The Big Bad Vampire [BP]

By pauline06160

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Elle est ce qu'on appelle une fille banale et sans histoire, une humaine. Mais qui, suite au décès de ses par... More

Mise point.
Prologue
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F.A.Q
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Petite annonce
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By pauline06160

" Mais je n'avais aucune idée d'à quel point cela me détruirait."


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4 heures 00 - Pauline.

Je n'aurais jamais cru que ma soirée se finirait ainsi, de manière si inattendue. Son excellence m'avait embrassée, notre tout premier baiser, après plus de deux semaines passées entre le doute, des appréhensions et des disputes, il avait enfin dépassé cette ligne qui me freinait et qui m'empêchait d'aller vers lui.

Certes je devais rester pragmatique, après tout ce n'était qu'un baiser, un simple contact entre nos lèvres qui avait facilement et rapidement dérivé. Je lissai mon tablier, une mauvaise habitude que j'avais lorsque j'étais gênée. Et je devais bien avouer que dans le cas présent j'étais bouleversée entre ce sentiment puissant et portant honteux.

Je ne souhaitais pas que son excellence se rende compte de l'impact qu'avait eu notre échange, je n'étais plus une enfant même s'il obstinait à me traiter comme tel. Je voulais paraître détachée, impassible et surtout normale. Faire comme si de rien n'était, exactement comme lui qui pendant notre trajet n'avait fait que répondre à ses nombreux appels sans jamais me décrocher un seul regard. Mon amour propre en avait pris un coup, et plus les minutes passaient, et plus son ignorance m'atteignait.

Il fallut quelques minutes au chauffeur pour se garer ce qui nous indiquait que nous étions arrivés. Je jetai un coup d'œil à travers la vitre et je remarquai que nous nous trouvions juste devant le chemin menant chez moi. Je continuai de tripoter mon tablier, me forçant à ne pas lui accorder de l'attention. Je savais que ce petit jeu était stupide mais il ne me remarquait pas alors je comptais bien en faire de même.

Cependant, il semblerait que son excellence ne soit pas de cette avis car après avoir raccroché nerveusement son téléphone, il s'approcha de moi pour déboucler ma ceinture de sécurité. Mon corps réagit immédiatement à cette soudaine proximité et je dus me racler plusieurs fois la gorge pour ne pas flancher. Une fois dehors, je saluai gentiment le chauffeur qui me répondit silencieuse ayant trop peur de la réaction de son excellence. Ensuite, je commençai à avancer dans la petite ruelle étroite qui menait à ma maison.

En partant, je constatai que les deux autres 4x4 noir qui nous avait escortés jusqu'ici, s'étaient garés eux aussi. Je me demandais si son excellence se déplaçait toujours avec autant de sécurité et si c'était réellement nécessaire. C'était le vampire le plus puissant du territoire et il avait su le montrer à plusieurs reprises alors pourquoi avoir une garde rapprochée ? Je fus sortie de mes tourments lorsque je sentis sa main se nicher au creux de mon dos pour m'inviter à avancer plus vite. Il était visiblement impatient que l'on se retrouve à l'intérieur ou de se débarrasser de moi, à ce stade je ne savais plus, même si la deuxième option m'attaquait en plein cœur.

Près du seuil d'entrée, je reteins mon souffle lorsque je sortis mes clés de la poche de mon tablier. Ce n'était pas la première fois que je laissais sa majesté pénétrer chez moi et je me souvenais parfaitement des circonstances qui m'avait poussée à l'inviter : j'étais bourrée, incroyablement bourrée et je ne parvenais plus à tenir sur mes jambes.

La bonne nouvelle était, qu'a présent, j'étais parfaitement sobre et je marchais normalement donc peut-être que nous allions pouvoir discuter. Qui sait peut-être qu'il se déciderait à répondre à mes nombreuse questions. Il y en avait tellement et je sentais que j'allais finir par devenir folle si il ne m'apportait pas un minimum d'explication. J'ouvris la porte d'un geste lent puis scrutai mon salon en quelques secondes et fus ravie de constater que tout était en ordre. Il ferma la porte derrière moi et je l'entendis la verrouiller, par quoi pouvions nous commencer... l'exécution de ces deux loup en place public, pourquoi une décision aussi radicale et qu'avaient t'ils fait pour mériter un tel jugement ? Non, avait-il des informations sur les assassinats des deux étudiants ? Des chose qu'il cacherait à la presse ? Et puis Candice ! Quelle était leur relation, ils étaient proches, trop proches à mon goût...

