Poupée de Verre - Wissal

由 Lina0flh

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"Et puis elle passe devant l'bloc comme d'habitude
Venant des mecs qui tiennent les murs changement d'attitud... 更多

Présentation
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由 Lina0flh

"Ne pas bouger pour sa femme c'est faire preuve de lâcheté."

Khalis : T'as rien à me dire ?

Wissal : Non qu'est ce qui t'arrives là ?

Khalis : T'es sur Wissal ? T'as pas oublié de me dire quelque chose ?

On venait de monter dans la voiture pour rentrer. Ça fait déjà 30 minutes que je vois Khalis assez nerveux et assez distant. Je n'ai pas voulu aller vers lui, malgré notre discussion de la veille, je n'avais pas encore cette confiance pour me permettre de chercher à comprendre ce qui le tracassait.

Wissal : Je vois pas qu'est ce que j'aurai pu oublier.

Khalis : Je t'avais dis quoi ?

Wissal : A quel sujet ?

Khalis : Le mensonge. Je t'avais dit que je détestais ça on est d'accord ?

Wissal : Oui. Mais je t'ai pas menti !

Khalis : Et t'appelle ça comment le faite que je t'ai demandé si tu avais encore contact avec Sayf et que tu m'as répondu non. Alors que j'apprends que c'est avec lui que tu es parti chez ta cousine, c'est avec lui que tu étais au téléphone y'a deux jours ?

Je ne savais plus quoi dire, je suis restée silencieuse. Il savait, je ne sais pas comment mais il a fini par savoir.

Wissal : Comment tu as su ?

Khalis : Tu m'as pris pour un con ? C'est moi que t'as pris pour un con c'est ça ?

Wissal : Pas du tout Khalis mais laisse moi d'abord t'expliquer les choses

Khalis : M'expliquer quoi ? Comment tu me l'as mise à l'envers ?

Wissal : Pas du tout !

Khalis : Tu me dégoûtes.

J'étais immobilisé. Moi aussi je me dégouttais, moi aussi j'étais dégoutté de ce qu'il ce passait. J'aurai voulu lui expliquer, lui dire exactement comment ça c'est passé mais rien est sorti de mes lèvres. Rien du tout. J'étais spectatrice de ma vie. Je l'ai regardé, d'un coup sa conduite est devenu brusque. Il était nerveux, et j'ai tourné ma tete vers la vitre de mon coté.

Ça venait de commencer, et ça vient juste de finir.

[...]

Nous avons fait la route en silence, jusqu'à que j'ai fini par voir que nous arrivions bientôt. Nous devions être à 40 minutes de notre ville et nous étions surtout coincés dans les embouteillages. J'étais très mal à l'aise, j'avais l'impression d'etre une sale fille, une profiteuse, d'avoir profiter de lui, du week-end et maintenant de me faire ramener. Je repensais à notre week end et malgré moi, malgré les circonstances, j'ai fini par sourire.

Et c'est quand je me suis rendu compte de mon sourire, j'ai compris l'importance qu'il avait. Je n'étais pas amoureuse, je n'étais pas dépendante de lui, mais j'avais besoin de quelqu'un avec moi. Comme chacune d'entre nous. J'avais besoin de cette présence masculine, j'avais besoin d'etre comblée de ce coté là. J'avais besoin de me justifier, de tout tenter. Il me plaisait et je me rendais compte qu'il fallait que je récupère confiance en moi, que je devienne une femme qui connaît sa valeur. Je ne devais pas me sur estimer certes, mais me sous estimer était bien pire encore.

Wissal : Il m'a déposé chez ma cousine parce que mon frère m'a dit qu'elle était à l'hôpital.

Khalis :...

Wissal : C'était Safia, tu sais celle dont je t'avais parlé qui est avec mon frère. Y'avait pas de train et mon frère ne pouvait pas revenir me chercher. J'avais pas de solution, et j'ai pensais à lui. Je l'ai appelé parce que j'ai eu peur de perdre ma cousine si j'arrivais trop tard à l'hopital.

Il n'a rien dit, en faite c'est comme ci je n'avais pas parler. Comme si j'étais inexistante. J'avais envie de pleurer, en faite j'ai senti mon cœur se remplir, il devenait de plus en plus lourd.

