Le carnet || Larry.

By aboutdemots

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"J'avais besoin de récupérer mon carnet. Je n'avais pas le choix, je devais le faire. Je devais prendre sur m... More

Avant-propos.
Chapitre un :
Le carnet ouvert 1.
Chapitre deux :
Le carnet ouvert 2.
Chapitre trois :
Le carnet ouvert 3.
Chapitre quatre :
Le carnet ouvert 4.
Chapitre cinq :
Le carnet ouvert 5.
Chapitre six :
Le carnet ouvert 6.
Chapitre sept :
Le carnet ouvert 7.
Chapitre huit :
Le carnet ouvert 8.
Chapitre neuf :
Le carnet ouvert 9.
Chapitre dix :
Le carnet ouvert 10.
Chapitre onze :
Le carnet ouvert 11.
Chapitre douze :
Le carnet ouvert 12.
Chapitre treize :
Le carnet ouvert 13.
Chapitre quatorze :
Le carnet ouvert 14.
Chapitre quinze :
Le carnet ouvert 15.
Chapitre seize :
Le carnet ouvert 16.
Chapitre dix-sept :
Le carnet ouvert 17.
Souvenir 1.
Chapitre dix-neuf :
Le carnet ouvert 19.
Chapitre vingt.
Le carnet ouvert 20.
Chapitre vingt-et-un.
Le carnet ouvert 21.
Chapitre vingt-deux.
Souvenir 2.
Chapitre vingt-trois.
Le carnet ouvert 23.
Chapitre vingt-quatre :
Le carnet ouvert 24.
Chapitre vingt-cinq.
Le carnet ouvert 25.
Chapitre vingt-six :
Le carnet ouvert 26.
Chapitre vingt-sept :
Le carnet ouvert 27.
Chapitre vingt-huit :
Souvenir 3.
Chapitre vingt-neuf :
Le carnet ouvert 29.
Chapitre trente :
Le carnet ouvert 30.
Chapitre trente-et-un :
Souvenir 4.
Chapitre trente-deux :
Le carnet ouvert 32 (I).
Le carnet ouvert 32 (II).
Épilogue.
Le nouveau carnet (le carnet ouvert 33).
Remerciements.
Bonus #1
Bonus #2
Bonus #3

Chapitre dix-huit :

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By aboutdemots

           Je n'aurais pas pensé que les choses tourneraient mal aussi rapidement. Mais, à vrai dire, je n'aurais jamais pu le deviner non plus. Ce sont des événements qui arrivent, soudainement, et que personne ne peut prédire ou contrôler. Pourtant, j'aurais voulu faire quelque chose, ne pas laisser le bonheur filer entre mes mains, impuissant.

Harry et moi étions ensemble depuis trois semaines, j'étais vraiment sur un nuage. J'étais heureux, et j'avais l'impression que nous l'étions tous les deux. Rien n'avait réellement changé dans notre relation, elle était comme avant. Si ce n'est les baisers et les caresses en plus. Les sourires qu'il m'offrait, les baisers qui devenaient un peu plus longs et intenses à chaque fois, ses mains sur mes hanches, ses doigts contre ma nuque ou dans mes cheveux, sa façon si intimidante de me regarder parfois où il se contentait juste de me fixer avec des yeux émerveillés et brillants. Je devais agir de la même manière, parce que ses joues prenaient une couleur rosée et il se mettait à sourire plus encore. Ce genre de sourire qui fait battre mon cœur plus vite, celui qui dévoile ses fossettes.

Zayn m'avait prévenu, de faire attention, de ne pas trop idéaliser, de rester sur mes gardes. Il me connaît, mieux que moi-même parfois. Il sait ce que j'ai traversé, les risques et les blessures qui cicatrisent doucement. Mais je n'ai rien pu y faire. L'amour rend aveugle, et je ne peux pas voir si mes sentiments m'en empêchent.

Comme dans chaque couple, je m'attendais à ce qu'il y ait des conflits. Malgré tout, depuis que j'ai fais sa connaissance, Harry a toujours été doux, gentil, poli et compréhensif. Si quelque chose le dérangeait ou le gênait, il me le faisait savoir. Pas toujours volontairement, mais un regard me suffisait pour comprendre si quelque chose ne lui convenait pas. Cette fois là, je n'ai pas su, et j'aurais dû. J'aurais dû savoir. J'aurais dû apercevoir les signes.

