Bonjour! Vous allez bien ? Et c'est parti pour la suite de cette histoire. Ne paniquez pas, j'ai changé le prénom du fils de Mila, c'est maintenant Nathan. Je me suis rendue compte qu'un autre enfant dans une autre de mes fictions se nommait de la sorte alors, je l'ai tout simplement changé. Bonne lecture!!
Quand j'arrivai à la piscine, ma première réaction fut de chercher cette jeune femme sur les lieux, mais je ne vis personne lui ressemblant et pour être franc, en voyant Mila dans son maillot de bain, j'avais aussi perdu l'idée de chercher plus longtemps. Refaite ou pas, c'était très beau à regarder.
Cette fois, elle avait tressé ses cheveux et avait ensuite fait un chignon de ses tresses. Bref, un chignon tressé. Ça n'existe pas? Je l'aurais inventé. Dans son maillot de bain blanc, elle était à faire perdre la tête. Pour être honnête, elle n'avait pas du tout le corps d'une bimbo maintenant que je la voyais ainsi. Sa taille n'était pas anormalement fine et ses hanches n'avaient pas non plus une grosseur clinique. Son corps semblait naturel. Contrairement à ce que je pensais, ses fesses étaient bien bombées, mais elle avait aussi des cuisses musclées ce qui portait à croire que ce corps était ainsi grâce au conditionnement physique et non à la chirurgie.
À ma grande surprise, elle ne se prélassait pas au bord de la piscine, montrant son corps à tous les hommes, au contraire, elle venait tout juste de quitter la piscine quand j'étais arrivé.
D'un pas lent, je me dirigeai vers elle et tous les autres. Conscient du nombre de personnes présentes, je me baissai pour être à sa hauteur avant de l'embrasser sur la joue.
– Bonjour, dis-je en lui souriant.
– Bonjour, dit-elle en enveloppant Naélie dans sa petite serviette.
Sans plus, j'allai saluer les autres et pris ensuite Naélie dans mes bras.
– Qu'avez-vous prévu pour la journée ?
– Elles veulent aller visiter la ville et nous laisser les enfants.
- Pourquoi ne pas y aller tous ensemble ? proposai-je. Je viens souvent ici, je peux vous servir de guide, ajoutai-je avant de recevoir une petite tape de la part de Naélie.
– Bonne idée.
– Mais attendons que la chaleur soit moins forte, les enfants vont avoir des coups de chaleur, dit Amélie.
– Oui, appuya, Mila.
Cette fois, elle ne s'était pas maquillée, on dirait, pensai-je en regardant son visage.
Mais bon, peut-être qu'elle avait opté pour un maquillage naturel, je ne pouvais pas croire qu'elle sortait sans se maquiller.
Comme convenu, nous restâmes au bord de la piscine, parlâmes, plaisantâmes avant d'aller nous préparer pour sortir visiter.
Je me préparais quand j'entendis la porte de la suite s'ouvrir.
– Nous sommes venus vous attendre ici, cria Liham pour que nous puissions l'entendre de nos chambres.
– Cool, répondit Chris.
J'enfilais mon sous-vêtement quand j'entendis Mila plaisanter avec Liham et Amélie.
Tiens donc, elle pouvait blaguer et être naturelle avec les autres, me dis-je.
J'avais remarqué qu'elle adorait les enfants et qu'elle s'y prenait très bien avec eux, mais ce n'était pas suffisant pour moi.
– Mila, tu me fais mal, là, entendis-je.
– Arrête de bouger, je te dis, je vais la faire sortir.
- Tu es certaine d'avoir eu ton diplôme d'infirmière ? entendis-je Liham dire.
– Mets en doute mes capacités et je fais entrer l'écharde plus encore dans ta peau, imbécile.
Infirmière ? Elle avait donc fait des études. Pourquoi diable n'avait-elle pas continué dans ce chemin au lieu de devenir escorte et de se prostituer ?
Cela expliquait aussi pourquoi elle était aussi calme avant-hier soir. Elle était habituée à des situations plus sérieuses que la mienne.
– Voilà, tout est bien qui finit bien, dit-elle.
Et elle parlait anglais aussi. Très bien, même, si je me souvenais bien de notre première rencontre.
J'enfilai mes habits, me mis du parfum avant d'aller les rejoindre.
– Chris, dépêche-toi, dit-elle en me voyant m'asseoir face à elle.
– Poil de carotte, calme tes nerfs, entendis-je.
Je souris devant la mimique de Mila avant de la regarder embrasser Naélie.
Oui, elle aimait vraiment les enfants.
