Érine était allongée sur le lit, en repensant à sa sœur. C'était de sa faute, elle aurait dû la prévenir. Mais elle lui aurai dit quoi ? Qu'elle possédait des pouvoirs qui pouvaient contrôler la volonté des gens et tout ce qui va avec. Elle l'aurai pris pour une folle...
Elle s'assit sur le lit et regarda Julia qui dormait. Aaron lui avait de demandé de rester dormir, au cas où que Lucas ne resurgisse, mais elle savait que c'était plus pour la surveiller que pour la protéger.
Soudain, son mal de tête revint et ses yeux se devenait flou. Mais cette fois elle n'entendait pas des cris, elle entendait une voix douce et enfantine. Érine fut étonnée, elle comprit se qu'elle disait :«Suis moi». Elle regarda une dernière fois Julia qui était dans les bras de Morphée avant de se lever et suivre la voix.
Elle lui fit parcourir les nombreux couloirs, la fit descendre et monter des escaliers, elle fut surprise des multiples passages qu'il y avait dans se château. Elle arriva devant la porte en or et argent – le bureau d'Aaron – qui était entre-ouverte.
Tristan se trouvait à l'intérieur, avec Aaron. Érine ne pouvait pas entendre leur discussion, ils chuchotèrent. Ils parlaient sûrement du bâton d'Anima. Érine passa donc son chemin.
Elle montât dans se qui semblait être un observatoire. Les murs étaient parsemés de parchemins et de cartes astrologiques. Au milieu, un énorme télescope, il prenait à peu près tout l'espace de la pièce.
Érine s'approcha d'une carte ancrée dans le mur. Elle remarqua qu'un des parchemins au dessus était protégé par une vitre. La carte en dessous représentait le signe du Bélier ainsi qu'une pierre bleu qu'Érine s'empressa de toucher. Elle sentie une piqûre au doigt avant de voir du sang couler. Un petit bruit retentit juste après et ouvrit la vitre qui gardait le parchemin. Sans vraiment savoir le pourquoi du comment, Érine prit le parchemin et le lit :
«Par le signe de leurs ascendants, les douze doivent être mêles dans l'ordre des étoiles.
Les érudits se placent en première, cinquième et neuvième place. Le deuxième, sixième et dixième ressentent. La volonté se place troisième, septième et onzième tandis que la sécurité se trouve en quatrième, huitième et douzième place.
La troisième lune pleine peut s'ouvrir grâce aux chants de morts, que seul la clef peut ouvrir de son sang, pour ainsi contrôler le pouvoir du monde.
Le sacrifice du premier est requis pour activer la clef et ainsi accéder à la lumière des ténèbres. »
Troublée par ce qu'elle venait de lire, Érine reposa le parchemin délicatement. Elle n'avait rien comprit, ces histoires de premier,deuxième.. non c'était sixième ? Son mal de tête revint, tout cela lui filait une migraine. Elle se demanda si c'était une prophétie, mais elle n'arrivait pas à le déchiffrer. Et elle n'y arriverai sûrement jamais.
Érine regarda de plus près ses fameuses cartes qui semblaient toutes représenter les signes du zodiaque.
-Salut !
Érine sursauta et se retourna. Une petite fille se tenait devant elle. Elle lui paraissait familière, comme une impression de déjà-vu.
-Qui es-tu ?
La fillette sourit mais ne répondit pas. Érine reconnue la cicatrice sur son visage, c'était la petite de l'usine, celle qui a été tué par un Rebelle.
-Comment appelle tu ?
-Katty, répondit timidement l'enfant.
Sa longue robe blanche était tachée de sang, et elle ne portait pas de chaussures.
Katty remit ses longs cheveux noirs derrières son oreille et tendit le bras.
-J'ai eu 7 ans hier ! Regarde ce que ma maman m'a acheté !
Elle ouvrit la main où une barrette en forme de fleur si trouvait. «Elle n'est pas censée être morte ?» se demanda Érine.
-Que fais-tu là ?
-Tu veux voir quelque chose ?