Tout ce que je voudrais, c'est comprendre. Avoir des réponses. Il ne peut pas tout me dire, tout m'expliquer en une seule fois, je le sais, mais il peut me rassurer et m'aider à y voir clair. Il n'a pas le droit de me laisser dans le vide comme ça. Comme si je n'existais soudainement plus. Comme si ma vie n'avait plus d'importance. Comme si je n'étais plus personne. Il n'a pas le droit de disparaître, sans me laisser d'explications, et revenir quelques jours plus tard l'air de rien. Parce que c'est ainsi qu'il fonctionne, Harry, mais je ne l'ai pas compris tout de suite. Je ne le savais pas, à vrai dire. Ça aussi, j'aurais dû.

Et c'est difficile de se disputer avec une personne qui reste prostré dans un mutisme presque permanent. Une personne qui n'ose et ne veut pas parler. Je le comprends, il a ses raisons, je ne peux pas le pousser à faire de longues tirades s'il n'en a pas envie. Mais, quand les mots ne sont plus présents, il n'y a plus que le silence. Pesant et interminable. Les minutes me paraissent des heures et les heures des jours. Je reste le regard fixé sur mon téléphone, j'attends un signe, un message, quelque chose qui mettrait fin à cette torture. Les tics-tacs de l'horloge du salon me montent à la tête, je ne les supporte plus. Chaque seconde m'éloigne un peu plus d'Harry. Et ça m'effraie, parce que je suis définitivement trop attaché à lui.

Je ne sais pas réellement si c'est de ma faute ou de la sienne, je pense que nous avons tous les deux notre part à jouer. Mais, je m'en veux. Atrocement. Et ça me fait tellement mal que j'en pleure. Je ne pense qu'à ça, qu'à lui, je ne veux plus sortir tant que je ne l'ai pas vu, tant que je n'ai pas des explications et une conversation sérieuse avec lui. Honnêtement, ça me fait affreusement peur. Qu'il veuille que notre relation prenne fin, que je disparaisse de sa vie, alors que je l'ai laissé entrer dans la mienne. Entièrement.

Nous sommes chez moi, dans mon canapé. Il lit un livre, allongé sur le dos et la tête reposant sur mes cuisses. Je joue à la console sur ma télévision. Tout est normal et calme. Nous venons de manger un délicieux repas végétarien qu'il m'a aidé à préparer. Presque brûlé, car nous étions trop occupés à nous embrasser plutôt que de surveiller la cuisson. Le pire a été évité. J'ai ouvert une bouteille de vin et il a levé les yeux au ciel en souriant.

Je m'agace devant ma partie, et au bout d'un moment Harry s'amuse à me déconcentrer. Il lève le bas de mon tee-shirt et pose des baisers sur mon ventre. Chatouilleux comme je suis, je me retiens de rire et bouge un peu pour éviter ses distractions. Mais je le sens sourire contre ma peau, chaude. J'ai fini par abandonner mon jeu, pour glisser une main dans ses boucles. Et mon cœur tremble quand il se met mis à rire. Je le trouve magnifique à ce moment, ça me bouscule, me retourne de la tête aux pieds.

Harry lève la tête vers moi, il s'est redressé et nos lèvres se sont échouées les unes sur les autres, avidement. Je sais ce que ce baiser veut dire, ce qu'il implique. Je le sens. Son corps proche du mien, mes mains sur ses hanches et ses doigts contre ma nuque, son souffle chaud et lourd, le mien erratique et incontrôlé, la manière dont nos langues se cherchent et se caressent. Mon corps entier en tremble, le sien frissonne sous mes gestes.

Je n'ai aucune idée si nous sommes prêts, nous n'avons encore jamais dépassé les baisers langoureux et les caresses en dessous du tee-shirt. Et, pour le moment, ça me va parfaitement ainsi. Je ne veux pas précipiter Harry, le forcer à faire quelque chose qu'il ne souhaite pas.

– Harry...

C'est pour ça que je recule en murmurant son prénom, mon cœur bat fort jusqu'à mes oreilles, mon sang pulse partout sous mes veines. Je crois qu'il semble comprendre, il sourit, pose un dernier baiser sur mes lèvres, contre ma joue ensuite où ma barbe recommence à pousser et il se lève. Ma partie est perdue, j'éteins la télévision et m'étire un peu. J'ai juste envie de rejoindre mon lit pour le reste de la soirée et l'enlacer jusqu'à ce qu'on s'endorme ensemble.

