**PDV Harry**
Ça a été une journée éprouvante, et à peine ma tête touche-t-elle mon oreiller, que je sombre dans les bras de Morphée.
Quand je rouvre les yeux, je suis dans mon rêve. Je regarde autour de moi, et constate que je me trouve dans un navire de guerre... qui vole ?! Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas fait preuve d'autant d'imagination.
Je regarde alors en dessous du navire, et ce que je vois m'a tout l'air d'être un camp romain, habité par une centaine d'adolescents. Mais soudain, l'entente d'une voix grave me fait sursauter.
- Je t'autorise à descendre à la Nouvelle-Rome avec ton échelle, fille d'Athéna. S'il te plaît, évite de saccager ma ville.
Je me retourne vers sa provenance, c'est une géante statue de pierre qui vient de parler. Et... Annabeth ? Que fait-elle dans mon rêve ? Bref, donc... Annabeth, qui vient d'être appelée fille d'Athéna, remercie la statue qui se nomme apparemment Terminus.
Elle descend ensuite une échelle, vite suivie de... Mais par Merlin, je déraille complètement ! Elle est suivie de Piper, Jason et Léo. Pourquoi est-ce que les nouveaux -qui ne sont plus si nouveaux que ça- sont dans mon rêve ?!
Il se passe par la suite des présentations avec une certaine Reyna, et c'est à ce moment là, que Annabeth se met à courir. Les personnes de ce camp "romain" essaient de dégainer des armes qu'ils n'ont pas. Et c'est alors que je remarque vers qui court Annabeth. Je ne l'avais pas vu, mais il y a Percy. Ils s'embrassent, comme si ils ne s'étaient pas vus depuis des siècles. Et quand Percy s'écarte, Annabeth lui fait une clé anglaise. Vraiment bizarre. Et après ça, le rêve change.
Enfin, j'ai juste un flash. Nico enfermé dans une jarre... sur le point de mourir.
Je suis à présent dans une grotte. Il me semble du moins. Et cette fois, c'est toujours Annabeth. Mais elle est seule, hormis une araignée, si grande que Ron en ferait une crise cardiaque.
Ce qui est étrange, c'est que j'assiste à la scène, et que c'est comme si on avait coupé le son. Je n'entends rien. Mais le plus effrayant, c'est l'état dans lequel est Annabeth. Elle est pâle, cadavérique. Des plaies sur tout le corps, une cheville cloîtrée dans une attelle de papier bulles et de planches, les yeux explosés de sang. Elle paraît sur le point de tomber dans les pommes, néanmoins elle tient. Elle parle avec l'araignée, et ne montre pas sa peur. Je la vois alors faire faire un tissage à l'araignée, qui va bientôt se prendre dedans, sans réussir à en sortir. Elle bascule alors dans un gouffre sans fin, et les traits d'Annabeth se détendent un peu.
Puis comme si c'était du brouillard, le rêve s'évapore pour laisser place à un nouveau, où cette fois, il y a du son.
Je suis toujours dans cette grotte, et vu comment est Annabeth, c'est la même journée. Mais il y a maintenant le navire de guerre volant au dessus de nos têtes, et tous les nouveaux, sauf Will et Clarisse, sont présents. Ils essaient de hisser une grande statue rayonnante, qui représente Athéna, dans le navire. Mais alors que Annabeth veut s'avancer vers l'échelle, elle recule, et Percy l'attrape par la main.
- Sa cheville ! Crie Hazel. Faut couper !
Je regarde donc la cheville d'Annabeth, et la vois attachée à des filaments de toile d'araignée, qui l'entraînent vers la fosse. J'essaie de l'aider, mais évidemment c'est un rêve, je ne peux rien faire. Sauf que pendant un bref instant, je sens le regard de Nico posé sur moi. Je frissonne, même en rêve il me fait flipper ce gars.
- Aidez- les ! Hurle Hazel qui est bien trop loin.
J'aperçois Nico qui boitille vers eux, les autres n'entendant pas, trop préoccupés à attacher la statue. Mais Annabeth touche alors le bord du gouffre en sanglotant, et ses jambes basculent dans le vide. Une lueur d'incompréhension s'allume dans le regard de Percy, et il marmonne :
- Non, mon épée...
Mais il ne peux pas l'attraper sans lâcher le bras d'Annabeth, or, si il la lâche, elle tombe dans le gouffre.
Et c'est à ce moment là qu'elle glisse entièrement, entraînant Percy dans la chute avec elle. Il réussit néanmoins à se raccrocher d'une main à une corniche. Nico se penche au dessus de la fosse, et essaie de rattraper Percy. Seulement, il est beaucoup trop haut. Hazel continue d'appeler de l'aide mais elle a beau hurler, personne ne l'entend.