Avant qu'Érine ne puisse répondre, l'enfant l'a prit par le bras et la tira hors de cette pièce.
Katty la fit passer par de nombreux couloirs, Érine se demandait même pourquoi en faire autant, se sous-sol était un vrai labyrinthe.Elles arrivèrent dans un corridor plus étroit que les précédents. La porte en face d'elle était monstrueusement blindée, et protégée par un digicode.
-Il faut un code.
-C'est le 02031681, j'ai vu Tristan le faire, dit-elle en rigolant.
-Tu le connais ?
-Moi oui.. lui non, il ne me voit pas.
Érine se mit devant la machine et tapa le code que Katty lui avait donné, mais pour que cela soit valide la machine demanda du sang. Sans prévenir, l'appareil en préleva du doigt d'Érine. «Aïe ! Se dit-elle, tout marche avec du sang ici ou quoi ?!». La machine mit un -Validé- et la porte s'ouvrit.
-Tu veux me montrer quoi au fait ?
-Tu vas voir !
Érine n'était pas très emballée, surtout que c'était une porte blindée.Elle se demanda ce qu'il pouvait y avoir de si spécial là-dedans et pourquoi il était autant protégé.
La salle était circulaire et les murs en pierre. Au centre de la pièce se trouvait une grande dalle où était posé un sceptre. Ce dernier était fait en un métal peu inconnu, Érine aurait dit du fer mais il avait l'air léger. Le bout de se sceptre était orné d'une imposante pierre virant du blanc au bleu. «Le bâton d'Anima ?»
Érine s'approcha et tendit la le bras. Katty l'arrêta avant qu'elle ne puisse la toucher.
-Pas maintenant, c'est trop tôt, dit-elle lentement avant de s'esclaffer.
Érine recula du sceptre et de Katty. Cette gamine était flippante, très flippante. Soudainement, la jeune fille entendit des bruits de pas venant de l'extérieur.
-Qu'est-ce que tu fais là Érine ! Demanda Tristan.
-Je... Je ne sais pas vraiment en fait, j'ai suivis une gamine, qui voulait sûrement jouer. Elle m'a ensuite emmené ici.
-Quoi ? Il n'y a jamais eu d'enfant ici.
C'est bien ce que pensait Erine, il y avait quelque chose d'étrange dans cette enfant.
-Comment tu as su que j'étais là ?
-L'observatoire, je m'y rendais quand j'ai vu la porte ouverte. Et puis je suis prévenu dès que quelqu'un entre ici.
-Dans l'observatoire, il y avait..
-Oui je sais mais je t'expliquerai demain, lui dit-il en la faisant sortir de force.
Julia secoua Érine dans tout les sens en espérant pouvoir la réveiller. Julia la prévenait que son déjeuné arriverait dans dix minutes. « Cool, petit déjeuné au lit». Elle se leva et s'étira avant de se diriger vers la salle-de-bain.
En revenant, Érine vit un petit plateau où un verre d'orange ainsi que deux croissants et un bol de fraise et mûres rouges étaient disposés. Elle s'empressa de tout manger.
Après avoir englouti son déjeuné, Érine partie en direction du bureau d'Aaron, pour en savoir plus sur cette «prophétie». Tristan s'y trouvait déjà, il était à moitié allongé sur le canapé, jouant avec son portable. Aaron, lui, était sur son bureau, complètement désordonné. C'était Tristan qui l'a vis en première. Il se redressa et rangea son portable. Aaron ne releva que les yeux, il tenait dans sa main un papier qu'il ne lâchait pas du regard.
-Assis-toi, lui ordonne Aaron.
-Où est ma sœur ? Demanda Érine en restant debout.
Tristan mit sa main sur son épaule et la fit s'asseoir de force avant de la rejoindre sur l'autre chaise en face du bureau.
-Il n'arrivera rien à ta sœur, je te l'ai dis. J'ai envoyé des Royales l'a chercher ne t'inquiète pas. Quant à la visite du château que tu as fais hier...
Tout se sait vite ici...
