"De nos jours pour être une femme, il faut devenir un homme"
Il est tard, et je n'ai toujours pas de nouvelles de Khalis. Après qu'il m'ai déposé, il m'a dit qu'il irait chercher Sayf, qu'il réglerait toute cette histoire une bonne fois pour toute. Mais j'ai peur. pas parce que j'ai quelque chose à me reprocher, mais plus parce que je connais Sayf et je sais qu'il peut être un très grand manipulateur. Et aussi parce que j'ai bien vu que Khalis et moi avons eu trop d'embûches jusqu'à présent pour que cela se termine tranquillement.
Et s'il lui avait dit des choses fausses sur moi ? S'il avait réussit à faire en sorte qu'il me déteste ? S'il avait réussit à...
Mon téléphone sonne, et je vois le prénom de Khalis s'affichait.
Khalis : Tu dors ?
Wissal : Non j'attendais ton appel
Khalis : Va dormir Wissal, demain je te rappelle.
Wissal : Ça va Khalis ? Il s'est passé quoi ? Tu l'as vu ?
Khalis : on en parle demain Wissal.
Wissal : Qu'est ce qui ce passe ?
Khalis : C'est pas au téléphone que j'ai envie de parler de ça. Demain on se voit, comme d'habitude après ta séance de code.
Wissal : ok.
J'ai raccroché. Il ne m'a pas rassuré, il ne m'a pas envoyé un message juste après avoir raccroché pour me dire que j'avais pas besoin de stresser. Il a du partir dormir, pendant que moi j'ai stressée toute la nuit.
[...]
Le lendemain, j'ai été toute la journée au travail, en sortant j'ai reçu un appel de Sabrina.
Sabrina : T'es passé ou toi ?
Wissal : Je suis toujours là pourquoi ?
Sabrina : Je te vois plus du tout, j'ai pas de tes nouvelles rien du tout.
Wissal : Avec le travail et tout le reste j'ai pas trop le temps
Sabrina : Ouais je doute bien. Dit moi ça te dit un resto vendredi soir ? On a beaucoup de choses à se raconter je pense
Wissal : Tu veux pas plutôt samedi soir ? Samedi je travaille pas et j'serai plus en forme
Sabrina : Ok on fait ça. Par contre tu dors chez moi samedi hein.
Je ne pouvais pas accepter, j'avais déjà dit à ma mère que j'avais été chez elle tout le week-end, quand je suis parti avec Khalis.
Wissal : C'est plutôt toi qui viendra parce que ma mère pense que j'ai dormi chez toi ce week-end.
Sabrina : Comment ça ?
Wissal : Je te raconterai tout ça quand on ira manger, mais la je dois te laisser.
Sabrina : On se tient au courant pour samedi petite cachottière.
J'ai rigolé puis j'ai fini par entrer dans l'auto-école pour la séance de code de 17h.
[...]
Il est 18h et je viens de finir la séance, je pars donc dans le bureau de Khalis. Il est au téléphone (comme d'habitude) et m'a vu rentré.
Khalis : Je te rappelle.
Il a raccroché, et j'ai fini par sourire timidement.
Wissal : Je te dérange ?
Khalis : Non pas du tout. Alors la séance ?
Wissal : Ça va j'ai fais 13 fautes.
Khalis : J'ai une date pour toi.
Wissal : Quoi déjà ?
Khalis : Ouais je te l'avais dis ça. Après le week-end, je te mets une date.
Wissal : Ne me dis pas qu'elle est pour cette semaine s'il te plait !
Khalis : Non, tu l'as dans 2 semaines. Alors t'as intérêt à bosser, et même chez toi.
Wissal : Dans 2 semaines ? Mais je pourrais jamais !
Khalis : Tu vas faire en sorte de réussir alors.
Wissal : Ça me fatigue !
Khalis : T'as juste cette étape à passer, ensuite ça sera la conduite. Et j'me chargerai de te faire passer tes heures.
Wissal : Tu fais conduire toi aussi ?
Khalis : Ouais ça m'arrive. Mais avec toi je vais essayer de te faire conduire la majorité du temps comme ça je te suivrai bien. Et puis à coté je te ferai conduire aussi.
Wissal : Merci Khalis de tout ça, vraiment.
Khalis : C'est pour toi ça.
[...]
On était sur la route pour qu'il me dépose chez moi quand j'ai lancé le sujet :
Wissal : Hier il s'est passé quoi ?
Khalis : Rien Wissal, je l'ai pas trouvé.
Wissal : Pourquoi tu étais si distant alors ?
Khalis : Je n'étais pas distant, mais je voulais te parler en face.
Wissal : Qu'est ce qu'il se passe ?
Khalis : Tu m'as menti une fois Wissal et c'est la première fois que j'vais pas prendre en compte mais je veux plus que tu me mentes parce que la prochaine fois y'aura pas tout ça. Je suis là pour toi mais si demain tu me l'as fait à l'envers je serai plus là.
Wissal : Ok Khalis je t'ai menti une seule fois mais ça a été la seule fois. Tu me l'as déjà dit hier, et je veux pas que tu me le répètes. J'ai l'impression de céder à un chantage.
Khalis : Je te fais aucun chantage, je te dis juste ou est ce qu'il ne faut pas se manquer avec moi.
