CHAPITRE 54, HEAVEN.
En écoute: Amnesia, 5SOS.
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"— Mais Caden, je n'arrive pas à rester loin de toi, elle souffle.
— Moi non plus, Paradis."
- Wazter et Heaven.
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— Heaven ! Réveille toi, ma grosse, faut aller au bahut, dit une voix lointaine.
J'ouvre doucement les yeux pour apercevoir des cheveux verts penchés au-dessus de moi.
— Aller fais pas ta flemmarde et bouge toi le cul, on a pas tout notre temps. J'ai préparé le petit-déjeuner, thé et pancakes, comme t'aime !
Il dit en s'éloignant.
Je soupire et enfonce ma tête dans l'oreiller. Pourquoi est-ce que je n'ai pas une vie normale, déjà ?
Je n'ai vraiment pas envie d'aller au lycée. Genre vraiment pas du tout. Et encore moins si c'est pour croiser des têtes de cul comme Darla et compagnie. Non merci. J'ai eu ma dose.
Je lance mon bras dans le vide, en espérant pêcher mes chaussettes au bas du lit. Après avoir pris une douche rapide, m'être coiffée et m'être habillée d'un t-shirt The 1975 appartenant à Cameron et d'un jean déchiré, je descends le rejoindre.
Les parents de Cameron travaillent à l'hôpital privé de Santa Monica, ils ont dû partir tôt, d'habitude je passe le petit-déjeuner à parler basket avec son père, et parfois musique avec sa mère. Ils me connaissent depuis des années, et n'ont jamais rien dit quand j'ai commencé à dormir avec Cameron, par moment.
— Mais, c'est mon t-shirt ! il s'exclame quand je m'affale sur un tabouret.
Je lui montre mon doigt d'honneur, encore fatiguée, et il rigole.
— Compris, t'es de mauvaise humeur. On finit plus tôt aujourd'hui, le prof de chimie est pas là.
— Bah on ira faire un tour, si tu veux, je lui propose.
Il hoche la tête en souriant.
— De toute manière, je voulais te parler d'un truc..
Je lève la tête vers lui, intriguée. Cameron ne se confie pas souvent, et je me demande bien ce qu'il peut vouloir me dire.
Alors que je l'interroge du regard, ma tasse de thé à la main, la sonnette retentit.
Comme pour s'échapper de mes questions, Cameron se lève d'un coup.
— J'y vais !
Je hausse les épaules. Parfois, ce mec peut être vraiment bizarre. Mais bon, on lui pardonne.
Je mange mes pancakes tranquillement quand une main qui m'est familière m'en chipe un dans mon assiette. Je me tourne, offusquée que quelqu'un puisse osé me prendre un pancake.
Zedd me sourit malicieusement en dévorant le pancake.
— Ça fait un bail qu'on s'est pas vu, tout les deux, ma petite Hell, il lance en s'asseyant sur le tabouret à côté de moi.
Je lui souris, contente de voir que Zedd est là. Malgré toutes les conneries qu'il a pu faire, Zedd reste un de mes meilleurs amis. Mais je me pose une question, et il est temps que je lui pose.
— Pourquoi t'étais pas à l'hôpital, pour Qlark ?
Il se fige et détourne les yeux, mal à l'aise. Il se racle la gorge et finit par me répondre.
— On s'est disputé. Il m'a dit des choses horribles et puis.. je sais pas. J'avais pas envie de jouer l'hypocrite et d'aller pleurer à son chevet alors qu'il m'a traité de fils de pute en me regardant dans les yeux.
Oh mon Dieu. Qlark n'aurait jamais dû dire ça à Zedd ! Je suis énervée, mais je ne préfère rien dire à Qlark pour le moment. Il a déjà assez de problèmes comme ça.
— Il a vraiment dit ça ? Te traiter de.. fils de pute, alors qu'il connait ta situation ? je demande.
Zedd hoche la tête, l'air triste. Et il a bien raison ; la mère de Zedd était une prostituée. Elle a tout fait pour son fils, à l'époque. Et Zedd n'aime pas en parler. Je n'en reviens pas que Qlark ait pu lui jeter ça à la gueule, franchement.
J'attrape la main de Zedd et serre fort ses doigts.
— Je comprends, t'inquiète pas. Aller, je vais pas pouvoir tout finir, mange avec moi, je lui propose en poussant l'assiette au milieu.
Zedd me sourit sincèrement et attrape un pancake qu'il tartine.
— Sinon, ce voyage à New-York ? il demande, l'air de rien.
