Tainted hearts (Tome 1) Publi...

Per jennguerrieri

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Élève à la section danse de la Juilliard School, un prestigieux conservatoire situé à New York, Ally Owen com... Més

Résumé - Tainted hearts
Trailer Tainted hearts 🎥
1. Effervescence
2. Discipline
3. "Chain"...
4. Attente
6. Mise au point
7. Owen
8. Lien renoué
Sortie Tainted Hearts (tome 1) en papier et numérique 📚
Sortie Tainted Hearts (tome 2) en papier et numérique 📚
Sortie Tainted Hearts (tome 3) en papier et numérique 📚

5. Échange conflictuel

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Per jennguerrieri

Ally

Un silence de cathédrale règne dans la pièce. L'air est pesant et des frissons me hérissent même les poils, comme si un souffle glacial venait de s'abattre sur ma peau. Le nouvel arrivant provoque chez moi un sentiment de répulsion qui me soulève l'estomac, sans doute à cause de cette attitude sereine qu'il arbore.

Trop sereine et inappropriée.

L'homme ne déballe aucun mot d'excuse. À la place, il traîne les pieds et avale une lampée de son breuvage douteux.

Le dos raide contre le dossier de mon fauteuil, je prends le temps de l'examiner en détail. Chemise à carreaux rouges, dont les boutons du haut sont défaits, pantalon gris délavé et godasses en cuir. Une tenue plutôt décontractée.

Il glisse une main dans ses boucles brunes désordonnées. Par ce geste, il dégage son visage et je distingue un anneau à l'une de ses narines. Encore un foutu piercing.

Mon meilleur ami s'avance vers lui, un sourire crispé aux lèvres. Il a les mains qui tremblent.

- Je suis Julian, se présente-t-il.

Sa politesse me fait grincer des dents. À sa place, je lui aurais craché au visage. Le rockeur ne cille pas, mais ses yeux dévient sur la main que le journaliste lui tend avec un air que je juge extrêmement dédaigneux. Il finit par la serrer.

- Chester.

S'apprêtant à rejoindre les autres sur le canapé, le nouvel arrivant détecte ma présence et, quand il ancre son regard dans le mien pour la toute première fois, je m'immobilise, foudroyée sur place.

Un mélange de bleu et de gris colore ses iris. Une couleur métallique, particulièrement inquiétante vu la sombre intensité qu'elle dégage. Ma respiration se bloque au niveau de mes poumons. Je crois qu'il y a un truc qui ne va pas, car soudain, il se renfrogne. Ses mâchoires se crispent, ce qui accentue ses traits anguleux. Ses yeux s'obscurcissent tel un ciel orageux. Ça ne peut signifier qu'une chose : un mauvais présage.

Désormais j'en suis sûre, il est en train de me scruter avec une violente animosité. Un rictus de haine, dont je ne comprends pas l'origine, se déchaîne jusqu'à ses tempes. Ma colère est vite mêlée à une peur virulente. Cette hostilité m'oppresse, elle m'agresse. Sans m'en rendre compte, je me recroqueville sur moi-même. Je me sens comme un lapin pris dans la lumière des phares.

Pourtant, malgré ces sensations qui m'assaillent, je m'efforce de soutenir son regard et me lance dans un duel compliqué. Je pense qu'il veut que je baisse les yeux, mais ça n'arrivera pas. Même en profonde insécurité, je garde ma fierté.

Un amas de questions secoue ma tête : Quelle mouche l'a piqué ? Pourquoi me donne-t-il l'impression de vouloir m'étrangler ? Quel est son putain de problème, à la fin ?

Une tension alourdit la salle, tout le monde la remarque. D'ailleurs, Alden tente d'attirer l'attention de ce fou furieux. Je reprends ma respiration, quand le dénommé « Chester » décide de rompre notre échange visuel le premier. Il avale une gorgée de son verre et s'installe au milieu du canapé, tandis que le guitariste se penche à son oreille et lui murmure quelque chose.

Le brun reste de marbre, puis décide, à mon plus grand soulagement, de ne plus m'accorder l'ombre d'un regard. Me voilà devenue transparente pour lui. Tant mieux, je ne demandais que ça. Même si j'en ressors profondément choquée, mes épaules se délestent d'un lourd poids.