-C'est avec cette prophétie que Gabriel compte ouvrir la porte de l'Outre-Monde, lui expliqua Aaron, il connaît tout se qu'il doit être fait pour la réaliser.
-C'est bien mais ça ne répond pas à ma question.
-Il croit que tu es la «clef», je ne sais pas comment il peut savoir ça d'ailleurs, poursuivit Tristan.
Cette «clé», ce n'était pas la marque qu'elle avait sur le haut de la poitrine ? Gabriel en avait fait allusion la première fois qu'ils s'étaient rencontrés.
- Je comprends pas vraiment... En quoi consiste cette prophétie ?
-En gros il faut de ton sang pour activer le bâton d'Anima, qui ouvrira la porte de l'Outre-Monde et prendre la puissance de cette dimension.
Tristan pouvait pas faire plus précis.
-La seule chose que l'on ne comprend pas, ajouta-t-il, c'est l'histoire des douze et des chiffres qu'il y a dans tout le texte.
-Mais... pourquoi voudrait-il mon sang alors qu'il n'a même pas le sceptre ? C'est pas logique.
Un silence de marbre s'installa à ces mots. Il fut rompu par un «Merde !» de Tristan. Il se leva et parti en trombe du bureau. Aaron le suivit peu après, laissant Érine toute seule.
Julia était tête sur les genoux d'Érine, yeux fermés. Les deux jeunes filles étaient retournées à leur chambre après avoir cherché Tristan, en vain.
-Je dois retrouver ma sœur.
Érine se redressa et prit son téléphone.
-Tu ne peux pas, Aaron ne te laisseras pas y aller. Attends que les agents reviennent, qui te dis qu'ils ne l'ont pas retrouvé ?
-Mon intuition, dit Érine en descendant de son lit.
Elle prit son sac, le passa par dessus sa tête puis sortie. Julia essaya de la retenir mais elle fini par la suivre.
Elles atteignirent l'entrée mais Tristan s'y trouvait.
-Vous allez où ?
-On va faire un tour, répondit Julia.
Il n'avait pas l'air de la croire.
-Je vais chercher Célia, informa Érine.
Elle snoba Tristan et alla à l'extérieur. Mais celui-ci lui attrapa le bras.
-Tu ne peux pas ! On a envoyé des agents, laisses les faire !
-Je ne peux pas ? Je ne fais pas confiance à tes soient disant agents, je vais la chercher moi-même !
-Le bâton d'Anima a été volé ! Celui qui tu as vu hier n'était pas le vrai !
-Oh et je dois faire confiance à des personnes qui ne savent même pas garder un bout de bâton ? Dis moi une bonne raison de te faire confiance ? Je suis désolée mais je vais la chercher, avec ou sans toi !
Érine tourna le dos à Tristan qui grinçait des dents, elle a juste comprit le mot têtue.
En arrivant chez elle, Érine savait parfaitement comment trouver sa sœur. Les cris qu'elle avait entendu il y a deux jours étaient les siens, elle pouvait peut être se concentrer sur ça afin de la trouver. Et puis sa mère n'était pas chez elle, comme toujours, elle pouvait donc être tranquille.
Érine s'installa dans le salon, prit place dans le fauteuil avec une canette de coca et ferma les yeux, il fallait qu'elle se focalise sur Célia. N'entendant rien, elle essaya alors de visualiser les cris et non ça sœur. Érine rouvrit les yeux, et elle fut surprise de ne pas se trouver dans son salon. Elle se trouvait désormais dans une pièce sombre et fraîche. Elle perçue quelques bruits venant de sa gauche. Érine appela Célia mais personne ne lui répondit. Les bruits s'intensifiaient, elle sentie de la peur et de la rage montée en elle. Elle entendit «Pourquoi, pourquoi ? Je ne comprends rien...». Érine entendit autre chose mais ne comprit que «Poissonnière», et ça ne provenait pas de sa sœur, mais celle de Tristan. Elle sentie une main se poser sur son épaule et en tournant la tête, vis un visage décomposé, griffé et brûlé sur son ensemble.
