1000 Paper Cuts (bxb) - TRADU...

By SheyennR

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Après une mauvaise rupture avec son petit ami, Caleb Young à l'impression de se sentir abandonné, alors il te... More

Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16 - FIN
Épilogue

Chapitre 1

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By SheyennR

La chose à propos des relations, c'est que vous laissez quelqu'un rentrer complètement et volontairement dans votre vie, en ayant confiance en le fait qu'ils ne vous blesseront pas. Vous les laissez se rapprocher de vous avec toutes vos vulnérabilités, vos insécurités et vos faiblesses. Ils vous donne l'impression d'être la personne la plus importante au monde. On s'inquiète pour vous. Quelqu'un d'extérieur pense du bien de vous et peut regarder au-delà de vos erreurs pour vous aimer pour ce que vous êtes. Ils font tout leur possible pour vous faire sentir spécial et aimé. Vous ne vous sentez pas seul. Il y aura toujours cette personne... jusqu'à ce qu'elle ne soit plus là.

C'est une expérience accablante et intimidante; allant du fait de se sentir très désiré au fait que tout ça ne nous concerne plus et qu'il ne nous reste plus rien. Tout ce qui vous a rendu heureux au monde est simplement retiré après une brève conversation. Juste en un clin d'œil, la lumière dans l'obscurité que vous reteniez tendrement disparait mais la chose la plus horrible par rapport à ça, c'est quand vous réalisez qu'ils ne se sont jamais souciés de vous ou qu'ils ne vous ont jamais aimé en premier lieu.

Maintenant, vous avez l'impression de tomber mais il n'y a personne pour vous rattraper, tout comme moi, là maintenant, debout sur le rebord de la voie ferrée juste quelques heures après la rupture. Je suis prêt à me laisser tomber la prochaine fois qu'un train arrivera. Bien que je sois ivre et plein de pilules, mon esprit savait à peine d'où ça venait mais j'étais sûr que je voulais le faire. J'avais pensé à ça au préalable et je m'étais décidé. Je ne pouvais pas gérer l'angoisse complète que je ressentais après que l'on m'ait abandonné. Je ne pouvais même plus jamais me voir comme étant important pour quelqu'un d'autre. Je me sentais comme un déchet qui avait été balancé et maintenant, je vais me jeter.

Je fermai les yeux et pris une profonde et instable inspiration avant de soupirer alors que j'entendis le son familier d'un train qui arrivait dans la gare. Il était tard dans la nuit et il n'y avait pas beaucoup de gens ici; mais qui ferait attention à moi? Les adolescents de l'autre côté de la plateforme qui riaient et appréciaient leur jeunesse comme j'aurais dû le faire? L'homme et la femme devant moi qui étaient trop impliqués dans le fait de draguer l'autre qu'ils ne remarqueraient même pas si je devais disparaître? Non. Je serais simplement un garçon qui aurait quelques écrits sur lui dans le journal local alors que tout le monde fera semblant de pleurer sur le fait d'à quel point ils sont tristes que je sois parti.

Je voulais disparaitre, alors je me laissai tomber, mon corps s'écroulant contre les railles, mon esprit trouvant une paix temporaire.

---

Je n'ai jamais été le type de personne à croire à l'eau-delà et c'est pourquoi j'ai été surpris quand je me suis réveillé dans une pièce. Je vis un plafond blanc à travers la lumière inspide. Un rideau m'enfermant du monde extérieur. Qu'est-ce qu'il s'est passé? J'avais peur de bouger au début. Mon corps ne se sentait pas bien. Mon esprit était trouble; plus trouble que d'habitude lorsque je me réveillais. Je me sentais fragile et comme si je devais souffrir mais quelque chose bloquait ça. Je me sentais engourdi. Ce n'était pas un sentiment naturel.

Je pensais que j'étais mort. Je devrais être mort. C'était le plan, n'est-ce pas? C'était mon billet pour partir de là, mais j'entendis le bip régulier d'une machine. Je savais tout de suite que c'était un moniteur de fréquence cardiaque. J'étais dans un hôpital.

Non, ce n'est pas juste. J'étais tombé sur ces rails pour une raison. Je voulais mourir et comme tous les autres aspects de ma vie, j'avais échoué. Que faudrait-il pour que je sois enfin en paix? Je voulais pleurer mais j'avais trop peur de faire quelque chose parce que je ne savais pas ce que mon corps pouvait faire. Je n'avais aucune idée de ce qui s'était passé. J'ai sauté devant un train, alors comment j'ai pu survivre à ça?