Ah. Le voyage.
— Cam a dû vous raconter pour l'entrepôt et Nilz, j'imagine.
Zedd hoche la tête en se fourrant le pancake dans la bouche.
— C'était assez cool, mise à part le fait que mes fesses qui twerker ont fait le tour du pays, je dis en haussant les épaules.
Zedd s'étouffe et je lui tapote la nuque en rigolant.
— J'en avais entendu parler, mais j'ai pas eu le temps de regarder. Je le ferai pendant une pause sans soucis, il dit en me faisant un clin d'œil.
Je lui donne un coup de coude, en souriant et nous débarrassons. J'attrape mon sac qui est resté à l'entrée hier et je sors en compagnie de Zedd.
Cameron nous attend dans la voiture et nous montons dedans, dans la bonne humeur.
Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans mes amis.
ELLIPSE TRAJET
Le lycée ne m'avait pas du tout manqué. Ça, j'en suis sûre.
En entrant dedans, tout les souvenirs que j'y ai me reviennent en pleine gueule. Et je savoure le goût du bonheur, des larmes, des cries aux profs... Parce que c'est ça, le lycée, au final. C'est une bombe de souvenirs.
Et je me dis que c'est pas si terrible que ça, finalement.
Accompagnée de Zedd et Cameron, bras dessus bras dessous, nous allons vers nos casiers, qui sont tous côte à côte.
Alors que j'ouvre le mien, un nouveau souvenir me revient. C'était il y a un mois, c'était au tout début. C'était quand nous ne nous doutions pas de tout ce qui allait se passer.
Il m'avait dit dans l'oreille qu'on ne resterait pas amis. Il en était sûr.
Et puis je me surprend à le chercher dans les couloirs. Je recherche un mec grand, bruns, les bras couverts de tatouages, les yeux caramels et le plus beau sourire que je n'ai jamais vu. Quand il daigne sourire.
Je referme mon casier après y avoir mis mes livres et cahier de cet après-midi et me tourne vers Cameron. Il fixe un point derrière moi, en fronçant les sourcils.
— Qu'est-ce que tu as ? je lui demande.
Il secoue la tête et me regarde.
— Rien, t'inquiète pas. Je me demandais juste où était Tyler. Il reste à l'hôpital depuis trois jours et il faudrait pas qu'il loupe les cours.
Je hoche la tête et remonte mon sac sur mes épaules quand une voix me surprend.
— Heaven ! Tu as vu mon sac ? elle crie.
Je me retourne en souriant.
— Vik ! Tu es sublime ! je dis en analysant sa tenue.
Talons rose bonbons, robe fleurie et sac à mains blanc. Du Viktoria tout craché.
Elle tourne sur elle-même en souriant comme une folle -c'est le cas de le dire-.
— Kenler est à la Vie Scolaire, elle dit tout en faisant la bise à Cameron. Oh, tu es Zedd, n'est-ce pas ? elle s'exclame ensuite en faisant une bise éclaire à mon ami.
Il hoche la tête et referme son casier.
— Je vous laisse, je dois aller voir le prof de maths. J'ai encore eu un E-, il souffle avant de disparaître dans le couloir.
Alors que Cameron, Vik et moi nous apprêtions à partir vers la Vie Scolaire pour rejoindre Kenler, une voix nous interromps.
— On me présente pas la nouvelle ? s'exclame la voix de Frist.
Il se plante à côté de Viktoria en souriant comme un dingue. Désolé, petit chasseur, mais elle est déjà prise, j'ai envie de lui dire.
— Frist, il se présente en tendant la main.
Viktoria lui sourit et attrape la sienne.
— Viktoria, et au passage j'adore ton prénom, c'est original.
Frist sourit fièrement et essaie de jouer les guides avec elle. Cameron et moi, regardons, la mine amusée. Si Kenler voyait Frist draguer sa nana, il deviendrait fou. Genre vraiment.
Alors que la sonnerie retentit dans l'établissement, Kenler sort de la Vie Scolaire, ses cheveux bruns plaqués en arrière et portant fièrement une casquette NY.
En voyant Frist et Vik rigolé, Kenler plisse les yeux et se dirige vers nous à grandes enjambées. Il tend directement sa main vers Frist. Ça promet d'être marrant.
— Kenler. Petit ami de Viktoria, il se présente.
Frist attrape sa main en souriant, mais je sais qu'il est déçu. Pauvre Frist.
— Frist. Et j'aime bien ton blaze, Kinder, c'est ça ?