Puis d'une voix faible et rauque, Annabeth parle :
- Percy, lâche moi... Tu ne peux pas me hisser.
Il est blême sous l'effort, et dans ses yeux se voit qu'il sait que c'est sans espoir.
- Jamais, répond-il.
Puis il lève les yeux vers Nico, et lui crie :
- De l'autre côté ! On vous retrouvera là bas. Tu comprends ?
Nico écarquille les yeux.
- Mais...
- Emmène-les là-bas ! Promets-le moi !
Nico hésite, une lueur de peine dans le regard, mais finit par dire :
- Je... je le ferai.
Percy resserre son étreinte sur Annabeth.
- Nous restons ensemble. Je ne te laisserai plus partir. Plus jamais.
- Du moment qu'on est ensemble, répond-elle.
Percy lâche alors ce qui les retient au monde, et dans les bras l'un de l'autre, ils tombent dans les ténèbres sans fin.
Le rêve change, encore. J'ai un goût âcre dans la bouche, ce qui est anormal puisque je dors. Et j'attends avec appréhension la suite. Mais c'est encore des flashs.
Percy et Annabeth dans un lieu lugubre, buvant du feu ? Oui, du feu liquide...
Percy et Annabeth combattant des monstres, aidés d'un... Titan ? Portant un badge marqué "Bob" et tenant un balai.
Percy, Annabeth et le Titan envahis par des monstres aux regards vides, qui leur infligent des souffrances, des malédictions.
Annabeth, les yeux blancs et pleurant, qui crie. Et Percy vraiment mal en point qui la défend.
Annabeth serrant fort le corps de Percy inerte, et le Titan lui rendant un peu la vie.
Percy et Annabeth... morts. Enfin, ils sont vivants, mais ont l'aspect de morts. Le teint cireux, les yeux enfoncés dans les orbites et de profondes cernes. Leurs cheveux séchés ressemblent à de la toile d'araignée. On aurait dit des cadavres, morts depuis des décennies.
Maintenant, c'est Percy qui contrôle du poison. Il étouffe un monstre avec. Mais sous le regard apeuré d'Annabeth, il arrête tout.
Enfin, c'est encore Annabeth et Percy, toujours au physique de morts, qui s'élancent dans le vide, des centaines de monstres sombres à leur course.
Et puis les flashs s'arrêtent. Et c'est à nouveau une scène.
Merlin... c'est exactement la même créature que l'épouvantard de Percy... mais infiniment plus grand...
- Tartare, articule difficilement ce dernier.
La chose rit, d'un son effrayant, et parle.
- Ce corps n'est qu'une modeste expression de mon pouvoir, mais elle suffira bien pour toi. Je ne me manifeste pas à la légère, petit demi-dieu. C'est indigne de moi de m'occuper de moucherons comme toi.
- Euh... ne... enfin... ne vous dérangez pas pour moi, balbutie Percy qui semble sur le point de s'écrouler.
- Tu as fait preuve d'une résistance étonnante. Tu t'es avancé trop loin. Je ne peux plus te regarder faire en spectateur, dit le dieu ne prenant pas en compte les paroles de Percy.
Et sur ces mots, il ouvre grands les bras, et les monstres autour poussent des cris de triomphe.
- C'est un honneur insigne que je vous accorde, petits héros. Même les Olympiens n'ont jamais été dignes de mon attention personnelle. Vous allez être anéantis par Tartare lui-même !
La même phrase que l'épouvantard... C'est impossible. Aurait-il fait le même rêve que moi ? Et ce rêve serait-il devenu sa plus grande peur ? Oui, ça ne peut être que ça. C'est la seule explication plausible.
Le dieu observe ses mains alors quelques secondes, puis continue :
- C'est bon d'avoir une forme. Avec ces mains, je vais pouvoir vous éviscérer.
Il émet un nouveau rire, et le tourbillon de noirceur qu'est sa tête inspire encore plus malheur. Percy lâche alors son épée.
- Votre peur a un fumet délicieux. Je vois l'attrait que peut présenter un corps physique doté de sens si nombreux. Ma Gaïa chérie a peut-être raison de vouloir s'éveiller de son sommeil.
Mais alors qu'il allait attraper Percy dans ses mains, sûrement pour le mettre en bouillis, le Titan "Bob" s'interpose.
- Arrière ! Tu n'as rien à faire dans cette histoire !
- Rien à faire ? Rugit le dieu. Je suis le Seigneur de toutes les créatures des ténèbres, petit Japet. Je fais ce que je veux.
Il fait volte face, et le cyclone noir de son visage tournoit encore plus vite. Sous son hurlement effrayant, Annabeth tombe à genoux, les mains sur ses oreilles.