Je restais tranquille dans le lit d'hôpital. Je n'étais pas disposé à bouger ou peut-être que je n'étais pas capable de le faire. Je ne voulais pas parler. Je ne voulais pas appeler quelqu'un pour qu'il vienne me dire ce qui se passait. Je voulais simplement m'allonger là et être aussi mort aux yeux du monde que possiblement dans l'immédiat. Je n'étais pas supposé exister.

Je m'enfermai dans ma bulle et je ne savais pas combien de temps j'étais comme ça avant que je n'entende la porte s'ouvrir. Mon rythme cardiaque s'accéléra rapidement. Ce pouvait être n'importe qui par rapport à tout ce que je savais. Je ne m'embêtai pas à tourner la tête. Je m'en fichais.

"Vous êtes réveillé." déclara une voix féminine que je ne reconnaissais pas. Mes yeux se glissèrent vers la personne alors qu'elle s'avançait. La blouse de laboratoire qu'elle portait me laissait deviner qu'elle était médecin.

"Mr Young, savez-vous où vous êtes?" demanda-t-elle d'une voix aimable. Bien sûr que je le savais. Ce n'était pas difficile à mettre en place. J'essayai de hocher la tête mais aussitôt, je sentis un mélange de douleur et de vertiges. J'arrêtai rapidement tous les mouvements.

"Essayez de ne pas trop bouger. Vous avez fait une méchante chute." m'avoua-t-elle. Je sais. Il y avait peut-être plus de deux mètres entre la plateforme et les voies ferrées. Je ne me souvins pas avoir ressenti l'impact. Je ne pouvais me souvenir de rien après ma chute.

"Vous souvenez-vous de ce qui s'est passé?" questionna-t-elle. Je ne dis rien. La dernière chose que je voulais faire, c'était de parler, alors je ne le fis pas. Je me fermai. Je fis la sourde oreille.

"Êtes-vous incapable de parler ou vous ne voulez pas parler?" interrogea-t-elle. Je gardai ma bouche fermée, ne tentant même pas de dire quelque chose, ce qui donna une réponse au médecin.

"Est-ce que vous allez me parler?" demanda-t-elle. Silence.

"Je vais prendre ça comme un non." parla-t-elle et elle écrivit quelque chose sur un morceau de papier attaché au presse-papiers. "Je vais vous raconter ce qui s'est passé. Hier soir, un couple vous a vu tomber volontairement devant le train qui arrivait et heureusement, ils vont ont sauvé juste à temps avec l'aide de quelques adolescents. Vous vous êtes violemment cogné la tête et vous avez perdu connaissance. Physiquement, vous allez bien. Vous devez avoir une commotion cérébrale mais les échographies du cerveau ne montre aucune anomalie. Vous devriez juste avoir mal à la tête pendant quelques jours. Nous avions aussi dû pomper votre estomac en raison de la quantité considérable de somnifères et d'alcool que vous aviez pris au préalable mais, encore une fois, vous devriez vous rétablir avec un peu de repos."

Le couple qui flirtait ensemble à quelques mètres de moi, c'était ceux que je devais condamner pour avoir ruiné mes plans, et les adolescents. Je me maudis d'être tombé trop tôt sur les rails. Je n'aurais pas dû donner assez de temps aux gens pour qu'ils puissent me sauver. 'Sauver' n'était pas un mot que je voulais utiliser. Je n'étais pas sauvé.

"Vous avez tenté de vous suicider hier soir." déclara-t-elle. Elle essayait d'obtenir une réaction de ma part mais je ne ressentais rien.

"Vous n'allez pas du tout répondre?" demanda-t-elle, et quand je ne répondis pas, elle soupira. "Très bien, je vais chercher votre psychologue."

Elle quitta la pièce. Je n'étais pas au courant que j'avais un psychologue. Est-ce que je serais forcé de leur parler? Je n'ai pas besoin d'un psychologue. Je devrais être parti. Je craignais ce qui m'arrivait maintenant mais surtout, je ne me souciais pas de ce qui s'était passé. Je voulais toujours mourir.

Peu de temps après que le médecin soit partie, j'entendis plusieurs personnes venir dans la pièce. J'ai l'impression de pouvoir bouger un peu maintenant et je regardai vers la porte. Je vis un homme que je ne connaissais pas et mes parents me regardaient avec des expressions déchirantes. Mes parents étaient bien en ce qui concernait les tâches parentales. Ils n'étaient tout simplement pas des personnes aimantes. Je n'allais pas exactement leur parler de mes sentiments parce qu'ils n'étaient pas vraiment ouverts ou réconfortants. Ce n'était pas de leur faute. C'était juste comme ça qu'ils étaient.

