Très cher lecteur, sache que ce chapitre est en lien avec le 5 partie 1 et (surtout) partie 2 ! N'hésite pas à aller le relire si tu penses ne pas t'en souvenir.
Bonne lecture !
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Et si c'était vrai ?
- Il faut en parler à la directrice, j'en suis sûre ! Dis-je, tandis que mon amie et moi quittons ensemble le réfectoire.
- Alice, ne nous emballons pas. Il y a pleins d'interprétations possibles, crois-moi je sais de quoi je parle. Il ne faut pas que l'on stress inutilement, dit-elle en tentant de me rassurer.
Je soupire bruyamment et glisse une mèche de cheveu derrière mon oreille. Nous nous arrêtons en plein milieu du couloir et je me tourne vers elle.
- Au pire, je me fiche de ne pas assister à ce foutu bal.
- Ce serait dommage honnêtement... Mais fais ce que tu veux, elle répond en me souriant légèrement.
- Tu comptes y aller ?
- Bien sûr ! C'est un événement génial et ça n'a pas lieu tout les ans en plus.
- Accompagnée...? Je demande avec un sourire malicieux.
Lisandre rit d'un air gêné et me donne un petit coup.
- Je n'en sais rien, arrête de m'embêter idiote va...
- Oh la timide, c'est adorable. Bon je te laisse, justement je dois parler à la directrice mais pas de la vision ne t'en fais pas. On se voit plus tard, dis-je en lui faisant un signe de la main et en m'éloignant rapidement.
Je me dirige vers le bureau de la directrice tout en me disant intérieurement que cette école est un vrai labyrinthe. Je ne connais même pas la moitié des salles à mon avis. Après quelques minutes, j'arrive enfin devant l'imposante porte qui est fermée. Cela me rappelle mon arrivée à Aradia. Je toque doucement, pas de réponse. Je toque de nouveau, un peu plus fort cette fois. Je suis impatiente.
" Entrez. "
J'ouvre l'imposante porte et entre dans la pièce. Mme Sheffield est assise à son bureau. Elle semble prise d'une légère quinte de toux. Elle essuie sa bouche avec un beau mouchoir et je constate qu'il est tacheté de sang même si elle tente de le dissimuler rapidement.
- Alice ! Je voulais te voir justement. Installe-toi, me demande ou plutôt m'ordonne-t-elle en me souriant légèrement.
Ce qui me frappe à chaque fois c'est sa prestance. Je m'exécute en souriant, me souvenant de notre premier entretien. Je me souviens avoir été vraiment cruelle à mon arrivée, ou du moins pas très sympathique.
- Tu vas reprendre les cours normalement. Aaron m'a dit que tu étais fatiguée à cause des entrainements quotidiens. J'ai parlé aux professeurs et ils pensent tous que ce serait une bonne chose de t'intégrer au reste de la classe mais également pour t'aider à développer tes pouvoirs.
J'acquiesce néanmoins je trouve la remarque d'Aaron un peu malvenue. Certes je me plains mais je n'ai jamais demandé à recevoir un traitement de faveur ou quoi que ce soit. Peut-être qu'il en a marre ? Enfin, peu importe de toute façon.
- Je vais être dans quelle classe ?
- La même qu'avant, avec ton amie... Mademoiselle Whiteley il me semble ?
Je mets du temps pour percuter qu'il s'agit de Lisandre. Je finis par hocher la tête de nouveau.
- Tu avais besoin de me voir ? Demande-t-elle lorsqu'un silence s'installe.
- Oui, pour plusieurs choses. Premièrement, est-ce que la présence au Bal de Printemps est obligatoire ?
- Tu ne veux pas y participer ? C'est vraiment dommage ! J'aimerais juste que tu sois là au début, me dit-elle.
Je comprends bien que ce n'est pas vraiment " j'aimerais ", mais le message est passé.
- Je n'ai pas vraiment encore réfléchi mais, les bals ce n'est pas trop mon truc, prétextais-je.
- Ne t'en fais pas, personne ne va te juger si tu as deux pieds gauches, dit-elle en dissimulant un petit rire qui me fait sourire.
