Downfall | TOME 1 & 2

By miss-red-in-hell

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Downfall paraîtra, pour n'importe qui, comme une ville normale dont personne ne voudra s'attarder dessus. Je... More

Avant-propos
| TOME 1 : DOWNFALL |
Chapitre 1 : Du haut de l'horloge
Chapitre 2 : Les problèmes s'accumulent
Chapitre 3 : L'évolution
Chapitre 4 : À la recherche de l'obscurité
Chapitre 5 : Enchaîner les tempêtes
Chapitre 6 : Au milieu de deux bordels
Chapitre 7 : L'impuissance
Chapitre 8 : Des préparatifs embrouillés
Chapitre 9 : Le rendez-vous des suspicions
Chapitre 10 : Un nouveau refuge
Chapitre 11 : Comme toujours
Chapitre 12 : Tant pis
Chapitre 13 : Enfin du progrès
Chapitre 15 : Le poids de la liberté
Chapitre 16 : Quand les réponses ne suffisent plus...
Chapitre 17 : Perte de contrôle
Chapitre 18 : Quand les souvenirs reviennent
Chapitre 19 : La puissance des énergies
Chapitre 20 : Toxique
Epilogue
| TOME 2 : UPSIDE DOWN |
Chapitre 1 : Chacun son plan
Chapitre 2 : Un retour compliqué
Chapitre 3 : Le monde d'outre-tombe
Chapitre 4 : Les hypothèses qu'on croyait
Chapitre 5 : La vengeance nous anime toujours
Chapitre 6 : Un marché est un marché
Chapitre 7 : Retour aux sources

Chapitre 14 : Nouvelles visions

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By miss-red-in-hell

Le plan était simple : retrouver le corps de Talib Sparrington dans le but de confirmer ou infirmer nos doutes. Comme tout noble qui se respecte, son corps devait se trouver avec ceux de sa famille. Ils le faisaient toujours par pure symbolique, il n'y avait aucun intérêt à le faire, et puis, personne n'avait de temps à perdre avec le moindre sortilège. De nombreux mages le faisaient quelques siècles auparavant, mais ils s'étaient bien vite rendu compte qu'ils y perdaient bien trop d'énergie pour un résultat à peine considérable.

Mais bon, être enterré rester un privilège que n'avait pas les esclaves par exemple. La plupart étaient brûlées ou toute autre méthode pouvant faire disparaître leur corps était suffisante. Il y avait toujours une énorme différence de traitement entre les nobles et les esclaves et rien n'avait changé depuis des millénaires.

Comme toujours, Chernobog avait rapidement repéré le cimetière dans lequel la famille Sparrington avait été enterrée. Celui-ci n'était ni trop grand ni trop petit. Après tout, personne n'avait survécu, il n'y avait donc aucune raison que leur corps se trouve dans un lieu bien trop prestigieux.

Alors que mon regard s'était perdu aux alentours – qui étaient totalement vides et obscures étant donnée l'heure tardive –, Chernobog poussa la grande porte et d'un signe de tête, il m'invita à le suivre. Je m'exécutai et nous débutâmes alors nos recherches. Nous passâmes devant chaque tombe en vérifiant les noms et les dates de mort. Il avait beau avoir localisé le lieu, il n'avait pas pu le faire en détails. Comme beaucoup de magiciens, le détail relevait du talent. Un talent que n'avait pas Chernobog, et qu'il n'aurait certainement jamais. Parfois, il valait mieux être réaliste.

Au bout de quelques minutes de marche, nous trouvâmes enfin la tombe des Sparrington. Cependant, celle-ci avait été fouillée. Il était évident qu'il s'était passé quelque chose ici. Immédiatement, nous échangeâmes un long regard, ne sachant pas trop ce que nous devions en conclure pour l'instant.

— C'est la merde, lâchai-je dans un murmure.

— En effet. Soit quelqu'un est venu avant nous, soit Talib est bel et bien en vie...

— Tes hypothèses ont toujours été bien trop justes, déclara une voix féminine qui se trouvait derrière nous.

Il n'y avait qu'une personne à la voix aussi douce et violente et qui pouvait se faufiler sans un bruit. En me tournant vers elle, je ne fus même pas étonnée de croiser le regard de Marilyn.

— Comment tu as su qu'on serait ici ? demanda Chernobog, méfiant.

— Eh bien... On est tous prévisibles. Je suis allée à Sparrington... Enfin, elle est allée à Sparrington pour moi. Et on a dû tous faire les mêmes déductions.

— Mais faisons-nous les mêmes conclusions ? l'interrogeai-je comme pour la provoquer.

Un sourire narquois se dessina sur son visage. Elle n'était clairement pas venue pour la moindre excuse ni pour nous aider. Tant pis, qu'elle fasse sa route seule si c'était ce qu'elle voulait.

— Si nous étions encore associés, je vous les ferai parvenir, or ce n'est plus le cas. Je voulais juste voir vos mines déçues de ne rien pouvoir en tirer, nous nargua-t-elle sans la moindre gêne.

— Tu sais que ce n'est pas une course ? s'emporta-t-il.

— Vous êtes parti de votre plein gré. Encore une fois, vous n'aviez aucun honte à m'abandonner. Vous préférez rassurer vous et votre ego que vous êtes des gens bien, que vous valez tous mieux que moi. Pas la peine de me contredire, certes, vous ne l'avez pas dit, mais c'est ce qui découle de vos actes. Les gestes ont des conséquences, tout comme les mots...