Khalis : Pourquoi tu m'as pas appelé ?

Wissal : Pourquoi je l'aurai fait ?

Khalis : Parce que je t'avais assez prouvé que je te voulais non ? Je t'avais dis ce qu'il en était de mon coté !

Wissal : Oui c'est vrai tu m'avais parlé de ce qu'il en était de ton coté, mais du mien ? On a pas parlé de ce que je pensais moi !

Khalis : Et tu voulais quoi ? Rester avec lui ? Y'avait qu'a demandé !

Wissal : Bien sur que non. Mais j'ai pas osé t'appeler.

Khalis : Pourquoi tu l'as appelé lui alors ?

Wissal : Parce que malgré tout ce que je voudrais dire, Sayf il sait à quel point mes cousines comptent pour moi. Parce que Sayf je sais que je suis resté 3 ans avec lui et qu'il était un minimum attaché à moi. Mais toi ?

Khalis : Moi quoi ?

Wissal : Pourquoi tu m'aurai aidé ? En échange de quoi ?

Khalis : De rien. Tu crois que j'ai besoin de quelque chose en échange pour t'aider ?

Wissal : Mais je le mérite pas. Je mérite pas ton aide sans rien en échange Khalis. T'es un homme bien et droit, et jusqu'a présent l'idée que tu as eu de moi c'était que j'étais une pute. J'osais pas t'appeler pour t'entendre me dire que tu as pas le temps avec une femme comme moi. J'aurai tout a fait compris que tu me répondes comme ça, mais ce soir là je voulais pas t'entendre me dire ça. Alors j'ai appelé Sayf, parce qu'il m'a connu avant que je fasse ce que j'ai fait. Il m'a connu avant que je me salisses, j'ai pas eu le courage de faire face à ton refus.

Y'a eu un silence dans la voiture, plus personne ne parlait. J'avais été trop loin, je m'étais beaucoup trop ouverte.

Khalis : T'es pas la femme que tu montres que tu es.

J'étais déboussolée.

Wissal : Quoi ?

Khalis : Tu n'es pas ce que tu montres.

Wissal : C'est-à-dire ?

Khalis : On a l'impression que tu es une femme forte. Mais tu l'es pas, ou alors plus du tout. T'as perdu confiance en toi pourquoi ? Parce que tu as fait une seule erreur ? Jamais j'aurai pensé vouloir une femme qui n'est plus vierge mais je vais te dire quelque chose Wissal. J'ai eu des rapports avec un grand nombres de femme et je devrai exigé une femme qui n'a rien fait ?

Wissal : T'es un homme et...

Kalis : Ouais je suis un homme et je l'ai fait j'avais 15 ans et depuis 10 ans je te compte meme plus le nombre de fois que je l'ai fait. Et toi ?

Wissal :...

Khalis : Tu l'as fait une seule fois, avec un homme avec qui tu croyais te marié.

Wissal :...

Khalis : C'est pas une excuse, et faut bien te rendre compte de l'erreur que tu as faite. Mais c'est pas non plus une raison pour te torturer l'esprit comme ça. T'as fais une seule erreur ok ? Et moi je devrais te faire la misère pour ça ? Je devrais te prendre pour une conne parce que t'as fait une seule erreur ?

Wissal : Je pensais pas que tu voyais les choses comme ça.

Khalis : Moi non plus. Et pourtant c'est bien moi qui te parle là. Si je t'ai dit que tu me plaisais ça veut dire aussi que tu m'appelles à n'importe quel heure et n'importe quand j'serai là. Ça veut dire que tu peux compter sur moi. Pas parce que j'ai envie de te mettre dans mon lit, mais parce que j'ai envie d'etre là pour toi. Je t'ai vu, j'ai analysé chacun de tes gestes, chacune de tes paroles. J'ai réfléchis longuement avant de vouloir commencer quelque chose avec toi. Je m'aventure pas dans un terrain glissant. Je sais que tu es une femme dégourdie sinon jamais j'aurai fais ce que j'ai fais jusqu'ici.

Wissal : Merci Khalis.

