement.
<< Jungkook... C'est pas de ta faute... >>
Mes yeux deviennent humides, et je relève la tête vers ton visage. Tu me regardes avec timidité, un peu gêné, un peu attristé, mais détendu. Je souris furtivement, je suis heureux d'être là avec toi.
Je détaille tes épaules maintenant nues, les lignes de ton torse, de ton cou, de tes bras, qui me semblent si fragiles. Je replace mon visage au dessus du tien puis je t'embrasse doucement.
Mes lèvres dérivent à la commissure des tiennes puis je parcours ta mâchoire lentement. Je dépose des baisers papillons dans ton cou puis je remonte pour mordiller et lécher le lobe de ton oreille et j'obtiens un faible gémissement.
Tu agrippes mes mèches fermement et lorsque je soupire dans ton oreille ton bassin rencontre le mien. Je fais alors glisser mon nez contre ta peau, descendant ton cou sans le toucher, puis je laisse des baisers humides sur ton torse.
Presque inconsciemment, je me mets à retracer tes cicatrices de ma langue, et plus je descends plus tu trembles. Tu sembles sur le point de craquer, tes doigts expriment ta sensibilité en fourageant mes cheveux roux.
Je suçote ta hanche avant de remonter rapidement et d'envelopper ce téton rougi qui me faisait de l'œil. Tu hoquettes de surprise et je m'en occupe bien comme il faut, t'arrachant des réactions plus que démonstratives.
<< aïe aïe aïe ah ! Hwh Jun- gkook awh... >>
Ton visage est à la fois fermé et détendu et tes lèvres s'ouvrent en grand sous le plaisir de cette petite torture. Je ne raterai tes réactions pour rien au monde et lorsque je retire mes lippes, ma langue et mes dents, tu laisses un petit soupir frustré m'arriver aux oreilles.
Je viens t'embrasser et tu me bouffes les lèvres, caressant mes épaules. Tu cherches à me retirer mon t-shirt. Et je t'aide, me redressant. Le tissu passe au dessus de mes épaules puis de ma tête et atterrit dieu sait où.
Ta respiration s'accélère d'un coup, elle devient bruyante alors que tu me dévores du regard. J'ai toujours su que mon torse sculpté te faisait de l'effet, et depuis un an j'ai repris en muscles, encore plus qu'avant.
Je reviens te surplomber et tu passes tes paumes dans mon dos, me faisant frissonner sous la lenteur et la sensualité de tes touchés. Je cueille tes lèvres avant de chuchoter contre, venant caresser ta joue. Tu fermes les yeux.
<< on peut aller plus loin ou pas... ? >>
Demande-je, incertain. Tu frissonnes et devant ce visage je me retiens durement pour ne pas te dévorer. Tu tousses avant d'entre-ouvrir les yeux.
<< t- tout ce que tu v- veux... tant qu'il n'y a au- aucune... p- pénétration... >>
Et comme seule réponse, compulsive, mes lèvres se referment sur les tiennes. Nos bouches se découvrent encore, mouvant l'une avec l'autre, puis nos langues se marient et je viens m'occuper de la tienne avec tendresse.
Pendant que tu passes ta main sur ma nuque, accentuant la pression, je laisse mes doigts venir déboucler ta ceinture puis j'ouvre ton bas en tremblant à l'idée de ce que je m'apprête à faire. Je te sens haletant sous mon poids.
Nos lippes se quittent pour prendre une respiration mais rapidement elles se comblent de nouveau, se caressant plus intensément. J'abaisse un peu ton pantalon puis je balade mes doigts au bord de ton caleçon, te laissant frémissant.
<< juuunn- hwm... Hm ! >>
Gémis-tu entre mes lèvres alors que mes doigts franchissent le tissu. Je viens passer ma paume sur l'intérieure de ta cuisse, avant de caresser tes bourses et d'enfin enrouler mes phalanges autour de ta longueur.
