Les Exclus

By Tif_Selana

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Érine est une ado de seize-ans qui commence à peine sa vie de lycéenne, comme tout autre adolescent. Mais sa... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Désolée :/
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18

Chapitre 12

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By Tif_Selana

La longue file d'attente désespéra Érine, autant de gens pour s'acheter un menu qui leur fera bien prendre 5 kilos. Mais elle ne les critiquaient pas davantage, elle aussi était venue pour manger.

Alizé, qui était à coté d'elle, envoyait des messages à tout son répertoires, à croire qu'elle se fichait complètement de son amie. Érine ne pouvait pas comprendre cela, quand on es avec quelqu'un on ne reste pas constamment sur son portable.

Une fois que leur commande prise, Alizé et Érine se placèrent près de la grande baie vitrée. Celle-ci montrait les commerçants passer, certains étaient pressés, d'autres énervés par leur enfants qui pleuraient ou faisaient des crises car eux aussi voulaient manger à Macdonald pour avoir le dernier jouet en plastique - Made in China -à la mode.

Érine ouvrit son wrap poulet/bacon et croqua dedans.

- Alors ? commença Alizé, tu as un garçon en vu ?

Érine soupira.

- Non, et pour l'instant je n'en veux pas.

- Mouais...

Avant d'entrer dans la salle de cinéma Érine reçu un appel de Célia. « Qu'est-ce qu'elle me veux encore ?». Elle sortit et laissa Alizé en plan devant la porte de la salle.

- Qu'est-ce qu'il y a Célia ?

- J'ai perdu mes clefs...

- Et alors ? En quoi ça me regarde ?

Célia était vraiment tête en l'air. Rien que l'année dernière elle avait oublié de nourrir le chien de la voisine de sa grand-mère. Il était mort quand elle fut revenu de vacances.

- Je suis coincée dehors, viens m'ouvrir.

« Elle est sérieuse !», Érine ne voulait pas rater sa séance, ni laisser Alizé en plan.

- T'es où là ? Demanda Érine.

- Devant la porte d'entrée, dans le froid d'un soir de février...

Alizé vint rejoindre son amie. Impatiente, elle lui demanda ce qu'il se passait. Érine soupira et lui expliqua la situation, son amie lui proposa de décaler la séance à plus tard et Érine accepta à contre-cœur. Sa sœur l'énervait, elle lui gâche vraiment tout se qu'elle fait.

Érine arriva devant sa maison trente minutes après. Célia était sur le palier, assisse et jouant sur son téléphone.

- Comme ça se fait que tu sois dehors à cette heure là toi ? Demanda Érine.

La cadette, qui venait de voir sa sœur, se leva et rangea son portable dans le sac qui se trouvait à coté d'elle.

- Je suis juste sortie voir une pote, dit Célia en se dirigeant vers Érine.

- Et tu n'a pas remarqué que tu n'avais pas tes clefs.

Érine sortie les siennes et ouvrit la porte d'entrée.

- Je croyais les avoir mis dans mon sac, c'est pas un crime de les avoir oubliés.

- Tu as fais une fête avant de partir ? Questionna Érine en ouvrant la porte.

La questions de sa grande sœur la surprit.

- Non pourquoi ?

- Alors dans ce cas, on c'est fait cambrioler.

Célia regarda l'entrée, le porte manteau était renversé et les vases qui étaient sur la table basse étaient cassés. Dans le salon les tiroirs de la commode, ainsi que ceux du buffet, étaient tous vidés par terre. Les bouteilles qui se trouvait sur le bar qui menait à la cuisine étaient ouvertes coulaient sur le parquet faisant une énorme tâche. La cuisine était dans le même état que le salon.

Érine regarda l'agent de police en face d'elle. Il avait dû abuser sur les donuts et le café. Il ressemblait à Clancy Wiggum l'officier de police dans les Simpson, corpulent avec un gros visage.

Le deuxième policier, qui venait de faire l'état des lieux, était revenu du garage. Il était plus fin que son coéquipier, de taille et de visage. Il ressemblait à une frite pour Érine.

- Bon, dit le chef mangeur de donut, où sont vos parents ?

- Notre mère travaille et notre père est en voyage d'affaire en Angleterre, lui répondit Érine.

- Et personne n'avait de double de vos clefs ?

- Personne, j'avais fermé toutes les portes avant de partir, expliqua Célia installé à coté de son aînée.

La frite s'approcha et regarda sa fiche avant d'annoncer les états des lieux.

- Rien n'a été volé, et pas d'effraction, ni aux portes ni aux fenêtres. Il n'y a que le rez-de-chaussé qui a été vandalisé. Il y a beaucoup de vole en ce moment dans ce quartier, expliqua-t-il, mais c'est le premier où rien ne manque.

Érine se demanda pourquoi quelqu'un s'amuserait à mettre cette pagaille si ce n'est pour rien prendre. C'est totalement inutile...

- On va installer des caméras sur les lampadaires de la rue, avec l'autorisation de vos parents on pourrait en installer sur le devant et derrière votre maison, proposa l'agent enrobé.

- Euh...

- Je ne pense pas que cela sois nécessaire, dit une voix qui coupa celle d'Érine.

Les deux sœurs tournèrent leurs têtes et reconnu Rose, leur mère. Elle posa son sac en bambou et ses clés de voiture sur la table basse remplie de bout de verre éparpillés.

- Écoutez Madame, je sais que c'est beaucoup vous demandez surtout pour intimité, mais un cambrioleur vient toujours examiner le territoire qu'il veut volé. Je veux juste éviter que cela arrive.

Rose fit son visage impassible qu'elle faisait quand ses filles faisaient des conneries, comme par exemple quand Célia avait teint les cheveux de son prof de chant en un rouge pétant ou alors quand Érine, à l'âge de huit ans, avait essayé d'empoissonner la secrétaire de son père avec de la mort au rat parce qu'elle la trouvait l'aide.

- Je vous assure que tout ira bien, merci messieurs.

Rose montra sa porte d'entrée aux deux agents de polices qui se regardèrent, complètement ahurie.

Une fois partie, la jeune femme soupira et regarda ses filles assissent sur le canapé en cuir. Elle observa aussi le désastre et le désordre de la pièce. Elle allait s'asseoir devant Célia et Érine pour leur demander des explications.

- Je pense que vous devriez aller vous coucher, je vais tout remettre en place. Déclara la mère après avoir entendu les explications de leurs filles.

Célia se leva avec le sentiment que tout cela était de sa faute et alla dans sa chambre.

- Tu sais maman, si tu as besoin d'aide...

- Va dormir Érine.

Érine n'insista pas et parti se coucher. Mais avant cela, elle appela Alizé pour lui expliquer qu'elle ne pouvait venir à la séance.

Le lendemain, la maison était nickel, propre comme si rien ne s'était passé. Sa mère avait vraiment fait du bon boulot. Elle leur avait même préparé des pancakes avant d'aller travailler.

Célia et Érine s'étaient misent d'accord pour l'histoire des clefs : étant donné que le vendredi Célia finissait les cours plus tôt que sa sœur, ce serait elle qui aurait les clefs. Érine lui fit promette de ne pas sortir tant qu'elle ne serai pas rentrée ou alors de mettre un mot et de placer les clefs dans le buisson à coté du pallié.

Le lendemain, l'heure de sport était horrible pour plus de la moitié de la classe. Ils étaient tellement fatigués qu'ils prenaient tous le bus pour faire même pas 10 minutes de marche. Du coup, les élèves dormaient en français ainsi qu'en math, Érine y comprit mais fut réveillée par son ventre qui criait famine.

Après le repas, Érine, Alizé ainsi que Rina et Flora s'installèrent sur les banc au parc du lycée pour discuter des profs, du temps et du repas infecte qu'elles venaient de manger.

Érine eut soudain un vertige, ses yeux commençaient à se brouiller et elle n'entendait plus le dialogue entre ses amies ainsi que le fou rire de Flora. Elle se mit la main sur son front qui était devenu brûlant.

- Érine tu vas bien ? S'inquiéta Alizé.

- Ouais... je reviens.

Érine se leva et alla au toilette.

Les couloirs étaient vides. Seul les bruits de certains professeurs pouvaient se faire entendre ainsi que les chaînes du pantalon d'Érine. Elle se passa de l'eau sur le visage en évitant d'enlever son maquillage. Elle chercha ensuite un mouchoir dans la poche de son pantalon. Un petit bruit surprit Érine qui baissa la tête. Elle vit un papier par terre et le ramassa.

«Ce sont les choses auquel on tient le plus qui nous fond le plus mal».

Érine avait oublié se mot. Mais en le lisant elle entendit un cri, un cri de souffrance dans sa tête. Elle connaissait cette voix, mais elle n'arrivait pas à savoir qui c'était. Les vertiges recommençaient, elle se regarda dans le miroir et remarqua qu'un de ses yeux n'étaient pas la même couleur que l'autre : marron pour le droit et violet le gauche. Érine s'adossa au mur, ferma les yeux et respira doucement. Elle reprit ses esprits et se redressa. Ses yeux étaient redevenus normaux mais elle avait un sentiment bizarre.

Tout à coup, son portable vibra. Érine pensa qu'Alizé voulait savoir où elle était mais elle fut surprise de voir que c'était un message de Tristan qui lui demanda à quel heure elle finissait.

Elle lui répondit et retourna en cours.

- Regarde la tête du prof, rigola Alizé, il n'a pas dût apprécier d'apprendre qu'il va redevenir papa.

Les deux amies éclatèrent de rire dans le cours de chimie de M.Dominik qui avait l'air fatigué. Il ne s'était pas rasé depuis un moment.

- Érine, qu'est-ce que tu as à l'œil ? Il est violet...

Érine entendait de nouveau ses cris, des appels au secours d'une voix familière. Qui lui rappelait....

- Je dois sortir, dit Érine.

- Quoi ? Le prof ne voudrait jamais !

- Lui non, mais moi oui.

- Quoi ?

Érine regarda fixement M. Dominik qui se figea devant son bureau. Il posa violemment la feuille sur sa table et cria sur les élèves qui se trouvaient derrière.

- DEHORS ! JE VEUX PLUS TE VOIR PIERRE !!

L'élève, surprit, ne savait pas quoi faire. Il se leva et prit ses affaires en se disant que cela retombait toujours sur lui.

- Érine emmène le. Et prends t'es affaires l'heure est bientôt fini.

Érine se leva et emmena Pierre à la vie scolaire. Elle sortie ensuite de l'établissement et s'arrêta net en voyant Tristan, adossé sur une grosse voiture noire. Il lui sourie et lui fit signe de monter dans la voiture. Ce qu'elle fit sans broncher.

- Julia s'est réveillée, lui expliqua le jeune homme, et Aaron veut que tu viennes au château.

- Super, dit Érine d'un ton sarcastique.

- Tiens.

Tristan lui tendit un bracelet fin, en argent et l'attacha au poignet d'Érine.

- Garde le toujours sur toi.

Pourquoi lui offrait-il un bijou ? Mais elle fut sortie de ses pensées quand on portable se mit à vibrer.

«Rentre vite ! -Célia».

Elle demanda à Tristan s'il pouvait la déposer. Il accepta à la condition qu'elle ne prenne pas 1h car il avait autre chose à faire.

Arriver chez elle, Érine aperçut la porte d'entrée fermée. Elle chercha la clef dans le buisson mais ne le trouvait pas. Tristan, qui se trouvait derrière, se mit devant et regarda autours de lui s'il n'y avait personne. Il regarda la porte et se dématérialisa devant Érine.

Il poussa la porte et fit un grand sourire narquois à Érine. A l'intérieur, rien d'alarmant, Érine remarque juste que Célia n'était pas là alors qu'elle devait avoir fini ces cours depuis deux bonnes heures. Érine saisie son téléphone et essaya d'appeler sa sœur qui ne répondait pas. Elle demanda à Tristan de l'attendre ici pendant qu'elle allait voir en haut mais personne non plus. Érine perçut un bruit dans sa chambre. Le colis qu'elle avait reçu la veille était par terre avec les bouts de polystyrène qu'elle allait devoir nettoyer. «Où est-ce qu'elle est ?». Érine poussa un petit cri de surprise quand son téléphone tomba de sa poche en vibrant.

