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" Ils furent réprimandés par notre enseignement, mais n'arrêtèrent pas pour autant de leur lancer des regards moqueurs, mais je ne pus les observer davantage, car Nina me pressa le bras pour que je me retourne et que j'écoute la prof qui venait juste de reprendre."

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22 heures 30, Pauline.

- Allez Pauline, bouge-toi, les clients ne vont pas se servir tous seuls ! Me cria Klara à travers le fond de la salle.

Celle-ci servait un homme qui semblait la regarder du coin de l'œil depuis un moment. Il n'avait pas vraiment l'air chaleureux, avec sa grande barbe et ses yeux entourés de rides. Je me demandai comment elle n'avait pas pu remarquer qu'il la reluquait depuis tout à l'heure. D'autant plus que je le voyais par moment incliner la tête pour avoir une meilleure vue, ce que je trouvais répugnant. Mais je me rassurai en me disant que lorsque mon ami s'en rendrait compte, elle le remettrait rapidement à sa place.

Je me précipitai vers le bar et allai chercher la commande d'un homme, deux tequilas avec des glaçons. Ce fut cette fois des mains de femme qui me tendirent poliment les verres. Puisque Nataniel était en arrêt forcé et que le patron avait maintenant assez d'argent pour s'offrir une seconde maison, il avait entrepris d'embaucher un nouveau barman, qui était en fait une barmaid. Une femme, pour changer, plus âgée que Nataniel avec de grands tatouages sur le bras. Il n'y avait pas à dire, elle était beaucoup plus expérimentée que mon ami, mais elle n'avait pas sa joie de vivre et sa vision du monde toujours optimiste. Elle était aussi fermée qu'une huître, il était impossible de lire en elle ou de sympathiser un minimum. Tout ce que je savais, c'était qu'elle s'appelait Sky et qu'elle venait tout droit de Californie.
Mais notre patron n'avait pas investi que dans de nouveaux employés. Il avait décidé de remettre le bar en l'état. Nous avions de nouvelles tables plus grandes, un nouveau comptoir plus lumineux que le précédent, il nous restait encore les nouvelles décorations à installer, et notre enseigne pourra enfin ressembler à quelque chose. Je fus obligée de reconnaître que mes collègues avaient tout de même fait du bon travail. En une journée, ils étaient parvenus à métamorphoser le bar, pour le plus grand bonheur des clients qui étaient venus en masse ce soir.

En parlant de client, l'un d'eux commençait à s'impatienter. Je me pressai donc de le servir, avec un grand sourire qui se voulait navré pour le retard occasionné, et me dirigeai vers le fond de la salle où un jeune couple venait de prendre place. En arrivant, je remarquai que c'était la table où s'était assis le Vampire Suprême vendredi dernier, et je ne pus m'empêcher de repenser à lui, comme chaque jour maintenant.

Je l'avais croisé à plusieurs reprises aujourd'hui, mais à la différence du cours d'anglais, il ne m'avait pas du tout adressé ne serait-ce qu'un regard. Même en littérature anglaise, alors que je me trouvais face à lui. J'avais beau me persuader que cela ne me faisait rien, que j'étais plus forte que ça, ça me pesait quand même gros sur la patate. Et en parlant de patate, Candice ne l'avait pas lâché de toute la journée. Elle était collée à lui comme une sangsue. Cela ne me dérangeait au départ pas tant que ça, mais à présent mon cerveau commençait à surchauffer. Je me demandais s'il y avait quelque chose entre eux. Si c'était le cas, la blondasse ne faisait absolument rien pour le cacher, avec ses robes rouges la plupart du temps, qui dévoilaient beaucoup trop de choses à mon goût.

Dit-elle d'un ton outré alors qu'elle s'est montrée en nuisette devant un vampire.

Ce n'est pas pareil ! Il m'avait prise par surprise, je n'allais pas lui dire de m'attendre pour que j'aille me changer, pour quoi est-ce que j'allais passer ?

The Big Bad Vampire [BP] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant