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*** Ken ***
Je plisse les yeux en réfléchissant à la réponse que je peux donner.
- Honnêtement ce qui m'inspire c'est les rapports humains, que ce soit les embrouilles la solidarité, les trahisons, l'amour, c'est ca qui m'inspire vraiment dis-je en pensant à mon entourage.
- Si tu pouvais vivre dans une autre décennie, t'irais où ? Me demande t-il pour changer de sujet.
- J'irais peut-être dans les années 60.
- Ah ouais, pourquoi ?
Je m'imagine l'époque avant de me justifier.
- Parce qu'on se souvenait assez de la guerre pour pas faire de connerie et en même temps, on avait un espoir d'changement de société, de vivre ensemble tu vois?
Il hoche la tête et vérifie son portable.
- Est-ce que t'es en kiff sur une célébrité ?
Je souris en pensant à la réaction que Jenna aura face à cette interview.
- J'aime bien Vanessa Paradis.
Sans savoir pourquoi; l'image de Jen' me vient à l'esprit, la première fois que je l'ai vu en longue robe blanche à la soirée vip, ou alors quand elle est arrivée au restaurant habillée d'une robe couleur chair qui lui allait vraiment trop bien, sans parler des essayages dans la cabine où je l'ai forcé à acheter une tenue.
- Ce que j'aime ajoutais-je, c'est la classe chez une fille.
- Je vais te dire des mots tu me dis ce que tu penses, dit-il longtemps après.
Je ne dis rien puis j'attends sa liste.
- Jul.
- Je vais peut-être créer la polémique mais j'aime bien. J'aime bien ce qu'il fait continuais-je, c'est orignal, ça représente bien la rue.
- La techno.
- Je sais pas trop différencier en fait tout ce qui est électro, techno, je vois à peu près les nuances tu vois mais voilà.
- Orelsan.
- Bête de gars, bête de plume assurais-je. Je me reconnais en Orelsan parce que c'est un mec pour qui, l'amitié c'est une valeur super importante, toujours avec la même équipe, c'est des bons gars; c'est un mec humble. C'est un mec que j'admire grave.
Il continue un peu l'interview avant de laisser un petit message où il me remercie d'être venue. Je regarde l'heure, bientôt quinze heures trente. Décidément cette journée est vraiment trop longue, je me dirige vers une boutique de bijoux que j'ai repéré en arrivant histoire de lui faire plaisir, je cherche un collier que j'ai en tête depuis un moment. Bingo.
*** Jenna ***
Je monte dans sa voiture et attache ma ceinture.
- Pas de bonjour souffle t-il.
Je roule des yeux avant de poser ma main sur sa joue pour l'embrasser. Il démarre après avoir augmenter le son sur son téléphone qui est branché au poste, une musique de Kaaris, charmant. Je le fixe un instant et remarque qu'une marque est apparue sur son cou, je tire légèrement sur son sweat.
- C'est quoi?
Il me regarde en passant sa main dessus,
- Je me suis embrouillé vite fait.
J'hausse les sourcils.
- Ah bon?
Il hoche la tête et hausse les épaules pour essayer de me rassurer.
- Dans le métro, un truc vraiment bidon.
La marque est quand même bien présente, il détourne le regard pour se concentrer sur la route, je ne sais même pas où on va.
- On vas où exactement ?
- Chez moi.
- Quoi? M'exclamais-je.
Silencieux il continu la route, se gare pas très loin de chez lui puis retire sa ceinture prêt à descendre comme si j'étais d'accord.
-Je peux pas rentrer comme ça, Ken je viens de sortir du travail.
-Moi aussi, me dit-il.
-T'étais en interview.
-C'est du travail tu sais.
Je reste assise, trop inquiète pour aller chez lui maintenant malgré que ce ne soit pas la première fois. Il ouvre la portière de mon côté pour que je sorte. Sa main en bas de mon dos, on entre discrètement dans la petite maison de la famille Samaras.
-Oh Jenna! S'exclame sa mère.
Je leur dis bonjour timidement, malheureusement Irène n'est pas encore là, j'aurai bien voulu parler avec elle. Elle a toujours des choses à me raconter que ça me concerne ou non et la plus part du temps c'est vraiment intéressant.
-Alors ton interview? Demande son père.
-Cool, mais un peu trop ennuyante.
Il explique en bref son après-midi, le fait qu'il n'avait pas trop la tête à répondre aux questions sachant qu'elles était déjà préparées, voir "trop préparées" comme il le dit si bien. Sa mère me sert du thé qui, bizarrement, ne ressemble pas à ceux que je bois d'habitude.
- Thé grec, m'informe Ken.
Du thé grec? Jamais entendu parler.
Je fixe les petites feuilles qui flottent sur le dessus avant d'en boire une gorgée.
- Il est très bon pour la santé, ajoute sa mère.
Tant mieux j'en ai bien besoin. Ça me fait à mon père qui faisait toujours des boissons à base de plantes, des choses saines, il était carrément parano là-dessus. Je pose la tasse sur une table à côté de la cuisine.
- Vous venez dimanche?
Ken secoue la tête.
- Non, on a déjà un truc de prévu, je suis passé pour te prévenir.
Elle fait la moue en râlant un peu, cette pauvre femme avait déjà tout planifié pour nous, sa journée, le repas et le dessert, bien sûr il n'en fait qu'à sa tête. J'ai tellement envie de répliquer pour lui dire que personnellement j'étais libre, mais ça se terminera sur une embrouille dans la voiture alors non merci. Une fois le thé terminé, on décide de partir pour rejoindre les autres.
-Quelque chose de prévu?
Il ne répond pas et démarre la voiture.
-Oh ? Répétais-je.
- Ouais, tu verras après.
- Dis-moi maintenant.
Il rigole en posant sa main sur ma cuisse.
- Non.
Je retire sa main puis croise mes bras sur ma poitrine.
-Ken insistais-je.
- Rien, c'est juste que j'ai pas envie d'y aller.
-Toi qui est proche de ta famille, c'est plutôt étonnant.
Ma remarque le touche à peine, son caractère en ce moment est vraiment catastrophique.
Mekra vient de sortir à l'instant, il sort une cigarette de son paquet avant de l'allumer, les deux garçons commencent à discuter sans trop faire attention à moi. Je rentre immédiatement pour voir les autres et prendre une douche.
- Sacha dis-je, je suis passée devant une pharmacie tout à l'heure, il chercher une personne sérieuse pour un emploi.
Mo' se moque avant d'intervenir.
- Justement, une personne sérieuse, c'est pas son cas.
- Non souffle t-elle, pas partante.
- Je suis sûr que tu peux y arriver avec les études que tu as fais.
Je n'ai même pas le temps de finir ma conversation qu'elle commence à se plaindre, que ce travail n'est pas pour elle et qu'elle n'a pas envie dans tout les cas. Sans plus attendre, je monte les escaliers afin d'aller dans la salle de bain histoire de prendre une douche et d'être tranquille.
- J'arrive au bon moment.
- Ah non.
Je pose mon haut sur le lavabo en le poussant dehors, rien n'y fait. Il me porte et ferme à clés, toujours aussi têtu ce Nekfeu.
Jss pas trop fan de ce chapitre mais bon, ça le fera quand même je pense?
Gros bisous 😘