Wissal : Ok.
Khalis : S'il ce passe encore quoi que ce soit je veux être au courant, je veux que tu me le dises.
Wissal : Et après ? Tu fais quoi ? Tu cours me défendre et tu t'attires des problèmes ? Je ne veux pas de ça moi, je ne veux pas que tu te dises que j'ai besoin de toi. Je sais gérer mes problèmes, je sais comment faire pour me sortir de la merde. Et je ne veux pas me dire qu'il faut que je compte sur un homme.
Khalis : Et moi j'suis là pourquoi ? T'as pas besoin de moi ? Alors qu'est ce que tu fous avec moi ?
Wissal : J'apprends à te connaître, j'apprends à t'apprécier plus que je t'apprécie maintenant. Je vois et apprends de nouvelles choses, mais t'es pas mon ange gardien, je veux garder cette autonomie. Je veux avoir la capacité de me sortir des sales situations seules.
Khalis : C'est ça qui te perturbes ? Tu veux pas être dépendante de moi.
Wissal : Et c'est légitime !
Khalis : Et tout en ton honneur. Tu veux garder une certaine indépendance ? C'est sans problème, mais je veux pas que par fierté tu te mettes dans la merde parce que t'as pas osé te tourner vers moi. Tu l'as fait une fois en refusant de me demander de l'aide à moi et regarde comme ça c'est terminé ! (il faisait référence au faite que je ne l'ai pas appelé lui mais Sayf).
Wissal : Ça c'est fait une fois, et je ferai pas cette erreur une seconde fois ne t'inquiète pas.
Khalis : Je veux pas te soumettre à moi, ni même faire en sorte que tu deviennes dépendante de moi. Je veux juste te faire voir que tu peux compter sur moi.
Wissal : Merci Khalis.
On venait d'arriver en bas de chez moi, et Khalis me regarde. Pour changer de sujet, il me dit :
Khalis : Alors princesse vous voilà arriver !
Wissal : (en entrant dans on jeu) : Merci bien mon valet !
Khalis : Vallet ? T'es folle ou quoi ? Je suis ton prince moi pas ton vallet.
Wissal : Mon prince hein ?
Khalis : (en souriant) : Allez va dormir toi parce que je la sens ta bêtise venir à des kilometres !
J'ai rigolé et je suis enfin monté chez moi. Oui je savais que je pouvais compter sur Khalis, mais je savais aussi que je devais pas m'appuyer sur lui. Je suis une femme forte, et je saurai me débrouiller seule pour chaque situation difficile que je vivrais ou du moins j'essayerai !
[...]
Samedi soir, nous sommes au restaurant Sabrina et moi. Puisque aucune de nous n'a encore de voiture, c'est mon frère qui viendra nous chercher vers 00h00.
Sabrina : Alors vas-y raconte moi tout.
Wissal : J'ai rencontré quelqu'un et je le fréquente depuis quelques semaines.
Sabrina : T'es avec lui ?
Wissal : On s'est mis ensemble récemment, en faite le week-end dernier je suis parti avec lui.
Sabrina : Et t'as dit à ta mère que t'étais chez moi ?
Wissal : Oui, il me fallait une couverture crédible.
Sabrina : Mais c'est sérieux ?
Wissal : Franchement oui. J'ai envie de faire les choses bien avec lui, mais je sais aussi que j'dois rester raisonnable.
Sabrina : Tu entends quoi par raisonnable ?
Wissal : Je sais qu'avec le temps je peux arriver à l'apprécier et peut être que d'ici quelques années je l'aimerai mais je ne dois pas virer dans l'hystérie. Je dois réussir à me gérer, et ne pas être dépendante de lui.
Sabrina : Ça se contrôle pas ça.
Wissal : Je me débrouillerai pour contrôler.
Sabrina : Mais tu lui fais confiance non ?
Wissal : Oui je commence, mais je peux pas faire confiance à 100% non plus.
Sabrina : Et sayf alors ?
Wissal : Sayf quoi ? Jamais plus je pourrai me remettre avec lui Sabrina, il s'est passer trop de choses et puis il a pas été droit avec moi et il peut pas dire le contraire non plus.
Sabrina : Il a dit qu'il voulait pas te laisser.
Wissal : Quoi ?
Sabrina : Tu sais que je suis en couple avec un de ses collègues. Et une fois ils parlaient de toi, et Sayf il a dit que vous étiez toujours ensemble.
Wissal : Quoi ?
Sabrina : Moi aussi j'étais choqué, surtout que je pensais que c'était terminé vous deux.
Wissal : Mais bien sur que c'est terminé.
Sabrina : Il ne voit pas les choses comme ça. Pour lui, vous etes encore ensemble.
Wissal : Mais si Khalis l'apprend il va penser que je lui mens !
Sabrina : Prévient le tout de suite, mais le pire c'est pas ça.
Wissal : C'est quoi ?
Sabrina : Si Sayf sait que tu es avec quelqu'un d'autre, tu sais qu'il serait prêt à te faire des trucs de fou.
Wissal : J'ai pas peur Sabrina. Sayf me fait absolument pas peur.
Sabrina : Alors tu as peur de quoi ?
De quoi avais-je peur ? De ne jamais goûter au bonheur.
Voilà ma plus grande peur.