"Caleb." roucoula ma mère. "Qu'est-ce que tu faisais?"

Ils ne comprendraient pas. Ils sont des gens normaux. Ils ne sont pas exposés aux choses comme celles-ci. Cela ne leur a probablement jamais traversé l'esprit. Ils n'ont aucune idée de comment je me sentais. Je suppose que je devrais avoir honte de ce que j'avais fait, mais non.

Des murmures. Je ne pouvais entendre que des murmures m'entourer de mes parents et de mon psychologue. C'était comme s'il y avait un bourdonnement constant dans mes oreilles qui m'empêchait de faire attention. Je bloquai tout mais je réussis à capter une phrase.

"Première chose, demain vous serez transféré dans un établissement de santé mentale où vous serez sous la directive des veilles de suicides jusqu'à ce qu'un psychiatre qui vous sera attribué estime que vous n'êtes plus un danger pour vous-même." expliqua-t-il. Peu importe où il m'envoyait ou pendant combien de temps. Une fois que je sortirai, je terminerai ce que j'ai commencé.

---

Premier étage; veille des suicides. Intelligent. Ils ne peuvent pas avoir des gens suicidaires qui sautent des étages supérieurs. Je regardai les environs. Cela ressemblait beaucoup à l'hôpital. Il y avait beaucoup de blanc et tout avait l'air trop propre. Il y avait des couloirs et des pièces avec des portes fermées partout. L'une s'ouvrit finalement et mon nouveau psychologue, le Docteur Reynolds, me fit signe d'entrer dans ce qui serait ma chambre durant toute la durée pendant laquelle ils me retiendront ici.

Je marchai avec mes parents. Il n'y avait pas grand chose ici. Il y avait un lit. C'était tout et à peu près ça. Il y avait juste deux matelas empilés l'un sur l'autre. Peut-être que le cadre du lit était dangereux pour quelqu'un comme moi. Il y avait une fenêtre avec des barreaux à l'extérieur. Sans doute que le verre était incassable.

Je me retournai et remarquai quelque chose sur la porte; un morceau de papier. Pendant que mes parents et le Docteur Reynolds parlaient entre eux, je m'approchai pour le lire. C'était comme le tableau dans ma chambre d'hôpital d'hier soir. Il y avait des détails sur moi.

Nom : Caleb Young.
Âge : 17 ans.
Statut : Admis pour tentative.
Type de surveillance : Périodique- Risque aigu.

C'était le type de surveillance qui m'intéressait. Ils ne me surveilleront pas 24h/24 et 7j/7. Ce sera de façon aléatoire parce qu'ils ne me considèrent pas comme un risque immédiat pour moi-même. Cela avait probablement quelque chose à voir avec mes parents. J'avais entendu une partie de leur conversation avec mon psychologue hier soir. Ils ont dit que ce n'étais pas moi. J'étais un enfant heureux. Ce n'était pas dans mon caractère alors ils ont assuré au médecin que je ne le ferais plus. Cependant, ils ne me connaissent pas très bien. Encore une fois, ils sont biens, des parents normaux mais ils ne me connaissent pas vraiment. Ils ne savent pas que je suis gay. Ils ne savent même pas que j'avais un petit ami ou qu'on avait rompu. Personne ne savait pourquoi j'avais fait ce que j'avais fait. Bien sûr, ils m'ont demandé encore et encore, mais je ne leur ai pas dit un seul mot.

Je n'avais aucune idée du temps que j'allais rester ici mais ça durerait probablement un certain temps. Ils m'ont fait compléter beaucoup de questionnaires sur ma santé mentale. Tout ce que je devais faire était de cocher les cases de un à cinq basées sur comment je me sentais et ce que je ressentais dans certaines situations. Alors je l'ai fait et je l'ai fait avec honnêteté. Ils n'aimaient pas les résultats.

"Rétablis-toi vite." la voix de mon père détourna mes yeux du morceau de papier alors je le regardai à la place. Il prononça la phrase comme si c'était si simple de se rétablir, comme si j'avais le rhume.

Après un câlin de mes parents, ils étaient partis, juste comme ça. Je regardai le Docteur Reynolds. Il me sourit. Je ne lui souris pas en retour.

"Je vais t'emmener faire un tour. Suis-moi." dit-il en faisant signe de la tête vers la porte. Il sortit et je le suivis. Ce gars semblait trop jeune pour être l'un des principaux psychologues ici. Il était grand, vraiment grand, surtout comparé à moi, et il était mince avec des cheveux courts et noirs.