Je n'avais aucune envie de lui répondre. Je ne voulais certainement pas retomber dans un débat inutile. Du moins, il me paraissait inutile. Visiblement, pour elle, ça avait de l'importance. Elle voulait décharger toute sa haine sur quelqu'un. Elle aurait mieux fait de la laisser de côté au lieu de la considérer comme une force. Ça lui aurait évité de croire que sa situation était normale et qu'elle devait vivre avec alors que le peu de personnes dans son cas n'avaient aucune échappatoire. Elle croyait avoir trouver une amie... mais elle se trompait.

Cette situation me désespérait quelque peu et Chernobog, quant à lui, n'avait pas envie d'écourter cette conversation. Malheureusement, quoi qu'il en dise, il tenait encore bien trop à Marilyn.

— On est tous visés. Pourquoi tu veux constamment qu'on se divise ? Pourquoi tu veux tout compliquer ?

— Tant mieux pour toi si tu arrives à pardonner, à aller au-delà de tout ça. Grand bien t'en fasses, mais tu ne peux pas m'imposer de faire pareil ! rétorqua-t-elle, furieuse. L'enfer que j'ai vécu là-bas, je le vis encore... Et je ne peux pas en parler ici, parce que ce sont des sujets tabous ou totalement banalisés. Va parler de ton viol en tant qu'esclave, on te dira que tu le méritais, que tu ne te comportais pas assez bien. On te dira que c'est de ta faute. Et pire, va parler du fait que tu veuilles mettre fin à tes jours... Ça n'existe pas ça ici. Voyons, tout le monde est heureux et apprécie sa stupide vie ! Vous pourrez me dire ce que vous voulez tous les deux, parce que vous, même en tant qu'anciens esclaves, on vous montrera du respect, on vous considérera comme vivant. Moi, je n'ai pas ma place ici. Je n'ai pas de place nulle part...

Aucun de nous deux ne voulait intervenir désormais, parce que, malheureusement, elle disait vrai et j'étais triste d'apprendre qu'elle ait déjà songé à se suicider. Ce n'était pas quelque chose de courant, voire ça n'existait pas ou du moins, on étouffait les affaires de suicide pour faire croire que tout le monde appréciait de vivre ici. Downfall n'avait pas qu'une sécurité renforcée pour les nobles ou ses frontières, mais aussi sur ce qu'elle pouvait insufler à ceux qui y vivaient. Pourquoi parlerait-elle de toutes ces personnes malheureuses ? de toutes celles qui souffraient ?

Les news pouvaient parfois mettre en avant quelques faits divers pour effrayer la population et les pousser à se méfier, mais le sensationnel sur la détresse de sa popre population n'aidait en rien Downfall. Mis à part dire que leur sang était mauvais, il n'y avait pas d'autres informations à manipuler.

Comme toujours, tout était contrôlé dans cette maudite ville... et le statut d'anarchiste de Marilyn était bien plus évident que jamais. Alors que j'étais prête à la critiquer jusqu'alors, j'avais désormais envie de la comprendre.

— Marilyn, on peut en discuter, tentai-je d'une faible voix.

— Ça n'a aucune importance. Vous ne le feriez que par rapport à Snuumura ou quiconque en a après nous et à vrai dire, je m'en fiche. Si je veux me venger de cette personne, j'y arriverai. Cette fois-ci, c'est à vous de vous débrouiller...

J'aurais tellement voulu la retenir, mais c'était inutile. Chernobog n'essaya même pas. Et Marilyn s'éloigna dans la pénombre, se fichant désormais complètement de nous. Marilyn avait changé, mais elle n'avais pas eu le choix. Son comportement ne me paraissait plus aussi étrange qu'avant.

Puis nous échangeâmes un regard perdu, Chernobog et moi. Nous ne savions plus que faire et venir ici ne nous avait rien appris au sujet de Sparrington. En revanche, nous avions appris des tas de choses sur Marilyn et ce n'était pas pour nous rassurer.

— On fait quoi maintenant ? demanda-t-il en espérant que j'ai réponse à tout.

— Je n'en sais rien... On ne sait rien sur nos hypothèses et on ne sait rien de plus sur Snuumura. Je pense qu'on est au point mort...

— Marilyn avait fait une carte avec les zones à risque. Nous n'avons qu'à les surveiller, proposa-t-il.

— Déjà, il nous faudra cette carte, et ensuite, on ne peut surveiller tous ces endroits. Il y en a bien trop et la sécurité ne nous laisserait pas cette possibilité.

Immédiatement, il sortit une carte de son manteau. Visiblement, il avait tout prévu.

— Il serait idiot de croire que je n'ai pas fait une copie, lança-t-il d'un air malin.

— Mais alors comment on surveille les endroits ?

— Comme tu l'as dit, la ville est très sécurisée. Il suffit juste qu'on trouve un moyen d'accéder à tout moyen de surveillance qui pourra nous servir. Ça ne va pas être évident, mais c'est totalement faisable.

Nous échangeâmes un sourire, ayant enfin une nouvelle optique pour agir même si nos hypothèses restaient au point mort. Désormais, nous savions ce que nous devions faire... 

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