Le dieu fait alors comme les détraqueurs, il aspire la force vitale du Titan. Mais rien ne se passe.
- Comment se fait-il que tu ne te désintègres pas ? S'étonne-il. Tu n'es rien. Tu es encore plus faible qu'Hypérion et Crios.
- Je suis Bob, dit le Titan.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Ça veut dire quoi Bob ? Crache Tartare.
- J'ai choisi d'être plus que Japet. Tu ne me contrôles pas. Je ne suis pas comme mes frères.
Le dieu pousse alors un rugissement, et essaie d'abattre Bob, mais il n'y arrive pas.
- Tu mourras le premier, Japet. Après, j'enfermerai ton âme dans mon armure, ou elle se délitera lentement et sans fin, dans un supplice éternel.
Le Titan se tourne vers Percy et Annabeth, puis leur dit calmement :
- Prenez les Portes. Je vais m'occuper de Tartare.
- Tu vas t'occuper de moi ? Crie le dieu. Tu n'es qu'un Titan, un des rejetons inférieurs de Gaïa ! Je vais te faire souffrir pour ton arrogance. Quant à tes minuscules amis mortels...
D'un geste du bras, Tartare invite l'armée des monstres à avancer.
- Tuez-les !
Et c'est à partir de ce moment là, que le rêve passe en accéléré. Je vois Annabeth se relever, et Percy épée en main, se sortir de sa paralysie.
De là s'en est suivi un tel massacre, que mon moi du rêve a fermé les yeux. Quand il les réouvre, la vitesse est à nouveau normale. Percy et Annabeth sont dans un ascenseur, et ils essaient de maintenir les portes fermées.
- Nous avons abandonné Bob et Damasen, dit Percy d'une voix cassée. Ils vont mourir pour nous et nous on...
- Je sais, murmure Annabeth. Par les dieux de l'Olympe, Percy, je sais.
Puis à ce moment là je me réveille en vomissant par dessus le lit, pendant que dans la chambre d'en face, des cris me parviennent.
Ron débarque alors et paraît affolé.
- Harry, c'est Percy ! Il va pas bien, il dit des choses incohérentes et... attends, tu as vomis ?
- T'inquiètes, ça va.
En réalité, ça ne va pas du tout. Les rêves... Ils étaient horribles. Ça me noue l'estomac et me donne le tournis.
Heureusement que personne n'a vécu chose pareille, que c'est juste mon cerveau de déjanté qui a inventé ça.
- Je... laisse tomber, ça va, j'arrive.
- Ok... me répond Ron. On en reparlera plus tard.
Il attrape sa baguette, puis pour tout nettoyer jette le sort de "Récurvite".
- Merci, je marmonne.
Puis je me lève, et le suis vers la chambre des trois nouveaux.
La première chose que je vois, c'est Jason penché au dessus de Percy et qui essaie de le réveiller.
- Bob !! Non, tu dois venir avec nous ! Damasen ! Vous allez mourir ! Crie Percy.
Une larme coule sur sa joue, et un frisson me parcoure l'échine. Il doit faire le même rêve que moi, et se voir face à eux. Ça ne peut être que ça.
Oui, c'est juste ça, d'accord Harry ? Ce n'est pas un souvenir qui lui revient, c'est un cauchemar, comme tu as fait. Ça ne s'est jamais réalisé, me dis-je pour me raisonner. Mais je commence à douter.
Jason se tourne vers nous, et dit affolé :
- Je peux rien faire ! C'est le premier soir qu'il arrête les médicaments contre ses cauchemars. Mrs Pommfresh lui avait dit jusqu'à hier. Allez chercher Annabeth s'il-vous-plaît ! Ils sont tombés ensemble dans le Tartare, c'est la seule personne qui peut le sortir de sa transe !
- Oui, j'y vais ! Répond Will en sortant de la chambre à pas pressés.
Mais moi je reste immobile. Paralysé. "ils sont tombés ensemble dans le Tartare", ça signifie qu'ils ont vraiment vécu toutes ces horreurs. Ce n'était pas seulement un rêve. Ça s'est vraiment passé.
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Coucou ❤
Comme vous le voyez ce chapitre est très inspiré des livres de Rick Riordan, j'ai même pris les passages que j'ai réécrit avec mes propres mots. Pour les répliques, la plupart sont exactement les mêmes que les livres en revanche.
Mais il fallait que je le fasse pour que ça ait une cohérence.
J'espère que ce chapitre vous aura plus car je ne suis pas très sûre.
Voilà c'est tout ce que je tenais à vous dire alors, bisous les ptits loups 😘🐺