Soudainement deux grands bras enroulèrent ma taille pour m'attirer à un corps puissant, j'eu à peine le temps de soulever la tête que son excellence plaqua fougueusement ses lèvres contre les miennes. Je poussai un gémissement de surprise qui fut rapidement étouffé par son baiser alors que mon bas ventre se réveillait. Une partie de moi refusait de s'avouer vaincue et m'incitait à le repousser, mais une autre ne pouvait que fondre sous son parfum si viril. Le premier côté prit le dessus lorsqu'il saisit mes fesses pour enrouler mes cuisses entre sa taille.

Je déplaçai mes mains sur son costard étiré par ses muscles alors qu'il s'avançait vers ma chambre. Les vampires possédaient une très bonne mémoire, il était évident que je n'avais pas besoin de lui montrer le chemin. Ses lèvres me captivaient, m'envoutaient et je gémis plusieurs fois lorsqu'il me permettait de respirer. En effet, je n'avais jamais imaginé que ma soirée virerait de cette manière: il me déposa sur mon lit, ne me lâchant à aucun moment.

Ma sonnette d'alarme de jeune fille coincée retentit tandis que je me tordais sous son immense poids. Mon lit commença à s'affaisser et je ne savais pas si les poutres tiendraient bien longtemps. Son excellence ne semblait pas s'en préoccuper, au contraire, je pensais que l'état de mon mobilier était la dernière chose dont il songeait. Il paraissait agité, il brûlait de désir pour moi et il ne s'en cachait pas pour me le faire comprendre, grondant à plusieurs reprises. Des grognements bestiaux et profonds qui faisaient trembler les murs surtout lorsque je caressais un endroit précis au niveau de sa nuque. Ma sonnette d'alarme n'en fut que plus forte bien que je ne pouvais pas l'arrêter, je n'en avais tout simplement pas la force, je me sentais bien dans ses bras, perdue dans ses baisers tous plus ardents les uns que les autres: je ne désirais pas que ce moment s'arrête. J'avais enfin réussi à capter son attention autrement que pour des reproches alors je refusais de tout gâcher. Mes yeux commencèrent a me picotaient, non je ne voulais pas...

Soudainement, alors que ses caresses atteignaient mon coup, il tourna brusquement la tête vers la porte d'entrée. Haletante, je l'observai avec incompréhension, essayant de sonder son visage. Je crus voir de la stupéfaction qui se transforma très vite en colère. Sans attendre, il défit son emprise de moi. Il retira mes mains de mon corps puis se redressa.

« Je dois m'absenter quelques instants, surtout ne bouge pas de cette chambre. », Ordonna t'il fermement.

Je m'assis sur le lit encore sous le choc de ce changement de situation.

- M-mais pourquoi o-où allez-vous ? »,Me risquais je sans pouvoir aligner une phrase correctement.

Ses deux pupilles rouge sang se plantèrent dans les miennes et ce que je vis me dissuada d'insister. J'hochai la tête pour lui indiquer que je ferais se qu'il me demandait. Il partit fermant la porte de mon salon derrière lui. Perdu, je tentais de reprendre mon souffle, ne tenant pas compte de la douleur qui tiraillait mon coeur. Ses paroles m'indiquaient qu'il reviendrait; je ne devais pas m'inquiéter, je ne devais pas céder à la panique ou au désarroi et laisser mes émotions prendre le dessus. Il ne pouvait pas s'en aller comme ça, me laissant pitoyablement sur le coin de mon lit suivant ce qu'il venait de se passer. C'était impossible. Je devais contrôler mes sentiments. Il le fallait.

Au bout de quelques minutes, je me levai de mon lit, commençant à faire les cent pas dans ma chambre. Je me rassurais comme je pouvais, me répétant inlassablement les mêmes phrases. Mais l'attente devenait trop longue et j'avais besoin de me rassurer plus ce que ça, il fallait que j'aie une preuve qu'il n'était pas parti pour de bon et qu'il reviendrait. Alors poussée par l'envie de ralentir les battements à l'intérieur de ma poitrine, je sortis de ma chambre.

