Quoi ? Un chapitre d'Aradia... un an après la publication du précèdent ?! Est-ce une blague ?
Et bien non, je suis de retour mouhaha x)
Mille pardons, vraiment. Le problème étant qu'Aradia est ma première histoire et que j'ai beaucoup mûrie entre temps, du moins c'est en me relisant que je déprime en pensant à l'ancienne moi d'il y a 2 ans. Vous allez probablement trouver que le style d'écriture à un peu changé, en espérant que cela vous plaise tout autant. Je n'ai jamais pu vous remercier pour les 60K de vues, c'est énorme !
Enfin bref, j'arrête de vous embêter plus longtemps !
Bonne lecture,
L.
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- Aucune idée, mais ça ne me dit rien qui vaille..., murmure-t-il
Je le regarde en haussant un sourcil. En même temps, ce genre de chose n'est jamais très positif. Ça craint, je n'ai pas envie de me mettre toute l'école à dos. La réalité me frappe brutalement, je me suis résignée à quitter cet endroit.
Un petit raclement de gorge gêné me tire de mes rêveries incessantes. Je croise le regard de Jared et constate en effet que notre proximité physique est quasiment indécente parce que, bien que je ne sois plus dans ses bras, je me tiens quand même à quelques centimètres de lui. Je n'ai même pas besoin de tendre le bras pour le toucher.
- Excuse moi, je marmonne, je ferai mieux d'y aller.
Cette Maya ne perd rien pour attendre, la "petite princesse" va lui montrer de quel bois elle se chauffe ! Bon, il faudrait peut-être que je commence à éviter les dramas, mieux vaut faire profil bas. Je salue rapidement Jared puis tourne les talons. Je suis épuisée par mes entrainements quotidiens, heureusement les vacances arrivent ! Deux semaines de tranquillité où je vais pouvoir rentrer chez moi. Pas de Aaron, de Jared, de loup garou psychopathe. Pas de Aradia...
Rien que d'y penser cela me fait sourire. Je vais pouvoir travailler mes pouvoirs seules également car pour le moment bien que je semble montrer une facilité pour la télékinésie - d'après les dires de ma chère grand-mère - et bien ce n'est pas si top que ça. En passant près des salles de réunions, j'entends des éclats de voix. Cela m'interpelle et me fait hésiter, je ne suis pas censée trainer par ici.
Lentement, je m'approche de la porte car je n'arrive pas à entendre clairement ce qu'il se passe à l'intérieur. Au même moment la porte s'ouvre, mon prof d'histoire aigri me faisant face.
- Tient donc, mademoiselle Jefferson à décidée de nous honorer de sa présence aujourd'hui, dit-il en me regardant sévèrement.
Je ne sais quoi répondre, prise sur le fait. Il faut vraiment que je songe à arrêter d'espionner les conversations. Par-dessus son épaule, je vois plusieurs personnes dont ma grand-mère.
- Tu n'étais pas censée rentrer demain ? Je demande à l'intention de cette dernière en fronçant les sourcils.
- Je suis rentrée un peu plus tôt, dans l'après-midi, pour assister à la réunion, dit-elle calmement.
L'envie de lui parler de ma découverte à propos du type sur le toit s'estompe très vite.
- Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, dis-je en souriant rapidement et en tournant les talons.
Merde, on dirait une secte ce genre de réunion. Assez flippant de me dire que je vais être faire partie de cela sous peu. Je ne comprends pas pourquoi ma grand-mère ne me parle pas de son expérience en tant que Suprême, cela ne pourrait que m'aider ! On dirait qu'elle n'a pas confiance en moi.
Tu n'es qu'une enfant.
Un point pour la petite voix dans ma tête. Je suis jeune, immature. Mais ne l'était-elle pas aussi lorsqu'elle est devenue Suprême ? Je ne sais même pas comment cela se passe, la succession. Dois-je "attendre" qu'elle meure ? Ultra glauque.
La fin d'après-midi passe très vite, je m'occupe en m'avançant dans un devoir à rendre - c'est rare -.
Cette école me change en tout point.
Je pousse la porte du réfectoire et m'installe à ce qui se trouve désormais être ma petite table habituelle, avec Lisandre et quelques autres connaissances.