Peu après Chris vint nous rejoindre et nous pûmes partir visiter la ville. Mila et Amélie s'extasièrent devant absolument tout. Pour plus me surprendre, je me rendis compte que Mila était loin d'être aussi superficiel que je pensais. Elle souriait pour les petites choses et face à la richesse, elle restait de marbre.
Plus j'apprenais sur elle, moins je la comprenais et plus je voulais en savoir plus. Elle était une vraie énigme.
Il était prêt de vingt et une heure quand nous retournâmes à l'hôtel avec les jumeaux profondément endormis. Comme à l'habitude, les deux femmes nous accompagnant décidèrent de nous laisser pour aller installer les enfants dans leur lit.
Nous étions donc en train de parler et de boire quand Mila vint nous rejoindre.
À ma grande surprise, elle se plaça sur la chaise où j'étais allongée comme si de rien n'était et se mêla à la discussion.
Elle semblait réellement être plus à l'aise en compagnie de ces trois-là qu'en compagnie d'Amélie. Elle semblait plus à l'aise entourée d'hommes que de femmes pourtant elle devrait être dégoutée par le sexe opposé, non ? Elle devait satisfaire leur exigence pour pouvoir vivre. Pourquoi était-elle plus à l'aise avec eux, dans ce cas ?
– Jaaziel ?
- Oui ? dis-je en sortant de ma réflexion.
– Tu bois de l'eau depuis tout ce temps, tu ne veux rien d'autre ?
– Non, je ne bois pas vraiment, dis-je.
Mila me regarda de ses yeux bruns avant de me montrer du regard une jeune femme non loin avec une caméra.
Ah, c'était donc pour cette raison qu'elle était venue s'installer là.
Comprenant qu'encore une fois, Mila ne faisait que son travail, je lui donnai un coup de main en jouant avec ses doigts tout en participant à la conversation de plus en plus agréable qu'il y avait. Voyant qu'elle n'aura rien de spécial et qu'elle ne faisait que perdre son temps de sommeil, la journaliste quitta les lieux.
– Je vais vous laisser, dit Mila une quinzaine de minutes après le départ de la journaliste.
Elle embrassa la joue de tout le monde y compris la mienne avant de nous laisser.
- Ça va mieux entre vous ? me demanda Ibrahim ?
– C'est beaucoup moins tendu, dis-je.
– Tant mieux dans ce cas. Elle n'est pas comme tu le crois, dit Liham.
Chris approuva de la tête et encore une fois, je me dis que peut-être, elle n'était pas aussi terrible que cela.
On changea rapidement de sujet. Ibrahim s'était mis à parler de femmes et tous les autres ont embarqué dans la discussion tandis que moi, je repensais à la femme d'hier soir.
Peu à peu, ils commencèrent à me laisser et vers les trois heures du matin, je me retrouvais seul au bord de la piscine en train de fixer la mer non loin.
Mes journées étaient devenues si tranquilles depuis que j'étais arrivé ici, pensai-je en envoyant un caillou devant moi.
Je fixais la mer devant moi quand, ma douleur se fit ressentir à nouveau.
Je marmonnai quelques injures en portugais à cette foutue maladie me détruisant avant de pousser un grognement et de serrer les dents pour me relever.
Je venais tout juste de me redresser que j'aperçus une femme au loin en train de manger comme un ogre.
Pendant quelques instants, je crus voir mon inconnue, mais c'était une adolescente aux cheveux noirs qui dévorait le contenu d'une énorme assiette.
Je la saluai de la tête en passant devant elle avant de monter dans ma suite.
Là, je me brossai les dents et plongeai sous les draps.
Les jours restants avant le mariage passèrent sans que je ne croise une fois de plus la femme aux cheveux noirs et aujourd'hui, pour le mariage de mon père et de mon ancienne partenaire sexuelle, je n'avais qu'une envie. Dormir, dormir pour me débarrasser de cette fatigue qui me mangeait vivant même si je savais que ce n'était pas une simple fatigue.
- Comment suis-je ? demanda mon père en mettant sa Rolex.
– Ça se voit que tu as réussis dans ta vie, dis-je en buvant mon verre d'eau.
C'était le troisième que j'engloutissais dans l'espoir de ne pas avoir de malaise durant le mariage.
– C'est-à-dire ?
– C'est-à-dire que tu as une Rolex, tu portes des chaussures coutants des milliers, va aller à l'église en Lamborghini pour te marier, que tu portes un costume très couteux et que tu te maries avec une femme qui n'en a qu'après ton argent, dis-je en me versant de l'eau à nouveau.
– Tu es jaloux.
J'étais jaloux d'une chose, de la santé qu'avaient les gens, rien de plus et même là encore, je croisais les doigts pour qu'ils ne soient pas dans la même situation que moi.
