Mission Rédemption (publié Ch...

By kitty-of-street

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Brillant élément d'une agence de mercenaires, Mikael Kaverine a décidé de raccrocher et aspire à une nouvelle... More

Sous contrat d'édition
Prologue
1. Ca promet d'être fun...
2. Mise au point
3. Écart de génération
5. Routine sportive
6. Juste un débroussaillement
7. Trouvaille intéressante
8. Sea, sex and sun
9. Bain de minuit
nouvelle couverture
Edition

4. Douce revanche

851 99 64
By kitty-of-street

Mikael

Alors que je n'étais pas du tout chaud à l'idée que Gabriel organise une fête chez elle au vu des circonstances, j'ai finalement pensé que c'était une bonne idée de voir défiler les têtes de cons qui lui tournent autour, dans l'espoir de déceler un comportement suspect qui me mettrait sur la piste de son harceleur.

Je ne pensais pas si bien dire, la plupart des convives possèdent une paire de couilles et une envie évidente de se voir attribuer leur ticket avec la petite Gaby. Évidemment, la gent féminine n'est pas en reste. Les jumelles de ce matin ont été les premières à arriver, et cette Cassidy a guetté l'arrivée de son serial dépuceleur dès qu'elle a posé son cul sur le fauteuil du salon. Aider son hôte à préparer la fête, non, c'était trop demander. Imaginez ma surprise quand ce fameux Ian a débarqué aussi tôt qu'elles, des packs de bières et alcool en tous genres plein les mains, affublé de ses deux acolytes : Obi et Liam, je crois. Autant, je peux comprendre que ces midinettes puissent fantasmer sur le mec de Gabriel, je veux dire, c'est indéniable qu'il est plutôt beau gosse, autant, pour l'autre salopard, je reste perplexe. Qu'est-ce qu'elles peuvent bien trouver à ce grand tatoué percé de partout qui se donne des allures de bad boy ? Les adolescentes de nos jours se font-elles encore avoir par ce genre d'énergumène ? Il faut croire que oui, étant donné l'énergie que Cassidy déploie depuis le début de la soirée pour le mettre dans son lit. Enfin, dans un des lits à l'étage. Merde, est-ce que j'ai fermé la porte de ma chambre à clé ?! Il ne manquerait plus que ces ados en chaleur ne laissent des preuves de leurs passions insatiables sur mon matelas !

Je reste néanmoins au rez-de-chaussée, alternant entre surveillance de Gabriel, et ronde générale, juste au cas où. Violet, quant à elle, est assise sur une chaise, installée contre un des murs du salon et semble se faire royalement chier. Je m'apprête à la rejoindre, quand je me fais devancer par Ian, le fameux copain de Gabriel. Il a l'air de lui glisser un mot gentil, parce qu'elle soupire avant de glousser timidement entre ses dents. Petit charmeur. J'espère qu'il ne joue pas sur les deux tableaux, Violet n'est pas le genre de fille qui mérite de se faire mener en bateau. Quant à Gabriel... où est-elle ? Cette morveuse a disparu de mon champ de vision. Merde ! J'espère qu'elle ne s'est pas à nouveau fait la malle. Alarmé, je grimpe l'escalier pour arriver à l'étage et essaie d'ouvrir la porte de sa chambre, mais elle est verrouillée. Fait chier. Je me précipite vers ma chambre pour m'équiper de quoi crocheter sa serrure. J'ouvre la porte et, alors que je m'apprêtais à allumer, celle du couloir éclaire juste assez pour que j'y découvre un couple en pleine sauterie.

Sur mon putain de lit !!

— C'est quoi ce bordel...

Ils sont encore habillés, lui derrière, ayant relevé la jupe de sa partenaire à quatre pattes, lui tenant la croupe et... merde ! Je reconnais cette jupe !

Oh. Merde.

Gaby m'observe, un sourire machiavélique sur le visage, tandis que l'autre con continue de la pilonner. Comme si personne n'avait ouvert la porte.

Putain.

Pétrifié, je reste immobile quelques secondes encore devant le spectacle qu'elle m'offre, et fronce les sourcils.

— On a bientôt fini... m'informe la petite diablesse sur mon lit, toujours occupée à donner du plaisir à l'énergumène derrière elle.