- Comment tu vas championne ? Demande-t-elle en souriant lorsque je m'assois.
- Je suis épuisée mais heureusement demain c'est les vacances, dis-je en soupirant et en m'étalant presque sur la table ce qui provoque une légère hilarité à table.
- Tu vas rester à Aradia ? Demande Noah, un ami.
- Oh non non... Je vais rentrer aux États-Unis normalement. Ça va me faire du bien, dis-je en hochant la tête, et vous ?
- Moi je préfère rester ici, dit Noah timidement.
Tout les autres parlèrent de l'endroit où ils vont aller, allant du Sud de l'Angleterre jusqu'en Amérique du Sud.
Le repas se déroula convenablement, on discutait de tout et de rien. C'est un des rares moments où je me sentais à peu près normale.
Quand Aaron se leva de table, je fis de même pour essayer de l'intercepter.
Une sorte de course poursuite se crée, il est assez rapide. J'accélère le pas, me mettant presque à courir dans les couloirs.
- Aar...
Soudain, je suis brutalement stoppée dans mon élan. Si brutalement que j'en tombe à la renverse, sur les fesses. Tient donc, j'ai comme un goût de déjà-vu.
Aaron se tenait face à moi, soupirant et secouant la tête. Il me tend la main mais je décide me relever seule pour garder un semblant de contenance.
- Il faut vraiment que tu arrêtes avec cette manie de surgir comme ça, dis-je dans un reproche.
- Et toi, que tu arrêtes de me suivre ou de fouiner.
Touchée. Je lève les yeux au ciel puis me souviens de l'objet de notre discussion. Je sors la photo du type que j'ai vu sur le toit et lui tends.
- Tu le connais ? Dis-je en voyant son air changer.
- Toi, tu le connais ? Pourquoi tu as cette photo d'abord ?!
Il semblait en colère.
- Je feuilletais un livre à la bibliothèque et je suis tombée sur sa photo. Ça m'a interpellée... son prénom et son nom sont barrés.
Plus gros mensonge tu meurs. Néanmoins il semblait tellement agacé qu'il ne réfléchit pas à cela. La couleur de ses yeux virait lentement au noir. Oh oh.
- Va la reposer alors, dit-il brusquement.
- Donc, tu le connais...
- Ne parle jamais de cet homme d'accord ? Ne parle de lui à personne.
- Je peux savoir de qui il s'agit ? Je demande timidement.
- Un Illégitime. Un type qui cherche à tout prix le pouvoir au détriment de sa propre famille.
Je ne sais pas comment l'apaiser et surtout je ne comprends pas pourquoi il se met dans un état de tension pareil pour une simple photo ! Photo qu'il décide de m'arracher d'un coup des mains. Je reste silencieuse, face à lui tandis que ses prunelles reprennent une couleur habituelle. Il passe une main sur son visage, probablement en proie à un étrange combat interne, qu'est-ce que j'en sais ?
- Tu pars où en vacances ?
Question idiote pour changer de sujet, mais ça marche.
- Dans un domaine qui appartient à la famille, dit-il en restent totalement vague.
- Très bien... alors bonne vacances ! Dis-je en tournant les talons pour quitter cette conversation vraiment étrange - comme toutes mes conversations d'ailleurs -
- Alice ! S'écrit-il soudain, me faisant me stopper dans mon élan.
- Quoi ? Dis-je en me retournant.
- Prends soin de toi, dit-il dans un demi-sourire.
La seconde d'après, il n'était plus là.
- Marre des vampires, murmurais-je tout en repartant en direction du dortoir.
Je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'il m'a dit, au sujet de l'homme du toit. Illégitime ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Se pourrait-il qu'il s'agisse d'un Sheffield également ?
Mon instinct me souffle de ne pas trop m'aventurer là-dedans, vu la réaction d'Aaron mais... je ne peux pas m'empêcher d'être curieuse.
Je rentre dans ma chambre, Lisandre n'y est pas encore. En même temps, il est assez tôt. Du coup, je vaque à diverses occupations afin de faire passer le temps. Quand elle rentre enfin, nous nous mettons en pyjama et discutons sur mon lit. Nous ne parlons jamais vraiment du fait que je sois une future Suprême, elle sait que cela me stress déjà suffisamment. Néanmoins, ce soir j'ai des questions à lui poser. Je sais qu'elle est à moitié sorcière et je lui fais confiance.