Je savais que je ne devais pas le faire et qu'il m'avait donné un ordre, mais je devais savoir ce qu'il se passait. Néanmoins pour limiter sa réaction, j'avais préféré jeter un coup d'œil à la terrasse de mon salon plutôt que de sortir de chez moi pour partir à sa recherche. Je me glissai donc à l'extérieur avant de me pencher sur la rambarde pour le chercher des yeux. Juste une confirmation c'est tout ce dont j'avais besoin. Juste une confirmation.



La ruelle était sombre, ne possédant que de faibles éclairages de la rue d'en face, il me fallut un certain temps pour discerner deux silhouettes face à face. L'une se situait précisément au niveau du rayon du lampadaire, c'était un homme, plutôt grand détenant la trentaine. L'absence de mes lunettes m'empêcha de pouvoir décrire son visage en détails mais je pus néanmoins reconnaitre une barbe de plusieurs jours encadrant sa mâchoire et des yeux clairs qui se dégageaient facilement de sa chevelure noire légèrement bouclé. Plusieurs images tournèrent dans ma tête, notamment celle ou je me revoyais dans le bayou pendant les week end avec ma grand-mère pour aller chercher des herbes médicinales. Cet homme s'y trouvait, je l'avais croisé à plusieurs reprises et je me souviens que mamie ne l'appréciait pas, ne le saluant même pas. Mais il n'y avait rien à faire , je n'arrivais pas à mettre le doigt sur son identité. Ce ne fut que lorsqu'il recula d'un pas mettant ainsi son bras a la lumière que je pus déceler son tatouage, celui d'un loup garou, d'un Alfa. L'Alfa Kurt Thomson se tenait devant son excellence.

Mon visage se décomposa littéralement sous l'incompréhension tandis que je scrutai silencieusement la scène. Tout mon esprit se bouscula entre plusieurs émotions, de la curiosité à de la surprise et passant par de l'inquiétude. Je posai une main sur ma poitrine, les loups garous et les vampires entretenaient une relation des plus difficiles qu'avec n'importe quelle race. Ils se détestaient, ma grand mère m'avait expliqué que c'était dans leur nature toutes deux dominantes, alors que pourrait pousser l'alfa Kurt à venir se présenter devant son excellence, seulement quelques jours après l'exécution de deux membres de sa meute ?

Désirait t'il se venger ? Non, il ne pouvait pas être aussi imprudent, il était clair que le vampire suprême était beaucoup plus fort que lui. Et puis cela aurait surement des répercutions sur l'ensemble de son peuple. C'était donc impossible, pourtant je ne pouvais ignorer le mauvais pressentiment qui envahissait le fond de ma gorge. Le moins que je puisse dire, c'est que son excellence ne partageait pas du tout mes craintes. Il se tenait fermement devant l'alpha, le surplombant d'au moins une tête. Son imposante carrure formait une énorme masse sombre qui était accentuait par son long manteau noir. Les mains dans les poche, on pouvait sentir le mépris et l'indifférence qui l'affectait envers L'Alfa. Celui si semblait prononcer quelque chose entre ses lèvres, effectuant des petits gestes maîtrisés et baissant la tête pendant que le vampire suprême l'écoutait sans dire un mot.

Je pris un instant afin d'analyser son regard rouge bordeaux dans l'obscurité, froid et impassible comme à son habitude, avec cet éclat dangereux qui pliait rapidement et faisait visiblement le même effet a l'alfa. Mais je tressaillis lorsque je vis ses yeux grimper pour venir se planter dans les miens. Il m'a vue. Prise de terreur, je m'accroupis au sol espérant que les remparts de ma terrasse me camouflait suffisamment. Mon dieu quelle idiote, j'aurais dû être plus discrète, maintenant qu'étais- je sensée faire ? Une partie inconsciente de mon cerveau me vociférait de fuir; je ne la pris pas en considération. A chaque fois que je me retrouvais face a son excellence, elle intervenait pour me raconter la même chose. Si seulement mon subconscient pouvait comprendre que face lui, il m'était impossible de fuir.

Oh tu pourrais toujours sauter par dessus le balcon...

On a déjà eu cette discussion, chère conscience, et il était clair que ce n'était pas possible. A part si tu désires me voir morte.

Morte mais loin de lui et de ce qu'il pourrait te faire.