Je déglutis, mais essaie de prendre sur moi et recule en refermant la porte.

Elle l'a fait exprès. Cette petite morveuse l'a fait exprès. Bordel, je ne vais pas pouvoir m'enlever cette image de la tête. Elle m'apparaît comme n'étant encore qu'une gamine, et la voir se faire prendre comme ça...

Mais de qui je me moque, je me souviens qu'à son âge, les mecs les plus populaires de la fac s'envoyaient en l'air à tout bout de champ. Je reste derrière cette porte, sans savoir si je dois la jeter de ma chambre en la tirant par la peau du cou, ou la laisser terminer sa petite affaire pour la réprimander sévère par la suite.

Et puis, il y a son mec juste en bas, non ? Ma foi, il semblerait que je sois tombé sur une belle garce. Elle ne mérite pas de prendre son pied ! Je me décide enfin à ouvrir la porte, lorsqu'elle me devance et sort de ma chambre sans m'adresser un regard, retenant trop visiblement un rictus destiné à me narguer. Le mec à sa suite affiche un sourire béat sur le visage. Grand et blond, pas très imposant, on ne peut pas dire qu'il ait été gâté par mère Nature. Ce benêt m'adresse un pouce levé en me saluant, et redescend derrière Gabriel.

J'entre dans ma chambre et arrache les draps souillés de mon lit pour les balancer dans le couloir. Elle regrettera de s'être payé ma tête !

Il est près de quatre heures du matin, lorsque les lieux sont enfin vides. Les invités ont déserté et ont laissé le salon dans un état déplorable. Il ne reste que Gabriel et Ian, avachis sur le canapé, alors qu'elle est appuyée sur son épaule pendant qu'il est occupé sur son téléphone. Sait-il seulement ce que sa petite copine fabriquait là-haut avec l'autre blond, pendant qu'il profitait de la soirée ? Il me lance quelques œillades sceptiques de temps à autre, assimilant les explications que Gabriel lui a données quant à ma présence chez elle.

J'ai eu le temps de me renseigner sur son compte, dans le courant de la soirée. Il est en dernière année de droit, dans la même université que Gabriel, qu'il a pu intégrer à l'aide d'une bourse obtenue grâce à ses compétences en baseball. Bien qu'il ne fasse pas partie de la même classe sociale que tous ces gosses de riches inscrits à l'USC, le fait qu'il soit le meilleur de son équipe (et son physique de beau gosse, sans doute) lui permet de voir sa cote de popularité gonflée au maximum. Andre est également parvenu à me fournir des informations supplémentaires sur le compte de la fille de notre client. Il se trouve que son père a tenté d'étouffer quelques incidents pas très glorieux à son sujet. On ne peut pas dire qu'elle représentait la lycéenne modèle, d'après le nombre de soucis qu'elle aurait causés au corps enseignant de son lycée. Un de ses professeurs a subi une mise à pied pour faute grave ; il aurait eu des rapports sexuels avec la petite Gaby à plusieurs reprises. Un deuxième a été muté pour avoir été aperçu en sa compagnie en dehors de l'établissement. Il faut croire que c'était une vraie mangeuse d'hommes, et que les "vieux", comme elle aime m'appeler, ne lui font pas peur. Je ne sais pas comment Andre s'est démerdé pour obtenir ces informations au beau milieu de la nuit, mais mon pote est fort.

Violet est déjà montée se coucher, je pense à faire de même.

Une fois dans mes draps propres, j'entends la porte d'entrée se refermer. Je ne m'attendais pas à ce que Ian s'en aille tout de suite. Alors j'attends, et lorsque le juron de Gabriel qui a regagné sa chambre résonne dans tout l'étage, je ne peux retenir l'étirement de mes commissures.

J'entends la morveuse claquer la porte de sa chambre et, à ma surprise, ouvrir celle de la mienne.

— On a vomi sur mon lit ! grogne-t-elle avec rage, comme si le fait que je sois éveillé était évident.

Moi, je fais le mort. Aucune envie de lui venir en aide, qu'elle se démerde toute seule avec son beau retour de bâton ! Beau pour moi, du moins. Ce que je n'avais pas prévu, par contre, c'est sa main qui attrape l'extrémité de mon drap

— Qu'est-ce que tu fais ? je tranche, sec, en me retournant vivement vers elle.