– Pas du tout. Mais je vais te dire ce que tu veux réellement entendre : tu es très beau et ta fiancée sera fière de t'épouser. Je vous souhaite tout le bonheur du monde, papa, dis-je en mettant dramatiquement ma main sur mon cœur avant de lui taper à l'épaule.
Il m'insulta en portugais et je souris.
– Crève, petit arrogant, me dit-il en me voyant sourire.
C'est pour bientôt, ne t'en fais pas, dis-je mentalement en souriant toujours.
– Merci, ton souhait me va direct au cœur, dis-je.
– Tu ne bois pas trop d'eau ?
– Non, il fait chaud, je veux m'hydrater le plus possible.
On entendit cogner à la porte et comme j'étais le plus prêt, j'allai ouvrir.
– Juste pour dire que je suis prête et que les photographes attendent pour prendre les photos de ton père avant que vous partiez pour l'église, me dit Mila.
Je ne fis que hocher la tête, choqué de la voir. Elle avait toujours été belle avec ses yeux chocolatés et ses boucles rousses, mais aujourd'hui, dans sa robe rose, avec ses cheveux retenus par une simple rose blanche, un peu de maquillage seulement, elle était sublime.
– Merci, nous allons sortir les rejoindre dans une minute, vous pouvez nous laisser, dit mon père à ma place.
– Tu es magnifique, dis-je dans un élan de gentillesse après que mon père l'ait congédiée de la sorte.
– Parle-lui bien, veux-tu? dis-je à mon père.
– Elle refuse toujours le prochain contrat et ça me frustre. Cette femme est une perle. Elle joue très bien le jeu et son désintérêt pour toi ou pour notre argent la rend encore plus idéale.
– Ah, dis-je.
Moi qui croyais qu'elle avait accepté le contrat...
Encore une fois, pourquoi ne l'a-t-elle pas accepté ? Elle aurait pu se permettre d'avoir moins de clients.
Je ne comprendrai jamais ce qui se passe dans la tête de cette femme.
– Bon, partons, dit mon père après avoir bu une gorgée de Whisky, mon quatrième mariage et je suis toujours stressé, dit-il en souriant.
Pourquoi faisait-il tout ça ? Il savait bien que cela ne durerait pas, non ?
À l'extérieur, les photographes nous prirent en photo, prirent Mila et moi en photo, avant de prendre une photo de nous trois pour une photo de famille. Oh que des mensonges!
Par la suite, accompagnés de Mila et de mon père, nous nous dirigeâmes à l'église.
Au moment d'entrer, Mila me retint et m'arrangea mon nœud papillon avant d'en faire autant pour mon père et de nous souhaiter bonne chance.
Malgré ce geste intime fait envers mon père et moi, ce n'était pas à cela que je pensais.
Tout ce qui me venait en tête était qu'elle était petite. Aussi petite que cette femme croisée dans l'ascenseur. Non, elle avait peut-être quelques centimètres de plus... Non, elles étaient de la même hauteur...
Je me mordis la lèvre en repensant à cette femme avant que mes yeux ne tombent dans ceux de Clarisse qui venait de pénétrer dans l'église avec les larmes aux yeux. Pour les autres, elle pleurait surement de joie, mais elle et moi savions très bien qu'elle pleurait pour les erreurs qu'elle avait commises et qui l'ont conduite devant cet autel.
Malheureusement pour elle, je ne dis pas un mot pour annuler le mariage et personne d'autre ne le fit. Bien, cela lui apprendra à ne pas me manipuler.
Une fois le mariage terminé, je restai pour le gâteau, fit un petit discours avant de partir loin de la fête pour respirer.
J'étais allongé sur le canapé de ma suite quand j'entendis cogner à la porte.
- Oui, tout va bien ? demandai-je à Mila.
– Liham a mis les couches dans un placard que je n'arrive pas à atteindre. Au lieu de prendre une chaise, de... j'ai pensé que...
– D'accord, pas de problème, dis-je, amusé en fixant les bas de Mickey qu'elle portait aux pieds.
– Merci.
– Tu es rentrée tôt, dis-je.
– Je devais parler à Adam.
Et je me souvins pourquoi je ne supportais pas les femmes de son genre. Elles brisaient les couples partout où elles passaient, et cela sans remords.
Je pris le paquet de couches, la lui donnai avant de la laisser sans dire un mot.
De retour dans ma suite, une plus puissante douleur que celle des derniers jours me saisit et c'est alors que je compris que mon voyage loin de mon médecin se terminait aujourd'hui.
Sans plus attendre, je sortis mon cellulaire pour demander au pilote de se préparer avant de faire à la va-vite mon sac pour quitter ce continent.