Harry prend les assiettes avec lui et les débarrasse en cuisine. Étant donné qu'il est mon invité et que je ne peux pas le laisser tout faire, je rebouche la bouteille de vin, prends nos verres vides et le rejoins en cuisine quelques minutes plus tard.

Alors qu'il pose les assiettes dans l'évier, je dépose les affaires sur la table, m'approche de lui et l'enlace par derrière. Ça le fait sursauter un peu, il ne m'a entendu arriver. J'enroule mes bras autour de son ventre, pose mon menton sur son épaule puis mes lèvres contre sa nuque. Il ne dit rien, mais ne me repousse pas non plus.

– Reste... Ce soir, cette nuit. S'il te plaît...

Nous n'avons encore jamais passé une nuit ensemble, l'un chez l'autre. D'ailleurs, je ne suis allé que deux fois chez lui. Nous avons fait quelques siestes ensemble, ou du moins se prélasser en se câlinant dans le canapé. Mais, ce cap n'a encore jamais été dépassé. Et j'aimerais bien pouvoir dormir contre lui, une fois. Être bercé par sa respiration. Parfois, nous nous appelons le soir et nous coupons l'appel quand nous nous réveillons, seulement ce n'est pas pareil. J'ai besoin de sa chaleur corporelle, de ses bras.

Je le sens se tendre contre moi, il pose le torchon qu'il tenait dans la main et se retourne. Je suis obligé de me détacher de lui, et je le regarde parce que je pense qu'il va me dire quelque chose. Mais à la place, il s'éclipse au salon. Et ça me blesse, ça m'inquiète. Je le suis, peut-être qu'il veut chercher après son portable. Il le prend, le range dans la poche de son jean et se rend dans le couloir. Je ne comprends pas. Les sourcils froncés, je le suis dans l'entrée tandis qu'il enfile ses chaussures. Et là, je suis énervé. S'il ne veut pas, il lui suffit de me le faire savoir. Je ne l'aurais pas forcé.

– Harry... Je peux savoir ce que tu fais là ?

Ma voix tremble à la fin, il ne relève toujours pas les yeux vers moi. Pourtant, il m'entend, je le sais. Mais il m'ignore, volontairement. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire de travers. Là, j'ai l'impression d'assister à une mauvaise blague. Après avoir mit ses chaussures, il prend son sac et s'avance vers la porte. Je ne peux pas le laisser partir comme ça, sans rien me dire. Je pose une main sur son bras, au dessus de son pull.

Sa réaction me surprend, il se recule d'un coup et s'éloigne de moi. Le regarde qu'il me lance est presque glacial et le mien se remplit de panique. Je dois aussi retenir les larmes de me monter aux yeux, parce que je ne comprends rien à ce qui arrive, je ne comprends pas pourquoi il agit ainsi et pourquoi il semble vouloir me fuir.

– Tu peux me répondre au moins, non ? Je ne suis pas invisible, Harry, je... J'ai fait quelque chose de mal ?

Cette fois, il me regarde, mais il ne me répond toujours pas. Je ne sais pas quoi faire, je n'ose plus le toucher de peur qu'il recule encore. Et s'il part, j'ai peur qu'il ne revienne plus. Que je sois plongé dans le silence pendant des jours, des semaines. Je ne pourrais le supporter, ne pas avoir de réponses face à son soudain changement de comportement.

– C'est parce que je t'ai demandé de rester ? Je n'ai pas... Tu n'es pas obligé, tu le sais ?

Et je crois que mon cerveau fait le lien tout seul, sans que je ne réfléchisse plus longtemps. Quand je réalise mon erreur, je me frappe mentalement la tête. Je lui ai demandé de rester dormir cette nuit, alors que nous venions d'échanger un baiser qui laissait penser que nous allions aller plus loin que de simples caresses. Je comprends mieux pourquoi il semble si apeuré.

Mais, malgré tout, ce n'est pas une raison pour me rejeter ainsi. Pour projeter de s'enfuir sans me laisser une seule explication. Nous sommes en couple, nous devons communiquer, parler. Même de ce qui nous fait peur ou nous met en colère. C'est justement ces conversations qui évitent les frayeurs, les malaises et les séparations... Nous ne pouvons pas passer notre temps à nous fuir au moindre problème qui se présente. Alors, je reprends la parole afin de le calmer :

– Je suis désolé, je n'ai pas voulu impliquer que... Enfin, ça n'a rien à voir. Je voudrais juste dormir à tes côtés. Je ne te forcerai jamais à rien. Et je ne suis pas encore prêt non plus à...

