Loved Till The End ✞ markhyuc...

By kimchiileohge

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mark x donghyuck __________ Le principe de l'amitié c'est d'écouter ce que l'autre a à nous dire. Dans ce ca... More

0- Loved Till The End
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IV- Be
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IX- Till
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:))
CHENSUNG

XI- End

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-Donghyuck-

24 décembre 2018

Je pédalais sans m'arrêter. Je n'arrivais pas à maintenir le guidon droit et avait plusieurs fois manqué de me faire renverser par une voiture. Je n'avais plus aucune force et ralentissait contre ma volonté. Mon corps était aussi froid que les cristaux de décembre.

J'essaie de reprendre mon souffle quand soudainement, je roule sur une pierre . Mon vélo se renverse et je tombe tête la première sur le sol caillouteux. Ma joue se rape dessus, m'arrachant un cri de douleur. Je n'avais plus la force de bouger, je ne pouvais plus rien faire... J'étais si près du but.

- Donghyuck!

Sa voix tremblait, mes larmes coulaient. Il avait peur, j'étais rassuré.
Ma vue était trouble mais je pouvais le voir se pencher au dessus de moi.
- Donghyuck, souffla-t-il, si seulement tu savais, ses phrases étaient coupés par de faibles sanglots, si tu savais à quel point je m'en veux. Tout est ma faute, je suis la pire personne qui existe...

- Mark, tu m'as manqué.

Je lui souris faiblement et il explose, laissant couler toutes les perles d'eau salée qu'il retenait.

Il m'attrape la main, la serrant fort avant de m'aider à me remettre sur pieds. Il m'entraîna à sa suite, je le suivais à travers les arbres.
Il me tira jusqu'à une sorte de clairière au bord d'une falaise, un endroit dégagé et reculé de tout.
- Tu devrais t'allonger.

Sa phrase sonnait plus comme un ordre que comme un conseil.
Je fais ce qu'il m'a dit, posant le plus délicatement possible mon corps fragilisé contre l'herbe froide.
Je ferme les yeux et respire profondément, essayant de calmer ma douleur. Ce n'est qu'en les rouvrant que j'aperçu les milliers de points scintillants dans le ciel noir de la nuit. Cette vision me fit un bien fou, un ciel étoilé est une des plus belles choses que ce monde aie connu. Mark pris place à mes côtés et passa une main dans mes cheveux. Je pouvais sentir sa main tremblait, faisant écho à ses larmoiements. Je tirais sa main hors de ma chevelure et entrecroisais nos doigts. Il ne détachait pas son regard de ma personne, ce qui me gêna légèrement.
- Regardes les étoiles plutôt. lui dis-je en tournant sa tête vers ces dernières à l'aide de ma main.

Pourquoi est-ce que j'agis comme ça... J'ai frôlé la mort et inquiété Jaemin à cause de lui... Alors pourquoi j'ai l'impression que tout va mieux, que tout est fini? Pourquoi est-ce que j'aimerais que le temps s'arrête, pourquoi sa main dans la mienne me permet de respirer de nouveau?

- Regarde! C'est le scorpion, me dit-il en pointant du doigt un alignement d'étoiles, j'arrive toujours à le repérer.

Quand nous avions dix ans, on avait appris toutes les constellations des signes astrologiques. Honnêtement, je ne me rappelle d'aucune d'entre elles à l'inverse de Mark qui, apparemment, ne les a jamais oublié. 

- Donghyuck...?
- Hum?
- Tu sais... si tu ne vas pas à l'hôpital maintenant tu risques de... enfin tu vois et je sais pas ce que je ferais si ça arrivait.

Je ne répondis rien. Il avait raison. Si je ne me soignais pas maintenant tout était fini. Je n'avais presque rien mangé depuis deux semaines et entre le vélo et les émotions, j'avoue ne pas penser pouvoir tenir encore longtemps. Pourtant je ne souffre pas, je suis juste fatigué et je sens que mon cœur bat de moins en moins vite. Même la présence de Mark ne le fait pas battre plus fort.

- Tu sais Mark, je n'ai aucune raison de rester en vie après tout... Tu vas finir en prison, je vais me retrouver seul et je ne veux pas. Je veux qu'on reste ensemble pour toujours. Je t'aime Mark.

