« Louis dépêche toi le taxi nous
attend! »
Le dit Louis se trouvait encore en boule sous sa couette, la chaleur de son duvet l'empêchait de faire le moindre mouvement à l'extérieur. Il était impensable qu'il sorte de son lit, et ce ne sera pas un avion en direction de Manchester qui changera ça.
Il tourne son oreiller afin d'avoir la partie fraîche et lisse le tissus pour déposer son visage avec délectation. Alors qu'il replongeait dans un semi-sommeil agité par sa seule respiration, le bruit des oiseaux à sa fenêtre et du trafic parisien; la violence avec laquelle fut tirée sa couette le fit gémir.
« Louis William Tomlinson! Tu as un avion à prendre, le taxi nous attend en bas! »
- mmhpff... j'veux pas y aller.
- t'as pas le choix mec, je t'avais dit de ne pas postuler mais tu n'en fais qu'à ta tête. Tu ne prends jamais en compte mes conseils, évidemment l'avis d'un petit blond n'intéresse jamais pers-
- La ferme Niall. Le coupe Louis en lui balançant son oreiller au visage.
Grelottant, il se lève et traverse sa chambre à pas traînant pour rejoindre sa salle de bain se rafraîchir le visage.
Un coup de klaxonne résonne jusqu'ici et le jeune blond présent dans la chambre se pencha par dessus la rambarde de la fenêtre:
« On arrive, petit problème matinal »
Il traverse la chambre à grandes enjambées et rassemble les dernières affaires qui traînent dans le sac à dos de son ami mécheux. Il a toujours été là pour lui, toujours à penser à ses affaires, « que va-t-il devenir sans moi » se demandait-il à longueur de temps. Depuis que son ami Louis avait accepté une offre d'emploi dans un internat/orphelinat à Manchester le blond se tracassait tout autant qu'une mère pour son enfant.
Il est vrai que la relation qu'entretenaient les jeunes hommes était particulière. Ils avait tout deux le même âge, s'étaient retrouvés là même année dans le même centre, « pupille de patrie » comme on les appelait. Niall avait été retrouvé inconscient dans les décombres d'une petite maison qui avait prit feu. Sauvé miraculeusement des flammes, les pompiers l'ont confié au service pédiatrie de l'hôpital Georges Pompidou, à l'ouest de Paris. Il a ensuite été placé dans plusieurs familles d'accueil avant qu'il ne soit décidé qu'un établissement stable et définitif lui soit favorable. Il s'est donc retrouvé dans un orphelinat du treizième arrondissement à ses 16 ans, d'où Louis avait été placé quelques semaines plus tôt.
Il n'a jamais réellement su les raisons de Louis sur sa présence, il sait que son ami est d'origine anglaise et que ses parents ont eu un terrible accident en Corse durant les vacances d'été de cette année là. Jamais le châtain n'était entré dans les détails, sûrement par pudeur, ou peut être que son cerveau avait automatiquement effacé certains details de sa mémoire.
Aujourd'hui ils ont tous les deux vingt-cinq ans, cela fait donc neuf années d'amitiés. Ils sont inséparables, Niall pourrait être appelé comme étant l'ombre de Louis. Partout où le mécheux allait, le blond s'y trouvait. Mais ce n'était un problème pour aucun des deux.
Naturellement , à leur majorité, ils s'étaient installés ensembles dans un petit appartement dans le onzième, quelque chose de petit mais accessible pour leur budget. Après le lycée Niall avait enchaîné seulement deux ans d'études professionnelles avant de trouver un emploi dans une société d'informatique. Louis, quand à lui, avait tenu le coup durant cinq longues années d'université, après l'obtention de son master STAPS (études concernant le sport) il réussi avec succès le concours CAPES dans le but de devenir professeur.
Qui aurait cru qu'un internat privé à Manchester l'aurait réclamé comme professeur de sport? Le châtain n'y avait pas cru jusqu'à recevoir un réel coup de téléphone du directeur en personne. La voix grave et profonde de son interlocuteur l'avait immédiatement mît en confiance, c'est sans réfléchir qu'il avait accepté le poste et ses conditions.
Niall n'avait pas vu d'un bon œil le départ précipité de son ami. Il n'osait pas s'avouer que sans lui il se retrouverait bien seul, il allait beaucoup trop lui manquer.
« LOUIS!! » cria le jeune blond en cognant à la porte de la salle de bain.
Celle-ci s'ouvrit à la seconde même laissant place à un Louis rayonnant de joie, de santé et de rêves plein les yeux. Oubliant sa colère futile, Niall ne pût s'empêcher de sourire face à l'enthousiasme de son meilleur ami.
« Tu n'es plus si fatigué à ce que je vois »
- Tu te rends compte Niall?? D'ici ce soir je serais dans mon nouveau chez moi à Manchester et je serais professeur. Je réalise mon premier rêve !!
- et quel est ton second? Demande le blond amusé
- devenir astronaute
Ils rigolèrent tout les deux et Niall prit le sac à dos de son ami, le conduisant d'un bras autour de ses épaules vers la porte d'entrée. Une fois ses vans aux pieds, louis jette un dernier regard dans le miroir situé au niveau de la porte, son regard remonte lentement le long de son corps pour voir si tout va bien. Vans, slim noir, chemise en jean, barbe rasé, cheveux impeccablement coiffés lissant sa mèche sur le côté. Louis se trouvait beau.