Je poussai un soupir, ne voulant sombrer dans la folie, mais au même moment j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir pour ensuite claquer. Je me redressai lentement et pénétrai dans mon salon, la boule au ventre, je n'eus pas besoin de soulever la tête pour reconnaitre son excellence qui se tenant au milieu de mon salon, les point serrés. Une aura terrifiante émanée de lui et je maudis le ciel d'avoir fait cette pièce si minuscule.

« Je t'avais pourtant dit de ne pas bouger... », me rappela t'il d'une voix sombre et ponctuée par une colère mal dissimulée.

Je gardai la tête baissée, ne trouvant pas les mot pour rétorquer. Cependant, très vite, mon instinct de survie reprit le dessus et je pus articuler quelque chose entre mes lèvres.

« Je m'inquiétais, vous ne reveniez pas alors j'ai voulu...

- Me désobéir, encore. », Me coupa t'il d'une voix tout aussi tranchante.

Mon rythme cardiaque s'accélérera de plus belle alors que je cherchais mille et une excuse pour me sortir de cette situation. Sa voix étonnamment calme et profonde avait l'effet d'une bombe à l'intérieur de mon corps et cela ne présageait rien de bon. Quelle alternative avais-je ? Aucune que l'on pourrait considérer comme raisonnable. Alors que faire...

Commence déjà par t'excuser, ce serait pas mal...

Oui pas bête !

Prenant une grand inspiration, je fermai les yeux une demi seconde pour faire taire l'ensemble de ma fierté. J'allais devoir me soumettre à lui et bien que l'idée ne me plaise pas du tout je n'avais pas le choix.

« Je suis désolée votre excellence. Commençais je doucement. Je voulais juste...

- Dans ta chambre. », Gronda t'il plus fort.

Mon vase se renversa à la puissance de ses mot, ce qui m'arracha un sursaut. Ma tentative de calmer le jeu avait lamentablement échoué. Sens attendre et étant consciente de la position dans laquelle je me trouvais, je me dirigeai vers ma chambre, puis m'assis sur mon lit. Je l'entendis plusieurs fois gronder de mécontentement, ce qui laissait des traces dans mon habitat puis je le vis à travers l'ouverture de la porte chercher quelque chose sur ma table à manger. J'inclinai la tête pour essayer de voir se qu'il fouiller dans mes feuilles de cours mais me stoppai rapidement lorsque qu'il vint vers ma chambre. Ces pas résonnaient dans l'ensemble de mon appartement et je déglutis lorsque je le vis s'arrêter dans l'encadrement de la porte, ma règle en fer dans main.

Mon état de panique atteignit son maximum alors qu'il abaissait sa tête pour ne pas la cogner contre le plafond, puis se dirigea vers mon bureau où il attrapa une chaise qu'il posa en face de moi. Il s'assit dessus dans la seconde qui suivit, si la situation n'était pas aussi critique, j'aurais presque pu en rire. Ma chaise en plastique rose était de toute évidence trop petite pour lui, on aurait dit une chaise de bébé, je me demandais même si elle allais tenir sous cette masse de muscle. Mais je ne pus m'interroger d'avantage sur la question qu'il me tendit une des ses grand main.

« Donne moi tes main humaine. », Ordonna t'il.

Je fus forcée d'obéir et posai mes deux mains sur la sienne. La différence de taille était surprenante et à son toucher je pus sentir une décharge électrique me traverser tout le corps. Je le vis serrer la règle de son autre main. Je restai interdite, comprenant enfin se qu'il s'apprêtait à faire. Les larmes montèrent subitement ; il allait me punir, comme une vulgaire enfant.

« Regarde moi. »,Exigea t'il alors que je tentait de garder mon calme.

Je restai la tête rivée sur mes genoux, ne voulant pas croiser ses pupilles dures et pleines de jugement, mais il ne l'entendit pas de cette manière et exerça une légère pression sur mes mains. La douleur se fit immédiatement sentir et me poussa à planter mon regard dans le sien. J'étais terrorisée mais je ne voulais pas le lui montrer, un semblant d'amour propre ayant refait surface. Malgré tout, je me décomposai à une vitesse déconcertante lorsque je fis face à ses yeux écarlates et impitoyables.

« Comprends- tu ce que je m'apprête à te faire ? Demanda t'il froidement.