Je suis étonnée de voir quelle est... gentille, en plus d'être érudite. Aurais-je de l'affection pour la directrice ? Probablement. Le fait de la savoir mourante me rend triste et m'angoisse un peu étrangement.
- J'ai une autre question, commençais-je timidement.
- Je t'écoute.
Je décide d'amener le sujet en douceur pour ne pas qu'elle se braque.
- En parlant avec plusieurs personnes des détails au sujet de la Suprême et de l'Héritier, je me suis rendue compte que comme Aaron n'a pas encore été officiellement nommé et bien... la place reste vacante n'est-ce pas ?
- C'est compliqué Alice. Tu sais, c'est de la politique. Je sais que tu as énormément de questions et n'hésite pas, que ce soit avec moi ou ta grand-mère.
Je reste silencieuse en la regardant fixement, elle évite le sujet. Néanmoins elle comprend vite et puis en tant que vampire elle doit avoir un instinct ou une facilité à m'analyser je ne sais pas.
- Il y a débat à ce sujet au Conseil mais oui, la place est en quelques sortes vacantes.
- Est-ce que ça à un lien avec l'Illégitime ? Je demande brusquement.
Mme Sheffield se raidit tandis que j'observe avec étonnement la couleur de ses pupilles qui devient un peu plus sombre. Je pose beaucoup trop de questions sensibles en ce moment. Elle réagit comme Aaron. Ces trois-là sont liés, j'en suis certaine.
- Qui t'as parlé de cela ?
- C'est compliqué.
- Je ne pense pas être en mesure de t'apporter des réponses maintenant. Ce n'est pas un sujet te concernant.
- En tant que future Suprême, je pense que si, je bafouille.
En constatant qu'elle reste silencieuse, je décide de continuer à la pousser dans ses retranchements. Je profite du fait qu'elle soit un peu affaiblit, je me sens coupable. Néanmoins j'ai eu deux longues semaines pour réfléchir et j'ai beaucoup médité sur les paroles d'Aaron.
- C'est un Sheffield n'est-ce pas ? Qui convoite votre place, voire même celle d'Aaron.
Elle soupire et se lève brusquement de sa chaise afin de faire quelques pas. Elle s'arrête devant une fenêtre, dos à moi, et contemple les extérieurs de l'école. Je la trouve plus fragile que jamais à cet instant même si au fond de mon esprit je sais que si elle le souhaitait, elle ne ferait qu'une bouchée de moi.
- Le pouvoir de l'amour et plus fort que l'amour du pouvoir.
Je fronce les sourcils. Je connais cette phrase. Il me faut quelques instants pour assembler les pièces du puzzle dans ma tête. C'est la phrase du livre que j'ai lu sur Aradia !
- C'est moi qui ai fait en sorte que tu lises ce livre Alice, poursuivit-elle, je voulais que tu en saches un peu plus.
- Ce Jonathan...
- Était mon amant, oui. Et bien plus encore.
Elle soupire, les rayons de la lune l'éclaire faiblement. Cela lui donne un aspect fantomatique, malgré l'éclairage à l'intérieur de la pièce.
- Comme il est indiqué dans le journal, je l'ai amené à Aradia, dit-elle en se rasseyant à sa place.
Elle se tourne me regarde de nouveau dans les yeux. Je suis comme suspendue à ses lèvres.
- Je n'ai jamais rencontré d'humain avec un cœur plus pur que le sien. Je sais que c'était interdit de l'amener ici mais... j'étais plus jeune et amoureuse, dit-elle en souriant tristement.
Je reste silencieuse, la laissant poursuivre son récit.
- Il nous a quitté presque 50 ans plus tard, de sa belle mort. Jamais je ne l'ai mordu. Jamais.
À cet instant, il est facile de sentir sa peine. Même de nombreuses années après, elle en souffre encore. Je ne peux qu'être admirative bien que je ne comprenne pas tout. Je n'ose pas demander pourquoi elle ne l'a pas mordu, ça ne me regarde pas.
- L'auteur du livre n'a pas que de bonnes informations. Je lui ai montré Aradia en l'honneur de la mémoire de Jonathan mais il a juré de n'en parler à personne. Il n'y a qu'à l'école que son livre est disponible. Ce n'est pas la seule chose qu'il a omise de dire. Il y a quelqu'un d'autre. Le fils de Jonathan...
