«Euh...Bonjour, non c'est idiot, je me parle à moi-même.... Et pourquoi j'écris tous ce que je dis ?
Bref, ma mère m'a conseillé d'écrire dans un journal pour me faire des souvenirs à relire quand je serai plus grande... Drôle d'idée mais bon.
Je suis actuellement dans un hôtel à Paris pour une «mission» assez bizarre. En fait, je ne sais même pas ce que je dois faire... Je partage ma chambre avec Julia, une des membres des Royales qui nous a accompagné Tristan et moi. Elle est plutôt sympa, elle m'a expliqué qui était cette Sarah, parce que Tristan n'a pas voulu me le dire... D'ailleurs, on s''amusait, lui est moi, à regarder les deux femmes âgées assises à l'extrémité de nous dans le train. On les regardait par le reflet de la fenêtre. Elles avaient des poils dans le nez et elles étaient habillées en manteau léopard, mini jupes et talons hauts. Ça me fait penser que Tristan partage sa chambre avec Lucas et d'après Julia ils y a un énorme froid entre eux. Moi je ne trouve pas.
C'est tellement idiot d'écrire sur du papier... ça sert à quoi ? Bref, moi je vais me coucher, bonne nuit.»
Érine ferma son cahier et s'appuya contre sa chaise. «Voilà maintenant que je parle à un cahier...»
- Érine !
Cette dernière tourna la tête et vit Julia en serviette de bain, lui demander si elle avait vu Marguerite.
- Pardon ?
- C'est mon animal de compagnie, lui expliqua la jeune fille en tenant sa serviette, elle s'est échappée de sa cage !
- C'est quoi comme animal ? S'inquiéta Érine.
Les deux jeunes filles entendirent un monstrueux cri venant de la salle de séjour. Elles s'y précipitèrent et vit Lucas à califourchon sur le haut du canapé en pointant du doigt une énorme et poilue boule de poils qui évitait les attaques de balai que donnait Tristan pour la tuer.
Pendant que Lucas criait comme une fille, Tristan, qui courrait partout, frappa de toute sa force par terre pour éliminer le problème.
- Sérieux ? Lâcha Érine en regardant Lucas en position fœtal sur le canapé et Tristan qui n'arrêtait pas de donner des coups de balai par-ci par-là.
Lucas criait comme une fille, Tristan, qui courrait partout, frappait de toute sa force par terre pour éliminer le problème.
- Marguerite !!! Hurla, elle aussi, Julia en se précipitant vers la boule de poile noire.
Julia plongea pour attraper son animal et se reçue un coup de balai de la part de Tristan qui n'avait pas ménagé sa force.
- Putain tu l'as tué !!! Gueula Lucas, toujours en position fœtal.
- Va t'faire elle n'est pas morte ! Répliqua Tristan en retournant le corps de Julia, elle respire encore !
Quand il releva le balai, Julia laissa la bête poilue sortir de ses mains.Érine pu voir que c'était une gigantesque araignée. Cette dernière passa sous ses jambes et alla dans l'autre pièce.
- Le monstre s'est enfui ! A MORT !!
Et c'était reparti. Lucas qui gueulait de plus en plus fort, et Tristan qui suivait en courant l'araignée, balai levé. Julia, elle, était dans les vapes.
«Je suis tombée où là ?». Érine soupira et retourna dans sa chambre.
Érine tomba sur son lit, se demandant pourquoi elle avait suivi Tristan, et malgré les cris de Lucas, elle s'endormit.
Érine attendait dans le salon avec Tristan en smoking, qui jouait sur son portable. Ils attendaient Julia qui se préparait depuis bien une heure, pour la réception de ce soir. Une réception parisienne organisée par un magistrat du parquet de Paris.
- Elle consiste à quoi cette soirée en fait ? Demanda Érine qui n'était pas vraiment emballée à y aller.
- On doit enquêter sur des invités, lui répond-t-il toujours absorbé par son jeu, dont la ministre.
- Mais pourquoi la police ne s'en charge pas ?
Tristan haussa les épaules.
- Dis que j'te chier.
- Tu me fais chier.
Érine soupira. Ce n'était pas avec lui qu'elle en saura plus. L'ambiance était devenue assez tendue. Subitement, Julia claqua la porte de sa chambre et déambula vers Érine en tournant sur elle-même pour faire voler sa robe.
- Alors ? Comment je suis ?
- Mettre autant de temps pour ressembler à un thon c'est abusé sérieux. Au moins, tu fais la paire avec la poissonnière.
Tristan était à fond ce soir ! Il se leva et rangea son portable dans sa poche. Il fit signe aux deux jeunes filles de le suivre avant d'ouvrir la porte violemment.
