Célia secoua sa sœur dans tous les sens afin qu'elle se réveille. Érine gémie, elle dormait profondément.
-Érine !
Le cri de Célia fit sursauter la jeune fille qui se mit à tousser la fumée qui lui restait dans ses poumons.
Érine reprit ses esprits et scruta la pièce, il n'y avait pas de fenêtre et la seule porte qu'il y avait était fermé.
-A chaque fois que je suis inconsciente je me réveille enfermée avec un mal de crâne horrible.
Érine se leva. La pièce était vide, seul le lit où elle se trouvait meublait l'endroit. Les murs étaient fait de pierre, tout comme le sol, ce qui expliquait la froideur de la pièce. La lumière était faible, l'unique lampe se balançait au plafond en clignotant.
-Où est-ce qu'on est ? Demanda Célia sur un ton fébrile, ça y es ton va mourir ici, toi et moi !
-Calme toi Célia, la rassura sa sœur, fais moi confiance on ne va pas mourir et on trouvera un moyen de sortir je te le promets d'accord ?
-Ok, lui répondit-elle en prenant une bouffée d'air.
Érine s'approcha de la porte et remarqua qu'elle n'était pas fermé à clé. Elle se tourna vers Célia et lui fit signe de venir. Érine sortie la première et vit que personne n'était dans le couloir. Il y avait une trentaine de cellules se trouvaient dans ce corridors et mais elles étaient toutes vides.
Elles avancèrent doucement et anxieuses jusqu'à une intersection. Érine entendit soudain un rire familier. Elle tourna la tête et vit Katty, la petite fille censée être morte qui semblait vouloir qu'elle la suive. Et c'est ce que fit Érine toujours précédée par sa petite sœur qui ne la lâchait pas. En suivant la fillette, elles arrivèrent dans un long couloir sombre où une porte en fer s'y trouvait, ouverte. Elles arrivèrent dans une pièce qui semblait être une salle de réunion.
Au milieu de cette pièce ce trouvait une plaque en béton gigantesque où reposait onze gemmes, chacune d'une couleur différente. Il y avait un espace entre la deuxième gemme et la quatrième.
Katty avait disparu et Érine sentit une présence derrière elle. Elle se retourna et vit Gabriel adossé à la porte qui paraissait sourire. Il avait toujours sa capuche qui lui cachait son visage. Gabriel tenait dans sa main la pierre qui appartenait au bâton d'Anima. Il avait dû la prendre à Érine quand elle était inconsciente. Elle s'aperçut aussi que sa sœur n'était plus là.
- Tu es gentille de me l'avoir livré, souri-t-il, je n'aime pas trop me déplacer, je préfère que l'on me l'apporte en main propre.
- De rien c'était un plaisir, ironisa Érine, tu peux donc me rendre ma sœur et nous laisser partir.
- Pourquoi partir maintenant ? Ça va bientôt devenir marrant, déjà que je dois avancer le rituel de deux jours à cause de ce très cher Tristan, déclara Gabriel sèchement en posant la pierre bleu parmi l'espace qu'il avait entre la gemme violette et grise, mais bon c'est ainsi. Assieds-toi tu serais plus alaise.
Des sombres semblable à celle de la grange sortirent du sol et la prirent pour l'emmener de force s'asseoir sur la première chaise qu'elle croisait. Une fois assise, Gabriel se posa devant elle sur la table.
- Tu as faim ? Lui proposa-t-il en lui tendant une assiette de pancake.
- Où est ma sœur ?
- « Où est sœur ? », imita Gabriel, tu n'as pas d'autres questions que celle-la ?
Il retendit le plateau à Érine qui hésita à en prendre. Après tout, il pouvait très bien avoir mit du poison, mais elle avait horriblement faim et prit un pancake.
- Pourquoi tu veux ouvrir la porte de l'Outre-Monde ? Demanda-t-elle finalement.
- Ce n'est pas vraiment l'Outre-Monde que je souhaite obtenir mais ce qu'il y a entre celui-ci et le notre, éclaira-t-il, une dimension créée par la puissance des anciens porteurs. Le pouvoir de cet entre-deux est inimaginable .
- Et tu as besoin de cette «puissance» pour ?
Gabriel éclata de rire. Il descendit de la table et se plaça devant les douze pierres pointant celle qui venait du bâton d'Anima. Ça couleur devenait de plus en plus blanche, voire transparente.
-Tu ne sais pas se que sont ces pierres, n'est-ce pas ?
Érine haussa les épaules. Les histoires d'Outre-Montre et d'entre-monde l'avait embrouillé. Elle n'y comprenait plus rien.
- Elles possèdes toutes le sang de son porteur, mais celle-là n'est pas remplit. Aaron a préféré la vider de son énergie, dit-il amèrement, et c'est là que toi tu interviens. Tu es la clef ma chère Érine.