Elle se baissa pour le reprendre et vit marquer « la chieuse <3 » - surnom de sa sœur et de son contacte sur son téléphone.

- Célia ? Où est tu ?

- Elle dort, lui répondit une voix masculine, elle est plus mignonne quand elle ne crie pas.

- Lucas ? Où est ma sœur ?!

- Avec moi.

«Non sérieux ? J'avais pas devinée...».

- Tu sais quoi faire pour revoir ta sœur. Je te dis... hum... deux jours pour me ramener le bâton d'Anima, après je me débarrasse d'elle.

Avant qu'Érine ne dise quoi que ce soit, il raccrocha. Du chantage maintenant... sa vie se transformait vraiment en cauchemar. Elle entendit Tristan arriver derrière et se retourna.

- Qui c'était ?

- Lucas. Il a enlevé ma sœur et me donne deux jours pour lui ramener le stupide bâton de je-sais-plus-quoi.

Tristan semblait réfléchir. il releva la tête et pris les bras d'Érine voir Aaron qui, selon lui, pouvait l'aider.

Quand ils furent arrivés au château, Tristan conduit Érine dans une sorte d'antichambre entre la bibliothèque et l'escalier qui menait au sous-sol avant de la quitter. Elle prit place sur le grand canapé collé au mur en face de la baie vitré qui montrait les jardins.

Étant seule, Érine examina la pièce de plus près. Le papier peint du XVIIe siècle était en parfait état, comme si on venait de le poser. Le sol était, lui aussi, très propre. On pouvait voir son reflet à travers le marbre blanc.

L'adolescente, après avoir attendu une bonne heure, décida de visiter par curiosité la bibliothèque qui était entre-ouverte.

Le nombre de livres était assez impressionnant, des centaines d'étagères ainsi que les canapés étaient parfaitement alignés sur les côtés de la pièce, seul quelques rayons étaient au milieu, avec un bureau en désordre.

Érine s'approcha de ce dernier, où un vieux livre était ouvert. Elle le prit et lit les premières lignes en latin. Elle ne pouvait pas traduire un de ces mots, pas même avec son année de latin. Érine enleva le papier qui était accroché par une trombone et, coup de chance, c'était le début du paragraphe.

«J'ai appris qu'il y en avait d'autre personnes comme moi, des porteurs de ces facultés spéciales. Et par mes nombreuses années de recherches, j'ai découvert qu'il y en avait des spéciaux, des porteurs qui ne possédaient pas la même puissance que nous autres, qui portaient le gène dans leurs sang et non dans leurs cerveaux. Il y en a douze précisément, un pour chaque mois, pour chaque signe astrologique. Chacun à un pouvoir, une pierre et un élément qui les différencient des autres.

J'ai réussi à en trouver six d'en eux, dont Orion, le porteur de la clef. Il m'apprit beaucoup de chose sur son pouvoir, que chacun de ces porteurs avaient une prophétie. Lui et Dérante étaient les plus puissants, ils étaient les seuls à pouvoir ouvrir le «Entre-Monde» grâce à un sceptre.»

La suite était illisible.

Érine ce demanda si les porteurs spéciaux existaient encore.

- Je ne savais pas que tu savais lire le latin.

Érine se retourna et vu Aaron, souriant.

- J'ai lu la traduction, avoua-t-elle, ils existent encore ces porteurs spéciaux ?

- Et bien, comme tu as pu le lire ils devaient avoir des descendants pour que leurs pouvoirs «reste en vie». Mais beaucoup sont morts avant d'en avoir, donc je ne pense pas.

- Et le sceptre, c'est celui que veut Gabriel c'est ça ?

Aaron acquiesça et vit de l'inquiétude dans le regard de la jeune fille.

- Il n'arrivera rien à ta sœur, rassura l'homme, Lucas sait que tu refuseras de coopérer s'il lui arrive quelque chose.

«Mouais...», Érine ne savait pas de quoi était capable Lucas. C'était sûrement un serial killer, ou peut-être pas, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter.

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