Je m'étouffe avec ma salive et Cameron se tord de rire à côté de moi. Kenler lâche la main de Frist en le fusillant du regard, tandis que Viktoria n'a pas suivi la conversation et nous regarde comme si on était des aliens.
— Bon, on y va ou pas ? s'exclame Kenler, visiblement de mauvaise humeur maintenant.
Je hoche la tête, toujours le sourire aux lèvres et attrape le bras de Frist pour y accrocher le mien. Nous passons devant les autres.
— Tu cherches la mort ou quoi ? je lui chuchote.
Il tourne la tête vers moi, un rictus narquois aux lèvres.
— Non du tout, je voulais juste le charrier. Ce mec a un balais coincé dans le cul, ça se voit à six kilomètres et demi, il dit naturellement.
Je secoue la tête et rentre dans la salle. Frist et Cameron sont dans ma classe d'Anglais. La prof ne dit rien quant à notre retard - sûrement parce que tout les profs ont peur de moi, ou plutôt de mon père - et Frist s'installe à côté de moi tandis que Cameron s'assoit derrière nous, à côté de Skyler.
Le cours commence et j'apprends à mieux connaître Frist, aussi bien marrant qu'attentionné.
Quand j'essaie de travailler, il trouve quelque chose à dire pour que je rigole tellement fort que toute la classe me fasse un "CHUUUT" collectif.
La prof nous lance des regards meurtriers que nous ignorons et j'en oublie presque tout mes autres problèmes.
À la fin du cours, quand je sors de la salle une fois de plus bras dessus bras dessous avec Frist, qui est, au passage, devenu un très bon ami, j'ose lui poser la question qui me trotte dans la tête depuis ce matin.
— Il est pas venu, Wazter ?
Frist fait monter et descendre ses sourcils en me regardant d'un air rempli de sous-entendus.
— Il était là ce matin, mais je sais pas où il est. Sûrement dans le coin, il dit en haussant les épaules pour m'énerver.
Je lui flanque un coup de poing dans le torse quand nous arrivons devant ma prochaine salle de cours.
— Je viens te chercher à la fin de ton cours, je vais en Géographie, il me dit en lâchant mon bras pour m'envoyer un bisous de la main quand il s'éloigne.
Je secoue la tête, désespérée.
La prof ouvre la porte et j'entre dans la salle.
Courage.
ELLIPSE DU COURS.
En sortant de la salle, mille et une questions me passent par la tête.
Où est Wazter ?
Que fait-il ?
Est-ce qu'il a reparlé à Kriss depuis notre retour ?
Est-ce qu'il va bien ?
Je sors du bâtiment pour prendre l'air, les idées brouillées. Je ne fais que penser à lui. Tout le temps.
Et puis je ne sais pas trop pourquoi, mais je me dirige vers le gymnase. J'ouvre les grandes portes bleues, pour arriver sur le parquet brillant des basketteurs de notre lycée. Je traverse et ouvre la porte des vestiaires. Parce que c'est là, que je l'ai vu la première fois.
Il était bourré, et il parlait de tout et n'importe quoi. Il m'avait dit que sa sœur chantait mieux que Katy Perry et que Charlemagne était un gros salop. Il avait les cheveux mouillés et je l'avais aidé à enlever ses vêtements trempés. Il m'avait appelé pour la première fois Paradis.
Je referme la porte derrière moi et me retourne vers ce même banc.
Et je me fige.
Parce que Wazter est assit, juste là. Une lettre à la main, qu'il semble lire et relire.
Et je me dis que de toute ma vie, mon cœur n'a jamais autant voulu exploser.
Et en fermant les yeux, je le sens. Je sens cette sensation.
Cette sensation qu'on appelle l'amour.
Parce que je le sais.
Je sais que je suis tombée éperdument amoureuse de Wazter Kal.
√√√
VOILA !
HEAVEN EST AMOUREUSE DE WAZTERRRR ! ON FAIT LA FÊTE ?
Que pensez-vous de ce chapitre ?
Perso, en écoutant Amnesia, j'avais vraiment envie de chialer.
Dites moi tout en commentaire !
Aussi, je voulais remercier ma TeamParadis, sur snap ! J'adore vous parler à toute, franchement !
Et aussi un gros énorme bisous à ma Team Paradis4Ever, vous êtes les bests ❤
Comme je l'ai dis sur snap, le tome 2 de Heaven sera donc sur Nilz ! J'espère vraiment que l'univers de notre méchant vous plaira !
Sur ce,
XX C.