-Comment ça ?
Gabriel émit un sourire.
-Chaque porteur né avec une tache de naissance indiquant son don, toi tu as une clé sur la poitrine donc ce n'était pas dur de savoir que c'était toi.
«Que seule la clef peut ouvrir de son sang », cette phrase raisonnait dans la tête d'Érine. Si elle était la clef alors elle était la seule à pouvoir redonner l'énergie à la pierre et donc ouvrir la porte vers l'entre-deux.
-Mais pour rendre l'énergie à la pierre, il faut du sang d'un porteur spécial non ?
-Toute à fait, lui répondit Gabriel, mais ce gêne est rare maintenant, plus de la moitié de ces porteurs sont morts sans descendants et il n'en reste plus que quatre de nos jours, et tu en fais partie.
«Super... se dit Érine., il ne manquait plus ça». Elle se sentit bizarre puis un mal de tête lui vint et sa vue se troubla.
-Mais nous avons encore le temps pour ça, annonça Gabriel qui commençait à s'énerver, je te laisses un instant, je vais régler un problème.
Il descendit de la table et se dirigea vers la sortie. Érine, qui se sentait de plus en plus mal. Elle eut un violent vertige avant de perdre de nouveau conscience.
En ouvrant ses yeux, elle ne fut pas surprise de se retrouver dans ce monde où l'herbe est rouge. Érine n'était pas à l'endroit habituel, le phare n'était plus là. Elle se trouvait au milieu des ruines d'un amphithéâtre où la végétation y régnait, couvrant les pierres et les immenses colonnes. Érine n'avait pas remarqué le ciel orange et violet.
Elle sentie une pointe froide sur son cou, en se retournant elle vit un homme braquer son épée sur elle. Il avait la trentaine à vu d'œil et aux nombreuses cicatrices qu'il avait au visage et aux bras il avait dût vivre beaucoup de chose dans sa vie.
-Qui es tu ? Demanda l'homme toujours en pointant son sabre.
Depuis le début, Érine avait pensé que ce monde n'était qu'un rêve étant donné qu'elle se réveillait juste après mais cet homme était bien réel, elle le sentait. Les traits de son visage étaient fermés, il ne laissait paraître aucun de ses sentiments.
-Tu as perdu ta langue ?
-Érine, je m'appelle Érine.
L'homme l'observa un instant puis eut un sourire en coin.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je me demande ça depuis un moment.
Il baissa sa rapière et la rangea dans son étui.
-Tu dois partir, tu n'es pas en sécurité ici.
Érine ne comprit pas. Pour le peu qu'elle soit venu rien ne l'avait attaqué. Mais cela ne la déplairai pas de partir de cet endroit, faudrait juste qu'elle sache comment.
L'homme sortie de sa sacoche une fiole remplit d'un liquide noirâtre et lui tendit.
-Bois ça.
-Vous venez de me dire que je n'étais pas en sécurité ici et vous me demandez de boire ça ? Et vous êtes qui d'abord ?
L'individu eut un léger sourire.
-Appelle moi Ethan, dit-il en donnant la fiole à Érine, et ne t'inquiète pas je ne te veux pas de mal mais tu dois partir.
Érine prit la fiole mais hésita à la boire, la boisson dégageait une odeur désagréable qui donnait des nausées à la jeune fille.
- Ce monde... Il est réel ou pas ? Interrogea Érine.
-Il est différent du tiens, mais oui il est réel. Personne n'est censée entrer dans ce monde, mais si tu es là c'est que cela va bientôt changer...
Il tourna violemment sa tête en direction de la forêt, Ethan demanda à Érine de vite boire le contenu du flacon en lui expliquant qu'il allait la ramener dans son monde. Il lui demanda aussi qu'à sa prochaine visite elle viendrait ici, à l'amphithéâtre, où il lui expliquerai certains détails.
Sans vraiment contrôler son geste, Érine avala le contenu de la fiole et eut un nouveau vertige avant de perdre connaissance.
Elle s'éveilla avec des remontés de la potion qu'elle avait bu. Le goût était aussi répugnant que l'odeur. La pièce était toujours vide,Gabriel n'était pas revenu mais les pierres avaient disparu. Érine remarqua Tristan qui entra dans la pièce et qui se dirigea vers elle.
-Tu vas bien ?
-On va dire ça...Comment tu as fait pour me retrouver ?
-Ton bracelet, dit-il souriant et le pointant du doigt.
Il lui demanda ensuite ce qu'il s'était passé en l'informant que sa sœur était avec Julia. Érine lui expliqua donc ce qu'il lui était arrivé en évitant de parler de ce qu'elle venait de vivre dans le monde de l'herbe rouge.
Tristan prit le bras d'Érine brutalement et l'emmena vers la sortie. Mais juste avant qu'ils ne passent la porte, cette dernière ce ferma violemment devant eux.