Mon fils.
Je reste bouche-bée un instant face à cette révélation. Mme Sheffield à eu un enfant ? Avec un humain ? Comment cela est-il possible ?! Elle semble contenir ses larmes et arrive à rester très fière malgré tout.
- Jonathan et moi avons eu un garçon ensemble qui est né dans les années 30, William.
L'émotion est palpable dans sa voix.
- Comment est-ce possible ? Finis-je enfin par dire dans un soupir.
- Les mystères de la science. Je n'en ai aucune idée mais il était bien réel. Je l'ai élevé quelques temps malgré mon métier, mais le Conseil en a décidé autrement en découvrant son existence.
- Qu'ont-ils fait ?
- L'Héritier de l'époque, mon frère, a décidé de l'éloigner de moi. Son propre neveu. Will n'était qu'un enfant ! Je n'ai rien pu faire, ils me l'ont enlevés. Néanmoins il était humain jusqu'à preuve du contraire. Jonathan et moi pensions qu'il n'allait pas subir la malédiction. Le pauvre est mort avant de le savoir mais mon fils est bel et bien devenu un vampire. Lorsqu'il a vu le journaliste, il en était déjà un.
Je fronce les sourcils, la descendance est complexe et j'avoue être totalement larguée. Les Sheffield ont donc des enfants lorsqu'ils sont encore humain, avant qu'ils ne soient frappés de la malédiction. Cela me paraît compliqué. Aaron a eu la malédiction bien trop jeune dans ce cas ?
- Qu'est-ce qu'il est devenu ?
- Je ne l'ai jamais revu, j'ai essayé de le contacter en vain. J'entends parler de lui via le Conseil car mon frère est décédé il y a peu et William veut prendre sa place. C'est donc pour cela que la situation est compliquée en ce moment, ça l'est également pour Aaron. La place d'Héritier est libre et comme il est mon fils, il prétend que c'est lui qui doit prendre cette place.
Mais c'est l'Illégitime car je l'ai eu en étant vampire donc son sang n'est pas
comme celui des autres. Petit déjà je le soupçonnais d'avoir quelques habilités.
Merde. L'homme du toit est donc William, le fils de Mme Sheffield. Wow. Je suis sous le choc. Ce soir là, il a essayé de m'amadouer. À moins qu'il pense vraiment être l'Héritier ?
Pourquoi avoir dit être un ami de ma grand-mère ? Qu'est-ce qu'elle a à voir là-dedans ?
- Mais je ne comprends pas, il a pourtant été scolarisé ici ?
- Tu sais beaucoup de choses jeune-fille... Oui, il a été ici pendant une courte période. Pendant l'année où je suis partie à l'étranger car le Conseil m'y avait envoyée. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une coïncidence.
- Je... honnêtement, je ne sais pas quoi vous dire. Tout ceci est...
- Incroyable ou même affreux ? Je sais, je partage ton avis plus que jamais Alice.
Le téléphone fixe disposé sur son bureau sonne, me sortant de ma demi-transe. Elle regarde, cela semble important. Je me lève donc de ma chaise, j'ai besoin de prendre l'air de toute façon.
- Bonne nuit Alice.
- Bonne nuit Madame.
Je quitte le bureau, sonnée. Je fais trois mètres avant de m'adosser contre le mur contre le couloir. L'idée de retourner sur le toit me passe par la tête.
Cette histoire semble s'envenimer au fur et à mesure que j'en apprends...
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Wow 3ème chapitre en 3 jours, je bats des records n'est-ce pas ? Alors que pensez-vous de ce chapitre qui est ultra riche en rebondissements haha.
Franchement ce chapitre à été chaud à écrire parce que j'ai dû faire en sorte d'éviter les incohérences avec le chap 5 partie 1 et 2 et même dans d'autres chapitres... grosse galère !
N'hésitez-pas à me donnez vos avis, ça ne peut que m'aider à m'améliorer. Je prends toutes les critiques tant qu'elles sont constructives ;) ( ne jugez pas les 14 premiers chapitre tbh x) )
Qui c'est qui est 8è dans la catégorie fantastique ? 😎 Merci franchement c'est un truc de dingue.
xoxo
L.