- Il a quoi ce soir ? Chuchota Érine à Julia pendant le trajet.
- Il a reçu un appel de Aaron tout à l'heure, j'ai pas entendu leur conversation mais à ce que j'ai compris ça c'est mal fini.
- Mais pourquoi Aaron l'a appelé ? Je croyais qu'il était en Allemagne.
Julia semblait déstabilisée et ne savait plus quoi dire. Elle venait de faire un énorme boulette.
- Julia !
Cette dernière se retourna et se dirigea vers Tristan, qui venait de l'appeler. Laissant Érine sans réponse. C'est une manie de ne pas répondre aux questions chez les Royales ? Érine souffla et les suivi.
Arriver à destination, Érine se tourna vers une voix familière qui l'appelait. Elle reconnue Lucas qui s'approcha d'elle.
- T'étais où ? Interrogea Érine.
- Je devais régler quelque que chose.
Érine en avait marre. Elle tourna les talons et abandonna Lucas qui ne comprenait pas pourquoi elle avait réagi comme ça.
Érine entra la somptueuse salle ovale remplie de personne hauts classées.
La salle, déjà luxueuse en elle-même était décorée d'or un peu partout, sur les tables qui étaient aux extrémités de la pièce ainsi que sur les chaises.
Elle remarqua que les piliers en or massif entourait la grande salle, laissant le milieu la pièce se faire envahir par les invités couverts de bijoux brillants et de vêtements extravagants. La plupart faisait le concours de celui qui avaient le plus d'argent et se vantaient de leurs statut social dans la société.
Érine se demanda ce qu'elle faisait là, au milieu de personnes qu'elle détestait en générale. L'air puant et nauséabond de leurs parfums hors de prix lui montait au nez. Elle aperçut Tristan qui se dirigea vers elle.
- Écoute, tu vois la femme là-bas ?
- Celle avec une perruque ou la pot-de-peinture à coté ?
- La choucroute sur la tête.
Érine distinguait vaguement cette femme à travers les individus devant elle.
- C'est un des magistrats du parquet, elle est suspectée d'être complice d'un meurtre de masse. Surveille la, et si tu la perds de vue tu viens me prévenir, ok ?
Érine hocha la tête sans grande détermination. Elle n'avait aucune envie de l'observer, déjà qu'elle ne voulait pas être ici.
Julia retrouva Érine qui refusait les avances d'homme lui proposant de danser. Déjà qu'elle n'aimait pas danser, mais si en plus c'était avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas.
Julia lui demanda si tout allait bien, voyant son visage pâle.
- Je ne me sens pas bien, lui répondit Érine en mettant sa main droite sur son front.
- Va prendre l'air, je m'occupe de la cible.
Érine ne dit pas non et alla vers le grand balcon qui offrait une magnifique vue sur la Tour-Eiffel et le Champs-De-Mars, tous deux illuminés par les décorations de noël.
Elle s'appuya sur la barrière et prit une bouchée d'air.
Une fois qu'elle se sentie mieux, Érine se dépêchait de retourner à la salle de réception qui n'était pas très loin. Enfin, c'était ce qu'elle s'était dit car elle se retrouva dans un couloir totalement inconnu. «Où est-ce que je suis ?».
Érine se trouvait dans un grand couloir. Les fenêtres, qui recouvraient la totalité du mur, n'éclairaient très peu ce corridor. Elle pouvait voir les tableaux accrochés au mur qui se trouvait à sa gauche. Des personnes s'en doutes importantes, ou alors ils ont un très grand ego d'eux-mêmes.
- Où est cette foutue salle !
Érine, soupçonnant qu'on la suivait, s'arrêta et regarda autour d'elle. Un silence strident pesait. Il n'y avait aucun bruit.
- Quelque chose ne va pas mademoiselle ?
Érine sursauta. Elle se retourna et vit un homme, assez vieux en tenue de domestique.
«D'où il sort lui ? Se demanda Érine, il n'y avait personne à l'instant».
Elle ne disait rien, elle regarda la personne âge.
- Euh... Je cherche...
- Venez avec moi, je sais ce que vous cherchez, lui coupa le domestique.
Sans réagir et sans vraiment se poser de question, Érine le suivie. Il l'a conduisis devant une porte, pas celle de la réception, mais une autre. Il l'ouvrit Érine vit que cela amenait à un bureau. Il laissa entrer la jeune fille en premier et ferma la porte.
- Mais qu'est-ce que... Je suis où là ?
Elle essaya de trouver la lumière mais en vain, l'électricité ne fonctionnait pas ici. «Étrange pour un endroit aussi riche».