Érine sortie de ce cauchemar en sursaut et vit Tristan à coté d'elle. Étrangement, sa présence la rassura, mais elle avait toujours en elle une rage immense.
-Qu'est-ce que tu fais chez moi ? Et comment t'es rentré ? Commença à s'énerver Érine.
-Eh ! Calmes toi, j'ai ouvert la porte et je t'ai trouvé là. Pas besoin de me gueuler dessus.
Il venait d'entrer chez elle sans permission, donc elle avait de quoi gueuler, mais bon. Tristan prit la canette de coca et s'affala sur le canapé.
-Et tu viens faire quoi ? M'empêcher d'aller aider ma sœur ?
-Non, je viens t'aider, dit-il après avoir pris une gorgée, tu m'as dis que je pouvais donc je viens. Et Julia s'incruste aussi, elle est juste resté au château pour faire croire à Aaron qu'on "fait rien de mal".
Érine n'en croyait pas ses oreilles, il allait l'aider ? Et elle ne lui avait jamais dit qu'il pouvait d'ailleurs...
Tristan tendit la canette à Érine et lui proposa de boire, mais celle-ci se releva et chercha son sac. Elle sortie de ce dernier un bout de papier ancien. Tristan bondit derrière elle.
-Ce n'est pas...
-Si, je l'ai pris dans l'observatoire, lui répondit Érine, si on arrive à comprendre la prophétie on pourrait peut-être arrête Gabriel.
Tristan lui arracha le parchemin de ses mains en lui répétant qu'il était venu l'aider pour chercher Célia et non contrer les plans de Gabriel. Erine le supplia, elle voulait l'empêcher de faire son rituel, surtout parce qu'il avait besoin de son sang et qu'elle ne voulait pas servir un rituel bizarre. Tristan n'était pas très emballé, mais il savait parfaitement que sa sœur était dans la tanière des Rebelles. Donc s'ils allaient libérer Célia, Gabriel allait forcement s'en mêler. S'en était même son plan.
-Tu m'énerves tu sais... fini par dire Tristan.
-Donc tu viens ?
-J'ai pas le choix, s'il t'arrive un truc ça va être de ma faute donc bon...
Érine sourit.
-C'est cool, en plus tu sais où est leur planque.
-T'emballe pas, si je viens tu fais ce que je te dis.
Elle lui promis, même si elle ne le ferai pas.
Elle alla chercher une canette ainsi qu'un paquet de chips pour passer la soirée. Tristan mit la prophétie au milieu de la table basse et commença à traduire. Il ne comprenait pas l'histoire des douze ainsi que les chiffres. Érine pensa que les douze étaient les douze porteurs spéciaux.
-C'est pas bête, conclu Tristan, la prophétie à été écrite par Orion donc c'est plausible.
Érine fit un drôle de tête quand le nom d'Orion fut prononcer. Le jeune homme soupira et lui expliqua que c'était un des douze porteurs du gène, un des deux puissants.
Maintenant il fallait découvrir se que les – premiers, deuxième, etc... - voulait dire ainsi que le chant des morts et qui devait être sacrifié. La soirée s'annonçait très longue pour les deux adolescents.
Cela faisait bien trois heures qu'ils étaient sur cette prophétie mais rien. Érine commençait à tomber de fatigue et Tristan à avoir une migraine.
- Tu veux pas qu'on reprenne ça demain ? On sera plus efficace.
-Non ! Lucas m'a donné jusqu'à demain pour lui ramener son stupide bâton.
En disant cela, Érine réalisa que les Rebelles avaient déjà le bâton d'Anima. Mais s'ils l'avaient déjà en leur possession, alors pourquoi lui demander de le ramener ?
- Va te coucher, je reste ici. Je te promets qu'ils ne toucheront pas à ta sœur.
Érine n'était toujours pas rassurée, mais elle lui faisait confiance. Elle refusa d'aller dormir, il fallait comprendre ce parchemin. Mais elle s'écroula dix minutes après sur le sofa.