Le silence régnait, Mark ne me regardait même pas. Je soupirais longuement.

- Excuses-moi ce n'est ni le moment ni l'endroit pour avouez ce genre de choses mais si je dois mourir je pref-
- Tais toi.
- Hein? Mais je-
- Tu ne vas pas mourir c'est clair? Tu as compris? Je t'interdis de mourir.
- Mark... je suis blessé et mon corps n'a pas été nourrit depuis presque deux semaines...
- Non, arrête de dire n'importe quoi. Tu vas t'en sortir, je vais t'emmener à l'hôpital ne t'inquiète pas ce n'est qu'à une dizaine kilomètres d'ici et-

Je venais de le couper en l'embrassant. Sur le moment, il n'eu aucune réaction. C'est seulement au bout de quelques secondes qu'il se mit à trembler puis à pleurer. Les larmes n'arrêtaient pas de creuser ses joues et les miennes les rejoignirent. Notre baiser était salé et nos lèvres trempées. Mais nous n'arrêtions pas, je ne pouvais plus respirer convenablement mais qui s'en préoccupait? Seul le contact de nos de bouches l'une contre l'autre me gardait en vie.
Je sentis ses doigts parcourir ma peau, effleurant mes hanches délicatement. Il était si doux qu'on aurait pu penser que j'étais pour lui la chose la plus importante de cette planète, on aurait dit qu'il avait peur de me briser. En réalité, j'étais tout ce qui lui restait.

Les girophares perchés sur les voitures des autorités se reflétèrent dans le ciel. Leurs sirènes se firent entendre de plus en plus fort. Ils approchaient au fur et à mesure que la lune continuait de briller au dessus de nos têtes.

Et nous, nous restions là, ne sachant pas quoi faire.

- C'est fini? me demanda Mark calmement.
- Surtout n'oublie jamais, chaque fin est un commencement.

Il sourit. Mon cœur bat.

- On tente de s'échapper? Ou pour une fois on se rend? me demanda-t-il ironiquement.
- On s'échappe?
- Donghyuck, soupira-t-il, derrière nous il y a la falaise et ils ont du nous encercler, on est coincé.

- On saute?
- C'est pas le moment de faire des blagues.
- Je n'ai jamais été aussi sérieux de ma vie.

Mark attrapa ma main, la serra fort et entremêla nos doigts.

- Je te suis.

Nos lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois dans un baiser des plus passionnés.

- Chef! Ils sont là! hurla une voix.

Des vingtaines de lampes se braquèrent sur nous. Plusieurs voix se faisaient entendre, répétant des choses telles que: "rendez-vous et tout se passera bien", "ne nous obligez pas à tirer" ou bien encore "ne faites aucun mouvement brusque".

Mark s'approcha de mon oreille et me chuchota:
- Je compte jusqu'à trois et on court. Un, deux, tr- Eh Donghyuck! J'avais dit trois!!
- T'as cas ne pas être si lent!
- Tricheur!!!

Mark me rejoignit en courant sous les regards ahuris des officiers de polices, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Notre rythme s'accélèrait à chacun des pas effectués en direction de la falaise. On courait si vite que j'en oubliait mes douleurs. Je ne sentais plus rien excepté la main de Mark glissée dans la mienne. Nos larmes et nos rires se mélangeaient. Nous étions redevenus les gamins qui couraient en rigolant le long des rues.

Puis on a sauté. Je ne me rappelle pas de ma mort. Par contre je mes souviens de la dernière chose que j'ai vu, le visage de Mark. Ses joues rouges, ses yeux rieurs, ses cheveux s'en volant avec le vent. Je me souviens du garçon que j'aime.

Et je me rappelle aussi que le début n'est que le commencement de la fin, et inversement bien sûr...

-----

24 janvier 2019

Le vent froid souffle sur la falaise, les oiseaux volent et le soleil brille. C'est un jour comme les autres. Un jour où personne ne pleure leur mort. Après tout, pourquoi les pleurer?

Un garçon s'approche de la falaise puis y jette un bouquet de roses.

24 février 2019

Un garçon.
Un bouquet de jonquilles.

24 mars 2019

Toujours le même garçon.
Un bouquet de primevères.

Finalement, peut-être que quelqu'un pense toujours à eux...

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