– Je dois y aller.

Bien trop vite pour que je puisse réagir, il ouvre la porte, sort et la ferme derrière lui. Je reste dans l'entrée, la pénombre, figé et incapable de bouger. Je crois que je ne réalise pas encore. Qu'il vient de m'abandonner, alors que je lui montrais mes vulnérabilités. En un claquement de doigt, une fraction de seconde. Je cligne des paupières et ma main tremble quand je la referme autour de la poignée.

Il est déjà trop tard quand j'ouvre à mon tour la porte. Le hall de mon étage d'immeuble est vide, la lumière automatique déjà éteinte et se rallume à mon apparition. Un nœud se forme dans ma gorge, je suis partagé entre la tristesse et la colère. J'hésite à le rattraper, mais j'ai peur que ça me fasse encore plus mal. Alors, je rentre et ferme la porte. À clés. Je pose mon front contre le mur froid de l'entrée et soupir, les yeux clos.

Je ne sais pas comment la situation a pu virer aussi vite au cauchemar. Nous nous enlacions dans le canapé et trois minutes après, il m'a laissé seul dans mon appartement. Je me dirige en cuisine, mon regard balaye la pièce. Nos verres encore sales sur la table, la bouteille de vin. Je range tout ça, je fais la vaisselle en silence. Un vide étouffant.

Ensuite, j'ouvre toutes les fenêtres, je laisse la légère brise chaude des nuits d'été entrer. Je m'accoude à la fenêtre du salon et je fume. La moitié de mon paquet y passe. Je m'arrête seulement lorsque je commence à tousser. Je vais m'allonger dans mon lit froid. Vide, lui aussi. Je calme ma respiration, le regard fixé au plafond blanc.

Je suis épuisé, triste et j'ai peur. De le perdre. Déjà, si vite. Je n'ai rien compris à ce qui s'est passé, je ne sais pas si c'est de ma faute, s'il souhaite s'expliquer, s'il veut même encore me parler. Mais je ne peux pas aller dormir ainsi, parce que je ne parviendrais juste pas à fermer les yeux.

Tant pis s'il me rejette encore, tant pis si ça me fait pleurer, tant pis s'il ne répond pas avant des semaines, ou pas du tout, tant pis si Zayn avait raison. Je prends mon portable, ouvre notre conversation et me mords la lèvre. Il s'est enfui il y a presque trois heures, et je n'ai aucune nouvelle. Je me sens vide et trahi, abandonné par le seul qui me plaît depuis longtemps.

Mes doigts restent figés au-dessus du clavier quelques secondes, et je me lance finalement. J'ai besoin de mes réponses.

De Louis à Harry :

Je ne sais pas ce qui s'est passé, si je t'ai fais peur, mais j'aimerai comprendre Harry. Qu'est-ce qui t'a fait fuir ? J'ai eu un geste déplacé ou un mot en trop ? Je n'impliquais pas, en te demandant de rester, que l'on fasse l'amour. Juste... J'aime passer du temps avec toi, et je déteste te laisser partir quand on a passé un si bon moment ensemble. Alors, je suis désolé si je t'ai blessé ou effrayé ou contrarié. Mais je le suis aussi, d'accord ? J'ai peur. Peur de ne pas pouvoir te comprendre suffisamment et peur de te perdre. C'est pour ça que nous avons besoin de communiquer. Tu peux m'expliquer par message, tu le sais.

Au moins, j'ai su m'endormir. Mais le lendemain, je n'ai reçu aucun message.

Et aujourd'hui, ça fait quatre jours que je suis sans réponse. Je n'ai pas insisté, pas d'autres message et pas d'appel, parce que cela ne sert à rien. J'ai essayé de vivre avec son silence, de m'y accommoder. Mais c'est comme essayer d'avancer avec un trou dans la poitrine et des obstacles à chaque pas. Je peux comprendre qu'il ait besoin de temps et d'espace, mais moi aussi j'ai besoin d'être rassuré et de savoir qu'il ne m'abandonnera pas.

Zayn, à qui je me suis confié, me répète d'attendre qu'Harry fasse le premier pas. Mais je n'ai toujours pas eu mes explications et je ne peux pas continuer ainsi. Je ne pense qu'à notre dispute, qu'à lui. Je dois faire quelque chose. Ça ne peut pas être le dernier souvenir que je garde de nous.

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