Il venait, à sa manière, de me redonner confiance en moi. Il avait les mots, les gestes qui rassurent. Juste sa présence me rassurait au plus haut point, et j'étais satisfaite de l'avoir avec moi. Ouais il fallait que je me refasse confiance, sinon j'irai nulle part, ni avec lui, ni avec un autre, ni meme toute seule.

Khalis : Le problème c'est que t'as plus confiance en toi, et j'veux que ça change.

Wissal : C'est pas sur commande. Dis-je en souriant pour détendre l'atmosphère.

Khalis : Et tu m'expliques le coup de téléphone ?

Wissal : La vérité c'est qu'il m'a appelé. Et j'ai répondu sans voir qui c'était.

Khalis : Ensuite ?

Wissal : Il sait que je passe mon code, et il sait aussi que je le passe dans ton auto-ecole. Il pensait que, (en étant mal à l'aise) que je couchais avec toi alors que j'étais avec lui.

Khalis : Il habite ou lui ?

Wissal : Attend Khalis, je te jure que j'ai fais ça une fois seulement. Et je suis très mal à l'aise quand je t'en parle, mais il faut que tu en sois sur. Et je pensais aussi que en l'appelant pour qu'il m'accompagne j'allais pouvoir enterrer cette hache de guerre, et qu'il me laisserais tranquille.

Khalis : Qu'est ce qu'il t'a fait Wissal ? Tu peux plus me mentir là. J'cautionne une fois seulement. Alors dis moi vraiment, qu'est ce qu'il s'est passer.

Wissal : J'ai trop honte.

Khalis : Quoi ? Il t'a fait quelque chose ? Il t'a forcer à .... ?

Wissal : (en le coupant) : Non non pas du tout. Mais il m'a fait du chantage.

Khalis : Quel genre de chantage ?

Wissal : Je devais etre sa poupée, son jouet en échange il ne me balancait pas à mon frère.

Khalis : T'as accepté ?

Wissal : J'étais obligé, mais il m'a jamais rien fait.

Khalis : Et la fois du mariage quand il a voulu te frapper c'était rien ça aussi ?

Wissal : c'était juste cette fois. Sinon jamais il ne levait la main sur moi.

Khalis : Alors c'était quoi ? Il faisait un travail psychologique c'est ça ?

Wissal : ...

Khalis : C'est ca hein. Ce fils de chien.

Wissal : Mais c'est terminé ça maintenant.

Khalis : Non c'est pas terminé. Tant qu'il pense que tu es toute seule ça sera jamais terminé.

Wissal : Mais je veux pas que tu t'en mêles. Pour cette histoire laisse moi toute seule.

Khalis : Il s'est passer quoi hier ?

Wissal : Quoi ?

Khalis : Hier dans ma chambre, il s'est passé quoi ?

Wissal : On a parlé.

Khalis : Ouais et je pensais avoir été clair mais apparemment pas assez. Quand je t'ai prise dans mes bras ça signifiait pour moi qu'on était ensemble maintenant.

Wissal : Ça avait la meme signification pour moi.

Khalis : Tant mieux. Et quand je pars du principe que je suis avec toi, c'est que je suis aussi là pour toi. Meme quand t'as des embrouilles avec un fils de chien.

Wissal : Je veux pas que tu es des histoires à cause de moi.

Khalis : Aucun de nous deux n'aura d'histoire.

Wissal : Alors c'est réglé.

Khalis : Ça sera réglé quand tu m'auras dit ou est ce qu'il habite.

J'ai voulu ne rien dire, mais si j'avais envie qu'il oublie en quelque sorte mon mensonge, je devais faire ce qu'il me dit.

Wissal : Il habite à ******

Khalis : Je vais te ramener chez toi et je m'en occupe après. Mais toi Wissal plus jamais, plus jamais j'ai dis, je veux que tu me mentes.

Wissal : Je suis désolé.

Khalis : C'est la dernière fois.

Wissal : oui.

Khalis : Azy vient.

Il m'a tiré vers lui en mettant sa main sur ma nuque et je lui ai déposé un bisou sur la joue.

Je sais que je ne me trompe pas, Khalis c'est lui le bon.

A moins que le mektoub en décide autrement...

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