Julian se trouve aussi désorienté que moi. Malgré la scène à laquelle il vient d'assister, il se reconcentre. Le journaliste se pose en face d'eux avant d'allumer son dictaphone. Une fois son carnet sur les genoux et son stylo en main, il ouvre le bal avec sa première question :

- Votre groupe s'est formé à Los Angeles il y a maintenant trois ans. L'ascension a été fulgurante, puisque dès que vous avez signé ce premier contrat avec James Walker, un producteur très réputé, les ventes de disques ainsi que le nombre de vues de vos clips ont explosé. Sans parler de votre tournée qui vient d'être bouclée. Alors, j'aimerais savoir une chose : ça fait quoi de jouer sur les plus grandes scènes du pays ?

La voix du journaliste n'a pas tremblé et surtout, pas un seul bégaiement. Une petite victoire.

- Il n'y a pas à dire, l'époque où on jouait dans des clubs qui puaient le vomi à L.A. ne nous manque pas. Alors t'imagines bien que fouler le sol des immenses salles de spectacle qui nous faisaient rêver, ça nous a carrément transcendés ! commence Yann.

Son petit frère, Matt, poursuit :

- Bah moi, j'ai flippé ma race ! C'est intimidant de se donner en spectacle devant autant de monde. J'ai failli faire un malaise à notre première date. Avec mon frère, on a grandi dans un coin un peu campagnard, tu vois le genre ? Et se retrouver tout à coup face à une foule faisant un chahut pas possible, c'était un sacré changement. Mais maintenant, je ne demande qu'à recommencer, c'était dément ! Nos fans sont des gros barges !

- Un mot pour décrire tout ça : incroyable. On a jamais été aussi proches des personnes qui nous soutiennent. Voir un public se déchaîner sur notre musique, je crois qu'il n'y a rien de plus trippant dans une vie, ajoute le guitariste, Alden.

- La tournée a duré deux mois. Deux mois à vivre dans un putain de tour-bus aménagé spécialement pour notre confort ! J'ai adoré, il y avait comme une ambiance... colo. Ouais, c'est ça, colo ! Quoique, parfois, c'était la débandade quand on ramenait des meufs pour...

Le regard noir d'Alden dissuade le batteur de terminer sa phrase. Matt l'insulte et se mord la lèvre : peut-être qu'il cherche une transition afin de payer les pots cassés ?

- Ouais, on a bien profité de la proximité avec nos fans, réplique tout à coup Chester en remuant le liquide dans son verre.

Sa nonchalance m'insupporte, d'autant plus que j'ai très bien compris le message dissimulé derrière ses mots. Il me répugne.

- On n'a pas chômé, hein ? s'esclaffe Yann en lui donnant une tape sur l'épaule.

- On sait juste comment leur témoigner toute notre gratitude, dévoile-t-il avec espièglerie.

La réponse de cette enflure déstabilise le journaliste. Mon meilleur ami prend vite des notes et enchaîne sur d'autres questions, comme si de rien n'était. La colère trépigne à l'intérieur de mon être. Elle s'échauffe et bouillonne, à tel point que j'en oublie le regard de Chester qui m'a fait froid dans le dos quelques minutes plus tôt. Là, tout ce que je veux, c'est saisir son verre et déverser le contenu sur son visage de sale gosse.

Toutefois, je ne veux pas gâcher l'interview de Julian. C'est un moment important pour lui, alors je m'efforce de rester sagement assise, les jambes croisées. Mais ce maudit Chester continue de me taper sur le système. Je remarque que depuis le début de l'entretien, il n'est pas du tout concentré. Il n'écoute qu'à moitié les questions du journaliste, et de temps à autre, il regarde le plafond en soufflant, l'air absent.

Quand il extirpe son téléphone de sa poche et rive ses yeux sur l'écran, c'est la goutte de trop, celle qui va me faire vriller et que je vais regretter. Ma lutte intérieure monte d'un cran, elle déborde. D'un coup, je perds le contrôle et ma conscience me hurle de me taire. Trop tard, les mots sortent de ma bouche tels des projectiles d'un lance-pierres :

- Et est-ce que tes fans t'ont déjà dit que t'étais un sale enfoiré ?

Mes mots ricochent, jusqu'à atteindre ma cible principale. Sur le point de reprendre une gorgée de sa boisson ambrée, il se fige, le verre à quelques centimètres de ses lèvres. Avec une lenteur contrôlée, son attention bifurque sur moi.

Au fond de ses prunelles, je discerne un flot de pensées toxiques, comme un cauchemar qui m'ouvre ses portes. Plus personne ne parle. L'homme prend tout son temps pour m'examiner, je remarque que son regard se verrouille sur mes cheveux roux. Son mépris, aussi tranchant qu'un sabre, me fend la tête en deux. Une grimace de dégoût étire ses lèvres, comme si je ne représentais qu'un sale déchet sur lequel il venait de marcher par accident.