- Oui... affirmais je d'une voix absente.

- Comprends-tu pourquoi je le fais ? »,Continua t'il sur le meme ton.

A ces mots la main où il tenait la règle se leva doucement et je retins mon souffle.

« Oui.

- Bien. », Conclut t'il.

Puis, le morceau de métal s'abattit subitement sur mes doigts, m'arrachant un cri de souffrance. Il ne semblait pourtant ne pas m'avoir tapée avec force. Des picotements insupportables s'en suivirent, mais ils furent vifs lorsque la règle s'abattit une seconde fois sur mes doigts. J'empêchai ma douleur de s'exprimer cette fois, mais ce fut peine perdu car très vite je sentis mes larmes perler sur mes joues rouge de colère et de honte. Je l'avais bien mérité je le savais, je n'avais qu'enchaîné erreur sur erreur depuis notre rencontre et il m'avait clairement prévenue des conséquences que cela impliquerait. Alors pourquoi c'était si douloureux, pourquoi cela faisait autant de mal et pourquoi cette souffrance qui devait rester sur mes mains se déplaçait vers ma poitrine.

Il recommença une nouvelle fois, ne me ménageant d'aucune manière, mes mains se teintèrent de rouge. Je dus fermer les yeux pour pouvoir supporter ces coups insupportables. Ne s'arrêtant pas, il renouvela son acte encore et encore. Je me fallut me mordre la lèvre pour étouffer mes cris et ne pas fondre en sanglot. Il laissa tomber la règle sur le sol après quelques minutes de torture, mes doigts étaient dans un sale état. Elles tremblaient, comme l'intégralité de mon corps et je m'en voulus de paraître aussi faible, aussi fragile. Je me sentais humiliée et je ne pouvais pas le cacher. C'était donc bel et bien comme ça qu'il me voyait, qu'il me voulait, tellement rabaissant... Ma vision n'en fut que plus trouble et humide alors qu'il posait sa main dépourvu de la règle sur la mienne. Il caressa l'endroit endolori comme pour apaiser la douleur qui s'y dégageait. Je parus surprise par ce geste soudain mais je le fus plus encore lorsque je fixai de nouveau ses mains impressionnantes. Elles étaient couvertes de cicatrices.

« Tu a mal ? »

Il se moquais de moi ? La réponse était pourtant évidente; comment ne pourais-je pas avoir mal face à sa puissance ? Je lui répondis silencieusement, ne parvenant à expulser un seul son de ma bouche.

« C'est bien. Ressens cette douleur, garde la avec toi, humaine. Tu t'en souviendras lorsque qu'il te prendra l'envie de me défier à nouveau... »

Je relevai brusquement mon visage vers le sien, sidérée par ses dernières paroles, mais alors que nos regards s'apprêtaient a se recroiser, il combla l'espace qui nous séparait. En moins de temps pour le dire, je me retrouvai emprisonnée entre ses bras, mon nez collé contre le col de son manteau. Je fermai les yeux en enroulant mes mains blessées autour de sa nuque, je n'avais plus la force de le repousser. Je ne savais si c'était dû à cette interminable semaine ou à cette soirée des plus mouvementée; je n'avais tout simplement pas le pouvoir de me défendre ou même de communiquer. Fermant les yeux, je le laissai faire lorsque qu'il attira mes jambes contre lui pour les enrouler autour de sa taille et qu'il se leva me portant par la même occasion.

« Tu dois te reposer, maintenant... », susurra t'il contre mon oreille.

Puis, il me déposa doucement sur mon lit avant de ramener la couverture sur moi. Encore une fois, je trouvais cette situation assez ironique en l'observant effectuer les mêmes mouvements que la veille. A la seule différence que cette fois ce il prit ma peluche pour la positionner juste à côté de moi. Je la serrai contre moi et humai son odeur pour ne pas avoir à me remettre à sangloter.

« Je suis désolé... », m'excusais je sans réellement savoir pourquoi.

Il caressa le haut de mon crâne, rajustant au passage quelques mèches rebelles qui se seraient échappées de ma queue de cheval.Toute sa colère envolée, se tenait désormais devant moi un homme bienveillant et doux.

« Je sais. »

Et c'est sur ces deux derniers mots que ma vision devint plus sombre pour ensuite s'éteindre. Je m'abandonnai dans un sommeil profond.

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