Nous marchâmes ensemble dans l'un des couloirs. Je pouvais entendre les gens dans les salles; parler, pleurer, ou plutôt gémir. Je me demandais combien d'autres personnes étaient admises ici. C'était un centre pour la santé mentale de la jeunesse, donc ils devraient tous être de mon âge, ou plus jeunes.

Je vis quelques membres du personnel; probablement des aide-soignantes, des bénévoles ou des infirmières. Ils portaient tous un uniforme bleu clair composé de pantalons longs et d'une chemise; certaines à manches courtes, certaines plus longues. Mes propres vêtements étaient blancs. Juste blanc. Ils me les ont fait porter.

"Ce sont les salles de bains." dit-il, s'arrêtant sur une porte ouverte. "Il n'y a pas de serrure, pour des raisons évidentes. Des douches communes. Les miroirs sont incassables alors ne t'embête pas à essayer."

Je jetai un coup d'œil à l'intérieur, voyant une grande salle de bain avec des murs et des sols carrelés blancs. Il continua de marcher et je le suivis avant qu'il ne s'arrête devant une autre pièce avec beaucoup de tables et de chaises.

"C'est la salle à manger. Vous viendrez ici pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Vous serez escorté par un aide-soignant qui vous sera nommée plus tard aujourd'hui." expliqua-t-il. Je l'écoutais simplement pendant tout ce temps. Je supposais que c'était une information assez importe pour faire l'objet d'une attention particulière.

"C'est mon bureau." annonça-t-il alors que nous avancions plus loin. "Vous assisterez à une thérapie tous les deux jours."

Nous continuâmes, nous arrêtant devant une autre pièce. C'était plutôt spacieux et il y avait quelques tables et plus de couleurs que dans les autres pièces.

"C'est la salle de jeux. Vous pouvez trouver de légères formes de divertissement ici lorsque vous n'avez rien d'autre à faire. C'est aussi là que vous serez à 10 heures tous les jours lorsque vous n'aurez pas de thérapie avec moi, afin de participer à des groupes de soutien." me précisa-t-il. Il se tourna et me regarda, sans avancer plus loin. C'était la fin du tour?

"Y-a-t-il une chance de faire en sorte que vous me parliez une prochaine fois? Un simple signe de tête fonctionnera." déclara-t-il. Il n'y avait aucune chance pour ça. Peut-être parce qu'il était une figure d'autorité ou peut-être parce qu'il me gardait là, m'empêchant de faire ce que je voulais faire, mais je ne voulais pas lui parler comme je ne voulais parler ni à aucun docteur ni à mes parents. Je ne dis rien. Je le regardai simplement.

"Ok. Vous avez actuellement du temps libre jusqu'au dîner où un membre du personnel viendra vous chercher. Il y a des caméras partout qui vous surveillent, à l'exception de la salle de bain et de votre propre chambre pour notre politique de confidentialité. Les caméras sont constamment suivies pour éviter toutes incidences." expliqua-t-il. Les incidences. Comme quelqu'un qui essaie de se tuer.

"Les salles de bains sont régulièrement surveillées par des aide-soignants pour s'assurer que rien ne se passe et quelqu'un ira vous vérifier dans votre chambre à intervalles réguliers. Vous avez compris?" demanda-t-il. Rien ne fut dit.

"Je vais prendre ça comme un oui." conclu-t-il. "Si vous avez besoin d'aide, il existe différents boutons d'urgence rouges dans chaque pièce et dans les couloirs. S'il vous plaît, n'appuyez dessus uniquement si c'est une urgence et quelqu'un sera là pour vous aider.

Moi, ne disant rien, laissant un air de gêne entre nous jusqu'à ce que le psychologue passe simplement devant moi, me laissant seul avec moi-même ou autant que je le pouvais avec le personnel passant dans les couloirs et les yeux à travers les caméras qui regardaient tous mes mouvements.

Je ne savais pas quoi faire alors je finis par aller dans la salle de jeux qui était actuellement vide. Je me promenai lentement. Il n'y avait pas beaucoup de choses ici. Il y avait quelques jeux de société; principalement des jeux d'échecs et des damiers. Il y avait des poufs poires dans le coin et des livres empilés sur le sol. Je trouvai une porte de l'autre côté de la pièce. Elle menait à la liberté mais elle était verrouillée. Je regardai dehors. C'était une belle journée ensoleillée aujourd'hui. D'habitude, je l'apprécierais mais je n'étais pas la personne que j'avais l'habitude d'être. J'avais l'impression que cette personne était morte. C'était dommage que je ne le sois pas non plus.