- Ça se passe comment la succession... ? Je commence doucement.
- C'est à dire ?
- Quand une Suprême lègue son pouvoir à sa descendante. Est-ce qu'elle doit mourir ?
- Oh non, t'inquiète pas, dit-elle en riant.
Je souris, me sentant bête. Au moins, ça me rassure.
- Quand on estime de la nouvelle Suprême est prête, il y a une cérémonie de passage mais je ne peux pas t'en dire plus. Je n'y connais rien, dit-elle en haussant les épaules.
- Une cérémonie de passage... génial.
- Ne t'en fais pas, ça peut être demain comme dans 5..10 ans. Tout dépend de toi et tes pouvoirs.
- Et si la Suprême actuelle meurt entretemps ? Je ne compte pas tuer ma grand-mère ne t'en fais pas, j'ajoute en souriant.
- Ce n'est presque jamais arrivé je crois... mais il me semble que c'est l'Héritier qui prend le contrôle total en attendant de trouver la descendante.
Je ne sais pas pourquoi ces mots me font réagir. J'en frissonne presque.
- Mais à quoi ça rime... Héritier... Suprême ?
- J'en sais rien honnêtement. Ce que je sais c'est qu'à Londres il y a une sorte de Cercle... de Conseil, bref une organisation qui regroupe les hauts placés dont l'Héritier et la Suprême. Ils gèrent les problèmes d'ordres internationales et crois-moi, il y a du boulot.
- Comment tu sais tout ça ?
- Mon père siège au Conseil, dit-elle timidement.
- Est-ce que tout est une histoire de succession ? D'ADN ? Est-ce que cela veut dire que toi aussi un jour tu y siégera ?
J'ai tellement de questions qui se bousculent dans mon esprit. Je vois bien que je l'embrouille car elle cherche ses mots.
- Au niveau de l'Héritier et de la Suprême oui. Pour le reste non, vois ça comme un travail... plus tu es qualifié plus ton travail est bon. Là c'est pareil. Je ne pense pas siéger au conseil, ça ne m'intéresse pas vraiment, dit-elle en haussant les épaules.
- Et donc, est-ce qu'il y a un lien entre l'Héritier et la Suprême ?
Pitié, dites moi que non...
- Un lien très fort, peut-être que tu le ressens déjà. Enfin, tu n'as pas encore été désignée comme la Suprême et lui comme l'Héritier donc peut-être pas encore. Tu verras franchement je n'en sais pas plus que ce qu'il y a dans les livres, dit-elle avec un sourire malicieux.
- Liée avec Aaron... non non non...
Je note dans un coin de ma tête qu'il existe des livres à ce sujet, intéressant. J'appuie ma tête contre son épaule, un peu fatiguée.
- Donc si ma grand-mère est la Suprême actuelle... l'Héritier c'est qui ? Madame Sheffield ?
- Non, ça ne peut être qu'un homme. Franchement j'en sais rien... Plus de questions ce soir, je suis crevée, dit-elle en déposant un baiser sur le haut de mon crâne et en allant sur son lit.
- Merci. Bonne nuit...
Je m'allonge dans mon lit et ferme les yeux, tandis que Lisa se glisse dans le sien et éteint la lumière. Je sens une douce vague de chaleur m'envahir et souris.
- Arrête Lisandre.
- Désolée, bonne nuit, dit-elle en riant.
Nous finissons par nous endormir. Ses paroles tournent en boucle dans ma tête, c'est quand même fou que ce soit elle qui prenne le temps de m'expliquer les choses. Enfin, j'imagine qu'on tente de me préserver... peu importe.
Dans mes rêves, je revois l'homme du toit. Il me parle mais je n'arrive pas à entendre ce qu'il dit. Il semble si... gentil. Je ne vois pas cette noirceur présente naturellement dans le regard des autres vampires.
Il faut que je le retrouve.
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Fin ! Honnêtement je ne suis pas peu fière de ce chapitre qui comporte pas mal d'informations importante pour la suite. J'espère qu'il vous plait tout autant ;) Qu'en pensez-vous ?