- D'où elle sort, cette chose ?

Le retour de flamme est bien plus ravageur que ce que j'avais prédit. J'en perds mon souffle, choquée, même si sur ce coup, je l'ai cherché. Ma haine à son égard ne s'atténue pas pour autant, elle est toujours prête à s'abattre sur lui. Un type pareil n'est bon qu'à enfermer. Le visage du journaliste devient pâle, il commence à perdre ses moyens.

Pardon Julian, pardon...

En quelques secondes, l'atmosphère devient électrique. Nous voilà sur le ring. La glace contre le feu, ça risque de faire quelques étincelles...

- Chester, arrête.

Alden tente de le rappeler à l'ordre. Le fou furieux rit de manière sarcastique, un son qui me comprime la cage thoracique tel un étau. Je le sens mal quand il secoue négativement sa tête sans me lâcher des yeux.

- J'arrêterai pas, non. Elle doit savoir à qui elle a affaire.

Ça sonne comme un sérieux avertissement, là...

Je pince mes lèvres et, avec toute la dignité qu'il me reste, redresse le menton. La « chose » ne va pas se laisser faire. Oh que non, je peux me montrer bien plus combative que ça !

Surmonter les obstacles n'a jamais été un souci pour moi. Alors une rockstar qui pète plus haut que son cul... ça devrait être dans mes cordes.

- Savoir à qui j'ai affaire ? Je pense que j'ai déjà un petit aperçu, et il très laid ! répliqué-je.

Je ne mâche toujours pas mes mots. Chester pose son verre sur la table, il retrousse ensuite sa manche et je découvre une série de tatouages imprimés sur son avant-bras, dont une boussole cassée. Signe qu'il a perdu le Nord et trouvé le chemin de l'irrespect ? Très certainement.

- Tu t'appelles comment ? me demande-t-il d'une voix étonnamment calme.

Il me prend au dépourvu et je me laisse happer par le silence. Du coin de l'œil, j'aperçois Julian me regarder avec insistance. Il veut que je me taise mais, emportée par une vague de rage, je suis incapable d'endiguer mes émotions.

- T'as qu'à deviner.

À leur tour, Matt et Yann me font de grands gestes pour m'inciter à cesser les hostilités. Chester esquisse un rictus qui pourrait faire pâlir n'importe qui. Il rétorque avec un air sûr de lui qui me rebute :

- T'inquiète pas, je le saurai. Et crois-moi, tu vas chialer toutes les larmes de ton corps quand je vais faire de ta vie un enfer.

Coup de poing dans mon ventre. Ma respiration se bloque.

Vient-il vraiment de me menacer ? Jusqu'où ce mec est-il prêt à aller ? Utilise-t-il ces mots uniquement pour me faire peur ? Est-il sérieux ? Une lueur victorieuse illumine ses pupilles, une vision qui ranime mon animosité à son égard.

Pas question de rendre les armes !

- Que de belles paroles...

Têtue et sans doute trop bornée, je pousse le bouchon plus loin. Je hais les connards dans son genre et j'ai besoin de savoir s'il bluffe ou non. Le rockeur se pince l'arête du nez en ricanant, mais lorsqu'il redresse la tête, je me liquéfie sur place. Après plusieurs rebonds, la balle se trouve dans son camp, pourtant cette fois, je crois que je viens d'atteindre ses limites. Son sourire disparaît, laissant la place à un visage bien plus avide et dangereux. Il saisit à nouveau son verre et tapote son index dessus sans me quitter des yeux.

- Barre-toi, avant que j'explose ça sur ton crâne ! À moins que tu veuilles vérifier qu'il s'agit bien de « belles paroles » ?

Cette fois, je sens comme une balle de plomb se loger au creux de ma poitrine. Je suis touchée, sidérée et complètement démunie pour riposter. Sentant que la situation est sur le point de dégénérer, Julian se lève d'un bond de son fauteuil afin de s'interposer entre nous.

- OK, je pense que c'est plus judicieux de stopper cette interview.
Mes yeux s'arrondissent, la peur balaie ma colère et elle remporte le combat. Bientôt, les regrets et les remords s'immiscent à l'intérieur de mon crâne. Quand mon meilleur ami s'apprête à ranger ses affaires, je me mets debout et le retiens par la main. Elle est moite, comme la mienne. Cependant, aucun son ne parvient à sortir de ma bouche.

L'esprit en vrac, je suis bien trop secouée pour aligner deux mots à la suite. J'ai tout gâché. Tout ça, c'est ma faute, parce que je n'ai pas réussi à garder mon sang-froid face à cet être abject. Quelque chose me dit que ce faux pas va me coûter cher.