La chambre n'étant éclairée que par un faible rai de lune, je ne distingue que la silhouette gracile de Gabriel, son visage étant encore masqué par la pénombre. Cependant, ses iris vitreux font ricocher un éclat malveillant, une lueur qui ne laisse entendre que hargne et colère.

— Mon lit est indisponible. Comme je suis certaine que t'y es pas pour rien, je réquisitionne une partie du tien.

Son ton s'est voulu sans appel. Mais elle délire, si elle croit que je vais accepter sans broncher.

— Même pas en rêve.

Sans prendre mon refus en compte, cette petite insolente tire la couverture dans le but de s'immiscer à l'intérieur, faisant accélérer la cadence de mon palpitant. Il ne me faut qu'un bond pour me redresser, attraper son poignet fébrile et glacé, et la fusiller de mon regard le plus meurtrier.

— J'ai dit non.

Elle retire son bras dans un brusque mouvement de recul, et se tient le poignet comme si mon contact l'avait dégoûtée, comme si ma peau l'avait brûlée. Vu la répugnance qu'elle semble éprouver à mon égard, je ne comprends pas qu'elle tienne à dormir dans le même lit que moi.

— Tu n'as qu'à dormir avec Violet, maugrée-je, pressé de retrouver ma solitude.

— Je risque de la réveiller. Elle a déjà très peu dormi et elle se lève tôt pour aller en cours, répond Gabriel d'une voix de glace, raide comme un piquet.

— Ce ne sont pas mes affaires. Tu n'as qu'à changer les draps ou dormir par terre. Fous-moi la paix, maintenant.

Sans attendre sa réaction, je me retourne et lui présente mon dos, calant le coussin sous ma joue. Je suis toutefois étonné par sa prévenance à l'égard de son amie, alors qu'elle l'a pratiquement forcée à perdre son temps dans sa stupide fête, au détriment de leurs travaux et heures de sommeil à comptabiliser.

— C'est à cause de toi, j'en suis sûre, grogne-t-elle entre ses dents.

Je n'ai pas dégueulé sur le lit de Gabriel, mais j'étais encore dans le couloir de l'étage, lorsqu'un participant à la joyeuse soirée s'est présenté à moi, complètement bourré, pour me demander où étaient les toilettes. Moi, je l'ai juste invité à se soulager à sa guise en se répandant sur le lieu qui lui paraissait le plus approprié. La chambre de cette demoiselle s'avérait être l'endroit le plus proche, et il ne s'est pas privé pour l'utiliser à ses fins.

Il était hors de question que l'affront auquel j'ai dû faire face il y a quelques heures reste impuni. Quand je repense à cette image... bordel, elle ne peut définitivement pas dormir dans mon lit !

— J'y suis pour rien, va te plaindre auprès du karma, je lui mens avec aplomb.

— Le karma? Ne dis pas n'importe quoi, je suis sûre que ce petit spectacle t'a bien excité ! Vous êtes tous les mêmes, vous aimez mater les petites jeunes se faire prendre dans tous les sens, et ce que vous aimez encore plus, c'est quand c'est vous qui êtes derrière à jouer le protagoniste principal. Ne me dis pas que ça ne t'a pas donné une seconde l'envie de prendre sa place...

Putain, j'ai pas l'énergie pour ça...

— Dégage, Gabriel.

Je l'entends émettre un juron qui n'est pas digne d'une telle jeune fille, et enfin, elle sort de ma chambre dans un claquement de porte qui souligne son intense frustration. Quant à moi, je peux finalement pioncer en paix.

***

Le lendemain, c'est la mélodie habituelle de mon réveil qui me sort de mon trop court sommeil. Il est sept heures et je sais que les filles doivent aller en cours. J'enfile un pantalon, garde le tee-shirt avec lequel j'ai dormi et descends l'escalier dans le silence de la maison, espérant pouvoir déjeuner en paix avant qu'elles ne se réveillent. Quel bordel. Je ne sais pas comment Gabriel va se démerder pour nettoyer le foutoir de sa soirée, mais je lui souhaite bien du courage. Évidemment, mes espoirs étaient trop beaux : Violet est déjà attablée devant ses toasts aux œufs. J'ai cru comprendre qu'elle et Gabriel étaient végétariennes.