Ce n'était en aucun cas narcissique ou imbu de sa personne, c'était un fait. Fait que beaucoup ne se cachait pas pour le faire remarquer, Louis attirait souvent les regards des jeunes femmes et même des hommes, surtout en boite lorsqu'il se retrouve à danser avec son meilleur ami à cause de l'alcool dans son sang. Malheureusement Louis n'avait jamais connu l'amour, ou ne serait-ce qu'une relation intime. Vingt-cinq ans et toujours vierge. De son point de vue c'était quelque chose de honteux, il le cachait assez bien, surtout lorsqu'il était en soirée avec plusieurs amis et que son caractère dragueur prenait le dessus. Que des paroles mais jamais d'actes.
Au contraire de Niall qui avait vécu plus de relations, quelles soient amoureuses ou purement physiques, à lui tout seul. En réalité c'était Niall le bourreau des cœurs mais personne ne le croyait.
Une fois avoir validé son aspect extérieur, Louis sortit de l'appartement, Niall sur ses talons. Ses valises se trouvaient déjà dans le coffre du taxi, sans Niall il perdrait sa propre tête.
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« Mesdames et Messieurs notre avion A1068 à destination de Paris-Manchester va atterrir dans quelques instants. Nous vous prions de rejoindre votre siège, attacher votre ceinture et remonter votre tablette. Les téléphones, et tout objets électroniques, doivent être éteint. Merci d'avoir choisi notre compagnie pour votre vol. Le capitaine et toute la cabine vous souhaitent un agréable voyage. »
La douce voix de l'hôtesse de l'air réveilla Louis qui s'était assoupi contre le hublot. Une trace de buée s'était formée au niveau de sa joue et de son front contre la vitre, il passe un coup avec sa manche et admire la ville qui s'étend et s'approche de plus en plus. L'avion venait de sortir ses roues et lorsqu'il fut en contact avec le sol, le châtain lâcha un soupire de soulagement et de bien être.
« Enfin arrivé » se dit-il.
Il avait été très difficile de quitter son ami. Surtout que ce dernier ne le lâchait pas, le gardant fort dans ses bras contre lui.
Quelques larmes avaient menacées de s'échouer sur ses joues mais il est resté fort. Pour Niall. Pour sa dignité et son image d'homme viril.
Une fois ses deux valises en main, son sac sur son dos, il se dirigea tranquillement, embarqué par la foule, jusqu'au hall principal où se trouvait la sortie pour les taxis et les bus.
Des personnes différentes attendaient des passagers avec des pancartes portant leur nom de famille. Louis n'avait pas besoin de chercher, ni même lire une de ces pancartes, c'est comme s'il l'avait toujours su, comme s'il avait déjà rêvé cette scène des dizaines de fois: il se dirigea sans hésitation vers un homme en retrait habillé dans un costume intégralement noir. Son nom était proprement écrit sur un morceau de bois joliment vernis et décoré, ce sens du détail frappa Louis qui n'avait jamais vu son nom aussi bien écrit.
Naturellement, il tendit sa main à l'homme qui l'analysa quelques instants.
« Louis Tomlinson je présume? »
- Vous présumez bien, c'est moi.
- Suivez moi, la voiture est garée en warning nous devons nous dépêcher.
Étonné par la rudesse du ton que prit le chauffeur, Louis suivit rapidement l'homme à l'extérieur de l'aéroport. La voiture noire, une Audi A4, accrocha son regard.
Il vit une main à l'intérieur de l'habitacle se plaquer contre la vitre, une autre l'attrapa et lia ses doigts comme le ferait des amoureux... il fronça les sourcils et se stoppa.
« Qui est dans cette voiture? »
- qui donc monsieur?
- deux personnes sont...occupées dans la voiture.
Il n'y avait aucun doute sur l'activité des individus à qui appartenaient ses mains étroitement liées entre elles. Il n'y avait également aucun doute pour dire qu'il s'agissait de deux mains d'hommes.
« La voiture est vide monsieur »
- pourtant j'ai...
L'homme ouvrit la portière arrière, et comme dit la banquette était vide. Pourtant il les avaient vues ses deux mains, plaquées dans leur action contre cette même vitre.
« Dépêchez vous de monter nous avons encore de la route qui nous attend »
Perplexe, Louis monta dans le véhicule silencieusement et boucla sa ceinture de sécurité. Ce devait être la fatigue qui lui jouait des tours, rien de plus.
Une fois au volant, l'homme s'engagea hors de sa place clandestine et prit la départementale.
« L'école se trouve loin de Manchester? »
- oui monsieur, mais vous verrez, vous n'aurez pas énormément l'occasion de vous y rendre.
- Pourquoi donc?
Il resta muet à la question du châtain, alluma la radio et ce fut leur dernier échange. Louis laissa son regard filer, il commençait à pleuvoir et il était subjugué par les gouttes de pluies qui traversaient leur chemin sur la vitre.
Également subjugué par sa très nette vision des deux mains, l'une portait du vernis noire et elle lui rappelait vaguement quelque chose de familier...
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Voilaaaaa le premier chapitre dites moi ce que vous en pensez.
Je vais lier l'idée prof de sport / prof d'histoire dont j'avais parlé sur Twitter avec du surnaturel. Je m'amuse à l'écrire je dois vous avouer 😋