Elle alla vers la grande fenêtre pour voir où elle se situait.
- Tu vis dans le mensonge depuis que tu es petite et cela ne te dérange pas ?
- Qui est là ? Demanda-t-elle en se retournant et en scrutant la pièce sombre.
Elle réussit à distinguer une personne grâce à lumière de la lune. La personne était assise sur la table en face de l'adolescente. Érine recula d'instinct en voyant ce drôle de personnage. Il lui semblait que c'était une silhouette masculine, mais son visage était dissimulé par une capuche grisâtre.
- Tristan ne t'as pas parlé de moi ? Je suis vexé... Mais à ce que vois, il ne te dis pas grand-chose.
Érine resta muette. Qui était-ce ?
- Qui est tu ?
Il descendit de la table et s'approcha de la jeune fille.
- Gabriel, ma douce Érine.
Érine recula, ce garçon la connaissait mais elle non. Elle remarqua qu'il avait une assez grande veste avec un... aigle dessus.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Rien, je veux discuter avec toi, faire connaissance.
Érine, toujours muette, essaya tant bien que mal à entrer dans son esprit. Tristan lui avait appris à s'introduire mentalement dans la tête d'une personne sans avoir à le toucher, mais elle constata rapidement que c'était impossible sur ce garçon.
- Ton pouvoir n'est pas assez développé pour que tu puisses entrer dans l'esprit d'autres porteurs.
- Comment tu... ?
- Je sais aussi ce que ceci représente.
Gabriel pointa le haut de sa poitrine. Érine ne mit pas longtemps avant de comprendre de quoi il s'agissait. Il est vrai qu'elle s'était souvent demandée pourquoi cette marque en forme de clef était apparue sur sa poitrine.
- Comment tu es au courant ? Je ne l'ai dit à personne !
- Je sais pas mal de chose tu vois, mais je ne vais pas te dire ce qu'elle représente, ce n'est pas à moi de te le dire. Tu demanderas à Aaron, il sera ravi de te l'expliquer.
Érine se sentait de plus en plus mal, sa tête tournait et ses yeux commençaient à devenir lourds. Mais elle résistait à l'envie.
Sans qu'elle s'en rendre compte, Gabriel s'était rapproché d'elle. Érine pouvait maintenant sentir son parfum qui l'endormait de plus en plus.
-Tu lui diras bonjour de ma part, lui chuchota-t-il dans l'oreille.
Érine s'écroula juste après, ne sachant pas pourquoi.
Elle sentait la pluie tombait sur son corps. Érine se réveilla à terre, couché à plat ventre.
- Où suis-je ?
Elle regarda autour d'elle, le vent et la pluie l'empêchait de voir quoique ce soit. Érine pouvait entendre le bruit des feuilles d'arbres tout proche.
- Où est-ce que je suis ? Dit-elle en se relevant.
Érine regarda partout, elle était trempée et paniquée. Elle s'avança, suivant le chemin en terre à côté d'elle. Érine vit au loin une sorte de bâtisse mais sa vision était vague à cause du brouillard. Érine monta les nombreuses marches en direction de ce qui ressemblait à un phare en espérant y trouver de l'aide. Elle arriva devant ce dernier, et constatât qu'elle se trouvait sur une île ravagée la tempête.
- Mon dieu !
Les épaves de bateaux ainsi que des restes de maisons étaient emportés par le vent. Le phare lui, était presque intactes, seules quelques pierres vieillies par le temps étaient tombées.
Érine, ne voulant pas rester dehors, entra dans le bâtiment par la lourde porte qui grinçait. A l'intérieur de ce dernier, elle put voir que le phare était habité. Les escaliers qui menaient à la lentille étaient envahie de bouteille d'alcools, entièrement vide. Érine s'approcha du tableau accroché sur le mur en face d'elle où se trouvaient plusieurs cartes postales venant d'un peu partout ainsi que des rubans de toutes les couleurs suspendu au-dessus. Elle remarqua aussi une photo sur un des côtés. Il y avait deux enfants, des jumeaux de bas âge, Érine leur donna trois ans au vu des vêtements qu'ils portaient. Les deux enfants ne portaient qu'un pantalon et se trouvaient sur une sorte de plage. Ils avaient tous deux une cicatrise sur le bas du ventre.
"Ce visage, je l'ai déjà vu»
Un tremblement vint sortir Érine de ses pensées. Elle sortit du phare et vit que le que le vent devenait de plus en plus fort. Avant qu'elle ne puisse faire un mouvement, un tronc d'arbre se fit projeter vers le phare. Celui-ci le percuta de plein fouet et se détruisit faisant tomber les briques qui ensevelir Érine.