De suite, dès le premier coup sec que je te donne, le baiser suave se brise et tu jettes ta tête en arrière, te cambrant. Lorsque je réitère mon geste, tu ouvres grand les yeux de surprise et tu t'accroches à mes épaules. Mes mèches commencent à coller à mon front alors que j'observe tes réactions.
Chaque aller retour sur ta verge te provoque un faible gémissement et tu finis par onduler légèrement du bassin en suivant mes gestes. Tu te perds, la violence des sensations ayant cessé de te surprendre, et tu fermes les yeux pour t'y abandonner.
Ta voix... Il n'y a rien de plus magnifique. C'est juste magique, et mon corps est traversé de courants électriques, de mon bas ventre à ma tête, en passant par le bout de mes doigts qui continuent à te procurer ce plaisir que je rêvais de t'offrir.
<< je- awhhh... Ah ! >>
Je viens de passer mon pouce sur ton gland et ta fente, agrippant ma main libre à ta hanche, et ton corps s'est cambré, tes doigts se recroquevilant sur le drap.
Je continue, j'accentue mes coups de poignet qui sont maintenant sans pitié et qui te font perdre la tête. Tes cuisses se resserrent autour de mes hanches, tes genoux se pliant légèrement, tremblants.
Puis lorsqu'en passant de nouveau sur ta fente à plusieurs reprises je provoque ton orgasme, je fonds sur tes lèvres et tes gémissements tremblants de luxure s'étouffent dans ma gorge. Je ralentis mes gestes, mes coups deviennent orphelins puis je lâche ton intimité, passant mes paumes dans ton pantalon, longeant doucement tes cuisses.
Ton bassin continue de se relever pour rencontrer le mien, et je grogne. Mon érection me fait très mal, à tel point que je romps le baiser qui semblait te faire tant de bien.
Nos respirations saccadées s'entremêlent alors que je me redresse pour venir retirer mon pantalon. Je me remets au dessus de toi puis je t'embrasse en franchissant le tissu de mon caleçon de ma main, commençant à me caresser.
Tu passes tes mains dans mes cheveux, puis lorsque tu remarques ce que je fais tu romps le baiser et tu laisses tes doigts parcourir mon avant bras puis mon poignet et enfin ma main qui glisse autour de ma verge tendue.
Tu passes soudainement tes deux mains autour de ma longueur et je gémis faiblement, submergé par ce qu'il se passe. Nos yeux se croisent et nos lèvres se lient, ravageuses. Une de mes mains vient s'enrouler autour d'un de tes poignets et l'autre s'échoue pas loin de ta tête.
<< hmmm Taehyung... >>
N'y tenant plus j'entame des coups de bassin, tes doigts glissant alors autour de moi. Ça me procure un bien fou, nos gestes se rencontrant avec brutalité. Je grogne contre toi et je marque ta clavicule, augmentant la cadence.
Tu couines sous la torture de mes dents et de ma langue, mes lippes glissant sur ton épiderme, puis lorsque je jouis violemment, ma vue s'éclaircit et le monde devient invisible un court instant avant que mon souffle ne se coupe, mes gestes ralentissant jusqu'à s'arrêter.
Je respire très fort dans ton cou, mon corps tremble et je me laisse finalement tomber doucement sur toi, tes bras m'enlaçant avec une douceur inouïe. Mon torse touche le tien et c'est juste divin. Les yeux fermés je viens à la recherche de tes lèvres que je caresse doucement des miennes.
Nos corps se calment, nos esprits s'apaisent, puis alors que ton pouce fait des cercles dans le bas de mon dos, mes doigts viennent caresser tes cheveux clairs. Je souris, heureux, je cueille furtivement tes lèvres, encore une fois, plusieurs fois, avant de rire doucement.
<< je t'aime Taehyung... >>
Tes lèvres me répondent silencieusement, prenant les miennes en otage pour une danse tendre. C'est comme si, soudainement, plus rien n'existe d'autre que cette sensation de bonheur intense et transcendant.
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Je m'en voudrai à vie