— Salut, fais-je, alors qu'elle ne semble pas des plus heureuses de me voir.

— Salut.

Je m'empare de la boîte de Donuts que j'ai achetée hier au supermarché et me prépare un café, alors qu'elle mâche son petit-déjeuner en silence. Elle est déjà apprêtée, dans sa chemise informe et son jean classique. Toujours cette longue tresse sur le côté.

— Où est Gabriel ? je demande, soucieux qu'elle s'en soit déjà allée.

— Dans mon lit, marmonne Violet, sur un ton qui ne laisse aucun doute sur le fait qu'elle m'en veut.

— Je l'ai trouvée endormie devant la porte de ta chambre, à même le sol, ajoute-t-elle, réprimant tant bien que mal son agacement.

Je vois. Violet m'en veut d'avoir foutu sa petite copine dehors. Pour ce que j'en ai à faire...

— Elle n'est pas censée aller en cours avec toi ?

Elle hoche la tête, pendant que j'engloutis mon beignet magique en quelques bouchées. Elle a eu le temps de terminer son petit-déjeuner, et Gabriel n'est toujours pas descendue, causant son impatience et bientôt, son irritation. Moi, je remonte afin de prendre une douche éclair, et lorsque j'ouvre la porte de la salle de bain, j'ai le malheur de tomber sur mademoiselle casse-couille à moitié nue, enroulée d'une unique serviette de bain, en train de se sécher les cheveux.

Putain, la journée commence bien...

La surprise nous fait tous les deux sursauter. Elle, de se faire déranger pendant qu'elle termine de se sécher, moi de ne pas reconnaître le visage qui se présente à moi. J'ai néanmoins la délicatesse de refermer la porte rapidement, avant qu'elle ne m'invective de ses habituels jurons.

Je m'adosse contre le mur, les mains derrière le dos, et laisse ma tête vaciller en arrière en exhalant une longue respiration. Elle me donnait le dos, et avant qu'elle ne se retourne avec une mine scandalisée, j'ai eu le temps de remarquer, sous ses cheveux relevés en chignon, des marques noires sur ses omoplates. Un tatouage dessiné sur sa peau délicate, montant jusqu'à ses étroites épaules. Je n'ai toutefois pas eu le temps d'en distinguer le dessin. Son visage également, sans avoir pu le détailler, m'a paru différent. Alors, pour une raison que j'ignore, l'image licencieuse que Gabriel m'a offerte hier soir me revient en mémoire. Fait chier.

La porte s'ouvre lentement, avant de laisser apparaître la même image de cette peste, qui continue de me fusiller de ses billes à la couleur incertaine. Elle s'est maquillée à outrance, comme à son habitude, a lâché ses cheveux et s'est recouverte d'un large peignoir, Dieu merci.

— Tu n'as jamais appris à frapper ? aboie-t-elle.

— J'ai pas l'habitude de devoir partager une salle de bain avec la gent féminine.

Du moins, plus depuis un bon moment...

— Ouais, tu m'étonnes... va falloir t'y faire.

— Pour une exhibitionniste qui prend plaisir à se faire mater pendant qu'elle s'envoie en l'air, ta pudeur me surprend.

À nouveau, ses yeux me dardent, mais elle hausse rapidement les épaules en me dépassant.

— Si tu n'es pas trop chiant, la prochaine fois, je te laisserai participer. C'est pas le genre de choses qui doit t'arriver souvent, ça sera ma B.A. de l'année.

Sur ces mots qui me laissent sans voix, elle disparaît dans sa chambre, laissant en échapper un relent du vomi macéré de cette nuit qui l'a obligée à dormir à même le sol.

Je ne devrais pas me laisser atteindre par les mots de cette gamine insolente, pourtant, le fait qu'elle me prenne pour ce que je ne suis pas m'irrite. Ce n'est que lorsque je fais face à mon reflet dans le miroir de la salle de bain que ma colère se dissipe. Cependant, elle se goure complètement si elle croit être le genre de fille qui me fait fantasmer.

Bonne action

geste.<�E�8��#

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