Je m'assis sur le sol avec mon dos contre un mur. Je serrai mes genoux à ma poitrine. C'était tellement calme ici. C'était tellement vide et silencieux. Juste quelques jours plus tôt, j'étais dans la chambre de mon copain, le câlinant et l'embrassant. Maintenant, j'étais là, seul et vivant mais en même temps, pas vivant du tout.

Ma respiration se raccourcie. Comment c'est arrivé? Comment je suis passé de quelqu'un de si heureux à quelqu'un qui ne veut même plus exister? Je commençai à pleurer; sangloter; gémir. Je n'avais pas pleurer depuis tout ce qui s'est passé mais ici, je pleurais tout seul. Je reposai ma tête sur mes bras qui étaient sur mes genoux et je laissai sortir tout les émotions.

Qu'est-ce que j'allais faire maintenant? C'était assez effrayant de trouver le courage de me tuer au début. Maintenant quoi? Je suis encore ici putain! Je ne pouvais pas encore être ici, pas dans ce monde. Qu'est-ce que je vais faire? Je pourrais essayer de nouveau quand je serai sorti mais, et si j'échoue encore et que je finis là? Et si je ne réussirais jamais à le faire correctement? Peut-être que je devrais le faire ici et bientôt, mais comment? Tout était sécurisé et j'étais surveillé presque tout le temps. Je ne peux plus le faire. Je dois trouver un moyen de me tuer. Je dois réfléchir à quelque chose; n'importe quoi. Je trouverais un moyen.

Je levai les yeux et j'eus presque une crise cardiaque lorsque je vis que quelqu'un était à genoux devant moi; son visage au niveau du mien. Mon cœur battait lourdement alors que je me calmai d'être si effrayé. Je n'avais même pas vu ou entendu le garçon entrer. Le garçon, qui semblait avoir mon âge et être un hispanique, me regarda, fronçant ses sourcils, avec de profonds yeux marrons .

"Ta peau est trop parfaite pour être tâchée de pleurs." dit-il, puis il se pencha et essuya mes larmes. J'étais choqué et confus. Qui était cette personne dans mon espace personnel? Il sourit chaleureusement pendant que j'étais assis là, tremblant.

"Tu as froid?" demanda-t-il. Je secouai lentement la tête. Je m'étais calmé maintenant. Mes yeux étaient connectés aux siens alors qu'il continuait de parler.

"Pourquoi est-ce que tu pleures?" questionna-t-il. Sa voix était remplie de vitalité. Il était joyeux et dans un endroit comme ça, comment pouvait-il être joyeux?

"Tu n'es pas un grand bavard?" m'interrogea-t-il après que je ne dis rien. "C'est bon. J'aime parler. Je peux faire la discussion pour nous deux. Pourquoi tu es ici tout seul?"

Pourquoi j'étais là? Qu'y avait-il d'autre à faire ici? Je haussai les épaules nerveusement.

"Je suis Danny." dit-il et il tendit sa main. Je ne la pris pas. Je continuai simplement de le regarder.

"D'accord, alors." il retira sa main. "C'est quoi ton nom?"

Ce gars avait une de ces personnalités directes. Il me parlait comme si j'étais juste une autre personne normale. Il était amical et il avait des ondes chaleureuses, contrairement à tout le monde que j'avais rencontré, qui étaient froids et distants.

"Caleb." lui répondis-je.

"C'est un nom mignon. Je suis ravi de faire ta connaissance, Caleb." dit-il avec un grand sourire sur le visage. Je voulais presque lui rendre son sourire. Presque. Je fus distrait lorsque j'entendis des pas se rapprocher. Je regardai derrière Danny et à travers la vitre qui nous permettait de voir la salle de jeux depuis le couloir, je vis le Docteur Reynolds. Danny tourna la tête et le vit aussi.

"Eh bien, je ferais mieux de retourner travailler." annonça-t-il. Travailler? Il se leva et c'est alors que je vis ce qu'il portait; l'uniforme bleu clair du personnel d'ici. Je supposais qu'il était un patient mais j'avais tort. Il me parlait comme un égal et pas comme quelqu'un qui avait besoin d'une aide professionnelle, c'est pourquoi je lui ai parlé en premier lieu.

Il sauta quasiment hors de la pièce, rentrant presque en collision avec le Docteur Reynolds et ils parlèrent avant de marcher ensemble dans le couloir. Quel mec étrange.

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