De leur côté, les Chainless tentent de calmer le rockeur. Malgré cela, il continue de me lorgner avec un regard assassin, tel un prédateur vorace mais patient, à l'affût du bon moment pour se jeter sur sa proie et planter ses crocs en plein dans ma carotide.

Alden s'avance jusqu'à Julian et s'excuse auprès de lui. Je me mets en retrait et observe les deux hommes discuter. Ma vue se brouille, mes oreilles sifflent. Je suis là, sans l'être réellement. Dans la pièce, la tension est à son comble. J'étouffe, un poids compresse mes poumons et m'empêche de m'oxygéner correctement. Il faut que je décampe d'ici avant de céder à la panique. Les larmes me montent aux yeux quand je me sens... replonger.

Le journaliste me rejoint et son regard m'indique qu'il m'en veut.

- On va finalement continuer l'interview, mais il faut que tu sortes d'ici. Attends-moi dans le couloir, OK ? m'informe t il, l'expression grave.

Je ne me fais pas prier et pars sur-le-champ, sans accorder un regard aux rockeurs. Une fois dehors, je reprends mon souffle, comme si je venais de sortir la tête de l'eau après de longues minutes en apnée. Je fixe mes mains, elles tremblent. Ce mec m'a menacée, il était prêt à s'en prendre à moi... physiquement.

- Putain ! paniqué-je.

À quelques mètres de moi se trouve une fontaine à eau. J'en profite pour humidifier mon visage. Ce type est un malade, il a le démon en lui. Je m'adosse contre le mur et prends le temps de me remettre de mes émotions. Au bout d'un long quart d'heure à cogiter dans mon coin, les Chainless sortent de la salle. Aucun signe de Julian. Il doit être en train de rassembler ses affaires.

Je me fais toute discrète et tends l'oreille lorsque Yann et Matt passent un savon à Chester. En retrait des autres, Alden détecte ma présence et me rejoint en réajustant le col de son manteau noir.

- Navré pour ce qu'il vient de se passer avec Chester. Il n'a pas l'habitude d'être confronté à quelqu'un qui est... Je veux dire... qui lui tient tête, souligne le guitariste.

- Ça, j'avais remarqué !

Le ton sarcastique que je viens d'emprunter ne masque pas pour autant le stress qui me ronge. Le musicien le remarque et sourit.

- T'en fais pas. Mis à part ce petit épisode mouvementé, l'interview s'est bien déroulée. Ton pote a assuré, me rassure t-il.

Je ne réponds rien, alors le blond n'insiste pas et me salue de la main avant de retrouver ses camarades au bout du couloir. Appuyé contre le mur, Chester écoute à moitié les sermons des deux frères. Il s'allume une cigarette et la coince entre ses lèvres.

Mon cœur bondit dans ma poitrine lorsqu'il me surprend en train de le fixer. Une fine lueur menaçante s'éveille à travers ses orbes d'un gris abyssal. Et là, un torrent d'interrogations me taraude l'esprit, dont celle-ci : qu'est-ce qui a bien pu le faire vriller à ce point ?

Dès qu'il m'a aperçue pour la première fois, j'ai senti une haine quasi viscérale se répandre comme une brume toxique autour de lui. Il m'a fait comprendre qu'il me détestait sans même m'adresser un mot. Alors forcément, je m'interroge.

Qu'est-ce que j'ai bien pu éveiller en lui ?

Je le dévisage dans le but de percer à jour le personnage, mais il arrive à cadenasser ses émotions. Il doit avoir l'habitude. Chester tire sur sa cigarette et ne tarde pas à me renvoyer un sourire cynique, le genre qui laisse sous entendre de très mauvaises intentions. Déstabilisée, je détourne le regard en plaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille.

Au même moment, Julian surgit dans le couloir. Sans m'adresser la parole, il passe à côté de moi et me demande de le suivre d'un signe de tête. J'opine du chef, en me taisant pour de bon. Mais c'est trop tard, ma langue a fourché, le mal a déjà été causé. Je ne voulais pas en arriver là.

J'emboîte le pas à mon meilleur ami et constate que les Chainless ont disparu du corridor. Un long frisson dévale mon échine lorsque je me remémore ses paroles teintées d'une profonde dangerosité :

« Crois-moi, tu vas chialer toutes les larmes de ton corps quand je vais faire de ta vie un enfer. »

Mon sang se glace et, même si je ne suis pas croyante, je me mets à prier. Prier pour qu'il s'agisse simplement d'un coup de bluff...

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